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Un concept un peu nouveau est actuellement en train d'émerger dans le monde de l'urbanisme : il s'agit de la "résilience".
Une définition possible : “La capacité d’un système à absorber un changement perturbant et à se réorganiser en intégrant ce changement, tout en conservant essentiellement la même fonction, la même structure, la même identité et les mêmes capacités de réaction.”
--> http://villesentransition.net/transitio … resilience
Il ne s'agit plus seulement de préparer les villes à surmonter des catastrophes ou à prendre en compte des risques majeurs :
--> http://www.unisdr.org/english/campaigns … nkitFR.pdf
Plus profondément, il s'agit de préparer une ville à des transitions socioéconomiques majeures sans lui faire perdre ses fonctions et sa structure historique. Dans le fond du problème, on peut penser qu'une première approche de la résilience, pour certaines villes de banlieue parisienne comme Saint-Denis par exemple, a été de passer d'une statut de ville industrielle au statut de ville tertiaire sans pour autant avoir perdu sa structure sociale ni démographique. La résilience est la faculté pour une ville de s'adapter aux facteurs extérieurs - écologiques, économiques, sociaux - de manière à ce qu'elle se transforme sans pour autant cesser son développement.
Il faut rappeler que la résilience est d'abord un concept psychanalytique inventé par Boris Cirulnik concernant l'être humain et la capacité qu'il peut avoir à intégrer ses maux pour se bâtir plus fort et continuer d'évoluer.
Définition donnée par Cyberarchi : "La résilience peut se définir plus globalement comme la capacité d'un système (complexe) à, non pas résister rigidement, lorsqu'une perturbation l'atteint, mais à intégrer cet événement, en se réorganisant soit localement soit globalement ; soit provisoirement soit plus définitivement. En un mot, à rester équilibré en se nourrissant des éléments déstabilisateurs qui adviennent."
--> http://www.cyberarchi.com/actus&dos … icle=12454
Une vision un peu réductrice du concept (articulée seulement sur le pic pétrolier et le dérèglement climatique) est décrite dans Wikipedia de la "ville en transition" :
--> http://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_en_transition
Ce concept semble en plein essor ; ainsi, une chaire vient d'ouvrir à l'École des Ponts ParisTech avec Véolia sur les problématiques d'hydrologie urbaine pour une ville résiliente. Pour autant, cela n'a encore jamais été abordé dans PSS.
Ainsi, avez-vous déjà entendu parlé d'expériences de résilience dans les villes françaises ? Ce concept est-il parfois utilisé dans la communication institutionnelle de votre ville ? Quelle est votre vision de ce concept urbain ? Avez-vous un retour d'expérience à nous faire partager ?
Je pense que ce débat peut être très intéressant, car il va se poser de manière de plus en plus présente dans les temps à venir.
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MyNight a écrit:
Hum... Concept trop abstrait ou trop exotique ?
Pour mon dico en ligne favori :
> résilience
(nom féminin)
Degré de résistance aux chocs des matériaux.
Le Robert donne la définition en physique tiré de la racines latine resilire (V. résilier) puis de l'anglais resilience.
La résilience (en kg/cm²) caractérise la résistance au choc ; elle indique jusqu’à quel point de l'énergie peut être emmagasinée par un corps sous l'effet d'une déformation élastique .
En psychanalyse l'on est bien dans du conceptuel, voire de l'imaginaire.
Sinon ce que vous avancez me fait penser aux matériaux a effet de mémoire, qui se remettent en position de structure initiale quelque soit les déformations subies ...
L'historien de l'urbanisme Pierre Lavedan avait un émis une théorie de loi de persistance du plan ...
Si son plan de démonstration était formel, il pouvait ou pourrait receler aussi d’autres plans insoupçonnés.
Votre lien sur wikipedia est plus explicite c'est la "Ville transition" qui est exposé sujet plus classique, l'analyse portant sur la résilience comme capacité à résister au bouleversement analogie directe à la définition de physique ...
L'on pourrait aussi avancer la notion de rémanence pour expliquer cette capacité de résilience dans les phénomènes urbains.
> rémanence
(nom féminin)
Persistance d'un phénomène quand la cause de ce phénomène a disparu.
Dernière modification par Eupalinos (14-01-2011 17:04:29)
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Intéressante idée bien développé par vous deux?. Juste une réflexion jetée ici, il me semble qu'il s'agit finalement ni plus ni moins que de la conceptualisation de la stratification urbaine vu sous l'angle de la psycho-sociologie de l'espace. Toute ville ancienne - et par définition, une ville est ancienne car inscrite dans un temps concret de construction, d'usage, de maintenance, etc. ... - est par définition résiliente dans le sens où elle garde trace (scarification, cicatrice ou trame) de ses vies antérieures. plus la ville est ancrée dans un espace-temps, une ou des civilisations, et plus elle porte en elle de multiples chocs traumatiques et survivances "malgré tout" qui s'ensuivent. Un seul exemple qui les vaut tous : Jérusalem.
Ce propos me rappelle "Les Villes Invisibles" d'Italo Calvino - italien, donc forcément avisé dans la manière dont les cités sont le reflet perpétuelle de ce qui les a forgées, fondues, refondues et pourtant toujours debout. Tu l'avais d'ailleurs MyNight très bien évoqué dans ton article sur Rome.
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La Chine lance un projet de «villes-éponges» pour faire face aux inondations
open_resource by SUEZ
Publication: 30/10/2015 11h47 CET Mis à jour: 30/10/2015 11h56 CET
En Chine, l’autorité publique en charge de la régulation des eaux a récemment pointé du doigt les dégâts causés par les inondations dans le pays. En 2014, 125 villes qui ont dû faire face à ces phénomènes. Urbanisation galopante et changement climatique se conjuguent pour accroître la vulnérabilité des villes à ces évènements. Les moyens traditionnels (extension du réseau d’égouts) ne suffisant plus à contenir le problème, le gouvernement chinois a confirmé fin septembre 2015 le lancement du programme « Sponge Cities » : ou comment repenser l’intégration des pluies à la gestion globale de l’eau.
...
Ainsi, pour favoriser l’absorption et l’écoulement des eaux pluviales, les villes-pilote seront dotées de nouveaux espaces verts, de toitures végétalisées), de revêtements absorbants pour les sols, comme le béton perméable, ou encore de zones humides. Des campagnes de sensibilisation seront par ailleurs diffusées aux habitants, via les medias traditionnels et les réseaux sociaux. Le gouvernement chinois encourage par ailleurs les acteurs privés à investir massivement dans ce programme.
Un programme qui mise sur l’économie circulaire
Les eaux de pluie seraient-elles une opportunité plutôt qu’un problème ? L’enjeu du programme est autant de renforcer la résilience des villes face aux inondations, que de développer le recyclage des eaux collectées par ces nouvelles infrastructures.
...
http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/30 … 30040.html
Dernière modification par le renard (01-11-2015 01:14:15)
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Ces évolution, dans la façon de gérer l'eau sont intéressante à deux titres : gérer les inondations, mais aussi les sécheresses.
Et la présence d'eau (et de végétation) est un bon moyen de limiter les canicules.
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