Architecture - Cathédrales de France

Phil · 23-01-2005 15:28:34

un sujet sur les cathédrales, je commence par la Cathédrale de Noyon, pourquioi me direz-vous ? et bien pourquoi pas vous repondrai-je F10 #A5
En fait c'est celle qui m'a donné l'idée du sujet, voilà pourquoi .

Un site très complet (mais un peu brouillon) :
http://www.cathedrales-de-france.com/

Cathédrale de Noyon

http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/m … 35za_p.jpg

http://www.culture.gouv.fr/documentatio … /noyon.htm
(à voir , l'album photo contient plus de 500 photos)

Noyon s'est élevée sur le castrum d'une ville romaine de garnison vers la fin du IIIe siècle. Les premiers évêques s’y sont établis intra muros lorsqu’au VIe siècle, le siège du diocèse a été transféré de Saint-Quentin, vraisemblablement à l'initiative de saint Médard. La ville et son évêque étaient très liés à la royauté franque. En 768, Charlemagne fut couronné roi de Neustrie et Hugues Capet y fut sacré roi le 3 juillet 987.

Plusieurs cathédrales ont dû être bâties successivement au cours du Haut Moyen Age. La cathédrale romane qui a précédé la cathédrale actuelle a été ravagée par un incendie en 1131. L'évêque, qui était le seigneur de la ville, donna l'autorisation d'étendre la construction à l'extérieur de l'enceinte antique pour l'agrandir. On ignore cependant la date précise de sa reconstruction. Simon Ier, le frère du comte Raoul de Vermandois et cousin du roi en est alors l'évêque. Suspendu en 1142, celui-ci plaide à Rome le maintien de l'union de Tournai à l'évêché de Noyon en vain. Il se croise en 1146 mais meurt en Syrie en 1148. Ce sont sans doute les chanoines du chapitre cathédral qui gèrent alors le chantier et qui en financent la plus grande part, mais les troubles des années 1142-1148 ont dû affecter les premiers travaux…

Classée Monument Historique dès 1840, Notre-Dame de Noyon fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration au XIXe siècle. En dépit des dommages subis en 1918, des remaniements et des réfections, la cathédrale préserve l'essentiel de son architecture des XII et XIIIe siècles, ainsi qu'un remarquable mobilier.

Autre article :
http://www.cathedrales-de-france.com/

Notre Dame de Noyon est l'une des premières cathédrales gothiques de France, sa précocité lui vaut dans de nombreux ouvrages l'appellation de"cathédrale de transition"à mi chemin entre le gothique et roman. Ceci est remis en cause aujourd'hui où l'on préfère parler de "premier art gothique". L'actuelle édifice n'est pas la première cathédrale de Noyon: quatre cathédrales ont été construites avant l'actuelle... Le chantier de l'actuelle Notre Dame de Noyon débute par la construction du ch½ur et des transepts vers 1145. Le chantier initial permet également l'élévation de la nef et se solde vers 1235 par l'achèvement de la façade occidentale. Le 19 Juillet 1293 un incendie d'une grand ampleur se produit à Noyon: se propageant trente six heures il endommage la cathédrale et plus particulièrement sa partie ouest. Suite à ce drame les voûtes des parties hautes sont reconstruites, la tour nord est reprise, la salle capitulaire et les chapelles du bas cotés nord sont mis en place. Il apparaît logique que le XVème siècle soit celui des restaurations qui ont lieu de de 1460 à 1462 puis de nouveau après 1475. Les efforts d'embellissement se poursuivent au XVIème siècle par la construction de chapelles au niveau du bas côté sud. Cependant, la cathédrale ne souffre pas des menaces du siècle (Sac des espagnols en 1557, siège d'Henri IV en 1591). Les dégâts du grand incendie de 1293 ne sont pas encore très effacés d'où de nouveaux travaux de rénovation dès 1720 aboutissent par la remise en état des parties hautes, la démolition du sommet des tours du ch½ur et une nouvelle décoration à l'intérieur.

Comme de nombreuses cathédrales, Notre Dame de Noyon souffre de la Révolution: en 1793 la statuaire des portails est démontée alors que le mobilier est dispersé; l'édifice est, malgré ceci, rendu au culte en 1799. Le XIXème siècle apparaît à nouveau comme un siècle de restauration, bien qu'elles sauvent la cathédrale le caractère de ces restaurations est fantaisiste. Mais les travaux du XIXème, terminés en 1910, ne sauvent pas la cathédrale de la Grande Guerre: le 1er Avril 1918 un bombardement entraîne l'incendie de la charpente du XVIème siècle alors que les voûtes du ch½ur s'effondrent. Cependant, entre 1918 et 1938 la restauration redonne vie à la cathédrale grâce à un soucis de restitution loin de la fantaisie du XIXème siècle.

La façade ouest de Notre Dame de Noyon est assez caractéristique du premier style gothique à son apogée bien qu'inachevée: la tour nord, haute de 66 mètres, a été remaniée suite au grand incendie d'où une élévation plus importante que la tour sud et une décoration plus complexe. Mais la galerie devant réunir les deux tours et les flèches n'ont jamais été réalisées. Le vandalisme révolutionnaire très important, a beaucoup modifié la structure de la façade quoiqu'il subsiste quelques traces des sculptures des portails.

Comme nous l'avons auparavant exposé, la cathédrale a été modifiée au cours des siècles: la construction des chapelles a ainsi contribué à empâter la partie basse de l'édifice. Ainsi, aujourd'hui seules les parties hautes de la nef ont toujours leur aspect primitif.
L'architecture du chevet de la cathédrale est révélatrice de son antériorité d'un siècle par rapport à la façade occidentale malgré les différents dégâts et restaurations subies.
La nef, de dimensions relativement modestes (10,50 mètres de large alors que la cathédrale mesure 103 mètres de long; 22,70 mètres de hauteur sous voûtes et que les transepts sont longs de 48 mètres), est élégante par son ampleur et sa légèreté, elle est composée de cinq travées doubles. Par ailleurs, la nef comporte de très nombreuses chapelles (six au côté nord) d'une travée chacune; les plus célèbres sont celles du Saint Sépulcre édifiée au XIIIème siècle et celle de Notre Dame du Bon Secours à la décoration luxuriante.

Mais la notoriété de la cathédrale provient, outre sa façade, de la disposition de son transept: les deux croisillons terminés en hémicycle connaissent peu d'exemples comparables. De surcroît, il ne comporte aucun bas côté ce qui ne manque pas de surprendre le visiteur... Le ch½ur se distingue également du reste de l'édifice par sa moindre élévation ce qui rappelle qu'il fût édifié le premier. C'est dans le ch½ur que se trouve une grande partie du formidable mobilier de la cathédrale orienté en grande partie vers la ferronnerie. Ceci apparaît logique: Noyon, cité de Saint Éloi (évêque de 641 à 660), patron des orfèvres et des travailleurs de métaux, devait mettre la ferronnerie à l'honneur. Citons notamment un chariot à braises du XIVème siècle, les grilles du porche du XVIIème siècle ainsi que de nombreux éléments du XVIIIème siècle tels la clôture du ch½ur. Les cloches de Noyon ont par ailleurs une excellente réputation qui a jadis donné à Noyon le surnom de "La Bien Sonnée" grâce à ses 56 cloches.

Notre Dame de Noyon dispose de très nombreuses dépendances dont la plupart subsistent: les bâtiments épiscopaux au Nord et les bâtiments canoniaux au Sud. Les bâtiments épiscopaux comprenaient une chapelle aujourd'hui en ruine et le palais épiscopal dont il reste un beau pavillon Renaissance de brique et de pierre (c'est notamment dans ce bâtiment que fût signé le Traité de Noyon de 1516).
Les bâtiments canoniaux sont plus vastes que les bâtiments épiscopaux. Ils donnent l'idée de ce que pouvait être une cité de chanoines qui, bien que sécularisée à l'époque de la construction de la cathédrale, conservait le caractère d'une organisation quasi-monastique.
La salle capitulaire de cinq travées prolonge la façade ouest de la cathédrale, longue de 24 mètres elle a été reconstruite après 1293 puis restaurée au XIXème siècle. Sous cette salle se trouve un cellier de même dimension, par ailleurs la charpente est celle d'origine. Le cloître s'appuie sur la salle capitulaire mais il est très endommagé: il ne subsiste que la galerie ouest, le reste du cloître étant démonté en 1811. Il reste cependant des dalles funéraires sur le mur.
L'officialité est le souvenir du tribunal ecclésiastique, c'est un témoignage remarquable dû à la restauration du siècle dernier.
La dépendance la plus admirable reste la bibliothèque du chapitre, c'est un édifice du XVIème siècle particulièrement élégant. Unique exemple de son époque qui nous est parvenu, elle est rectangulaire à pans de bois & portée par une rangée de piliers.

Phil · 23-01-2005 15:50:28

On continue avec Soissons, mais je ne commence pas par la cathédrale, mais par quelquechose qui n'a rien à lui envier ...

L'ancienne abbaye Saint-Jean des Vignes

Fondée en 1076, l'abbaye reste le monument le plus spectaculaire de la ville. Les bâtiments romans furent remplacés à partir du XIIIème siècle par ceux que l'on peut voir aujourd'hui : la façade (du XIIème au XVIème siècle), le réfectoire et le cellier (XIIIème), une partie du cloître (fin XIIIème) et le logis abbatial (XVIème). L'infirmerie et le logis des hôtes abritent actuellement le centre départemental d'archéologie. Les anciens greniers sont le siège du centre d'étude des peintures murales romaines. L'arsenal, témoin de l'occupation militaire du site dès la fin du XVIIIème siècle, offre un espace exceptionnel pour des expositions temporaires.

Ensuite il y a la cathédrale, qui donne l'impression d'être une sorte de brouillon de Notre-Dame de Paris :

La cathédrale Saint-Gervais Saint-Protais

Sa construction s'étend sur 2 siècles, de 1175 à 1360. Un premier édifice de style gothique primitif, à 4 étages, fut entrepris (1175-1190) , mais c'est en 1190 que les bâtisseurs décidèrent du plan actuel qui entraînera la démolition d'une partie du bâtiment. Il reste cependant le transept sud, en hémicycle : une référence dans l'architecture gothique en Picardie. La cathédrale s'enrichit d'une exceptionnelle toile de Rubens : "l'adoration des bergers"

Phil · 23-01-2005 19:11:12

Cathédrale de Laon

http://www.hants.gov.uk/laon-twinning/i … hedral.jpg

Le signe le plus ancien de christianisation serait la venue à Laon, au III e siècle, de saint Béat qui se serait installé à l'est de la ville dans une grotte pour y vivre en ermite.
La ville de Laon entra vraiment dans l'histoire chrétienne lorsqu'elle devint, vers l'an 497, chef-lieu d'un diocèse fondé à l'initiative de saint Remi, évêque de Reims.
A partir du VI e siècle, époque où la christianisation s'accéléra, Laon fut dotée de plusieurs lieux de culte. La cathédrale dominait alors un groupe épiscopal composé au sud de Saint-Remi et au nord de l'église Saint-Martin-au-Parvis.

Vers 800, Alcuin, collaborateur de Charlemagne, louait dans l'un de ses poèmes l'évêque Gerfrid d'avoir entièrement reconstruit l'église qui tombait en ruines. Cette cathédrale carolingienne fut restaurée par deux fois : vers l'an Mil par l'évêque Adalbéron, puis en 1112-1113, par l'évêque Barthélemy de Jur.
Les sources historiques rapportent l'édification d'une troisième cathédrale sous l'épiscopat de Gautier de Mortagne et la translation en 1164 des reliques de l'ermite saint Béat attesterait que le choeur primitif était bien avancé à cette date. Quant au choeur actuel, il fut reconstruit vers 1200.

L'ancienne cathédrale fut classée parmi les Monuments historiques dès 1840 mais menaçait ruine. Après de vibrants plaidoyers, surtout de Prosper Mérimée, les travaux de restauration indispensables furent entrepris en 1846 et s'achevèrent à la veille de la Première Guerre mondiale, sauvant la cathédrale du désastre.

Laon soutient la comparaison avec l’ensemble canonial de Noyon contemporain, même si ce dernier a l’intérêt d’être plus complet.

http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/m … 52va_p.jpg

Boris_F · 23-01-2005 20:03:36

Cathédrale d'Angers

La cathédrale d'Angers est un des plus beaux exemples d'adéquation entre le roman et le gothique. Elle comporte une nef romane couverte de voûtes originales, dites " angevines ", ouvrant sur un transept et un choeur gothiques. ¼uvre de deux évêques ambitieux et cultivés, Normand de Doué et Guillaume de Beaumont, qui se succédèrent au siège d'Angers, l'édifice conserve un magnifique ensemble sculpté influencé par le Portail Royal de Chartres et un remarquable décor peint du 13e siècle découvert aux alentours de 1980. La verrière de la Vie de saint Julien, dans le transept, est un chef-d'oeuvre de la peinture sur verre du milieu du 13e siècle en France.

On remarquera les deux clochers qui ne sont pas identiques, l'un a été détruit par un orage et reconstruit plus tard.

Le clocher central avec lanternon est d'inspiration florentine.

On prétend que la nef est la plus large d'Europe, ce que permettent les voûtes à l'angevine (type Plantagenêt).

http://www.culture.gouv.fr/culture/inve … 013436.jpg

A voir :
Vitraux
Voûtes
Orgues
Baldaquin
Boiseries
Portails sculptés

http://www.aicc-to.it/pics/angers.jpg

Ici, la cathédrale en rénovation avec des échaffaudages camouflés par une oeuvre dessinée par l'Ecole des Beaux-Arts. Angers a été l'une des premières villes à utiliser le laser pour rénover sa cathédrale.

http://thwp.free.fr/49-Maine_et_Loire/A … aurice.jpg
http://www.culture.gouv.fr/culture/inve … 013436.jpg
http://www.monum.fr/media/Monument/Grand/184_3.jpg
http://www.monum.fr/media/Monument/Grand/184_4.jpg
http://www.culture.gouv.fr/culture/inve … 013443.jpg
http://www.culture.gouv.fr/culture/inve … 013440.jpg
http://www.webfactory.lu/aol/galerie/angers.jpg

Phil · 21-02-2005 15:51:27

Cathédrale de Reims

http://digilander.libero.it/Marisau/reims.jpg

http://www.cathedrale-reims.com/pagearchi.html
(site complet sur la cathédrale de Reims)

C'est le 6 mai 1211 que l'archevêque Aubry de Humbert pose de la première pierre de la cathédrale actuelle, au même emplacement que la cathédrale carolingienne d'Ebbon et Hincmar, après l'incendie de la cité épiscopale. (voir "les cathédrales successives")
Il s'agissait de bâtir un édifice digne du plus puissant archevêque de France et répondant à la fonction principale du lieu: le sacre des rois de France.

Jean d'Orbais, Jean le Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons sont les quatre architectes connus dont les noms sont rattachés à la construction de la cathédrale.
Jean d'Orbais, soumis à un cahier des charges très contraignant, imagina un édifice très simple dans son parti architectural, et admirablement proportionné (plus de 138 mètres de longueur intérieure, 38 mètres de hauteur sous voûte) : l'architecture est remarquable de pureté tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.

La nef s'élève sur trois niveaux, avec de vastes fenêtres pour laisser passer la lumière.
A l'extérieur, les arcs-boutants dédoublés, sommés de statues d'anges aux ailes déployés assurent l'équilibre des murs devenus "parois de lumière", ainsi que le contrebutement des voûtes.

La recherche de légèreté et l'élan se retrouvent dans la façade entièrement ajouré: une petite rose remplace le tympan du portail, la galerie du triforium est à claire-voie et la grande rose, ouverte dans toute la largeur de la nef, achève de donner à l'ensemble une légèreté et une luminosité unique dans l'architecture gothique.
Le revers de la façade est lui aussi remarquable par le décor sculpté, unique, des 52 statues en haut-relief s'inscrivant dans les niches séparées par des panneaux recouverts de feuillage.
Ce qui n'est pas lumière est sculpture : la façade occidentale est une des plus splendides conceptions du XIIIè siècle. Il est possible d'y discerner le passage de plusieurs ateliers de sculpture qui s'échelonnent sur près d'un demi siècle. Un dernier atelier fait la synthèse des apports divers pour créer un style champenois original qui trouve son apogée dans l'Ange au Sourire, conçu dans les années 1250.

http://nora.embl-heidelberg.de/albums/C … _Reims.jpg

Mekky · 19-07-2005 00:16:50

Cathédrale Notre Dame de Rouen

Une cathédrale est édifiée à Rouen à l'époque carolingienne. Elle subsiste jusqu'en 1020. A cette époque on lui substitue, à l'initiative de l'archevêque Robert, fils de l'un des ducs de Normandie, une cathédrale romane, dont la construction s'achève en 1063. Moins d'un siècle plus tard apparaît la volonté de transformer la cathédrale en édifice gothique. Cela se traduit immédiatement par la construction de l'actuelle tour Saint-Romain (1145), à gauche de la façade.

http://ric.jalix.org/Galleries/?display … 829_01.jpg

Quarante ans plus tard, la conversion au gothique de la totalité de l'édifice est entreprise, légèrement retardée par un incendie en 1200. Quatre ans plus tard, la construction de la nef est terminée et Philippe Auguste vient y sceller le rattachement de la Normandie au Royaume de France. A la fin du XIIIe siècle, la cathédrale est achevée.

http://ric.jalix.org/Galleries/?display … 829_04.jpg

Quelques ajouts plus tardifs viendront la compléter. Ainsi la chapelle axiale est-elle remplacée par une longue chapelle dédiée à la vierge. On rajoute un étage à la tour Saint-Romain, avec un toit en ardoises orné de soleils d'or. Ceux-ci, disparus en 1944, ont été rétablis en 1987. L'ajout le plus important est certainement la tour de Beurre (1488), à droite de la façade. Pour assurer une partie de son financement, les rouennais avaient été autorisés à consommer des produits laitiers (donc du beurre) pendant le carême, en échange d'une petite contribution. C'est ce qui lui vaut son nom.
La façade occidentale est remaniée au début du XVIe siècle. En 1544 une nouvelle flèche vient remplacer celle qui avait brûlé en 1514. La flèche actuelle (151 m) et ses quatre clochetons de cuivre datent de 1826.

http://mk31.image.pbase.com/u33/kindofm … le0456.jpg

La cathédrale souffre beaucoup de la seconde guerre mondiale, même si l'essentiel des sculptures et les vitraux ont été protégés. Le culte n'est réouvert qu'en 1956.

http://www.musimem.com/images/Rouen_cathedrale_5JR.jpg

On peut ajouter que la cathédrale a également souffert de la tempête de décembre 1999. L'un des clochetons (Nord Est) est tombé, perçant la toiture au niveau du ch½ur. Si le toit a rapidement été réparé, le clocheton reste malheureusement absent, un autre est en construction et devrait reprendre sa place dans quelques temps.

Particularités :

Son orgue.

De nombreux facteurs d'orgues, dont l'art est reconnu bien au-delà des frontières normandes, ont travaillé à la tribune de la métropole rouennaise au cours des siècles : Crespin CARLIER, Robert INGOULT, Robert CLICQUOT, Jean-Baptiste Nicolas LEFEBVRE, les établissements MERKLIN. Enfin, les établissements JACQUOT-LAVERGNE construisent l'instrument actuel, après la campagne de restauration de la Cathédrale consécutive aux destructions de la guerre 1939-1945. Marcel DUPRE en signe la composition et l'inaugure en 1956, aux côtés de Marcel LANQUETUIT, titulaire.

a console comporte 4 claviers manuels de 61 touches et un pédalier de 32 marches. 68 jeux sont disposés en gradins de part et d'autre des claviers, sous forme de dominos basculants : les fonds de 32', 16', 8' et 4' à gauche, les anches, mutations et mixtures à droite. L'appel des 6 combinaisons fixes générales est commandé par des pistons placés au-dessus du pédalier. Chaque clavier manuel est muni de 6 combinaisons ajustables.

L'organiste dispose de 3 claviers expressifs : le positif, installé dans le grand corps du buffet, le récit et le clavier de bombarde. Les transmissions des notes et des jeux sont électropneumatiques.

Le buffet partiellement détruit lors de la seconde guerre mondiale, est l'oeuvre de Joseph PILON qui le construisit après l'ouragan dévastateur de 1683. Ce superbe buffet est classé "Monument Historique".

Voici ce qu'écrit le musicologue Claude NOISETTE DE CRAUZAT à propos des orgues rouennais. ("Connaître Rouen", Tome III, opuscule "La musique à Rouen. Les orgues de Rouen et leurs buffets" - édité par la Société des Amis des Monuments Rouennais).

- "Rouen est un phénomène unique dans l'histoire de l'orgue et il n'y aurait peut-être pas d'orgue français s'il n'y avait pas eu d'orgues à Rouen."

- "La capitale normande jouit d'une position exceptionnelle. Les routes du Nord, de Flandres et de Belgique y descendent. La vallée de la Seine permet les contacts avec la mer et la distance de Paris est suffisamment grande pour qu'un art puisse s'y développer de façon originale sans être absorbé par la capitale."

- "Or, il semblerait que les plus anciens facteurs d'orgues que l'on connaisse viennent du Nord ; des Flamands qui ½uvraient sur les bords ou l'estuaire du Rhin descendirent à Rouen parce qu'ils reçurent des commandes des très nombreuses communautés et paroisses."

- "Puis Rouen possédait, ce qui est une chance, trois éléments qui sont utiles à la facture d'orgue : le bois, le cuir et l'étain. Le matériau utilisé pour les tuyaux d'orgue est tantôt l'étain, tantôt le plomb et parfois un mélange de plomb et d'étain, enfin parfois le bois pour certains grands tuyaux de basse."

Un quatrième élément s'ajoute aux précédents, élément immatériel : l'existence d'une psalette composée de jeunes enfants de ch½ur, destinée à l'exécution du chant liturgique, psalette qui recevra ultérieurement le nom de Maîtrise parce qu'elle est dirigée par un Maître de Chapelle responsable dudit chant liturgique.
Curieusement, orgue et Maîtrise font ensemble leur apparition dans les comptes de la Cathédrale à la fin du XIVe siècle ; mais chacun de ces éléments de la célébration liturgique est sans doute antérieur à cette époque.

Berceau de l'Ecole d'orgue française, la Cathédrale de Rouen a retenu le nom des 42 organistes qui se sont succédés, depuis Etienne LEQUIN, installé en 1383, jusqu'à Lionel COULON, titulaire après le concours organisé par le clergé de la Cathédrale en 1992.
On citera en particulier le nom de Jehan TITELOUZE (1563?-1633), de Jacques BOIVIN (1653-1706), de François d'AGINCOURT (1684-1758) et au XXe siècle, de Jules HAELLING, maître de Maurice DURUFLE à la Maîtrise Saint Evode, de Henry BEAUCAMP, de Marcel LANQUETUIT et de Marie-Thérèse DUTHOIT, tous deux élèves et amis de Marcel DUPRE, illustre organiste né à Rouen.

Les organistes successifs de la Cathédrale de Rouen

1383 - Etienne LEQUIEN
1386 - Robert LABBE
1406 - Robert NOEL
1414 - Nicolas CRASBOUEL
1450 - Nicolas HERSENT
1452 - Jacques DUVAL
1457 - Raoul LEFEBVRE
1467 - Jean FLEURY
1483 - Robert MARTIN
1488 - Guillaume DUVAL
1499 - Raoul DE SAINNE
1511 - anonyme
1514 - Simon LECLERC
1515 - GERVAIS
1517 - Jean BACHELET
1518 - anonyme
1521 - Pierre DUMARIAIS
1524 - Nicolas DULOT / Jacques BRUNEL / Simon MADELIN
1539 - Guillaume MONTCUIT
1562 - François JOSSELINE
1588 - Jean TITELOUZE
1634 - LEROY / Jacques LEFEBVRE
1645 - François DE MINORVILLE
1653 - Michel YART
1672 - Germain YART
1674 - Jacques BOYVIN
1706 - François D'AGINCOURT
1758 - Laurent DESMAZURES
1777 - Charles BROCHE
1803 - A. GODEFROY
1804 - DESPRES
1809 - MAURGER
1814 - A. GODEFROY (2ème fois)
1824 - A. GODEFROY (fils)
1847 - Elèves de la Maîtrise de la Cathédrale
1855 - Aloys KLEIN
1872 - Franz-Aloys KLEIN
1881 - Emilien LEDRU
1904 - Jules HAELLING
1926 - Henri BEAUCAMP
1937 - Marcel LANQUETUIT
1978 - Marie-Thérèse DUTOIT
1992 - Lionel COULON

http://www.cathedrale-rouen.net/larigot … /orgue.jpg

La peinture.

Au cours de deux séjours passés à Rouen en 1892 et 1893, Monet exécute une série de vues de la cathédrale aux différentes heures du jour. Exposées en 1895 à la Galerie Durand-Ruel ces vues de la cathédrale de Rouen enthousiasment Pissarro comme en témoigne cette lettre adressée à son fils Lucien.

"Je regretterais que tu ne sois ici avant la fermeture de l’exposition Monet ;…Je suis très emballé par cette maîtrise extraordinaire. Cézanne, que j’ai rencontré hier chez Durand, est bien de mon avis que c’est l’½uvre d’un volontaire, bien pondéré, poursuivant l’insaisissable nuance des effets que je ne vois réalisée par aucun autre artiste."
(26 mai 1895).

Richard Coeur de Lion

Richard naît en 1157 à Oxford, il est le fils du puissant Henri II et d'Aliénor d'Aquitaine. Il est le deuxième fils de ce mariage ; il est le frère cadet d'Henri, et le frère aîné de Geoffrey, Jeanne et du fameux Jean sans terre.

Il passe la majeure partie de son enfance à la cour de sa mère à Poitiers, où il fréquente poètes et guerriers. A 11 ans il est intronisé duc d'Aquitaine, à Poitiers et au cours d'une cérémonie à la cathédrale de Limoges.

Il entre pour la première fois dans l'histoire en 1173, lorsque avec son frère Geoffroy il est envoyé en France par sa mère pour soutenir la révolte de son frère aîné entré en conflit avec son père. Cette révolte a pour origine la volonté d'Henri II d'offrir un apanage (des terres) à son dernier fils, Jean sans Terre, domaines qu'il souhaitait prendre sur ceux normalement destinés à Henri. Les trois frères se retrouvent en Normandie, et profite du soutien du roi de France Louis VII qui comprend assez vite tout l'intérêt qu'il peut tirer de cette situation... Malgré plusieurs escarmouches en Normandie, et quelques coups d'éclat (la prise de Rouen par Louis VII) les trois frères et leurs alliés sont défaits et doivent faire leur soumission à leur père en 1174 à MontLouis près de Tour. Ce premier conflit est symptomatique des difficultés périodiques entre Henri II et ses fils et plus généralement des normands entre eux et de l'attitude ambivalente et rusée des rois de France, Louis VII et plus tard Philippe Auguste.
En 1183, la mort brutale d'Henri le jeune fait de Richard l'héritier potentiel de la couronne d'Angleterre. Ce nouveau statut va engendrer un nouveau conflit entre Henri II et son fils Richard, le premier tardant notamment à reconnaître le second comme son successeur naturel. Entre 1187 et 1189 on verra donc s'affronter les deux hommes, Richard bénéficiant à cette occasion du soutien de Philippe Auguste ; Richard ayant dans ce but reconnu ce dernier comme suzerain pour l'ensemble de ses possessions continentales. Henri II finira par s'incliner et usé il s'éteindra en 1189.

Richard est alors intronisé duc de Normandie le 25 avril 1189 dans la cathédrale de Rouen, puis Roi d'Angleterre le 3 septembre 1189 à Westminster. Richard 1er et Philippe-Auguste encore amis se rencontrent une nouvelle fois à Saint-Rémy-sur-Avre, ils concluent un accord de non-agression visant à protéger leurs capitales respectives Rouen et Paris, pendant leur absence commune. En effet, ils sont contraints tous les deux par une promesse au Saint-Siège de mener la troisième croisade pour reprendre Jérusalem tombé aux mains de Saladin.

Ils s'embarquent tous les deux en 1190 et malgré leur bonne entente précédente un certain antagonisme apparaît assez vite entre les deux hommes et se fera de plus en plus évident lors notamment de l'hiver 1191 à Messine. De plus, la croisade met en évidence les différences de personnalités des deux rois, Richard se révèle un excellent chef militaire et un guerrier courageux (ce qui lui vaudra son surnom de «lion» ), alors que Philippe-Auguste bien moins à l'aise sur les champs de bataille est un bon organisateur et négociateur. Après la prise de Saint-Jean d'Acre le 31 juillet 1191, Philippe-Auguste décide de rentrer en France, décision contenant sans doute quelques arrières pensées concernant le sort de la Normandie. Richard restera encore quelques temps au moyen orient, ou il mènera son armée lors des victoires d'Arsouf et l'année suivante de Jaffa. Il signera alors une traite avec Saladin en septembre 1192 et décidera de rentrer en Normandie à ce moment.

Pendant cette période il aura quand même le temps d'épouser le 12 mai 1191 à Chypre, Bérangère, la fille du roi de Navarre.

Malheureusement pour Richard, lors de son voyage de retour, il est fait prisonnier en décembre 1192 par le duc Léopold d'Autriche. Cette nouvelle se répandant Jean sans terre et Philippe-Auguste fourbissent leurs armes et pensent chacun à la Normandie (l'Angleterre ayant été laissé à la charge d'Aliénor), ils entreprennent même conjointement des actions diplomatiques visant maintenir Richard en captivité. En 1193 Philippe-Auguste entame des opérations militaires en Normandie et prend notamment les villes d'Eu, d'Aumale, de Lyons-la-Forêt En 1194, il containt même Jean sans terre à lui céder une grande partie de la Normandie, mais il se heurte cependant à la résistance des habitants normands. Pendant ce temps, Richard doit son salut à sa mère, qui réussit à faire parvenir à son geôlier l'énorme récompense exigée pour sa libération, soit environ une trentaine de tonnes d'argent. Richard revient alors immédiatement en Angleterre avec l'intention de remettre au plus tôt de l'ordre dans son royaume et en particulier dans sa plus riche province : la Normandie. Il débarque le 12 mai à Barfleur et reprend sans trop de difficulté l'ensemble de son territoire aidé en cela par la population qui lui est dans sa très grande majorité restée favorable.

Une guerre avec Philippe Auguste parait inévitable et elle durera pendant plusieurs années, faite d'incursions diverses et de batailles aux frontières qui tourneront toujours à l'avantage de Richard. C'est pendant cette période qu'il fait édifier la forteresse de château Gaillard (Les Andelys) en 1198, château qu'il considère comme sa "fille", et auquel il a incorporé les améliorations amenées des croisades.

Richard meurt le 6 avril 1199 lors d'un siège dans le Limousin. Son coeur est enterré à sa demande dans la crypte de la cathédrale de Rouen.

A sa mort il laisse une grande réputation de guerrier et un royaume hérité de son père encore intact. Malheureusement son absence de descendant, la maladresse de ses successeurs et l'habileté de ses adversaires auront bientôt raison de la Normandie.

Stickyesman · 19-10-2006 23:07:42

Archicool / AFP 19-10-2006

La Cathédrale de Reims se refait une beauté lumineuse
REIMS, 19 oct 2006 (AFP) - La cathédrale de Reims, l'un des joyaux de l'art gothique, va être le théâtre des noces de la pierre et de la lumière avec un nouveau système d'illumination dévoilé vendredi à la nuit tombante aux Rémois et aux touristes.

A tous les niveaux du bâtiment du sacre des rois de France, des points lumineux vont mettre en valeur les volumes et la statuaire, et pas seulement le touchant "Ange au sourire" de la façade principale. [...]

st/bb/ei

[...]/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=2383

Sinha · 20-10-2006 18:03:33

excellent ce sujet ,je le compléterais avec plaisir .PAs mal de source sur le temps des cathédrales

Piéton · 21-10-2006 21:53:37

une de plus

cathédrale st-étienne de st-brieuc, edifiée à l'origine en 1180 puis reconstruite plusieurs fois pour prendre cette forme (peu ordinaire) au XVe siècle...

archimonde · 24-10-2006 08:53:33

Cathédrale Notre dame de Stasbourg:

Strasbourg, "prodige du gigantesque et du délicat"
Visible à des kilomètres à la ronde, point de repère et axe autour duquel s'organise la ville, la cathédrale domine Strasbourg de sa hauteur et de sa splendeur.Qualifiée par Victor Hugo de "prodige du gigantesque et du délicat",elle dresse sa façade de gré rose et son imposante flèche sur une large place pavée, au coeur du vieuxStrasbourg.

Un peu d'histoire...
La cathédrale repose sur les fondations d'une ancienne basilique construite en 1015 par l'évêque Wernher de Habsbourg. Cette dernière est détruite lors d'un incendie et les autorités strasbourgeoises décident
d'entamer des travaux titanesques qui dureront près de trois siècles.

Commencés en 1176, ils ne s'achèveront qu'en 1439 avec la réalisation de la flèche. Sa hauteur de 142 m fit de Notre-Dame de Strasbourg l'édifice le plus élevé de la chrétienté jusqu'au XlXème siècle.

Particularité : l'horloge astronomique
L'Horloge Astronomique est un chef d'œuvre de la Renaissance.
Construite au XVIème siècle, elle faisait partie des sept merveilles del'Allemagne. La légende prétend même que l'auteur de l'horloge astronomique eut les yeux crevés sur ordre du Magistrat de la ville, soucieux de l'empêcher de construire ailleurs semblable ouvrage.
Aujourd'hui, vous pourrez admirer les automates qui s'activent tous les jours à 12h30.

liens:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9 … Strasbourg

http://www.linternaute.com/sortir/sorti … ourg.shtml

http://www.cathedrale-strasbourg.asso.f … FLASH.html

Dernière modification par archimonde (24-10-2006 16:25:44)

archimonde · 24-10-2006 09:02:51

suite:

Dernière modification par archimonde (24-10-2006 16:30:19)

archimonde · 25-10-2006 12:58:41

LA CATHÉDRALE SAINT-LOUIS DE VERSAILLES

La construction de Saint-Louis résulte de la volonté de doter Versailles d'une seconde église paroissiale, après Notre-Dame. Louis XV en choisit l'emplacement : les deux édifices sont situés symétriquement de part et d'autre du château. Selon la volonté de l'architecte Mansart de Sagonne, petit-fils d'Hardouin-Mansart, l'une et l'autre présentent le même parti général. Érigée entre 1743 et 1754, cette église devint cathédrale en 1789. Elle a un plan en croix latine avec un transept débordant. Sa façade témoigne des débats contemporains de la construction sur les formes que devaient prendre l'architecture religieuse. Celle-ci est d'inspiration baroque : il s'agit d'un frontispice à l'italienne, précédé par une ébauche de péristyle ; la coupole de la croisée du transept, tout comme les deux tours de la façade, est surmontée d'un clocher à bulbe. Les chapelles sont ornées de toiles de maîtres français du 18e siècle : Jouvenet, Lemoyne, Restout, Boucher... ; le buffet de l'orgue de Cliquot, a été posé en 1761. Les vitraux ont été réalisés en 1848 sur des dessins du peintre Devéria. Le tombeau du duc de Berry, héritier du trône des Bourbons assassiné en 1820, est de James Pradier.
lien:http://www.cathedrale-versailles.org/histoire/histoire.htm#exterie

Gui · 25-10-2006 14:38:42

La cathédrale gothique d'Amiens, construite entre 1220 et 1243, tout simplement le plus vaste édifice religieux de France, et l'un des plus beaux

Longueur : 145 m
Hauteur de la voute : 42.3 m
Surface couverte : 7700 m²
Volume intérieur : 200 000 m3
Hauteur de la flèche : 112 m
Hauteur des tours : 65 et 66 m

Stickyesman · 20-12-2006 22:42:10

Archicool / AFP 19-12-2006

Les constructeurs de cathédrales étayaient leurs oeuvres avec du fer

PARIS, 19 déc 2006 (AFP) - Les constructeurs de cathédrales utilisaient massivement des renforts métalliques pour consolider, parfois dès la conception, leurs chefs d'oeuvre de pierre, ont affirmé mardi devant la presse des chercheurs du Commissariat à l'énergie atomique. [...]

fga/mpf/ds

[...]/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=2594

geo · 20-12-2006 23:28:14

Cathédrale Notre-Dame de Grâce - LE HAVRE

Malgrès ces 500 ans d'histoire, la Cathédrale Notre-Dame du Havre est l'une des plus récente de France. En effet, le diocèse du Havre a été crée en 1973, sur un projet datant de la fin du XIXeme siecle.

http://storage.canalblog.com/52/22/192590/9002998.jpg
http://storage.canalblog.com/70/59/192590/8925737.jpg

L'histoire de la Cathédrale Notre-Dame du Havre est pourtant très tourmentée.

A l'origine une petite eglise occupe son emplacement dans le petit port du "Hâvre de Grâce".
En 1517, le roi de France, François Ier décide la construction du "Grand Havre". Une première église parroissiale est construite au coeur du quartier Notre-Dame (l'hyper-centre de la ville). Cette d'église dont ne subsiste auh=jourd'hui que le Clocher avait une tout autre physionomie qu'aujourd'hui. En effet, jusqu'à l'invasion Anglaise, le clocher dressait sa flèche de dentelle gothique à 60 mètres au dessus de la ville. Mais au XVIIeme siecle, Le Havre est bombardé par les Anglais (déjà). Un boulet de canon s'abat sur le clocher.

http://www.bmlisieux.com/images/havre02.jpg
http://lehavrephoto.canalblog.com/images/c_n_d_1.jpg
http://lehavrephoto.canalblog.com/image … r00024.jpg

Sous Richelieu, après la libération du Havre de l'occupation Anglaise, le grand Cardinal decide d'aggrandir massivement la ville et le port. A cette occasion, l'Eglise Notre-Dame de Grâce prendra des dimensions de Cathédrale. Toute la nef est reconstruite. La facade est aggrandie dans un style très Louis XV. Le clocher est reconstruit temporairement en attendant un projet beaucoup plus grandiose qui ne sera jamais réalisé.
Finalement, une toiture typiquement Normande avec un clocheton viendra recouvrir le clocher.
A tout cela est ajouté un magnifique orgue (considéré par les spécialistes comme un des plus beau de France) offert par Richelieu ou gouverneur du Havre.

Notre-Dame de Grâce n'évolura que très peut jusqu'à la révolution, ou elle est pillée par les révolutionnaires comme bien d'autres édifices religieux en France.

Puis vient la seconde guerre mondiale. Comme tout le monde sait, Le Havre fut ravagé les bombardements, 150 en 4 ans. Le Havre était au lendemain de la guerre, la ville la plus détruite de France. Tout le centre historique était rayé de la carte. Sur 250 hectares de ruines, il ne restait plus que la Muséum et la Cathédrale...

http://lehavrephoto.canalblog.com/image … 0014_1.jpg
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Il faudra plus de 30 ans pour réouvrir la Cathédrale au culte. Après le magnifique travail réalisé par les compagnons du devoir, l'édifice réouvrit en 1973, date de la création du Diocèse du Havre. Notre-Dame de Grâce devenait ainsi la Cathédrale du 3eme diocèse de Normandie (après Rouen et Bayeux).

http://lehavrephoto.canalblog.com/image … r00035.jpg

Aujourd'hui, la Cathédrale Notre-Dame du Havre est classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Celle-ci se trouve en effet au coeur du périmètre de la reconstruction Perret. En dehors de son interet historique, elle est prise en compte par l'UNESCO comme un élément de la ville ancienne, sur lequel la nouvelle ville s'est reconstruite.

http://storage.canalblog.com/82/03/17366/8835082.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/f … e1.jpg.png
http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Colo … e2.jpg.png
http://roccoco.free.fr/dotclear/images/ … Havre1.jpg

Dernière modification par geo (20-12-2006 23:32:27)

LU K · 21-12-2006 10:55:53

La cathédrale de Lyon

L’église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne, souvent appelée cathédrale Saint-Jean ou primatiale Saint-Jean est la cathédrale et primatiale de Lyon (France). Le terme de primatiale vient de celui de Primat des Gaules, titre historique de l'évêque de Lyon.
Construite de 1180 à 1480, elle mélange le style roman et le gothique. Elle abrite une horloge astronomique du XIVe siècle. source wikipedia

http://photoenligne.free.fr/Rhone/Lyon/ … N14012.jpg

http://www.sudaltim.com/69_lyon_photo-aerienne_2.jpg

http://photoenligne.free.fr/Rhone/Lyon/ … N14054.jpg

http://photoenligne.free.fr/Rhone/Lyon/ … N13987.jpg

http://photoenligne.free.fr/Rhone/Lyon/ … N14052.jpg

http://www.culture.gouv.fr/culture/cava … e_lyon.jpg

http://cathedrale-lyon.cef.fr/photograp … le/185.jpg

http://cathedrale-lyon.cef.fr/photograp … 049bis.jpg

http://cathedrale-lyon.cef.fr/photograp … ux/221.jpg

http://cathedrale-lyon.cef.fr/photograp … ux/168.jpg

VdP14 · 21-12-2006 11:17:58

Excellent sujet!

A propos des cathédrales, j'a lu un truc intéressant il y a quelques temps, sur l'histoire de ces cathédrales gothiques : les cathédrales de France, construites entre XIII et XVè dessineraient, avec notre-Dame en son centre, une rosace parfaite, dont chacune serait à l'intersection de deux courbes; la rose étant un puissant symbole ésotérique dans le monde spirituel médiéval. Je ne sais pas si cette hyppothèse peut être confirmée ou non, en tout cas , cela pose la question passionante des savoirs et connaissances des architectes et corps de métiers des bâtisseurs à cette époque, du rapport de leur savoir à la religion, beaucoup moins grossier que l'on pense! (la beauté et la pérennités d'ailleurs de ces bâtiments 8 fois centennaires pour la plupart nous donne déjà une indication sur l'extraordinaire génie des arcitectes, qui avec le simple rapport du nombre d'or et une corde à noeuds, ont pondu de telles merveilles...)

VdP14 · 21-12-2006 11:30:41

Pour étayer mon propos pécédent, j'ai trouvé deux cartes intéressantes:

Le moins que l'on puisse dire est que cela questionne ; j'ai vérifié, chaque point représente une cathédrale, soit encore debout, soit détruite....

Thierry · 21-12-2006 12:35:54

VdP14 a écrit:
Le moins que l'on puisse dire est que cela questionne ; j'ai vérifié, chaque point représente une cathédrale, soit encore debout, soit détruite....

Mouais, on peut toujours trouver une figure complexe dont les points correspondront à peu près à ce qu'on veut. Si la rosace n'avait pas fonctionné, on aurait essayé une croix dont les branches sont elles-mêmes découpées en croix, ou bien une svastika, bref n'importe quoi jusqu'à ce qu'on trouve une correspondance.

Les architectes du Moyen-Âge ne se sont pas cassé la tête : ils ont construit les cathédrales dans les villles les plus importantes, tout simplement. La plupart du temps, ils ont repris des emplacements occupés auparavant par d'autres cathédrales ou des églises remontant aux temps plus anciens.

Le reste, laissons-le à Dan Brown

VdP14 · 21-12-2006 14:04:55

Ton raisonnement se tient, Thierry, dans le cadre général d'une conclusion que l'on connaît à l'avance, sur laquelle on construit n'importe quel raisonnement. Le problème (c'en est d'ailleurs pas un en soi ) est que justement la rosace a fonctionné...... et surtout, elle a été découverte par un logiciel de cartographie des occurences sismiques, donc parfaitement par hasard.....

Non, les cathédrales n'ont pas toutes été construites au coeur de cités plusieurs fois centenaires, certaines ont précédé la ville qui s'est construite autour.

Cette info n'a aucune valeur en soi autre que la confirmation du gênie humain point. (au même titre que les pyramides) Les conjectures granguigolesques ensuite sur les secrets templiers ou autre n'utilisent rien d'autres que ce genre de découvertes -réelles- pour brosser à loisir (ou surtout à profit ) une histoire secrete, donc nécessairement comploteuse. Tu as raison pour le reste, des écrivains s'en chargent.

Thierry · 21-12-2006 14:23:05

VdP14 a écrit:
Non, les cathédrales n'ont pas toutes été construites au coeur de cités plusieurs fois centenaires, certaines ont précédé la ville qui s'est construite autour.

Intéressant, mais je ne connais pas d'exemple. Les cathédrales, contrairement aux abbayes, jouaient un rôle éminemment social dans la cité. On ne va pas les construire en pleine campagne. Cette théorie est particulièrement amusante pour les régions qui ne faisaient tout simplement pas partie de la France à l'époque !

Et quand je vois la faible qualité des cartes de France aux époques anciennes, je me dis que des architectes capables de tracer une rosace aux dimensions de la France auraient dû communiquer leurs connaissances aux cartographes. As-tu l'adresse du site ou le nom du livre qui donne ces théories ?

Pour info, une grande liste de cathédrales et d'anciennes cathédrales françaises (sans carte, malheureusement) :
http://www.gcatholic.com/churches/data/cathFR.htm

VdP14 · 21-12-2006 14:59:03

Thierry a écrit:
Cette théorie est particulièrement amusante pour les régions qui ne faisaient tout simplement pas partie de la France à l'époque !

As-tu l'adresse du site ou le nom du livre qui donne ces théories ?

Pour info, une grande liste de cathédrales et d'anciennes cathédrales françaises (sans carte, malheureusement) :
http://www.gcatholic.com/churches/data/cathFR.htm

Au temps des cathédrales, on parle surtout de Chrétienté. Bourgogne, Flandres et Angleterre ne font pas partie du Royaume de France, et pourtant, la plupart des cathédrales gothiques y sont.

Mais tu as raison, j'ai retrouvé à la fois le site et le livre qui en parle. personnellement, je n'y trouve pas un grand intérêt, à part intellectuel. C'est un ouvrage qui s'adresse à ceux qui y croient. Pas de quoi révolutionner Vatican II#A10 A10

http://perso.orange.fr/apparition/rose/fr/rose.htm

bibinou · 24-02-2007 17:41:24

Pour moi l'une des plus belles en Europe, la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Elle fut la plus haute construction de la chrétienneté jusqu'au 19ème siècle et l'achèvement de la flèche de la cathédrale de Cologne. Elle a aussi cette particularité de n'avoir qu'une seule flèche et d'être la seule cathédrale française construite en grès rose.

La façade Ouest :

La nef et la crypte vues depuis les escaliers menant à la plate-forme:

Vues éloignées

volteface · 24-02-2007 18:35:28

Carcassonne:
bastide saint louis :
Saint michel
http://mescladis.free.fr/photos%20gd%20 … halles.jpg
http://mescladis.free.fr/photos%20gd%20 … semble.jpg

Saint Vincent
http://mescladis.free.fr/photos%20gd%20 … urelle.jpg
http://mescladis.free.fr/photos%20gd%20 … -toits.jpg
Vu depuis le pont neuf saint vincent a l'air plus élancée je me demande à quoi elle ressemble vue du dessus...

La cité :
Cathédrale saint Nazaire (peu d'image bizarrement)
http://www.belr.org/Images/Photos/basilique11.jpg
Sur cette photo la cathédrale est située au centre de la cité (vous pouvez appercevoir son pic)

jack de mars · 24-02-2007 21:45:09

Marseille: "La cathédrale Notre Dame de la Major"

Actuellement le site est en plein réaménagement, il me semble que l'église est en partie en cours de rénovation aussi.

La cathédrale de Marseille est un d'un kitsch absolu, c'est une sorte de sagrada familia des temps moderne. Son gigantisme, l'édifice mélange allégrement art baroque et bizantin ont font quelque chose d'intérressant à visiter, même si comme la sagrada familia ça n'est pas à proprement parler un chef d'oeuvre d'architecture (efin ça dépend des goûts).

http://www.cogito.fr/marseill/cc/ccmajor2.jpg

http://famille.tourtellier.free.fr/mars … es/l15.jpg

Ce qui vaut surtout le détour c'est l'église dite la "vieille major" en bas à droite de la photo ci dessus (elle date du 14 éme siècle Moyen age).

La cathédrale de la Major ou basilique de Sainte-Marie-Majeure (la Major), imposant édifice, unique en son genre en France, qui évoque l'Orient par son style romano-byzantin, est la Cathédrale de Marseille, (Bouches-du-Rhône). Elle a été construite dans la seconde moitié du XIXe siècle.

http://www.marseillenet.com/photos/major5.jpg

C'était alors pour la ville une période de formidable croissance économique, sociale et démographique. Elle se pare d’édifices grandioses : la gare Saint-Charles (1848), le Palais de la Bourse (1852), le Palais Longchamp, le Pharo, Notre-Dame de la Garde, la préfecture, etc. Des artères sont ouvertes sur le modèle haussmannien (rue Impériale, rue Noailles). Le nouveau port de commerce est construit au nord de la ville avec ses vastes docks conçus sur le modèle de ceux de Londres, ainsi que l’hôtel des Docks, édifice administratif en brique et pierre, récemment réhabilité. C'est dans ce contexte que fut décidée la construction d'une nouvelle cathédrale, qui sera édifiée sur les plans de l'architecte Léon Vaudoyer.

http://www.marseillenet.com/photos/major6.jpg

La cathédrale de la Major se dresse sur une esplanade, un peu à l'écart du centre-ville, entre le Vieux-Port et le « nouveau » port de commerce, à proximité du quartier de la Joliette, du Fort Saint-Jean et du futur Musée national des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, que l'État a décidé de créer dans la deuxième ville de France, et que construira Rudy Ricciotti. Son architecture est grandiose, sa décoration intérieure, en marbre et porphyre, lui donne un aspect particulier pour un édifice religieux.

La Major est une cathédrale au style romano-byzantin, construite au milieu du XIXe siècle par Léon Vaudoyer, pouvant accueillir 3000 personnes.

Les travaux entrepris dans le cadre du projet Euroméditerranée visent à la remettre en valeur : grâce à la liaison souterraine depuis le tunnel Prado-Carénage jusqu'à l'autoroute du littoral, la circulation de transit sera supprimée en surface pour créer une esplanade et un espace public de qualité.

http://www.xavier-depaule.com/upload_im … E_NUIT.jpg

http://www.vieux-marseille.com/Images/C … r1-new.jpg

http://images.photomania.com/50275/1/radE8CE0.jpg

http://images.photomania.com/50275/1/rad0AA46.jpg

Marseille l'espagnole

http://images.photomania.com/50275/1/radDB40E.jpg

Il y a une deuxième église sur marseille qui fait également office de "deuxième cathédrale": c'est l'église des réformés (en haut de la caneière).

http://www.marseille-sympa.com/aae.jpg

http://fasulo.marc.free.fr/images/refor … ul1888.jpg

Architecture - Cathédrales de France

#1 23-01-2005 15:28:34

Architecture - Cathédrales de France

#2 23-01-2005 15:50:28

Re: Architecture - Cathédrales de France

#3 23-01-2005 19:11:12

Re: Architecture - Cathédrales de France

#4 23-01-2005 20:03:36

Re: Architecture - Cathédrales de France

#5 21-02-2005 15:51:27

Re: Architecture - Cathédrales de France

#6 19-07-2005 00:16:50

Re: Architecture - Cathédrales de France

#7 19-10-2006 23:07:42

Re: Architecture - Cathédrales de France

#8 20-10-2006 18:03:33

Re: Architecture - Cathédrales de France

#9 21-10-2006 21:53:37

Re: Architecture - Cathédrales de France

#10 24-10-2006 08:53:33

Re: Architecture - Cathédrales de France

#11 24-10-2006 09:02:51

Re: Architecture - Cathédrales de France

#12 25-10-2006 12:58:41

Re: Architecture - Cathédrales de France

#13 25-10-2006 14:38:42

Re: Architecture - Cathédrales de France

#14 20-12-2006 22:42:10

Re: Architecture - Cathédrales de France

#15 20-12-2006 23:28:14

Re: Architecture - Cathédrales de France

#16 21-12-2006 10:55:53

Re: Architecture - Cathédrales de France

#17 21-12-2006 11:17:58

Re: Architecture - Cathédrales de France

#18 21-12-2006 11:30:41

Re: Architecture - Cathédrales de France

#19 21-12-2006 12:35:54

Re: Architecture - Cathédrales de France

VdP14 a écrit:

#20 21-12-2006 14:04:55

Re: Architecture - Cathédrales de France

#21 21-12-2006 14:23:05

Re: Architecture - Cathédrales de France

VdP14 a écrit:

#22 21-12-2006 14:59:03

Re: Architecture - Cathédrales de France

Thierry a écrit:

#23 24-02-2007 17:41:24

Re: Architecture - Cathédrales de France

#24 24-02-2007 18:35:28

Re: Architecture - Cathédrales de France

#25 24-02-2007 21:45:09

Re: Architecture - Cathédrales de France

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