Les villes olympiques

En effet. Merci d'avoir remis la main dessus !  Il serait intéressant de pouvoir comparer ce que sont devenus les sites olympiques des différentes villes qui en possèdent.

Mais aussi comparer les sites tels qu'ils ont été conçus au départ. Par exemple, beaucoup de villes ont fait le choix de grands complexes olympiques comprenant le village olympique, le stade d'athlétisme, le centre aquatique et quelques autres centres sportifs couverts. Cependant, il existe quelques contre-exemples. Ainsi, à Rio, on ne retrouve pas un grand "campus" : les sites sont dispersés aux quatre coins de la ville. Fait rare (une première ?) : le stade d'athlétisme ne sera pas le stade où se dérouleront les cérémonies d'ouverture et de clôture. En effet, le stade olympique João-Havelange, qui accueillera les compétitions d'athlétisme, possède une capacité inférieur au Maracaña, lequel accueillera donc les cérémonies.
A noter que la candidature de Paris 2024 semble elle aussi s'orienter vers un dispersement des infrastructures.

Bien entendu, il est presque impossible de tout concentrer sur un seul site. Ne fut-ce qu'à cause des compétitions de voile, de kayak et de football. Toutefois, à titre personnel, j'ai toujours trouvé les grands sites olympiques plus intéressants, voire impressionnants. Ils constituent à eux seuls de véritables quartiers : un grand complexe urbanistique qui marque la ville.

ziegfried a écrit:

Les complexes olympiques sont impressionnants en effet, néanmoins ils présentent le désavantage du suréquipement une fois les rencontres passées. Disperser les équipements permettrait peut-être d'atténuer cet effet de suréquipement et de ne pas se retrouver avec des infrastructures laissées à l'abandon où que l'on se force à entretenir alors qu'on n'en a pas l'utilité.

Rien n'est moins sûr. Il existe de très bons exemples de "recyclage" de complexes olympiques, comme par exemple celui de Londres 2012. A l'inverse, Atlanta avait également fait le choix de disperser ses infrastructures, et malgré tout certains sites sont à l'abandon (le Stone Mountain Tennis Center, le Herndon Stadium...) quand d'autres ont simplement été détruits (Atlanta-Fulton County Stadium, devenu... un parking).

Que les infrastructures se répartissent dans toutes la ville ou se concentrent sur un ou quelques grands sites seulement, le problème de l'après-J.O. reste le même. Dans les deux cas, on peut se retrouver avec des infrastructures sur-dimensionnées dont on ne sait que faire, ou au contraire avoir d'emblée prévu une reconversion des sites.

Pour le cas parisien, il me paraît important de bien répartir les sites au sien de l'agglo, afin de promouvoir un Grand Paris vaste et homogène, s'appuyant sur le GPE.

Ce sont là des impératifs d'ordre politique, voire géographique. Je ne suis pas certains que les membres du C.I.O. y soient sensibles. (A noter que les J.O. de Paris en 1924 ont utilisé le stade d'athlétisme de Colombes, tandis que les infrastructures se répartissaient dans toute l'agglomération parisienne. Depuis lors, on ne peut pas dire que l'unification de l'agglomération en a bénéficié...)
Egalement, la candidature parisienne propose d'utiliser de nombreuses infrastructures existantes. Il s'agit de réduire les coûts d'organisation d'une part, et d'anticiper une reconversion d'autre part. C'était aussi le pari de la candidature de Madrid 2020, et malheureusement ce fut un échec. Bien sûr, une candidature (et une élection) n'est pas l'autre. Mais il faut bien garder à l'esprit que lorsque les membres du C.I.O. désignent une ville hôte, ils ne se focalisent que sur les Jeux olympiques : la plupart se contrefiche de savoir ce que la ville deviendra par après, et de ce que ça coûtera. (Dans le même ordre d'idée, la candidature liégeoise pour une expo internationale en 2017, qui prévoyait une expo "à taille humaine" et anticipait la transformation ultérieure du site en éco-quartier, s'est faite doublée par Astana et son projet bling-bling mastodonte.)

Je précise que mon objectif, ici, n'est cependant pas de débattre de la candidature parisienne en particulier (il y a un sujet pour ça*). J'exprime simplement mon opinion sur l'impact de le concentration (ou non) des infrastructures sur de grands sites.

Dans une autre optique, je pense que répartir certains sites en dehors de Paris permettrait d'impliquer plus la population qui ne voit souvent ce genre d'évènements que comme des entreprises mégalos draineuses d'argent public (ce qu'elles sont en quelque sorte). En somme, il serait plus facile de rassembler les français derrière un projet de JO de France que derrière les JO de Paris.

En effet. Il est de toute façon inévitable de faire sortir les J.O. de la ville hôte. Si la ville n'est pas côtière, il faut choisir un site pour la voile. Et les compétitions de football (espoirs) nécessitent l'utilisation de plusieurs stades.

*Ou plutôt, il y a un sujet sur la candidature de Paris aux J.O. et à une exposition universelle, qui mériterait d'être scindé.