Saint-Étienne - Établissement public d'aménagement (EPASE)

Renouveler l'habitat prend plus de temps que de construire un Zénith»


Claude Marder, adjoint à la mairie de Saint-Étienne, et Nicolas Ferrand, directeur de l'Epase, font le point sur les moyens engagés pour le renouveau de la ville


> Quand et dans quel but a été créé l'Établissement public d'aménagement (EPA) de Saint-Étienne ?
Claude Marder : L'EPA a été créé en janvier de cette année. La nécessité d'entreprendre d'importants travaux dans la cité nous a poussés à solliciter l'État qui a répondu favorablement à notre démarche avec les aides financières qui en découlent.
Nicolas Ferrand : L'État a apporté son soutien financier à l'Epase dans le but de mettre en place, dans les prochaines années, une grande métropole européenne. Pour cela, Lyon a besoin du développement de Saint-Étienne.
> La création de l'Epase s'avérait-elle indispensable à la transformation urbaine de Saint-Étienne ?
N.F : Sept EPA ont été créés en France. L'exemple le plus frappant est celui de Marseille avec un contexte très similaire à Saint-Étienne. En l'espace de dix ans, Marseille a réussi sa mutation grâce au projet Euromed.
> L'appui financier de l'État constitue-t-il à lui seul le budget de l'Epase ?
C.M : Non. L'État participe au budget de l'aménagement de la ville à hauteur de 50 %. Le reste est subventionné par la municipalité (20 %), Saint-Étienne Métropole (10 %), le conseil régional (10 %) et le conseil général.
N.F : Le budget total dédié à l'aménagement de Saint-Étienne à l'horizon 2013 atteint 300 millions d'euros. Il se compose de 120 millions d'euros de subventions et de 180 millions de vente du foncier.
> Comment ces 300 millions d'euros vont-ils être utilisés ?
C.M : Il y a quatre grands postes de dépenses. La mise aux normes du foncier et les opérations de dépollution que cela comporte. Les travaux de voirie, afin d'en améliorer le réseau. Il y a aussi tout ce qui à trait au marketing territorial afin d'attirer de nouveaux investisseurs. Enfin, nous intervenons logiquement dans la réhabilitation des bâtiments anciens. .
> Sur ce dernier point, quels sont les travaux que l'Epase va entreprendre ?
N.F : Plusieurs chantiers vont être engagés : le quartier Jacquard, les contreforts du quartier Crêt-de-Roc et l'implantation d'une zone résidentielle digne dans le secteur sud de Monthieu - Pont-de-l'Âne. Les quartiers Saint-Roch et Chappe-Ferdinand seront également remaniés.
> L'érosion démographique est encore une réalité à Saint-Étienne. Dans ces conditions, la rénovation de l'habitat n'intervient-elle pas un peu tard dans le processus de renouvellement urbain ?
C.M : Non. Il y a plus de communication autour des grands projets de ville (GPV) que sont le Zénith ou la Cité du design, mais la question du logement s'est posée au même moment. Renouveler l'habitat dans tel ou tel quartier prend plus de temps que de construire un Zénith.

Source : http://www.leprogres.fr/infosdujour/loire/935325.html

Logement : de la qualité des programmes viendra la hausse démographique

L'habitat est une pièce majeure de la stratégie de rénovation urbaine de Saint-Étienne Métropole. En jeu ? Un regain démographique directement lié à l'attractivité résidentielle

L'agglomération stéphanoise compterait aujourd'hui 377 345 habitants. Après avoir perdu 28 000 habitants entre 1990 et 1999, elle en aurait perdu 7 000 entre 1999 et 2006. Une crise démographique consécutive à la crise économique entamée dans les années quatre-vingt lors de la fermeture de Manufrance. Au printemps 2003, le départ de Giat industrie scellait définitivement le sort de l'industrie traditionnelle stéphanoise.

(...)

En 2000, la démolition de la Muraille de Chine pour la création du CHPL dans les quartiers Sud-Est s'est voulue un symbole fort de la politique de renouveau urbain menée par Michel Thiollière.
La problématique du logement est prise à bras le corps à l'échelle nationale ; à Saint-Étienne, plus qu'ailleurs, le vieillissement du parc immobilier ancien nécessitant de nombreuses opérations pour l'amélioration de l'habitat (OPAH).
La création de l'Établissement public d'aménagement de Saint-Étienne (Epase) en début d'année, qui vise à accélérer le renouveau urbain à Saint-Étienne, en est représentative.

La construction sur une bonne dynamique

L'arrivée providentielle de grands promoteurs immobiliers démontre également l'intérêt que le marché stéphanois suscite.
Selon Epures (agence d'urbanisme de la région stéphanoise), Saint-Étienne Métropole enregistre même une forte augmentation de ses constructions neuves commencées en 2005 avec pas moins de mille cinq cents logements. 42 % de plus qu'en 2004.
Si le dynamisme est d'actualité en terme de construction, il l'est tout autant en terme de promotion immobilière. Le prix des loyers est revu à la hausse.

(...)

L'article en entier : http://www.leprogres.fr/infosdujour/loire/935323.html

L’Etat reprend la main à Saint-Etienne

C’est une révolution de velours qui vient de se produire à Saint-Etienne avec la création de l’Etablissement public d’aménagement de Saint-Etienne (EPASE). Vingt-cinq ans après la décentralisation des compétences en matière d’urbanisme, cette décision est justifiée par une situation “exceptionnelle”. Saint-Etienne est la seule grande ville française en déclin démographique continu depuis plus de trente-cinq ans. Cette évolution menace non seulement l’agglomération stéphanoise, mais aussi l’équilibre et le rayonnement européen de l’aire métropolitaine lyonnaise.

L’EPASE est le second établissement public de cette nature à être créé, en dehors de l’Ile-de-France, après Euroméditerranée à Marseille. Il est doublé d’une Opération d’intérêt national (O.I.N.), plus réduite (435 ha), qui change les règles du jeu. La qualification d’O.I.N. a pour effet juridique de “retirer aux communes et d’attribuer à l’Etat la compétence en matière d’urbanisme”. En l’occurrence, les permis de construire sont signés au nom de l’Etat. Les opérations d’aménagement sont conduites en concertation avec les élus et le maire, qui préside l’EPASE, et avec les habitants peu habitués à être associés à ce genre de démarche.

(...)

Pour son premier septennat, son action sera ciblée sur cinq opérations majeures : le centre-ville, qui doit retrouver une attractivité résidentielle et commerciale, avec un nouveau pôle de commerces vers la place des Ursules ; le quartier d’affaires et résidentiel de Châteaucreux où 100 millions pourraient être investis en quinze ans ; la Manufacture et la plaine Achille, qui feront l’objet d’une Zac plus cohérente ; le Pont de l’Ane et l’entrée Est de la ville à recomposer ; le site Couriot transformé en grand parc public. Une première esquisse budgétaire chiffre à 147,2 millions d’euros les dépenses à engager, couvertes par 27,2 millions de charges foncières et 120 millions d’aides publiques, dont 60 millions de l’Etat. Un ballon d’oxygène bienvenu.

L'article en entier : http://www.brefonline.com/bref_edito.asp?num=305

nat42100 a écrit:

La vaste esplanade de 45 m de long sur 60 de large dans l’axe central de la Manufacture, qui rejoindra la
Plaine Achille en pente douce sera donc bien réalisé ! Les travaux devraient commencer dans moins d'un an. Patience donc....patience   

Excellente nouvelle !
La Cité du Design, l'ISTASE, l'esplanade, le zénith... ce secteur va connaître une mutation sans précédent dans les années à venir !
Merci l'EPASE !

Dernière Volonté a écrit:

La Cité du Design, l'ISTASE, l'esplanade, le zénith... ce secteur va connaître une mutation sans précédent dans les années à venir !
Merci l'EPASE !

Et puis peut-être la rénovation du stade Geoffroy Guichard aussi. (mais c'est vrai que c'est encore loin)

Sinon, le site de l'EPASE est toujours provisoire depuis........avril 2007.

nat42100 a écrit:

Le projet pour les "H" n'est pas encore arrêté. Mais il me paraît très probable que ce secteur accueil des restaurants, hôtels, magasins en liens avec le Design ! Preuve en est, j'ai envoyer un courrier à Vincent sur son site internet et on m'a répondu qu'à ce jour rien n'était encore arrêté, mais que les projets étaient déjà bien avancés avec l'EPA. Allez Maurice ! 

Merci Nat d'avoir déniché ce document, et bonne idée d'écrire au nouveau maire, il faut lui montrer qu'il y a une certaine attente concernant des projets que l'on ne veut pas voir remis en cause ! C'est vrai que beaucoup de choses ont probablement été finalisé entre l'ancienne municipalité et l'EPASE et Vincent ne va pas forcément s'y opposer même si elles ont été élaborées par son adversaire politique. C'est pourquoi je garde l'espoir que des projets ambitieux émergent malgré tout pendant la nouvelle mandature, et ce, même si Vincent s'était opposé quasi systématiquement à ceux de Thiollière. Après tout, il était dans l'opposition partisane et faisait donc feu de tous bois mais à présent, souhaitons qu'il suive les traces de Collomb à Lyon, toutes proportions gardées bien sûr entre les deux villes.

Sur les 250000  km2 du quartier d'affaires de Châteaucreux, il ne faut pas se faire d'illusions, le projet sera revu à la baisse. Dans son projet, on peut lire :

La vocation majoritairement « tertiaire / pôle d’échange » du projet de Chateaucreux ne sera pas mise en cause, mais son développement sera géré progressivement, en relation avec la réalité du marché des bureaux à Saint-Etienne, et non à marche forcée (les 250.000 m2 de bureaux avancés par l’équipe actuelle ne peuvent constituer un objectif en soi !). Pour nous, l’essentiel réside bien davantage dans l’équilibre bureaux – logements - services pour ne pas faire de Chateaucreux un « quartier-dortoir ».

Source : http://www.maurice-vincent.fr/spip.php?rubrique55

J'espère au moins que le travail de Maki ne sera pas remis en cause et que les travaux commenceront bien pendant l'été !

Dernière modification par Dernière Volonté (28-03-2008 22:00:53)

Peut-être es-ce simplement dû à la période électorale, pas vraiment propice aux dévoilements des projets. C'est probable également que Vincent remette tout à plat. A mon avis, on entre dans une période de gel du programme... au moins pour quelques mois. Mais j'espère me tromper...

Concernant Jacquard, c'est vrai que le quartier a un énorme potentiel. Il a déjà commencer à s'embellir considérablement  avec la rénovation et modernisation de l'école d'architecture. Par contre, l'une des deux rues qui le longent (celle qui monte au Clapier et dont j'oublie toujours le nom) présente des immeubles très dégradés. Ceux dont je parle ne mérite nullement une démolition car ils présentent un intérêt architectural et possèdent un certain charme mais ils gagneraient à faire l'objet d'une sérieuse rénovation. Peut-être seront-ils concernés par les opérations à venir ?

nat42100 a écrit:

Quoiqu'il en soit, il y a urgence à intervenir. Tous ces quartiers sont extrêments paupérisés et l'arrivée de classes moyennes me paraît plus qu'essentiel à la renaissance de Saint-Etienne...

On est bien d'accord, même si cela n'exclut pas la mixité sociale. Il est impératif d'attirer des cadres ou de les garder quand ils ont été formés à Saint-Etienne et pour cela, il faut proposer des logements avec tout le confort moderne et des parcs privatifs en coeur d'îlot, mais également soigner la trame urbaine, privilégier la réalisations de placettes et redynamiser le commerce de centre-ville. Ce qui peut justement être fait à Jacquard, à Saint-Roch, au crêt de Roch, au Soleil, tout en préservant l'aspect "village" de ces quartiers.

Enfin ! Alléluia mes frères !
Voilà qui devrait abreuver notre curiosité !

Bien vu Nat.

Les esprits chagrins y relèveront néanmoins cette phrase dans l'introduction :

(...)la ville est dotée d’un outil puissant pour accélérer son renouveau urbain, développer son attractivité et contribuer au rayonnement de la grande métropole lyonnaise.

Moi, je ne boude pas mon plaisir car j'ai bien conscience que, vu de Paris, si l'Etat est prêt à investir des milliards pour le développement de Saint-Etienne dans une opération d'intérêt national, c'est effectivement dans le but de constituer une grande métropole, dont la locomotive sera Lyon, capable de rivaliser, par la taille critique ainsi atteinte, avec les grandes cités européennes. A la capitale du Forez de tirer le meilleur parti de cette opportunité historique et tout le monde sera gagnant ! Il n'y a de toutes façons aucuns risques à ce qu'elle perde sa spécificité, ceux qui le redoutent et se montrent hostile à ce dessein sont les mêmes à mon avis qui craignent que la France se dissolve dans l'Union européenne alors que ces deux éventualités sont en réalité bien peu probables. Voilà un débat qu'il serait intéressant d'ouvrir mais plus sur ce topic :  Lyon/Saint-Etienne/Grenoble, la vraie métropole : http://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic … 65&p=2

Dernière modification par Dernière Volonté (01-04-2008 21:24:11)

Interview très interessant du Directeur de l'Epase, Nicolas Ferrand. Il parle entre autre du développement des fonction supérieures; que Saint-Etienne (re)devienne une métropole régionale robuste. Et enfin du programme tertiaire de Châteacreux qui au bout de 15 ans devrait faire 150 000m2. Il déclare aussi que sur les 200 000m2, 100 000 sont d'ores et déjà signés.

Pour plus d'info : http://fsr.emv2.com/sofred/web/mailing/ … rview.html

Il portera sur : - l’amélioration de la qualité de l’habitat et de la qualité urbaine, avec l’aménagement des espaces publics, la démolition d’environ 5 000 logements en 15 ans, la construction de 440 logements par an, la réhabilitation et la restructuration de 200 logements par an. Il visera à favoriser le retour au centre ville de classes sociales plus favorisées ; - le développement économique de la ville, portant sur des activités industrielles et de recherche et un programme tertiaire de l’ordre de 150 000 à 200 000 m² ; - le renforcement du positionnement culturel de Saint-Etienne

Source : http://66.102.9.104/search?q=cache:W8f8 … &gl=fr

Vidéo très interessante sur le devenir de la Plaine des Parcs ainsi que sur le Fil : http://www.dailymotion.com/relevance/se … j_creation

Dernière modification par nat42100 (02-04-2008 17:36:12)

Voici en rose le périmètre de l'OIN (435 ha) et en bleu-violet le périmètre de compétence de l'Epa :

Dernière modification par nat42100 (07-04-2008 20:37:53)

L'EPA à l'honneur

Une année après sa création, l'Etablissement Public d'Aménagement de Saint-Etienne présentera bientôt le projet des premiers bâtiments tertiaires réalisés dans le cadre de la nouvelle ZAC crée sur Châteaucreux. Son directeur, Nicolas Ferrand sera pour l'occasion accompagné de Maurice Vincent, Gerard Bailleul et de Monsieur Maki, prix Pritzker, qui présentera le projet architectural auquel il est associé.

Source : Magazine "Saint-Etienne & moi"

Ce n'est plus qu'une question de temps...

Dernière modification par nat42100 (07-05-2008 16:24:29)