Marseille - Centre Ville (rénovation, requalification, redynamisation)

Des constats qu'on ne cesse de répéter depuis des décennies. Mais bon les élus ont commandé cette étude, ils ne pourront plus faire semblant de ne pas savoir...

Centre-ville : le rapport qui acte l’ampleur des dégâts

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Spécialisé dans la communication et le marketing, le cabinet n’hésite pas à pointer du doigt les multiples lacunes du centre-ville marseillais, à commencer par la décadence de l’offre commerciale. « Avec 676 cellules vacantes recensées à l’échelle du périmètre d’étude, le taux de vacance atteint 15,1% soit un taux particulièrement élevé », estime-t-il. Ces chiffres ne sont pas nouveaux mais les détails des cartes fournies dans l’étude leurs donnent un ancrage frappant dans le réel.

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Cibles et stratégies fait également remarquer qu’un seul hyper-marché est présent dans le centre-ville de Marseille et que l’on y trouve aucun magasin d’électroménager et multimédia… Pour parfaire le tableau, les chargés de l’étude écrivent : « Le centre-ville commerçant marseillais se caractérise par des façades commerciales peu homogènes dans leur ensemble et peu qualitatives, impactant ainsi la qualité globale de l’espace public et ce malgré la richesse architecturale du cœur marseillais ».


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Attractivité résidentielle, taux de vacance des logements, médiane des revenus : d’autres gommettes rouges viennent souligner que la fragilité est plus large que les commerces.  Une conclusion de quelques lignes vient enfin clôturer le rapport : « L’analyse du centre-ville de Marseille laisse apparaître que le cœur de ville ne joue pas complètement son rôle de centralité » peut-on y lire. Mais à côté de la baisse démographique notable de 12,5 % en cinq ans, forcément néfaste pour le commerce de proximité, une cause est mise en évidence : « Le développement de nouveaux pôles commerciaux proposant une offre similaire à celle du centre-ville voire plus large impacte la fréquentation du centre-ville et de ses commerces ».

Voilà une rengaine que l’on répète à l’envi dans les boutiques du centre-ville. « J’ai été commerçante dans plusieurs centres-villes de France et à chaque fois qu’il y a des centres commerciaux qui ouvrent, on en pâtit », déclarait en septembre à Marsactu une commerçante de la rue Saint-Ferréol questionnée sur l’ouverture des commerces le dimanche dans le centre-ville. Cette fois-ci, des professionnels l’ont écrit noir sur blanc, et l’ont mis entre les mains des collectivités locales, qui ont elles-même favorisé l’implantation des ces grandes surfaces. « Avec la trop grande place accordée aux modes de transports motorisés qui ne laisse que trop peu de place aux piétons, habitants du centre-ville, l’étalement urbain avec la multiplication des centres commerciaux notamment participent au déclin du centre-ville de Marseille », analyse Olivier Razemon.


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Dans la seconde partie du rapport, le cabinet propose un plan de référence pour « renforcer l’attractivité et le rayonnement du centre-ville » de Marseille. Déclinées en cinq volets, les propositions brassent large, telle la création d’une « marque de centre-ville » ou la mise en place d’une signalétique pour « scénariser l’entrée dans le centre-ville » par les portes d’entrées que sont le cours Lieutaud, le boulevard de la Libération et le boulevard d’Athènes. Le rapport préconise la revalorisation des rues Saint-Saëns, Francis Davso et Vacon, ce qui permettrait de relier entre elles les rues commerçantes que sont la rue de Rome, la rue Paradis et la rue Saint-Ferréol. Autre suggestion : l’aménagement d’un pôle d’échange au niveau de la gare de bus devant le Centre Bourse ainsi que la création d’un pôle santé rue Vacon.

Cette feuille de route s’affirme « en conquête de clientèle », veut « travailler l’effet vitrine », cultiver sa « singularité touristique » et en faire un « lieu événementiel », avec un œil favorable sur les Dimanche de la Canebière. Mais le chantier immense de l’habitat, et plus largement des habitants, ne fait l’objet que de deux petites pages. Cet été, on prévenait du côté de la Ville que ce rapport ne serait pas « l’alpha et l’oméga » d’Ambition centre-ville. Les grammaires devraient en tout cas s’accorder.

https://marsactu.fr/centre-ville-rappor … ur-degats/

jack de mars a écrit:

Des constats qu'on ne cesse de répéter depuis des décennies. Mais bon les élus ont commandé cette étude, ils ne pourront plus faire semblant de ne pas savoir...

Dire qu'il leur faut une étude pour faire le constat du centre-ville, constat que chacun fait jour après en jour ne serait-ce qu'en y passant...

Abomey a écrit:

Voilà une amorce de réveil, au bout de trente ans ! C'est proprement hallucinant ! Ces élus amorphes, flagorneurs et roublards doivent absolument tomber pour que l'on puisse changer le cours des choses.
Le CC Prado Vélodrome n'aurait jamais dû sortir de terre et les Terrasses du Port s'orienter majoritairement vers les loisirs.

On peut rajouter le cynisme à leurs qualités.

Pour la saint Glinglin!

La France se transforme en friche commerciale
08.12.2017 à 10h37

Rideaux baissés dans les centres-villes, magasins vides dans les temples de la consommation... Les données que nous publions en exclusivité montrent que la situation se dégrade dans un pays saturé de centres commerciaux.

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Un trop-plein que le pays n’arrive plus à digérer. Rideaux baissés dans les artères jadis commerçantes des cœurs de ville, boutiques à l’abandon en périphérie… le modèle français est à bout de souffle. En moyenne, 11,3 % des commerces de centre-ville en France étaient déserts en 2016, contre 7,2 % en 2012. Le phénomène s’accentue en 2017 avec 11,7 % de vacance, selon les données de la Fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé Procos, que Le Monde publie en exclusivité.

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Le Monde

Parce qu'en France il n'y a pas de bouchons, notamment aux abords des zones commerciales périphériques ?
Quant aux boutiques sans intérêt des centre villes anglais, chacun ses goûts. Les centres commerciaux font bien moins recette qu'avant tant une partie des consommateurs se lasse des enseignes mass-market standardisées et de l'ambiance stressante des malls.

AkarSarren a écrit:

Nguyom a écrit:

Y a des dates ou pas ?
Parce que ça a de la gueule, surtout sur la Canebiere. Sinon j'ai du mal à voir ce que cette coloration sur une partie de la rue Thiers représente.

Apparemment c'est un projet sur 3 ans, 50 projets, à 100 millions d'€ financés en partie par le Département.

A lire le compte-rendu de cette présentation sur Marsactu, 50 M€ ont déjà été dépensés... Gaudin a passé en revue tout ce qui a été réalisé depuis 15 ans (Tramway, Alcazar, République etc). On se demande quand même si la machine à enfumer n'est pas à nouveau activée. Avec un taux de vacances bien supérieur à la moyenne nationale et du niveau d'une petite ville de "province", le chantier est d'une tout autre ampleur. N'est-ce pas un énième replâtrage communicant? Y a-t-il des budgets précis par objectif avec un calendrier? des engagements qui puissent être appréciés sur la durée? A noter qu'aucun dossier de presse détaillé n'a été remis aux participants de cette présentation.

Masallia a écrit:

Abomey a écrit:

Voilà une amorce de réveil, au bout de trente ans ! C'est proprement hallucinant ! Ces élus amorphes, flagorneurs et roublards doivent absolument tomber pour que l'on puisse changer le cours des choses.
Le CC Prado Vélodrome n'aurait jamais dû sortir de terre et les Terrasses du Port s'orienter majoritairement vers les loisirs.

C'est pas bientôt les elections municipales? On s'active pour faire croire

Les municipales c'est 2020 mais çà n'empêche pas de s'activer pour faire croire, il semblerait que le climat ne soit plus aussi favorable à l'incompétence masquée.

Il ne s'agit pas de les faire disparaître mais d'évoquer le trop plein français alors que les projets pullulent toujours. Même en Ile-de-France les nouveaux c.c connaissent des difficultés. Leur réinvention consiste ces dernières années à se rapprocher des centre-villes en tendant vers le haut de gamme. Ces nouveaux malls n'arrivent pas à atteindre leurs objectifs de fréquentation (le pouvoir d'achat de la population n'étant pas extensible et les modes de consommation évoluant avec internet notamment), ce qui met d'autant plus en difficulté le cœur de ville en réduisant les marges des boutiques haut de gamme jusqu'à récupérer certaines locomotives (à l'instar du Lafayette de St-Fé bientôt relocalisé dans le mall du Prado...)

Une réinvention consiste à concurrencer internet rapport qualité/prix avec les villages de marque ou à se porter vers une offre de loisirs. C'était le projet originel des Terrasses. Il aurait fait un peu moins mal au centre-ville et apporté une certaine complémentarité si le projet n'avait pas été révisé de façon plus classique. On voit d'ailleurs que c'est la restauration et les soirées événementielles qui fonctionnent le mieux dans ce c.c.

AkarSarren a écrit:

Nguyom a écrit:

Y a des dates ou pas ?
Parce que ça a de la gueule, surtout sur la Canebiere. Sinon j'ai du mal à voir ce que cette coloration sur une partie de la rue Thiers représente.

Apparemment c'est un projet sur 3 ans, 50 projets, à 100 millions d'€ financés en partie par le Département.

Merci pour l'info. Il y a un compte-rendu accessible au public quelque part ? Parce que je trouve ça intéressant. Sans trop rêver, ils précisent si ils doivent refaire le revêtement au sol des rues rendues piétonnes ?

et la place f.Baret, le glacis st victor, rien sur le panier......
je ne comprends pas pourla canbière ? il s vont la semi pietonniser?

sinon pour les ravalements de facades, ilmanque le cours gambetta, le bd athènes, la rue curiol, la rue sanec, le bd  belle de mai..