Île-de-France - Commerce et centres commerciaux

20 minutes, 10/06/2005

Bâtie il y a plus d’un siècle
Vendredi 10 juin 2005

Après le Bon Marché, la Samaritaine est le grand magasin le plus ancien de Paris. Il voit le jour officiellement en 1905, mais son histoire commence en 1870, quand un marchand venu de l’île de Ré, Ernest Cognacq, ouvre une boutique au centre de Paris, en bord de Seine. Avec Louise Jay, une vendeuse, il bâtit son empire.

De 1891 à 1912, il annexe les bâtiments mitoyens. En 1930, il ouvre un second grand magasin juste à côté. Le déménagement des Halles au début des années 1970 porte un coup à La Samaritaine. Puis les nouvelles générations la délaissent au profit, notamment, des enseignes du Forum des Halles. Fin 2000, le groupe LVMH et Bernard Arnault rachètent le grand magasin inscrit à l’inventaire des Monuments historiques pour 23 millions d’euros, et y réalise d’importants travaux de rénovation.
 
A savoir :
mairie La Mairie de Paris entend suivre ce dossier de près. Hier, dans un communiqué, elle a déclaré qu’« elle prend acte de la possibilité d’une fermeture conservatoire. Elle sera très vigilante quant au devenir des personnes travaillant sur ce site et au maintien de la vocation commerciale de ces bâtiments, qui participe de l’identité même de Paris ».

****************************************

«Un coup de massue»
Vendredi 10 juin 2005

Un choc. En apprenant la nouvelle au mégaphone, hier après-midi, certains salariés se sont mis à pleurer. « Même si on s’y attendait, on ne pensait pas que ça serait si tôt, on imaginait tenir jusqu’en décembre », confie une vendeuse de cosmétiques. Désormais, les rumeurs sur l’avenir du grand magasin courent dans les allées. « Ils veulent faire un hôtel de ce magasin très bien situé. On n’est pas dupes », estime Martine, caissière. « Ils nous ont exploités pendant des dizaines d’années avant de nous jeter comme des Kleenex », ajoute cette dame de 52 ans, dont trente-quatre passés dans l’entreprise. Comme elle, « la plupart des salariés ont entre 40 et 55 ans, une solide culture maison et sont peu formés. Ils sont donc mal placés dans le contexte actuel pour retrouver du travail », explique une déléguée syndicale. Hier soir, pour la nocturne, les vendeuses n’avaient plus le coeur à sourire. « C’est un coup de massue », répondaient-elles à des clients qui les sollicitaient après avoir appris la nouvelle à la radio.

************************************************

Les chantiers à la Samaritaine
Vendredi 10 juin 2005

Perturbée par d’incessants chantiers, La Samaritaine n’a jamais pu retrouver sa splendeur d’antan depuis son rachat par le groupe LVMH, qui prévoyait d’y promouvoir ses marques de luxe (Dior, Vuitton, Lacroix...). Elle s’est d’ailleurs réduite comme une peau de chagrin, confinée à un magasin au lieu des quatre originels.

LVMH a en effet installé le siège de Kenzo dans le magasin numéro un, et reloué les autres à Etam, Zara et Séphora, ou encore à des restaurants à la mode.

20 minutes, 13/06/2005

Samaritaine: décision le 28
Lundi 13 juin 2005

Le sort de la Samaritaine est suspendu jusqu’au 28 juin. Si le grand magasin doit fermer mercredi soir pour des raisons de sécurité, son devenir définitif ne sera connu que deux semaines plus tard. Son PDG a démenti hier dans les colonnes du Journal du Dimanche les rumeurs sur son intention de transformer le bâtiment en hôtel. Il s’est aussi engagé à trouver « une solution pour chacun ». « Je le dis et je le répète, il n’y aura pas de licenciement », insiste Philippe de Beauvoir dans l’interview. Il rappelle que la maison mère de la Samaritaine, le groupe de luxe LVMH, possède « de nombreux magasins ».

Vendredi, les salariés de la Samaritaine ont manifesté devant le siège de LVMH. Le PDG leur a fait part de son intention de ne conserver « que 300 personnes au maximum » à partir du 16 juin. Les quelque 500 autres salariés du magasin seront « dispensés d’activité ».

20 minutes, 15/06/2005

Social Dernier jour de la Samaritaine avant sa fermeture pour travaux pendant au moins trois ans
Des «liens étroits» entre la Mairie et LVMH Nelly Crémel victime d’un «acharnement invraisemblable»
Mercredi 15 juin 2005

Alors que la Samaritaine baisse ce soir ses rideaux pour une durée indéterminée, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, n’a pas encore réagi à l’événement. La Ville et le groupe LVMH, propriétaire de la Samaritaine, se connaissent pourtant bien. En apportant début juin 1,5 million d’euros à la candidature de Paris 2012, la direction de LVMH rappelait « son profond attachement à la Ville de Paris avec laquelle elle a tissé des liens étroits ».

Le Vert Christophe Girard en est l’incarnation parfaite puisque, outre ses fonctions d’adjoint à la Culture de Bertrand Delanoë, il est directeur de la mode de LVMH et l’un des proches collaborateurs de Bernard Arnault, le président du groupe. Il est d’ailleurs le premier élu parisien à réagir, dès vendredi, à l’annonce de la fermeture : « C’est rassurant qu’on ne tergiverse pas avec la sécurité. » Redevenu silencieux sur ce dossier, il renvoie vers Lyne Cohen-Solal, adjointe (PS) en charge du Commerce. « Nous n’avons aucun pouvoir », déplore l’élue, qui dit encaisser un « très mauvais coup ».

La Mairie a pourtant eu ces derniers mois quelques raisons de s’inquiéter. En 2003, LVMH envisage de creuser deux sous-sols supplémentaires rue de Rivoli pour organiser l’approvisionnement du magasin. Un aménagement qui, par son ballet de camions, paralyserait un peu plus le quartier. C’est Alain Le Garrec, élu PS du 1er, qui apporte la solution à LVMH, proposant au groupe de récupérer deux niveaux du parking voisin Saint-Germain-l’Auxerrois pour y créer une plate-forme logistique. La direction est ravie et lance une étude... qu’elle abandonne il y a quelques mois. Tout comme le projet d’installer une climatisation sur le toit du magasin, au sujet duquel une enquête publique avait pourtant été menée.

Début février, la Mairie apprend par les syndicats la teneur du rapport de la préfecture sur la sécurité déplorables du magasin. Lyne Cohen-Solal interroge ses « contacts habituels » à la direction du groupe. On lui parle seulement de travaux de rénovation « plus compliqués » que prévu. « Le devenir de la Samaritaine ne semble pas être aujourd’hui un sujet d’inquiétude important », assure l’adjointe lors du Conseil de Paris de février. « Une mauvaise comédie, jouée par de mauvais acteurs », estime aujourd’hui Jean-François Legaret, maire UMP du 1er arrondissement.

batiactu   (Extraits)
http://www.batiactu.fr/data/15062005/15 … 13708.html

Dix-huit mois de travaux pour La Samaritaine

Selon Jean-Jacques Ory, l’architecte en charge des travaux de la Samaritaine – qui ferme ses portes ce mercredi pour raisons de sécurité –, «les travaux pourraient durer 18 mois».

(...)

Interrogé sur l'éventuelle transformation du bâtiment en hôtel ou en grande épicerie, Jean-Jacques Ory affirme par ailleurs que sa mission est « de refaire ici un grand magasin» : « Je n'ai jamais entendu parler d'autre chose qu’un magasin ».
La Samaritaine ne serait pas le seul magasin dans cet état. En effet, Jean-Jacques Ory affirme également que « beaucoup d'autres bâtiments qui reçoivent du public à Paris - commerces où locaux administratifs - ne sont pas aux normes de sécurité ».
A noter que Jean-Jacques Ory a entre autres déjà refait le siège du groupe LVMH, propriétaire de la Samaritaine.


Avec AFP

15/06/2005

20 minutes, 17/06/2005

Samaritaine: Borloo veut voir la direction
Vendredi 17 juin 2005

Le ministre de l’Emploi, Jean-Louis Borloo, vient de convoquer la direction de la Samaritaine pour le 20 juin. Interrogé au Sénat, il a affirmé qu’il allait exiger que la fermeture prolongée pour travaux se fasse sans licenciement et que LVMH prenne également en charge le traitement du cas des démonstrateurs qui travaillaient à la Samaritaine pour des sociétés extérieures.

Les syndicats, qui étaient reçus hier en fin d’après-midi à la Mairie de Paris, ont réaffirmé leur mobilisation pour obtenir que les travaux soient réalisés en quatre phases afin d’éviter une fermeture totale.

Le Moniteur 20-06-2005 a écrit:

Un nouveau centre commercial en banlieue ouest de Paris
 

La société foncière Unibail va acheter et développer un ensemble d'immobilier commercial situé à Levallois (Hauts-de-Seine) à livrer avant 2010 pour un montant d'environ 386 millions d’euros.

(...)

"L'opération porte sur quelque 85.000 m2 de surfaces de bureaux et de commerces" et "la livraison de l'ensemble devrait avoir lieu avant 2010. L'investissement total devrait s'élever à environ 386 millions d'euros", explique Unibail.

L'article entier est sur:
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … amp;mode=0

LEVALLOIS

Unibail lauréat à Levallois  Unibail a été retenu par la ville de Levallois (92) pour acquérir et développer un ensemble d'immobilier commercial situé dans le quartier Eiffel, en bordure de Paris. L'opération porte sur quelque 85 000 m² de surfaces de bureaux et de commerces et représente un investissement total qui devrait s'élever à environ 386 M¤. Elle reste soumise aux conditions préalables et suspensives d'usage. La livraison de l'ensemble devrait avoir lieu avant 2010.
Unibail avait déjà acquis, dans ce quartier, l'immeuble de bureaux Courcellor 1, intégralement loué à Gaz de France, en avril 2005 pour un montant de 43 M¤ (droits inclus).

http://www.businessimmo.info/index.php

Voilà

La Samaritaine sera totalement fermée pour au moins 12 mois
LEMONDE.FR | 05.07.05 |

Le magasin La Samaritaine devrait rester totalement fermé pour une durée de 12 à 18 mois, le temps d'effectuer les travaux de sécurité urgents avant d'envisager des travaux de longue durée, a-t-on appris mardi 5 juillet de sources syndicales.

(...)

Ils devraient être fixés sur ce point mercredi matin, lors d'une réunion extraordinaire du comité d'entreprise. "En principe, le maintien de la procédure conservatoire comprend ces mesures sociales mais cela semble difficilement envisageable", a souligné le délégué CFTC.

Dans une lettre envoyée fin juin à certains employés, la direction annonçait que les mesures conservatoires seraient prolongées et que le personnel serait payé jusqu'à ce qu'une décision finale sur les travaux de remise aux normes soit prise, a rappelé Françoise Poulain, déléguée syndicale Unsa.

"LEUR VIE LEUR ÉCHAPPE"


Mardi, le rapport des experts choisis par la direction de La Samaritaine a été présenté aux membres du CHSCT. Dans une première livraison, le cabinet Alpha estimait qu'il ne serait pas possible de faire ces travaux de grande ampleur par "phasage" avec maintien de l'activité commerciale, ce qu'exigent les syndicats.

Une nouvelle réunion du CHSCT doit avoir lieu le 19 juillet afin d'entendre les conclusions d'autres experts mandatés par les syndicats.

(...)

Les salariés plaident pour une fermeture du magasin par tranches (phases), avec maintien de l'activité. Ils redoutent une volonté cachée de la direction de sacrifier La Samaritaine pour transformer l'immeuble de style Art déco, datant de 1905, en une galerie marchande de luxe ou un autre projet immobilier.

Avec AFP et Reuters

L'article entier est sur:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 846,0.html

LE MONITEUR 12-07-2005 a écrit:

Altarea veut du cash pour son développement

Le promoteur spécialiste des centres commerciaux de centre-ville compte réaliser "une ouverture significative du capital dans les 12 mois" afin d'obtenir "des fonds pour notre développement".

Le groupe Altarea, qui s'est introduit en Bourse fin 2004 mais dont le flottant n'atteint que 5% actuellement, compte ainsi élargir la composition de son capital, a expliqué son président Alain Taravella.

(...)

La société a par ailleurs indiqué qu'elle estimait obtenir prochainement un nouveau permis de construire pour son centre commercial parisien de Bercy Village, ouvert il y a quelques années, qui a été annulé pour vice de forme en mai.

L'article entier est sur:
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … amp;mode=2

AP, 20/07/2005   (Extraits)

Samaritaine: Jean-Louis Borloo promet d'être «vigilant» sur l'avenir des salariés

PARIS (AP) -- Au lendemain de l'annonce par la direction de la fermeture de la Samaritaine pour «cinq à six ans» de travaux de remise aux normes de sécurité, le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo a promis mercredi que le gouvernement serait «vigilant» et «très attentif» au sort des employés du grand magasin parisien.
A l'appel des syndicats, une soixantaine de salariés se sont rassemblés mercredi matin devant la Samaritaine, agitant drapeaux syndicaux, pour maintenir la pression sur la direction et montré leur volonté de se battre pour leur avenir. «La Samar en lutte» proclamait une banderole.

(...)

De son côté, le parti socialiste a réaffirmé mercredi dans un communiqué «son plein et entier soutien» à l'ensemble des salariés de la Samaritaine. Le PS promet de rester «particulièrement atttentif à leur avenir» et de veiller à ce que les conséquences de la fermeture pour travaux «ne puissent en aucun cas se traduire par des licenciements».

(...)

La Samaritaine a fermé ses portes le 15 juin pour une période conservatoire de 12 à 18 mois en application du «principe de précaution». Un audit réalisé par des experts indépendants avait en effet conclu à de graves problèmes de sécurité dans le bâtiment -classé monument historique- qui date de la fin du XIXe siècle. AP

AP, 22/07/2005   (Extraits)

Samaritaine: les salariés rémunérés jusqu'à fin octobre 2006 --par Laurence Joan-Grangé--

PARIS (AP) -- Répit de 15 mois pour les salariés de la Samaritaine. La direction du grand magasin parisien, qui devrait rester fermé pour cinq à six ans afin de remettre le bâtiment aux normes de sécurité, s'est engagée vendredi à maintenir le contrat de travail et la rémunération de ses quelque 750 salariés jusqu'au 31 octobre 2006.

(...)

«Ce qui est positif, c'est qu'enfin on s'intéresse au devenir du personnel. On est sûrs de toucher notre salaire jusqu'en 2006», a estimé Madeleine Charton. Mais «il va falloir être très vigilant parce que le dossier n'est pas bouclé et l'affaire va être très dure à mener».
«Permettez-moi aujourd'hui d'émettre des réserves quant au devenir du personnel samaritain» parce qu»'il va y avoir des situations dramatiques», a avancé Monique Daniel. «C'est une bataille qui commence».

(...)

Une trentaine de salariés ont manifesté devant le magasin, aux couleurs la CFTC et de la CGT, renforcés par des démonstratrices non salariées du magasin et deux élues communistes du Conseil de Paris. Une cliente est même venue apporter son soutien aux vendeuses de la Samaritaine, fermée depuis le 15 juin dernier. AP

20 minutes, 31/08/2005

Jugement vendredi pour la direction de la Samaritaine
Mercredi 31 août 2005

La Samaritaine sera fixée avant le week-end. Hier, le tribunal de grande instance de Paris a mis son jugement en délibéré à vendredi, à l’issue de l’audience de référé engagée par la CFTC-Commerce et le comité d’entreprise de la Samaritaine. Après la décision de la direction, le 22 juillet, de fermer le grand magasin pour six ans en raison de la vétusté du bâtiment, la CFTC et le CE avaient en effet décidé de poursuivre la direction, notamment pour « entrave au fonctionnement régulier du CE » et pour « procédure irrégulière. » L’avocat de la Samaritaine a, lui, souligné la « transparence » dans laquelle le PDG a oeuvré « avec les élus du personnel dans ce difficile dossier ».

Un CE extraordinaire, qui devait se tenir à la fin de cette semaine, sera organisé le 8 septembre prochain.

Nouvel Obs, 8/09/2005   (Extraits)

Social     

Samaritaine: la direction propose 200 reclassements au sein de LVMH

AP | 08.09.05 | 13:47


PARIS (AP) -- Fermée pour travaux, la Samaritaine, qui emploie plus de 700 personnes, a remis jeudi aux représentants du personnel plus de 200 offres de reclassement au sein de LVMH, groupe auquel appartient le grand magasin parisien.

(...)

Le 19 juillet, la "Samar" avait annoncé que les travaux dureraient cinq à six ans. Trois jours plus tard, la direction présentait un "dispositif exceptionnel d'accompagnement": les employés continueront de toucher leur salaire jusqu'au 31 octobre 2006 et pourront se consacrer à temps plein à leur recherche d'emploi.
Des reclassements sont proposés en interne, mais aussi en externe. L'Union du grand commerce de centre-ville a ainsi promis une priorité d'embauche aux anciens de la Samaritaine. Une pré-retraite est possible sur la base du volontariat, ainsi qu'une aide à la création d'entreprise pour les anciens salariés souhaitant monter leur entreprise. AP