Publicité
PSS | Forum de discussion | France | La France en général | Discussion : Collectiv… |
Pages: 1 2
Le Moniteur 20-10-2006
Bientôt un livre blanc sur la simplification administrative dans les collectivités locales
Le Ministre délégué aux Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, a installé un groupe de travail présidé par le préfet Michel Lafon. Ce groupe est chargé d'élaborer un livre blanc sur la simplification des procédures administratives concernant les collectivités locales.
Au menu figurent notamment les marchés publics. [...]
Hors ligne
Le Moniteur 03-01-2007
Perben juge prometteur le transfert de ports aux collectivités
Le ministre des Transports, Dominique Perben a estimé, mardi dans un communiqué, que le transfert de 18 ports maritimes d'intérêt national à des collectivités territoriales, intervenu le 1er janvier, offre "des perspectives nouvelles et prometteuses".
Le ministre des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer souligne que ce transfert prévu par la loi de décentralisation du 13 août 2004, a fait l'objet de conventions entre 18 ports d'intérêt national et 13 collectivités territoriales ou groupements, signe selon lui d'une "volonté commune". Le ministre répond indirectement à certains responsables locaux, notamment le président de la région Bretagne Jean-Yves le Drian (PS) qui déplorait la semaine passée des sous-investissements de l'Etat. [...]
Hors ligne
Décidemment, l'avenir des collectivités locales ne va pas être rose .....
Je l'espère pas en tout cas, on voit actuellement, ce que ça a donné l'austérité budgétaire.....
Sébastien Lecornu : « Il n’y aura pas d’argent magique »
Le coût du coronavirus pour les collectivités sera-t-il compensé par l’Etat ?
La crise financière et économique est pour la Nation toute entière ! Tout va être à ré-imaginer et il n’y aura pas d’argent magique ; tout le monde devra faire des efforts y compris les collectivités. Par définition, cette situation va nous conduire à faire des choix et les élus locaux le savent déjà. Il est évident que rien ne pourra être comme avant.
Hors ligne
A un moment, j'ai cru qu'il allait nous dire,"je vous promets du sang et des larmes!"....
Impressionnant cet interview,. On est fixé pour les x prochaines années.
Je pense qu'on a là un séisme de niveau 9.....
Après, il fallait s'y attendre. Je pense que la France et l'Europe ont d'autres priorité. Il faut qu'on reconstruise un outil industriel pour les biens de premières nécessité (alimentaire, santé), on doit trouver des mécanismes pour faire de la solidarité à l'intérieur de l'Europe (Euro-bonds) ce qui devra certainement induire une nouvelle gouvernance de l'Europe....sans compter le Brexit qui sera toujours là, le changement de stratégie des USA, la Chine,etc,etc...il y a du taf pour l’État avant de s'occuper de nos communes....
Hors ligne
Oui, mais je crains qu'ils vont nous récidiver les erreurs de l'austérité de 2008-2012, et à le lire, c'est ce que je crois comprendre, on ira vers ça
J'espère me tromper....
L'économiste Thomas porcher (docteur en économie) critique sévèrement Sébastien Lecornu :
https://www.lagazettedescommunes.com/67 … sanitaire/
Hors ligne
greg59 a écrit:
on voit actuellement, ce que ça a donné l'austérité budgétaire
C'est vrai que l'Allemagne a l'air au bord du gouffre.
bigorre a écrit:
Impressionnant cet interview,. On est fixé pour les x prochaines années.
J'admire cette sagacité qui permet de conclure quoi que ce soit d'une telle succession de concepts opérationnels.
"Tout est à ré-imaginer"... ok...
"faire des efforts"... pour se serrer la ceinture ou pour investir davantage dans les plans locaux de relance ? Parce que faire des efforts, au plan national, ça semble vouloir dire aujourd'hui investir dans un plan de relance... et se serrer la ceinture plus tard (parce que justement quand on a l'argent on fait pas trop gaffe à le dépenser de manière rationnel... des bienfaits de l'austérité).
"faire des choix"... oui, ça s'appelle gouverner et administrer. S'il n'y avait pas de choix à faire, il n'y aurait d'ailleurs pas besoin d'élections.
"rien ne pourra être comme avant"... parce qu'on ne pourra plus investir ou parce qu'il faudra investir davantage.
Bref, bienheureux ceux qui peuvent en tirer des certitudes quant à l'après.
L'économiste Thomas porcher (docteur en économie) critique sévèrement Sébastien Lecornu
Dernière modification par MiKL-One (03-04-2020 12:15:58)
Hors ligne
Publicité
MiKL-One a écrit:
greg59 a écrit:
on voit actuellement, ce que ça a donné l'austérité budgétaire
C'est vrai que l'Allemagne a l'air au bord du gouffre.
Au moins, nous partageons pas le même point de vue économique
MiKL-One a écrit:
greg59 a écrit:
L'économiste Thomas porcher (docteur en économie) critique sévèrement Sébastien Lecornu
Tu peux rire, mais j'ai lu son bouquin, il est très bien, et très instructif, on apprend plein de choses (livre : Traité économique hérétique)
Si tu préfères suivre une personnalité comme Agnès Verdier Molinel, ce n'est pas du tout ma vision de l'économie, mais alors pas du tout !
Hors ligne
Au moins, nous partageons pas le même point de vue économique
Il s'agit de faits. Pas de point de vue économique. Donc oui, on voit ce que ça a donné l'austérité budgétaire en Allemagne. Donc le problème est-il l'austérité budgétaire ou est-il ailleurs ? Et dans nos matières qui nous intéressent on peut en trouver à la pelle des exemples de gabegies quand il n'y avait pas de contraintes budgétaires.
Tu peux rire, mais j'ai lu son bouquin, il est très bien, et très instructif, on apprend plein de choses (livre : Traité économique hérétique)
Si tu préfères suivre une personnalité comme Agnès Verdier Molinel, ce n'est pas du tout ma vision de l'économie, mais alors pas du tout !
Ce qui me fait rire c'est qu'un type qui trouve toujours à s'opposer trouve encore (surprise...) à s'opposer dans des propos aussi plats et insignifiants que ceux-là... A la limite, ce serait pour dire qu'il s'agit de propos plats et insignifiants dont on ne peut rien conclure, passe encore... Mais non, là, il s'agit de faire dire quelque chose à quelque chose qui ne signifie pas grand chose. Je salue au moins l'exercice de style.
Faut-il par ailleurs nécessairement suivre une personnalité ? Et si on n'en suit pas une on suis nécessairement l'autre, sur la rive opposée ?
Hors ligne
MiKL-One a écrit:
Ce qui me fait rire c'est qu'un type qui trouve toujours à s'opposer trouve encore (surprise...) à s'opposer dans des propos aussi plats et insignifiants que ceux-là... A la limite, ce serait pour dire qu'il s'agit de propos plats et insignifiants dont on ne peut rien conclure, passe encore... Mais non, là, il s'agit de faire dire quelque chose à quelque chose qui ne signifie pas grand chose. Je salue au moins l'exercice de style.
Faut-il par ailleurs nécessairement suivre une personnalité ? Et si on n'en suit pas une on suis nécessairement l'autre, sur la rive opposée ?
Parfois, avoir des économistes à contre courant, n'est pas mauvais en soit, je trouve même interessant, et permet de prendre le recul, et d'en faire une analyse personnelle de ce que nous vivons, bien sûr, il a une approche politique là dessus, mais je ne trouve pas du tout insignifiants sur tout un modèle économique, mais je trouve qu'il a au moins le mérite de poser le débat.
A la difference, à l'opposé ultime, de voir Agnès Verdier Molinel, qui n'est pas une économiste, mais plutôt une lobbyiste néo libéral, c'est sûr que mon choix est vite fait entre elle et un docteur en économie !
Ca ne m'empêche pas non plus d'écouter d'autres pensées des autres économistes, comme Piketty, et tant d'autres y compris de l'autre côté, même libéral.
Il a raison, que faire de l'austérité budgétaire en France, ne va pas là ou ça doit aller, et nous le vivons actuellement, de plein fouet par la réduction du service public hospitalier, preuve que l'austérité n'a pas de vision de long terme sur le pays.
Et pour conclure, si l'UE veut imposer l'austérité après cette crise, elle court un danger de se mettre à dos l'opinion publique
Fin du HS
Hors ligne
Il n'y a pas d’austérité en France, la dépense publique n'a jamais baissé et elle est au plus haut.
Il y a par-contre des dépenses non maîtrisées qui pèsent sur le bon fonctionnement.
On dépense mal et c'est pour cela que l'on dépense trop pour des résultats qui ne sont pas au rendez-vous.
Comparons juste les résultats en France avec l'Allemagne et la Suisse dans cette crise.
Dernière modification par Minato ku (03-04-2020 14:50:05)
Hors ligne
Effectivement, notre pays ne s"est quasi jamais imposé d'austérité budgétaire. Il se concentre rarement sur la production de richesses (financières, industrielles,...) et doit supporter une démographie moins atone que celle de certains voisins. Finalement il ressemble assez aux Etats-Unis-d'Amérique !
Hors ligne
Pour moi beaucoup des choses opposent la France et les États-Unis. D’un côté on a la championne des dépenses publiques mondiale et de la pression fiscale, qui distribue des allocations à tout va sans aucun contrôle sévère sur ce qui est distribué ni aucune évaluation suivie a posteriori de l’efficacité de ses dépenses. De l’autre, l’un des États développés avec les dépenses publiques les plus faibles, notamment liées à son armée. Des dépenses sociales limitées à une assurance santé publique pour les plus pauvres et quelques autres programmes sociaux. Les deux ont des déficits chroniques, mais l’un peut se le permettre, sa monnaie étant la monnaie de référence.
Quant à la démographie, l’un attire les migrants les plus talentueux au monde, alors que pour l’autre c’est l’exact opposé, ce qui pèse sur son économie et ses dépenses publiques.
Hors ligne
Un point commun : le peu de réticences à l'endettement. Que ce soit en santé ou pour l'armée, les Etats-Unis (Etats et l'ensemble de la société : puissances privées, individus...) dépensent plus que les autres, pour un résultat de moins en moins supérieur. Ce manque d'efficience me semble un point commun avec la France, non ?
Si les Etats-Unis n'attiraient ou n'avaient attiré que des talents, ils seraient vides et ne construiraient pas de faux murs !
Tout cela est hors sujet bien sûr. Mais nos collectivités territoriales ne peuvent s'abstraire d'un contexte.
Dernière modification par Samuel S (03-04-2020 22:07:41)
Hors ligne
Les dépenses publiques au Etats Unis représentent un peu moins de 40% du PIB.
Les dépenses publiques en France atteignent 56% du PIB.
Nous ne sommes pas du tout dans la même situation, le probleme de la France, ce n'est pas une trop faible taxation mais de trop fortes dépenses.
Nous sommes déjà le pays avec le plus taxé au monde donc nous ne pourrons pas réduire nos dettes avec l’impôt. Il va falloir faire grandement attention à nos dépenses.
Le seul point commun que je vois, c'est un ego surdimensionner et qu'ils considèrent qu'ils ont le meilleur système du monde et que si les choses de marchent pas, ce n'est pas parce que certain choix sont mauvais mais c'est parce que l'on ne va pas suffisamment loin dans les excès.
Les pays autour de nous comme le Suisse, l’Allemagne, l'Autriche, les Pays Bas n'ont pas de pire résultats que nous, ils n'ont pas de plus mauvaises infrastructures que nous, ils n'ont pas pas de pire services publiques de nous, ils n'ont pas une plus mauvaises qualité de vie, ils n'ont pas plus de misère que nous et pourtant ils ont des dépenses publiques que nous.
Comment expliquer qu'avec 45% de dépenses publique sur son PIB contre 56% en France (10 point de moins), les hôpitaux allemands soit mieux équipées que les hôpitaux français, que le personnel soignant y soit mieux rémunéré, que son système de justice allemand soit mieux équipés, que les enseignants allemands soient mieux payés et etc. (Non cela ne s'explique pas que par les dépenses de défense qui ne représentent que 2,3% du PIB en France, soit une différence de 1 points avec l'Allemagne)
Bref cette mauvaise gestion des dépenses publiques, ne nous rend pas plus efficace, elles nous rend en réalité plus vulnérable car elle réduit nos capacités à gérer et à nous sortir des crises. Il est bien plus facile d'absorber des sur-dépenses quand on a un système sain et à l’équilibre dans les périodes fastes.
Dernière modification par Minato ku (04-04-2020 13:36:58)
Hors ligne
Bonjour,
Minato ku a écrit:
Les dépenses publiques au Etats Unis représentent un peu moins de 40% du PIB.
Les dépenses publiques en France atteignent 56% du PIB.
Nous ne sommes pas du tout dans la même situation, le probleme de la France, ce n'est pas une trop faible taxation mais de trop fortes dépenses.
Nous sommes déjà le pays avec le plus taxé au monde donc nous ne pourrons pas réduire nos dettes avec l’impôt. Il va falloir faire grandement attention à nos dépenses.
Le seul point commun que je vois, c'est un ego surdimensionner et qu'ils considèrent qu'ils ont le meilleur système du monde et que si les choses de marchent pas, ce n'est pas parce que certain choix sont mauvais mais c'est parce que l'on ne va pas suffisamment loin dans les excès.
Les pays autour de nous comme le Suisse, l’Allemagne, l'Autriche, les Pays Bas n'ont pas de pire résultats que nous, ils n'ont pas de plus mauvaises infrastructures que nous, ils n'ont pas pas de pire services publiques de nous, ils n'ont pas une plus mauvaises qualité de vie, ils n'ont pas plus de misère que nous et pourtant ils ont des dépenses publiques que nous.
Comment expliquer qu'avec 45% de dépenses publique sur son PIB contre 56% en France (10 point de moins), les hôpitaux allemands soit mieux équipées que les hôpitaux français, que le personnel soignant y soit mieux rémunéré, que son système de justice allemand soit mieux équipés, que les enseignants allemands soient mieux payés et etc. (Non cela ne s'explique pas que par les dépenses de défense qui ne représentent que 2,3% du PIB en France, soit une différence de 1 points avec l'Allemagne)
Bref cette mauvaise gestion des dépenses publiques, ne nous rend pas plus efficace, elles nous rend en réalité plus vulnérable car elle réduit nos capacités à gérer et à nous sortir des crises. Il est bien plus facile d'absorber des sur-dépenses quand on a un système sain et à l’équilibre dans les périodes fastes.
Le problème en France c'est :
> d'une part le nombre d’échelon administratif
> le nombre d’échelon administratif donneurs d'ordres
En France les échelons donneurs d'ordres :
> les arrondissements de communes
> les communes
> les intercommunalités
> les arrondissements de département
> les départements
> les régions
> l'état
> l'europe
Aux USA :
> les villes
> les comtés
> les états fédérés
> l'état fédéral
En Allemange :
> les communes
> les districts
> les landers fédérés
> l'état fédéral
> l'UE
Pour bien donner une idée de la complexité de la gestion sanitaire en France :
> chaque département à une CPAM
> mais des département ont "des CPAM" , 4 dans le nord, 2 dans le pas de calais, 2 en corse , 2 en seine maritime
> ajouter les caisses des régimes spéciaux
> ajouter 500 mutuelles et organismes de prévoyances
> des caisses transdépartementales dans les dom-tom
Donc il suffit qu'une CPAM ou une caisse fasse un politique X dans un département, si les caisses des autres départements de la régions ne font pas la même chose ... On arrive à des abérrations.
Par exemple les politiques de remboursement en Alsace - Moselle , mais pas dans le reste de la région grand Est ...
Dans le Pas de Calais les petits enfants peuvent être mis à contribution pour financer l'hébergement d'un grand parent dépendant. Ce n'est pas le cas dans le Nord.
Un hôpital dans une ville A , qu'on rattache à la politique de l’hôpital de la ville B, tout en sachant que dans la ville A, on va ouvrir un service dans l’hôpital qui aura un donneur d'ordre différent de B ... Des services pour le traitement de maladies rares, pour l'autisme, contre le cancer ...
La politique de gestion des ephad au niveau communal avec un saupoudrage de directive départementale ...
Au sein d'un établissement de santé en France , on peut avoir jusqu'à 4 donneurs d'ordres différents , sans parler de la gestion administrative qui diffère d'un département à l'autre ...
Cela n'engage que moi , cela me conforte dans l'idée qu'il y a trop de donneurs d'ordres , trop d'échelons et un émiettement trop important . Sans parler du système bureaucratique lui aussi bordelique.
Hors ligne
Minato ku a écrit:
.... et à nous sortir des crises. Il est bien plus facile d'absorber des sur-dépenses quand on a un système sain et à l’équilibre dans les périodes fastes.
Est-il normal de vivre dans un monde ou on serait supposé anticiper des crises?
Est ce qu'un système économique qui génère régulièrement des crises , est le signe d'un modèle qui fonctionne?
Est ce qu'il ne serait pas plutôt intéressant de réfléchir à comment on peut remplacer ce modèle?
D'autant plus la question écologique va nous renvoyer dans la figure ces questions de plus en plus fréquemment.
C'est pourquoi comparer les pays, les systèmes,etc...c'est illusoire. C'est croire qu'on pourrait perpétuer notre modèle d'échange et de production avec ses principes et ses valeurs pendant des siècles.
Je crois plutôt que c'est le moment pour changer tout un pan de réflexion économique. On vit encore avec des idées du 18 et 19 éme siècles. Des époques, où on pensait la terre comme une ressource infini de croissance. Mais depuis, on a évolué. On est 8 milliards. On a des outils de production d'une capacité que Keynes lui même n'aurait imaginé. Nos portes containers pourraient avaler 3 navires marchands de l'époque du comptoir des Indes.
Il faut se tranquilliser par rapport à toutes ces histoires. On est dans un monde où nos élites ne savent plus trop où on va....Qd, on pense qu'aujourd'hui, on paye des pays pour pouvoir emprunter?????C'est le cas de la Suisse et de l'Allemagne. C'est le début de la fin!
Hors ligne
Il y a TOUJOURS EU des crises, peu importe le modèle. C'est la vie.
Ce n'est pas le propre d'un système économique.
Hors ligne
Je ne suis pas d'accord. Je pense qu'il y a des modèles plus vertueux que d'autres. Maintenant, je ne vais pas te dire que c'est facile de changer de modèle économique. D'autant plus que par définition ceux qui veulent le garder sont plutôt en haut de la pyramide.....
Hors ligne
Minato ku a écrit:
Il y a TOUJOURS EU des crises, peu importe le modèle. C'est la vie.
Ce n'est pas le propre d'un système économique.
Sauf que les crises deviennent trop régulières, crise de 1973 à nos jours, il y a une crise à peu près tout les 10 ans en moyenne, parfois moins, parfois plus.
Donc, oui, il faudra revoir le modèle économique, à mon goût trop libéral, je pense qu'il faudra le retour de l'Etat providence, et Etat stratège, pour sortir de nos impasses actuelles (défi écologique, et autres).
Quitte à faire tourner la planche à billet, et faire un peu grimper l'inflation ....
interview interessante de François Lenglet :
Christine Lagarde: «Covid-19, la BCE s’engage à soutenir chaque citoyen de la zone euro»
La décision de la BCE, c’est de se soumettre aux pouvoirs politiques - et à la réalité - au détriment des principes fondateurs de l’euro, qui visaient la protection du capital, donc la préservation de la valeur de la monnaie. On va sacrifier la valeur de la monnaie à la lutte contre la crise, en créant un océan de liquidités. C’est-à-dire qu’on va tondre le capital et l’épargne. Et ça sera la même chose partout. C’est la dernière étape de la crise de la dette, initiée dans les années 1980. Faute de prêteurs, on mobilise désormais le «prêteur en dernier ressort», la banque centrale, le saint-bernard de la finance. Qui sera bientôt, elle aussi, chargée de dettes qu’on ne remboursera pas. Mais qui viendra alors sauver saint-bernard? Personne. Car il n’y aura plus personne avec suffisamment de crédibilité. Il n’y aura que le retour à la réalité: une perte de confiance dans la monnaie, une forte inflation, avec le risque du désordre social qui l’accompagne. Comme pendant une guerre.
[....]
En Europe, la Seconde Guerre mondiale a débouché sur la création de l’État providence, notamment en matière de santé publique. Va-t-on assister à son regain? En avons-nous les moyens?
Nous en trouverons les moyens, sans aucun doute. Avec les banques centrales tout d’abord, et les impôts sur les «riches» ensuite. Le marché et le profit ne prospèrent que par beau temps. Quand la crainte domine, c’est l’État qui prend la main. Ce n’est que le début du retour des États dans l’économie.
https://www.lefigaro.fr/vox/economie/fr … s-20200324
Dernière modification par greg59 (04-04-2020 19:28:48)
Hors ligne
Part de la dépense publique en France en % du PIB.
1960 : 34,7%
2019 : 55,6%
Dépenses et recettes publiques
Vous en tirez les conséquences que vous voudrez mais le passé fantasmé de l’Etat providence et Etat stratège était une période ou l’état dépensait beaucoup moins d'argent publique qu'aujourd'hui.
La réalité c'est que l'Etat n'a jamais été autant providence qu'aujourd'hui,.
La fréquences des crises est t-elle basé sur des faits objectifs ou sur juste une impression ?
Cela en enlevant des exceptions comme les trente glorieuses.
Dernière modification par Minato ku (05-04-2020 13:48:16)
Hors ligne
tanaka59 a écrit:
Pour bien donner une idée de la complexité de la gestion sanitaire en France :
> chaque département à une CPAM
> mais des département ont "des CPAM" , 4 dans le nord, 2 dans le pas de calais, 2 en corse , 2 en seine maritime
> ajouter les caisses des régimes spéciaux
> ajouter 500 mutuelles et organismes de prévoyances
> des caisses transdépartementales dans les dom-tom
Donc il suffit qu'une CPAM ou une caisse fasse un politique X dans un département, si les caisses des autres départements de la régions ne font pas la même chose ... On arrive à des abérrations.
Les Caisses primaires ont très peu de latitudes, sauf sur une action sociale très marginale et le soutien à la prévention, parmi bien d'autres acteurs, décideurs, financeurs, metteurs en oeuvre.
tanaka59 a écrit:
Par exemple les politiques de remboursement en Alsace - Moselle , mais pas dans le reste de la région grand Est ...
Héritage historique exceptionnel. Une généralisation du système d’Alsace - Moselle serait préférable mais pas à l'ordre du jour.
tanaka59 a écrit:
Dans le Pas de Calais les petits enfants peuvent être mis à contribution pour financer l'hébergement d'un grand parent dépendant. Ce n'est pas le cas dans le Nord.
Les Départements appliquent la loi. Leur interprétation peut être contestée devant les tribunaux. Quel rapport avec les CPAM ?
tanaka59 a écrit:
Cela n'engage que moi , cela me conforte dans l'idée qu'il y a trop de donneurs d'ordres , trop d'échelons et un émiettement trop important . Sans parler du système bureaucratique lui aussi bordelique.
Assez d'accord mais quels élus et représentants (politiques, associatifs, syndicaux,...) se lèveront s'ils ont l'impression de perdre du pouvoir ?
Hors ligne
bigorre a écrit:
Je ne suis pas d'accord. Je pense qu'il y a des modèles plus vertueux que d'autres.
Reste à les inventer, sans trop avoir l'impression de s'appauvrir. Des exemples actuels ou passés ?
Hors ligne
greg59 a écrit:
...
interview interessante de François Lenglet :En Europe, la Seconde Guerre mondiale a débouché sur la création de l’État providence, notamment en matière de santé publique. Va-t-on assister à son regain? En avons-nous les moyens?
Nous en trouverons les moyens, sans aucun doute. Avec les banques centrales tout d’abord, et les impôts sur les «riches» ensuite. Le marché et le profit ne prospèrent que par beau temps. Quand la crainte domine, c’est l’État qui prend la main. Ce n’est que le début du retour des États dans l’économie.
L'Etat-Providence connaît quand même ses prémices bien avant la 2nde guerre mondiale. Les politiques de prévention sanitaire, elles, évoluent plus au gré des épidémies. Ce sont ces dernières que la France souvent a négligées (à part pour les vaccinations) et devra "imposer" à des habitants, qui, comme la plupart des hommes, anticipent peu, minimisent pour eux-mêmes des risques imprécis et recherchent la "faute" chez les autres.
Dernière modification par Samuel S (05-04-2020 19:16:35)
Hors ligne
Minato ku a écrit:
Part de la dépense publique en France en % du PIB.
1960 : 34,7%
2019 : 55,6%
Dépenses et recettes publiques
Vous en tirez les conséquences que vous voudrez mais le passé fantasmé de l’Etat providence et Etat stratège était une période ou l’état dépensait beaucoup moins d'argent publique qu'aujourd'hui.
La réalité c'est que l'Etat n'a jamais été autant providence qu'aujourd'hui,.
La fréquences des crises est t-elle basé sur des faits objectifs ou sur juste une impression ?
Cela en enlevant des exceptions comme les trente glorieuses.
Il me semble, de mémoire, que les dépenses publiques concernent aussi les aides aux entreprises, comme le CICE, Flax Tax, etc.... Donc, il faut vraiment regarder point par point, ce qui est utile en dépense publique, et ce qui ne l'est pas, ou du moins, pas forcément utile pour une partie de ces aides
Hors ligne
Des dispositifs comme CiCE ou la flat Tax... sont des crédits d'impôts.
Ça concerne les recettes, pas les dépenses.
Dernière modification par Minato ku (06-04-2020 14:23:43)
Hors ligne
Pages: 1 2
PSS | Forum de discussion | France | La France en général | Discussion : Collectiv… |
Publicité