Hermitage Plaza - La Défense (92) - 320m - Norman Foster - En projet

Les travaux sur les Damiers de Bretagne semblent en tout cas suivre leur cours :





Pour comparaison avec il y a un mois, 3 étages de plus ont été bâchés en sachant que les photos du dessus datent d'une semaine :



https://www.flickr.com/photos/140546367@N07/

La crise économique ?

Alpin51 a écrit:

pierre33700 a écrit:

Bonjour, Vous pensez que le décès de Devedjian (qui s'opposait aux tours) va avoir des conséquences sur le projet ?

vous avez de ces questions des fois .c'est hallucinant .
sortons de cette merde et après on verra les conséquences économiques .

Soyez respectueux. Nous sommes là pour parler des grattes-ciels. Pas pour se faire des remarques.
C'est normal de se poser la question, surtout que la principale personne qui s'opposait à ce projet vient de décéder.

Bonjour a tous, les damiers démoli combien du temps jusqu'a le champ vide et reconstruction nouvelle tour ?

pierre33700 a écrit:

Alpin51 a écrit:

pierre33700 a écrit:

Bonjour, Vous pensez que le décès de Devedjian (qui s'opposait aux tours) va avoir des conséquences sur le projet ?

vous avez de ces questions des fois .c'est hallucinant .
sortons de cette merde et après on verra les conséquences économiques .

Soyez respectueux. Nous sommes là pour parler des grattes-ciels. Pas pour se faire des remarques.
C'est normal de se poser la question, surtout que la principale personne qui s'opposait à ce projet vient de décéder.

Donc pour  vous  .le décès  du sois disant  qui s opposé à  ce projet. C'est un + pour  la construction  des tours .
Mon pauvre  .si tu savais  l'avenir  sur ce projet  .je pense  que tu es loin de la réalité  .personne  mais personne  peut  dire dans  un avenir  assez  proche  la suite  de cette  opération  .
Si il avait  que cette  opération  en jeu à  la  défense  .D'autres  opérations  sont enjeux même  si ,il y a plus  d'avancé  ....

Bonjour Joffrey,

Je comprends qu'il puisse être tentant de penser qu'un changement du projet dans un sens de simplification soit séduisant pour assurer qu'au moins quelque chose soit construit.

Toutefois, la présente proposition ne semble pas réalisable ni opportune, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, parce qu'un nouveau projet suggérerait des coûts supplémentaires de conception et d'études, ainsi que de nouveaux coûts administratifs, amoindrissant l'intérêt économique de l'opération, notamment sachant qu'Hermitage a une surface financière limitée (cf. affaire des 30 millions avec l'EPAD et ses successeurs).

Ensuite, parce qu'un changement du projet supposerait un nouveau permis de construire, ce qui non seulement rajouterait de très longs délais, mais aussi ouvrirait la boîte de Pandore à une nouvelle vague de procès, ce qui mettrait à coup sûr la dernière estocade à ce projet.

Enfin, car on ne peut hélas pour l'heure, en raison des lubies de la Direction Générale de l'Aviation Civile, pas construire à la Défense au dessus de 350 m NGF, ce qui rend impossible la construction de l'antenne de 75 m. Notons d'ailleurs que ce plafond a été fixé en regard du présent projet, et que sa remise en question pourrait éventuellement remettre en question, et hélas à la baisse, ladite hauteur.

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Pour l'heure, le réalisme nous conduit à devoir espérer le scénario suivant :
> Les derniers locataires indélicats des Damiers sont expulsés, ouvrant la porte à une destruction totale des bâtiments concernés par l'opération
> La destruction a lieu sans encombre et les derniers procès se soldent par un succès d'Hermitage
> Hermitage disposant (enfin) d'un terrain disponible, et étant (enfin) libre de tout recours, il peut présenter aux investisseurs un projet débarrassé de toute contrainte de faisabilité
> Hermitage achève son tour de table et lance officiellement les premiers appels d'offre pour la réalisation des premières tranches du projet.

Par conséquent, nous avons encore trois inconnues :
1. L'expulsion des locataires pourra-t-elle bien avoir lieu cette année, considérant la situation très particulière dans laquelle nous sommes placés ?
2. La Justice déboutera-t-elle les locataires représentés par Me Armelle de Coulhac-Mazérieux, ainsi que les autres parties prenantes antagonistes du projet de leurs revendications ?
3. Hermitage sera-t-il en mesure de procéder à une levée de fonds aussi massive dans un contexte économique aussi dégradé ?

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Ce qu'il faut bien voir ici, c'est qu'Hermitage Plaza ne s'arrête pas au projet. Son ampleur, dans tous les domaines, en fait un symbole, à plusieurs titres. Un symbole de la réussite et de l'attractivité économique de Paris, certes, mais aussi un symbole de la possibilité pour l'intérêt général de l'emporter sur les intérêts particuliers. Un symbole de la faculté du droit à garantir la victoire des justiciables honnêtes et travailleurs contre l'opportunisme égoïste de quelques-uns. Un symbole de la faculté de changement et de reconstruction d'un pays n'étant pas célèbre pour cela.

Quoiqu'il en soit, ce projet a d'ores et déjà démontré clairement, outre le besoin évident de mieux financer la justice, l'opportunité de modifier le droit, tant substantiel que procédural, dans un sens moins favorable aux locataires et davantage favorable aux investisseurs, mais aussi dans un sens d'accélération considérable des procédures et de réduction des possibilités dilatoires du requérant (les locataires et autres propriétaires de tours, donc).

Cela peut sembler cruel et néolibéral, mais il faut bien voir que dans cette affaire, davantage de logements sociaux ont été construits que détruits, et de meilleure qualité, et que chaque locataire restant s'est vu proposer au moins une dizaine de propositions bien meilleures que leur situation actuelle. Ainsi, l'état du projet n'est pas lié à ses qualités intrinsèques ou à celles de son entrepreneur, ni aux conditions de ses opposants. L'état du projet est la résultante d'une posture et d'une lutte politique, et, pour l'intérêt du quartier, de Paris et donc du pays, en somme l'intérêt général, c'est une lutte qu'il nous faut gagner.

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Merci à vous pour votre lecture, et désolé d'avoir été si long. Mais cela permettait de remettre un peu de clarté que le commentaire précédent met en lumière comme possiblement insuffisante en ce moment.

Je crois qu'il ne faut pas se faire d'illusions, le projet est planté, et la crise va fournir un alibi très pratique pour mettre un terme à cette affaire aberrante. Le promoteur n'a pas su trouver le pognon, ce n'est pas maintenant avec le resserrement du crédit que ça va arriver. Il est pour l'heure très difficile de prédire l'évolution de l'immobilier résidentiel et en particulier des produits premium qui étaient visés par Hermitage. L'économie du projet, qui était déjà bancale, est maintenant à revoir de fond en comble : quelle banque va, dans les mois qui viennent, prêter pour un hôtel 5* de 200 chambres alors même qu'on sera en train d'évaluer le prix à la casse des hôteliers qui seront restés sur le carreau (et il y en aura). La question se posera dans les mêmes termes pour la tour des Jardins de l'Arche.

Absolument pas d'accord sinon avec ce qu'a écrit Artemis Fowl plus haut quant aux questions de justice et de symbolique. Cette histoire navrante de la grenouille qui a voulu se faire plus grosse que le boeuf se termine par un gâchis monumental, et la crise du covid sera un cache-sexe bien pratique pour ne pas remettre en question certains paradigmes.

Formidable, une fois qu'elle sera dehors avec son petit baluchon, ce sera une inconnue de moins pour le projet. Cela nous en laisse deux : la question des litiges restants, notamment avec l'EPADESA, et la question du financement.

Yougo, tu as raison de souligner les difficultés de finalisation du tour de table dans un tel contexte (je n'ai d'ailleurs pas manqué de le souligner dans mon message précédent). Toutefois, je serais très clairement moins définitif.

Quant à l'économie du projet, l'analyse ici présentée, bien que nuancée avec le soulignement des difficultés de prévision de l'évolution du marché immobilier, me semble un peu courte.
Tout d'abord sur la question hôtelière. Dans un contexte de forte intervention étatique via notamment une facilitation et garantie des prêts, rien ne permet de penser à des faillites en masse dans le secteur du tourisme (y compris pour les campings, d'ailleurs). Par ailleurs, le besoin d'une offre hôtelière de qualité à la Défense demeure, sachant que Paris me semble - corrigez-moi si je me trompe - notoirement sous-équipée en la matière par rapport à ses rivales britannique et américaine.
Ensuite, sur la question plus large de l'économie globale du projet, l'hôtellerie n'est pas le cœur d'icelui, qui réside davantage dans des bureaux et logements premium, ainsi que dans les commerces et équipements inclus. Or, vu notamment la demande parisienne de bureaux et logements premium, ainsi que de résidences étudiantes, j'ai vraiment du mal à imaginer un problème de ce côté-là. Aussi, même si certaines activités devaient pâtir quelques temps de la crise, le projet ne sera pas terminé avant 2025 au mieux, et sa mixité permet par diversification de répartir et réduire le risque. Ainsi, la mixité du projet semble une très grande force de son modèle d'affaire.
En définitive, je ne vois guère de raison de douter à ce point de l'économie du projet.

Surtout, si Tatiana Dinulescu dégage enfin, et sous réserve d'un règlement amiable des tensions avec l'EPADESA, Hermitage aura le champ libre pour démolir les Damiers et se trouver en possession d'un projet considérable (donc qui ne saurait être ignoré au moment de concevoir un plan de relance), lavé de tout obstacle autre que financier.

Cela change les données ayant conduit les parties prenantes à bouder le projet jusque lors. Notamment, cela change radicalement la donne pour tout investisseur : les risques étant réduits à la simple économie du projet, et l’État pouvant potentiellement veiller à sa bonne réalisation en se portant garant de prêts voire en investissant dedans, la rentabilité de l'investissement semble être fort élevée. Donc je crois au contraire que cette crise peut paradoxalement constituer une opportunité pour ce projet si M. Iskenderov joue finement sa partition.

Quant au fait pour la grenouille de vouloir se faire plus grosse que le boeuf, c'est ainsi que toutes les grandes entreprises humaines ont été réalisées. Si Hermitage n'est pas le Canal de Panama ou la Statue de la Liberté, il n'en demeure pas moins que ce critère n'est pas un argument déterminant d'impossibilité, encore moins de justice (en quoi être petit et ambitieux donne-t-il tort ou fait-il négativement grief à autrui ?).

Quant à la remise en question des paradigmes, et bien qu'ayant évoqué la question de ce qui me semble être une sous-performance de certaines variables du droit français, cette problématique me semble si politique que je n'oserais y répondre ici-même.

#B5

Et si nous nous cotisions pour offrir à cette dame quelques séances de psy ? Elle semble en avoir bien besoin !

EDIT : désolé pour toute cette haine, mais j'avoue avoir clairement perdu patience. 

Dernière modification par Artemis Fowl (24-04-2020 14:45:14)

Bonjour a tous !
Alors des nouvelle de la Tour Hermitage ? La dame sera virer son logement ? Donnez-nous des nouvelles !

Le chantier a l'air d'avoir très timidement repris, quelques bruits à l'intérieur et je n'ai vu qu'une personne sur le chantier. Visuellement, quelques bâches en plus sur les premiers niveaux par rapport à il y a deux mois.

Puisqu'ils désamiantent, c'est que le démolition approche non ?