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eiffel-ô a écrit:
Pour Vitré, il existe un vide intersidéral entre cette commune et Saint-Jean-sur-Vilaine sur 9 km. Il n'y aura jamais de conurbation. Mais en effet il y a un linéaire qui se construit petit à petit entre Rennes et Saint-Jean-sur-Vilaine sur 23 km. Plusieurs coupures de 300 à 500 mètres sont cependant relevées entre chacune de ces communes, empêchant toute jonction.
On est d'accord que ce n'est pas demain la veille que Vitré et rennes seront reliés, cela étant à y regarder de + près le vide n'est pas si intersidéral entre Vitré et St-Jean, puisqu'entre les deux il y a les petites communes de Saint-Aubin-des-Landes et de Pocé les Bois, entre lesquelles toute une série de hameau pourraient presqu'offrir la continuité urbaine requise jusqu'à Vitré. Cependant là encore on est plus sur du 300-500m que sur du 200m.
C'est à la fois la configuration en ville-archipel mais aussi la dispersion de l'habitat typique du bocage breton qui permet cette semi-continuité urbaine (ou semi-continuité rurale).
https://www.google.fr/maps/@48.1077304, … a=!3m1!1e3
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(Je trouve de 3 à 400 m d'écart entre Montgermont et la Chapelle.)
Attelons-nous maintenant à tenter de répondre à 2 questions qui turlupinent les Rennais depuis au moins la création de ce topic :
1) Au regard des constructions, est-il vrai que la ville de Rennes devrait augmenter sa population davantage ?
2) Comment se fait-il que la pop intra muros augmente si lentement au vu des mises en chantier ?
Prenons 4 villes comme exemples : Rennes, Nantes (capitale verte ), Montpellier (ville )et Toulouse (la ville rose ). Un logement mis en chantier mettant en moyenne 2 ans à se construire et à être habité en ville (1an dans le périurbain), prenons en compte les mises en chantier de 2009 à 2014 (source : sitadel2) et comparons-les aux données démographiques 2012-2017 (source : insee).
Rennes Nantes Montpellier Toulouse
2014 : 1 545 (3 205) (2 443) (3 852)
2013 : 1 516 (1 993) (1 571) (3 320)
2012 : 1 657 (2 348) (2 827) (5 302)
2011 : 1 627 (2 995) (2 887) (4 865)
2010 : 1 439 (3 664) (2 850) (5 944)
2009 : 1 226 (2 182) (2 091) (3 698)
total = 9 010 (1 502/an) 16 387 (2 731/an) 14 669 (2 445/an) 26 981 (4 497/an)
Sur la période 2012-2017, gain annuel de population :
1 391 3 548 3 333 5247
Ratio gain annuel de population/gain annuel de logements :
0.93 1.3 1.36 1.17
Pour faire simple, pour un un logement construit, Nantes et Montpellier gagnent 1.3 habitant net. Attention, cela ne veut pas dire qu'un logement est habité par 1.3 personne. Un logement est plutôt habité par 1.8 personne en ville, mais je fais une corrélation entre données démographiques et immobilier.
Plus on s'éloigne de la ville-centre, plus ce ratio augmente, en raison du nombre de personnes par logement plus élevé en périurbain. Si Toulouse est plutôt en-dessous, Rennes est bien plus encore à la traîne.
Donc réponse à la question 1 : OUI il y a un réel problème à Rennes pour être bien en-dessous des autres comme çà. Au vu des mises en chantier, avec un ratio moyen de 1.2, la ville aurait dû gagner environ 1 800 habitants annuels plutôt que 1 391, soit 400 habitants évaporés annuellement.
Projetons-nous maintenant :
2015 : 1 695 (3 647) (3 244) (5 564)
2016 : 3 239 (4 117) (3 138) (4 816)
2017 : 2 404 (3 654) (3 843) (7 144)
2018 : 2 371 (3 194) (3 811) (6 208)
2019 : 1 893 (2 239) (3 361) (5 413)
total = 11 602 (2 320/an) 16 851 (3 370/an) 17 397 (3 479/an) 29 145 (5 829/an)
Entre 2009-2014 et 2015-2019, Nantes a accru sa production de 639 logements annuels, Rennes de 818, Montpellier de 1 034 et Toulouse de 1 332.
Grâce au ratio ci-dessus, estimation de la population au 1er janvier 2022 :
Rennes : 227 605 (+10 790)
Nantes : 331 252 (+21 906) (Nice n'est plus très loin)
Montpellier : 308 781 (+23 660)
Toulouse : 513 653 (+34 100) (et Lyon ?)
Après, comme toute méthode, la mienne est critiquable, car d'ici là la décohabitation se sera poursuivie, le solde naturel français aura probablement continué son érosion. Si les chiffres seront sûrement légèrement inférieurs en réalité (avec en plus la fameuse histoire du double comptage par l'insee des enfants en garde alternée), globalement je pense qu'ils n'en seront pas loin.
Dernière modification par eiffel-ô (20-02-2020 16:53:48)
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Rappelons-nous qu’il est nécessaire de limiter l’étalement urbain. Ces constructions pour « lier » d’un point de vue mathématique 2 villes ne sont pas souhaitables.
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On est bien d'accord et ce n'est pas l'objet de ces développements. On anticipe juste un grossissement potentiel de l'UU de Rennes selon la définition de l'Insee. On est sur un basculement ou l'ancienne structure en ville-archipel qui limitait jusqu'ici son UU, devrait aujourd'hui la faire "exploser" par jonction des différents ilots.
Ceci est un constat et non un souhait.
Tu peux remonter les fils de discussion, je suis depuis bien longtemps de ceux qui sont contre le maintien de l'organisation en archipel car selon moi on en est arrivé à un point ou celle-ci devient une modèle dépassé tant pour la modération foncière (on construit moins dense dans des bourgs éloignés du centre d'agglo) que pour la limitation des déplacements individuels (on développe moins de transports en communs efficaces dans une orga en ilots).
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eiffel-ô a écrit:
Pour faire simple, pour un un logement construit, Nantes et Montpellier gagnent 1.3 habitant net. Attention, cela ne veut pas dire qu'un logement est habité par 1.3 personne. Un logement est plutôt habité par 1.8 personne en ville, mais je fais une corrélation entre données démographiques et immobilier.
Plus on s'éloigne de la ville-centre, plus ce ratio augmente, en raison du nombre de personnes par logement plus élevé en périurbain. Si Toulouse est plutôt en-dessous, Rennes est bien plus encore à la traîne.
Donc réponse à la question 1 : OUI il y a un réel problème à Rennes pour être bien en-dessous des autres comme çà. Au vu des mises en chantier, avec un ratio moyen de 1.2, la ville aurait dû gagner environ 1 800 habitants annuels plutôt que 1 391, soit 400 habitants évaporés annuellement.
Une possibilité de réponse : cela s'explique si les nouveaux logements rennais sont en majorité des studios de 20 25m2 (il faudrait avoir les m2 de construction) et donc 1 logement = 1 habitant à Rennes. Les familles ne trouvent pas chaussures à leurs pied.
En plus stat inquiétante : Rennes gagne 1 500 habitants par an mais si on prend en compte les 1 000 nouveaux étudiants net par an et le solde naturel ça montre que d'autres populations partent : les cadres, les familles et classe moyennes. La différence avec Nantes qui conserve les jeunes couples sans enfant mais aussi les quadras avec enfants attirés par la diversité et le côté aéré de la ville là ou Rennes est mono avec pas de juste milieu : séniors ou étudiants + bar, soirée et offre trop "jeune". L'offre loisirs est limité je le rabâche mais ça joue dans le choix d'une famille quand elle pèse le pour et le contre vs. Un pavillon de 150m2 + terrain de 400m2 a 15km de là...
Cela se voit en ville : des classes ferment, les professions libérales filent en 1ere couronne
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Bonsoir,
On peut calculer la surface moyenne des logements (avec parties communes) via la base de données sitadel2, pas de différence entre Rennes et Nantes :
RENNES
2404 logements mis en chantier en 2017
153 441 m2 de logements mis en chantier en 2017
Soit 62.82 m2 de surface construite pour un logement
NANTES
3654 logements mis en chantier en 2017
230 141 m2 de logements mis en chantier en 2017
Soit 62.98 m2 de surface construite pour un logement
Source : sitadel2
Piste à privilégier : le nombre de logements livrés au-dessus de ce qu'on appelle le "point mort" est resté trop faible à Rennes jusqu'à l'acceleration des mises en chantier de 2016.
Point mort pour une ville de 200 000 habitants : 1000 logements environ
> A Rennes, pour une année avec 1500 logements livrés, les 1000 premiers permettent de pas perdre d'habitants, les 500 suivants permettent la croissance démographique.
Point mort pour une ville de 300 000 habitants : 1500 logements environ
> A Nantes, pour une année avec 3000 logements livrés, les 1500 premiers permettent de pas perdre d'habitants, les 1500 suivants permettent la croissance démographique. >>> croissance plus rapide
Dernière modification par JM35 (22-02-2020 03:07:38)
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Selon l'INSEE, en 2016, à Rennes, il y avait, par rapport à Nantes :
- moins de personnes par ménage (1,8 contre 1,9 à Nantes comme à Montpellier),
- moins de maisons (13,8 % des logements contre 19,7 %),
- plus de logement vacants (6,7 % contre 6,1 %), (en 2006 : 4,8 % contre 5,4 %),
- plus de HLM - part des locataires HLM dans les résidences principales - (22,4 % contre 19,1 %), (à Montpellier : 16,1 %, (en 2011 : 20,9 % à Rennes contre 19,9 % à Nantes et 16,5 % à Montpellier).
hypothèse : La part, importante et maintenue par volonté politique, des logements sociaux, en particulier dans des quartiers dits "prioritaires pour la politique de la ville", empêche de construire des logements destinés à des populations plus aisées qui souhiaterient rejoindre la ville-centre. Ces populations voient ces quartiers (et leurs habitants) comme des espaces à fuir.
Dernière modification par Samuel S (22-02-2020 16:07:32)
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Pas mal JM35 pour un premier message Bienvenue
D'autre part, je vais essayer de te compléter en rajoutant d'autres années, pour avoir une idée plus globale :
RENNES
2019 : 60 m2 de surface construite pour un logement moyenne 2015-2019 =62.4 m²
2018 : 62 m²
2017 : 62.82
2016 : 59.2 m²
2015 : 68 m²
2014 : 66.5 m² moyenne 2009-2014 = 71.2 m²
2013 : 67.1 m²
2012 : 72 m²
2011 : 73.6 m²
2010 :76.8 m²
2009 : 71.4 m²
NANTES
2019 : 62.4 m² de surface construite pour un logement moyenne 2015-2019 =61.2m²
2018 : 63 m²
2017 : 62.98 m2
2016 : 57.6 m²
2015 : 60 m²
2014 : 60.5 m² moyenne 2009-2014 = 66.1 m²
2013 : 72.6 m²
2012 : 66.6 m²
2011 : 65 m²
2010 : 61.7 m²
2009 : 70 m²
Sur la période 2009-2014, la faible croissance démographique rennaise ne semble pas reposer sur la construction de petits logements. Au contraire, sur ladite période, Rennes a construit des logements en moyenne 5.1 m² plus grands que Nantes. En revanche, sur la période 2015-2019, Rennes a construit des logements de la même taille que ceux de Nantes à 1.2 m² près, soit une chute énorme de près de 9 m² soit une chambre en moins par logement ! Ce qui n'augure rien de bon pour les chiffres démographiques des années futures...
Pour donner une idée, si la Haute-Garonne continue de construire toujours un peu plus que la Loire-Atlantique, pourtant les deux départements ont maintenant la même croissance en nombre d'habitants. En effet, le 31 construit bcp plus d'appartements que le 44 et inversement le 44 construit bcp plus de maisons que le 31 ce qui comble le retard d'accueil d'habitants qu'auraient dû induire des chiffres globaux immobiliers pourtant supérieurs pour le 31 !
Étudions maintenant les permis de démolir.
Rennes 2015-2018 : 306 permis de démolir soit 77 annuels
Rennes 2009-2014 : 230 soit 38 annuels
Nantes 2015-2018 : 180 permis de démolir soit 45 annuels
Nantes 2009-2014 : 294 soit 49 annuels
La faible croissance démographique rennaise aurait pu trouver sa source dans la rénovation de quartiers et dans la destruction de vieux logements. Or, Rennes affichait presque le même rythme que Nantes sur la période 2009-2014. De plus, on assiste à une très forte hausse du nombre de permis de démolir depuis 2015 ce qui là aussi, couplé à la baisse de la superficie des logements, n'augurerait rien de bon pour les futures données démographiques à court terme. A long terme, en revanche, une ville a un besoin vital de rénover pour maintenir la cohésion sociale.
Pour conclure, la principale raison de la faible croissance rennaise doit sûrement se trouver dans ton idée d'effet seuil JM35, soit tout simplement une production faible de logements.
Merci Samuel pour ces chiffres. Oui mais quelle taille ont les les logements sociaux ? Peut-être attirent-ils des familles également ? Car comme montré ci-dessus, jusqu'à 2014, Rennes construisait plutôt de grands logements.
Dernière modification par eiffel-ô (22-02-2020 10:57:36)
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En France, en 2013, les logements sociaux faisaient 67 m² en moyenne, le locations privées 57 m². Gageons qu'il en allait et en va toujours de même à Rennes. S'ils accueillent des familles, ce ne sont sans doute pas majoritairement les familles à plus fort capital économique et culturel. Elles confèrent à leurs quartiers moins d'attraits que d'autres quartiers ou que des communes périphériques aux yeux des classes moyennes ou supérieures. Le cœur de Maurepas, Villejean ou Le Blosne ont leurs qualités mais jouent encore un rôle répulsif. Reconstruire la ville sur elle-même, ça ne devrait pas consister seulement à remplacer des pavillons et des jardins par des immeubles tous plus ou moins identiques. Sans une vigoureuse restructuration et un changement d'image des "grands ensembles", à laquelle contribue la desserte par le métro, une réelle mixité sociale et culturelle, les familles des classes moyennes ne reviendront pas.
Dernière modification par Samuel S (22-02-2020 16:05:53)
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D'accord avec cette idée de reconstruire sur les quartiers mal aimés aujourd'hui.
Sans pour autant bannir la densification des quartiers résidentiels existants qui reste je pense nécessaire, mais avec des objectifs de qualité (implantations des bâtiments, espaces communs) pour éviter des couloirs gris et tristes comme le début du boulevard Villebois Mareuil...
J'ai l'impression qu'aujourd'hui les programmes d'amélioration des quartiers les moins favorisés ont pour but de les rendre plus agréables pour les habitants actuels (on créé des parcs, des équipements culturels, etc.), sans pour autant prévoir un renouvellement qui permette de les désenclaver au sens social (pas uniquement en leur amenant + de transports) et donc de la mixité.
A-t-on connaissance d'études ou d'une programmation pour l'avenir de ces quartiers à horizon, par exemple 20 ans ?
Qu'en dit le PLUi ?
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Les étiquettes qu'on peut coller aux quartiers périphériques ont la peau dure et celles des quartiers centre également. Parce qu'il est communément admis que ces derniers sont "côtes" au nom d'on ne sait quelle évidence , on y paye au m² le prix de deux autres à seulement quelques stations de métro.
Vous y verrez pourtant plus d'insécurité , moins de verdure, plus de bouchons et de pollution et des prix élevés justifiés en partie par le fait qu'on y serait soit-disant plus en sécurité que dans toutes ces vilaines banlieues.
L'insécurité, c'est la délinquance, la délinquance , c'est la nuit majoritairement qu'elle s'exprime là où il y a du monde le plus souvent , donc dans le Centre-ville.
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Voici les délimitations 2020 de la nouvelle aire d'influence (AI) rennaise, ex aire urbaine :
https://www.cnis.fr/wp-content/uploads/ … lINSEE.pdf
La nouvelle définition permet d'accroître sensiblement la superficie et l'influence des petites et moyennes AI notamment Vitré qui incorpore bcp d'ex communes multipolarisées.
Les nouvelles règles ici.
Si l'AI rennaise semble peu ou prou présenter la même superficie, le pôle urbain (ex unité urbaine) semble s'être considérablement réduit.
Dernière modification par eiffel-ô (10-10-2020 12:40:53)
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La population de l'aire d'attraction rennaise (ex aire urbaine) passe de 733 320 à 739 974 habitants avec la nouvelle méthodologie :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4808125
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+ 6355 habitants en 5 ans c'est considérable, Rennes affirme sa place de moteur démographique de l'une des aires d'attraction les plus dynamique de France, et plus largement de la Bretagne, puisque c'est la ville qui gagne le plus d'habitants de toute la région.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/re … ne-7103176
https://www.insee.fr/fr/statistiques/5005575
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Il sera de toute façon difficile de maintenir un rythme de croissance élevé alors que beaucoup de départements voisins finiront par nous envoyer moins de jeunes (actifs ou étudiants) à cause d'une solde naturel faible ou négatif :
pourcentage de croissance due au solde naturel de 2013 à 2018:
Côtes-d'Armor - 0,3
Morbihan : - 0,1
Mayenne : 0,1
Manche : - 0,2
Finistère : - 0,1
Sarthe : 0,1
Orne : 0,1
Font exception des départements qui risquent moins de nous envoyer leurs jeunes :
Loire-Atlantique : 0,4
Maine-&-Loire : 0,3
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eiffel-ô a écrit:
(Je trouve de 3 à 400 m d'écart entre Montgermont et la Chapelle.)
Certes. Mais il semblerait judicieux de noter que la Chapelle est littéralement collée à Saint-Gregoire (zone de la Brosse, il était même question de potentielle annexion du dit quartier par la Chapelle il y a une quinzaine d'années), ainsi qu'au nord au niveau de la route du meuble (collée à Melesse ainsi que la Mézière). Si on suit cette logique la Chapelle ainsi que Melesse et La Mézière devraient être prises en compte dans l'UU. C'est pas facile de s'y retrouver mais je trouve l'axe route du meuble sous-estimé alors qu'il représente un sacré tissu urbain continue notamment entre La Chapelle et Cap Malo, avec 4 communes qui se touchent (bien que pour Saint-Gregoire, Melesse et La Mézière j'entend bien que ces zones en question sont bien éloignées de leurs centre-ville, cependant il semblerait que ça reste à prendre en compte selon les critères énoncés précédemment).
Dernière modification par Antarès (18-01-2021 04:18:39)
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Puisqu'on revient sur le sujet des unités urbaines, je note que celle de Rennes a grossi de 3 communes par rapport au périmètre 2020. C'est peu par rapport à ce que j'imaginais. A noter que l'anomalie Vezin-le-Coquet a été réparée. Mais l'unité urbaine de Le Rheu (associant L'Hermitage et la Chapelle Thouarault), à laquelle faisait partie Vezin, n'est pas absorbée par celle de Rennes, donc ça reste assez illogique.
Outre Vezin, Betton et La Chapelle des Fougeretz sont également absorbée par l'UU de Rennes (rien de surprenant). Je tout de même étonné que Chevaigné ne le soit pas également, puisque cette commune était considérée comme une "banlieue" de Betton.
L'UU compte 360 000 habitants et le taux de croissance annuel moyen y est de 1% entre 2013 et 2018 (1,1% pour l'AAV).
Vern-sur-Seiche et Le Rheu sont les communes limitrophes de Rennes à n'être toujours pas rattachées à l'UU rennaises. Autant je conçois que Le Rheu est séparé de la ZI Lorient par la Flume et la Vilaine, ses carrières de sable et ses espaces naturels sanctuarisés (même si elle était supposée être reliée avec Vezin), autant je trouve étonnant le cas de Vern, l'urbanisation étant continue sur le coté ouest de la D173.
Pour Saint-Gilles, La Mézière, Saint-Erblon, Orgères, c'est probablement une histoire de quelques de mètres.
Rennes passe ainsi de la 20e place à la 18e place dans les UU, c'est encore très loin de son rang national en termes d'AAV et de ville-centre (10e place pour les deux), mais elle pourrait dès l'an prochain passer 17e (il manque 60 habitants pour dépasser Tours). Plus difficile pour dépasser Saint-Etienne (il manque 14 000 habitants), même si cela pourrait être le cas en 2025 au vu des courbes démographiques.
Enfin, à l'horizon 2030, un grand nombre de communes à forte dynamique démographique pourraient basculer dans l'UU et permettre à l'UU de Rennes d'approcher les 500 000 habitants et de se mêler au groupe formé par Strasbourg (partie française), Rouen, Avignon et Grenoble (qui comptaient en 2018 entre 450 000 et 475 000 habitants).
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Quel est l'intérêt exact de ces comptes d'apothicaires? Y a t-il des avantages (si oui lesquels?) liés à la croissance d'une U.U.? D'autant que l'on peut difficilement comparer l'évolution annuelle (ou autre) puisque par définition le périmètre est fluctuant. J'ai besoin qu'on éclaire ma lanterne.
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Pas de réel intérêt, mais j'aime bien situer l'agglomération rennaise et son organisation atypique par rapport aux autres agglomérations. Je sais que pour certains dispositifs/politiques publiques, l'UU est utilisée. Par exemple le classement immobilier ABC d'investissement locatif était adossé aux périmètres de l'UU à une époque, Rennes s'est tout d'un coup retrouvée pénalisée par rapport aux autres agglomérations de ce point de vue là.
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Merci turtle; difficile de trouver un ensemble de critères qui soit pertinent pour tous usages, mais l'U.U. est sans doute le moins signifiant.
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Les chiffres des UU donnent une forme de réalité géographique mais les critères sont particulièrement inadaptés à Rennes, si je devais estimer l'agglo Rennaise je n'y compterais que Cesson, St Jacques, Chantepie et St Grégoire.
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Exact, d'ailleurs ces communes sont considérées comme le "coeur de métropole" dans le PLH et autres documents d'urbanisme.
Mais l'UU est bien plus permissive pour d'autres agglo que Rennes, cf le fameux cas de l'UU d'Avignon qui compte des villages perdus à 40km du centre-ville.
Dans le cas de Rennes ce qui m'interpelle c'est de voir tous ces bourgs de la "ville-archipel" se joindre petit à petit les uns aux autres pour finir par former un vaste ensemble (grosso-modo le bassin de Rennes) très propice à la consommation foncière et aux déplacements individuels, malheureusement.
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INSEE : « En 30 ans : de profonds changements démographiques et sociaux pour les quartiers rennais. »
ente 1990 et 2017
(https://www.insee.fr/fr/statistiques/5368871 )
Les quartiers qui se sont le plus dépeuplés : Le Blosne (- 1,5 %/an) & Bréquigny (- 1%), ceux qui ont le plus cru : Thabor-St. Hélier-Alphonse Guérin ( + 1,7 %) & Cleunay-Arsenal-Redon (+ 3,7 %).
La population de la ville a cru de 0,6 % par an, le nombre de résidences principales de 1,7 %. La part des ouvriers et employés est passée de 30,3 % à 22,5 % (33,9 % au Blosne); celle des cadres et professions intellectuelles suit une tendance inverse : de 8,8 % à 15 % (22,9 % dans le quartier Thabor-St. Hélier-Alphonse Guérin).
En 2018, le niveau de vie annuel médian rennais est inférieur à celui de la métropole, du département, de la région et du pays. Le taux de pauvreté atteint 20 % (et même 37,7 % au Blosne), quasi le double de celui du département et de la région ; 14,6 % dans le pays.
Dernière modification par Samuel S (30-12-2021 13:30:43)
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Les chiffres INSEE au 1er janvier sont sortis avec cette année une période d'évolution de 6 ans (cause covid) : entre 2013 et 2019.
Le département a gagné 60 000 habitants entre 2013 et 2019 (soit 1 % annuel) pour arriver à 1 079 498 habitants. Ce gain de 60 000 représente quasi 60 % du gain régional car la BZH a gagné 100 000 habitants sur cette période.
Détail des principales villes du 35
2019 2013 % annuel écart
220 488 211 373 0,70 % 9 115 > Rennes
46 803 44 919 0,70 % 1 884 > St-Malo
20 595 20 170 0,30 % 425 > Fougères
18 905 16 855 1,90 % 2 050 > Bruz
18 487 17 463 1,00 % 1 024 > Vitré
17 082 16 784 0,30 % 298 > Cesson
10 181 9 839 0,60 % 342 > Dinard
9 287 9 114 0,30 % 173 > Redon
A noter des villes dynamiques : Saint-Jacques-de-la-Lande (+ 2,9 %) qui doit déjà dépasser les 15 000 l'heure qu'il est, Betton (+ 2,4 %) qui est repassée devant Pacé, St-Gilles (3,9 %), Orgères (+3,9 %), Vezin-le-Coquet (+3,8 %), Saint-Erblon, (3,7 %)....Et d'autres beaucoup moins comme Cesson donc mais surtout Chantepie qui perd même 130 habitants sur la période...Le sud-est de l'agglo est plus ralentit (Chantepie, Vern, Noyal/C, Brécé...).
Rennes a gagné annuellement un peu plus d'habitants entre 2013 et 2019 (0,7 %) qu'entre 2008 et 2013 (0,5% )
Rennes Métropole compte en 2019, 457 416 habitants soit 31 000 de plus qu'en 2013 (1,2% annuel).
Plus d'infos : https://www.letelegramme.fr/ille-et-vil … 896853.php
Dernière modification par Floch PC 11 (30-12-2021 11:53:19)
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