Archi. Culture. Expos.

BATIACTU 28-07-2005 a écrit:

«Les Visiteurs» du patrimoine

Le ministère de la Culture a souhaité que l’été 2005 soit placé sous le signe de l’alliance du patrimoine français et de la création contemporaine. Le public est donc invité0101010101 à se rendre dans quelque 20 monuments nationaux pour y admirer de nombreuses oeuvres d’art issues des collections publiques. Programme.

La manifestation intitulée «Les Visiteurs», qui se déroulera jusqu’à l’automne 2006, est l’occasion pour le ministère de la Culture et de la Communication d’établir un dialogue entre l’histoire, l’architecture et les arts plastiques.

A travers toute la France, vingt monuments accueillent des oeuvres de la création actuelle, acquises ces dernières années pour le Fonds national d’art contemporain. Châteaux, palais, forteresses, monastères... ont ainsi été retenus pour y exposer installations, oeuvres monumentales, objets de design et d’art décoratif, peintures, sculptures...

Tout le programme sur le site :
http://www.lesvisiteurs.culture.fr/html … france.htm

http://www.batiactu.com/data/28072005/2 … 74954.html

Le Monde, 27/08/2005

Regard sans aménité sur le monument Le Corbusier
LE MONDE | 27.08.05 | 14h11  •  Mis à jour le 27.08.05 | 14h12
Le Corbusier au monastère dominicain de la Tourette, à Evreux-sur-Arbresle (Rhône) en 1959. | René Burri / Magnum Photos     Le Corbusier au monastère dominicain de la Tourette, à Evreux-sur-Arbresle (Rhône) en 1959.

Toujours d'actualité, Le Corbusier ? Quarante ans après sa mort, le 27 août 1965, à l'âge de 78 ans, l'architecte, affamé de médias, fait toujours parler de lui. .. ses réalisations lui ont valu d'occuper une place rarement contestée au panthéon de l'architecture du XXe siècle.
...

Dépositaire des archives de l'architecte et gardienne sourcilleuse de sa postérité, la Fondation Le Corbusier a fourni une bonne partie des documents utilisés par Jean-Louis Cohen. "Le résultat ne correspond pas forcément à ce que la Fondation aurait souhaité, mais lelivre reflète aussi l'image que Le Corbusier a voulu donner de lui-même", répond Michel Richard, le directeur de la Fondation.

La Fondation prépare de son côté l'édition de nombreux écrits de Le Corbusier. "Nous voulons montrer dans ces ouvrages une autre image de Le Corbusier, celle d'un homme doté d'un affect, de sentiments", dit Michel Richard. Les publications devraient débuter en 2006, pour une durée indéterminée ­ la question de l'éditeur n'est pas totalement résolue....

Au-delà de l'architecte, de l'urbaniste, du théoricien, du peintre, voici venir l'épistolier, le vrai Le Corbusier.
Le Corbusier, la planète comme chantier, de Jean-Louis Cohen, coéd. Textuel/Zoé, 192 p., 500 ill., 49 ¤.

Batiactu, 12/09/2005

L’avenir des bâtiments des trente glorieuses en question

Dans le cadre de son cycle intitulé «Questions d’actualité», le Pavillon de l’Arsenal à Paris organise une conférence-débat autour de la problématique : «Quel avenir pour les bâtiments des trente glorieuses ?». Elle aura lieu le 15 septembre.

Les intervenants de cette conférence-débat, qui se déroulera le jeudi 15 septembre à partir de 18h30, sont :
- François Loyer, Vice-Président de la commission du Vieux Paris, Directeur du Département Histoire de l'Architecture et Archéologie de Paris,
- Roueïda Ayache, Architecte associée de l'agence Architecture Studio,
- Pierre-Antoine Gatier, Architecte en chef des Monuments historiques,
- Claude Parent, Architecte.

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Pavillon de l'Arsenal, Centre d’information, de documentation et d’exposition d’urbanisme et d’architecture de la Ville de Paris
21, boulevard Morland
75004 Paris




12/09/2005

Quel modèle de ville pour demain ?
“Développement durable : quel
modèle de ville pour demain ?”,
sera le thème des Rencontres
d’Angers 21, qui se tiendront au
centre de congrès les 13 et 14 octobre.
Élus, techniciens, responsables
de collectivités, experts,
universitaires, partenaires économiques,
représentants du monde
associatif… plancheront autour
de diverses questions : comment
faire pour vivre mieux en ville ?
comment construire une ville
durable ? comment initier un
nouveau partenariat entre acteurs
publics et privés ?
L’échange d’expériences sera
l’occasion de découvrir des
exemples très concrets et des initiatives
innovantes en matière de
transports en commun, d’aménagement
urbain, de logement,
d’espaces collectifs, d’écologie
urbaine, de développement économique
et social, de concertation
avec les habitants… Le développement
durable, prôné et
largement mis en ½uvre à Angers,
peut sans doute être une
des solutions pour aboutir à des
villes d’équilibre.
Cette réflexion sera relayée par
une exposition destinée au
grand public : “Angers 2015,
projet de ville, projet de vie”. Elle
se tiendra du 14 octobre au
11 décembre dans la salle d’exposition
temporaire du musée
des beaux-arts. Sur 500 m2, les
Angevins pourront découvrir le
visage d’Angers à l’horizon 2015
et au-delà : ses projets d’urbanisme,
ses équipements futurs,
ses nouveaux quartiers. Certains
programmes sont très avancés,
d’autres n’en sont qu’à l’état de
réflexion. Pour la première fois,
ils seront tous présentés en un
même lieu.
Un versant plus fantaisiste de ce
thème est décliné salle Chemellier
jusqu’au 20 novembre. L’exposition
“Cités futures… d’hier et
de demain” évoque les villes
imaginées dans les ½uvres fantastiques,
d’anticipation ou de
science-fiction. ■
Colloque “Développement durable:
quel modèle de ville pour demain ?”,
au centre de congrès,
les 13 et 14 octobre.
Renseignements, au 0241054547.
Exposition “Angers 2015, projet de
ville, projet de vie”, du 14 octobre
au 11 décembre, au musée des beauxarts,
du mardi au samedi, de 10 h à
18 h. Gratuit.
Exposition “Cités futures… d’hier
et de demain”, conçue par le Musée
vivant du roman d’aventures.
Jusqu’au 20 novembre, salle
Chemellier, tous les jours
de 11 h à 19 h. Gratuit.

20 minutes, 7/10/2005

Chantiers en libre accès en Ile-de-France
Vendredi 07 octobre 2005

Les équipes de la Fédération française du bâtiment peaufinaient hier les derniers détails de la troisième édition des Coulisses du bâtiment. Une manifestation qui permettra demain au public de découvrir gratuitement une douzaine de chantiers de grande ampleur en Ile-de-France, et les métiers qui y sont associés...

Sur ce chantier, les ouvriers sont à pied d’oeuvre pour faire renaître ce qui fut le plus grand aquarium du monde, lors de sa construction en 1878. « Le nouveau est bien plus ambitieux, avec un grand bassin de 2,5 millions de litres d’eau et plusieurs bassins annexes », poursuit Michel Baubion. Son ouverture est prévue au cours du premier trimestre 2006....
« On espère que ces visites et le contact avec les professionnels vont éveiller des vocations, conclut Adeline Houël. Car nous manquons cruellement de main-d’oeuvre ». Magali Gruet

A savoir :
programme
La liste des lieux ouverts au grand public en Ile-de-France dans le cadre des coulisses du bâtiment est disponible sur le site http://www.parisidf .ffbatiment.fr
Parmis les chantiers participants : la piscine Pailleron (19e), les Grands Moulins de Paris (19e), la Cité de l’architecture et du patrimoine au palais de Chaillot (16e), le lycée de la Folie-Saint-James (Neuilly-sur-Seine) ou le centre commercial de la Vache Noire (Arcueil).
Visites gratuites samedi de 9 h à 18 h.

Calenda

IFRESI/CNRS
Laboratoire TERRITOIRES, VILLES, ENVIRONNEMENT ET SOCIETE (Univ Lille 1)
Institut d'Aménagement et d'urbanisme de Lille (IAUL, Univ Lille 1)


COLLOQUE PLURISCIPLINAIRE _ LILLE FEVRIER 2007

Organisation : Maryvonne Prévot

Appel à communication

Dans le cadre des travaux du laboratoire TVES (Lille 1), de l'IAUL et de l'IFRESI-CNRS, associant notamment le CERAPS et l'INRETS (LVMT), un programme scientifique pluridisciplinaire sur les mutations urbaines et leurs acteurs a été mis en ½uvre. Un séminaire intitulé : « Agences d'urbanisme : naissance et évolutions des acteurs et des enjeux depuis la fin des années 60 » a débuté en mars 2005. Dans le prolongement de ce séminaire et à l'occasion du quarantième anniversaire de la Loi d'Orientation foncière (LOF) de 1967 nous nous proposons de nous saisir du premier travail de collecte commandé par le Centre de Documentation de l'Urbanisme (CDU) et publié, la même année, en partenariat avec la Fédération nationale des agences d'urbanisme FNAU (Les agences d'urbanisme. Repères et témoignages, ouvrage réalisé et coordonné par Bernard Ecrement, Président de l'Institut d'Urbanisme de Paris-ParisXII) afin de déboucher sur un travail scientifique permettant de constituer ou de reconstituer les éléments d'une histoire raisonnée des agences.

A la pluridisciplinarité caractérisant les équipes des agences d'urbanisme depuis leur création s'efforcera de répondre la pluridisciplinarité des questionnements, témoignages et analyses à partir des quatre axes suivants et leurs déclinaisons :

Axe 1 : Les conditions et les acteurs de la création ou re-création des agences d'urbanisme

- Conditions locales et nationales – politiques, économiques et sociales de création/recréation des agences

- Equipes fondatrices, profils/parcours militants et professionnels des acteurs (rôle du militantisme autour du conflit algérien, modèle qu'a pu constitué l'urbanisme dans l'ex-empire français, rôle de l'agence d'urbanisme d'Alger…)

- Statuts juridiques des agences et des personnels

- Selon quelles modalités s'est effectuée l'irruption – aux côtés des élites politiques et des grands corps de l'Etat – de ces nouveaux acteurs pluridisciplinaires (sociologues, géographes, économistes, urbanistes, architectes au carrefour de plusieurs compétences et de différentes structures) dans le champ de l'urbain ?

- Ces profils et ces conditions ont-ils influé sur les pratiques professionnelles comme l'organisation d'ateliers urbains ? Sur l'importance - ou pas - accordées aux luttes urbaines et à la participation des habitants ; au traitement des espaces publics, aux questions environnementales et paysagères …

- La mobilité des personnels : renouvellement ou sclérose des équipes ?

- Le rôle et la personnalité des directeurs successifs, leurs liens avec les élus et avec les services de l'Etat

- Dans quelle mesure l'évolution des profils des équipes et des dirigeants des agences depuis les années 60-70 a-t-elle participé aux évolutions du sens et des valeurs contenues dans les notions de « local », de « qualité de vie », de « culture », de « patrimoine », « d'identité » ou de « participation », désormais pensées et instrumentalisées dans une perspective de développement économique, d'adhésion concertée, « consensuelle » à l'économie de marché ou d'instrument de la restructuration et de la régénération urbaines ?

Axe 2 : Missions successives des agences, échelles de prospective et d'intervention

- Elaboration des SDAU, POS, SCOT, PLU, projets d'agglomération, développement économique, Politique de la ville, renouvellement urbain, création d'observatoires, déplacements, tourisme, environnement etc… : quelle est la part et l'importance de la « fiction théorique » (la fonction d'une pensée prospective n'étant pas d'abord de représenter le réel mais d'orienter l'action) dans le travail des agences et la part de l'opérationnel ?

- Quelle(s) vision(s) des espaces ruraux et quels types d'interventions sur ces espaces les agences d'urbanisme ont-elles produit ?

- Quel a été le rôle des agences d'urbanisme dans la production des schémas métropolitains puis la diffusion du concept de métropolisation et de coopération métropolitaine ?

- Quels ont été les liens et les articulations avec les travaux des Groupes d'études et de programmation (GEP), des Organisations régionales d'études et d'aménagement d'aires métropolitaines (OREAM), les grands bureaux d'études émanant de la Caisse des Dépôts (BERU, CERAU, BETURE) ?

- Quelles ont été les adaptations majeures en termes de problématiques et de complexification des dispositifs nationaux, des procédures, du montage et du pilotage des projets urbains et leurs conséquences ?

- Les agences d'urbanisme ont-elles contribué - et comment - à faire émerger et légitimer des nouveaux métiers de la ville ? Lesquels ?

Axe 3 : Les relations entre agences et leur mise en réseau

Depuis novembre 1973 - date de la première rencontre des directeurs d'agences à Rouen à l'occasion du 10° anniversaire de la Société rouennaise d'études urbaines (SORETUR)- puis décembre - 1979 date de la création de la Fédération Nationale des Agences d'urbanisme (FNAU) - selon quelles modalités, sur quelles bases s'est effectuée la mise en réseaux des agences (réseau national mais aussi régional et inter-régional). Les objectifs de capitalisation et de mutualisation des connaissances et des savoirs ont-ils été atteints ? Ont-ils conduit à la constitution d'une véritable culture commune ?

Axe 4 : Positionnement stratégique et devenir des agences

Face à la montée en puissance des services d'urbanisme des Communautés Urbaines, des communautés d'agglomération, des communautés de communes ou des mairies, les agences d'urbanisme sont-elles perçues comme des doublons ou agissent-elles en complémentarité ? Les agences ont-elles joué la carte de l'impertinence, de la liberté de ton, de la neutralité et de l'arbitrage ou ont-elles adopté un « profil bas » ? Comment expliquer la disparition des unes et la création des autres, le dynamisme des unes et l'atonie des autres ? Comment et selon quels partenariats envisagent-elles leur avenir ?

Propositions de communication

Elles ne devront pas excéder une vingtaine de lignes - titre compris -, auxquelles les auteurs voudront bien ajouter un bref CV, quelques indications sur les sources.

Elles sont à envoyer, pour le 1er mars 2006 à maryvonne.prevot@univ-lille1.fr

Date limite

    * mercredi 01 mars 2006

Contact

    * Prévot (maryvonne.prevot@univ-lille1.fr)
      UFR de géographie et aménagement
      boulevard Paul Langevin
      59650 Villeneuve d'Ascq

Portzamparc au Collège de France


LIBERATION.FR : jeudi 29 septembre 2005

Le Collège de France se dote d'une 53e chaire, dite «de création artistique». Le premier titulaire (renouvelable annuellement) sera l'architecte Christian de Portzamparc, qui donnera sa leçon inaugurale le 2 février.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=327434

businessimmo lettre102 novembre 2005 a écrit:

ARCHICREE : TERTIAIRE, DU GRAND LONDRES AU GRAND PARIS

Le n° 321, daté de septembre-octobre 2005, du magazine Archicréé consacre un dossier complet et fort bien illustré sur l’urbanisme tertiaire. Londres et Paris sont à l’honneur. Pour la capitale française, l’article écrit par notre consoeur Catherine Sabbah, intitulé « Paris un peu d’audace » révèle que : « Paris dispose encore de quelques scènes où dévoiler une belle architecture. Le périphérique est une jolie loge pour voir se dérouler la pièce. Le long du fleuve, les places sont bien plus chères ».
A lire, également dans ce numéro, un article sur le design tertiaire.

http://www.businessimmo.info/index.php

On peut ajouter le guide de l'architecture de La Défense 

Libre Belgique, 16/11/2005

Urbanisme

La société évolue, la ville doit s'adapter
PASCAL SAC
Mis en ligne le 16/11/2005
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Enseignant à Paris et Genève, François Ascher donnera une conférence à Bruxelles jeudi. Thème: les nouveaux principes de l'urbanisme. Il jette un regard critique sur les erreurs urbanistiques d'hier mais volontariste sur la façon de les corriger demain.

ENTRETIEN

Auteur d'ouvrages sur l'évolution des villes, de l'urbanisme, de la mobilité et de la société en général (1), François Ascher donnera une conférence jeudi soir à Bruxelles (lire encadré).Professeur à l'Institut français d'Urbanisme (Paris 8) et à l'Université de Genève, il jette un regard critique sur les erreurs urbanistiques d'hier. Mais il se montre volontariste quant à la manière de les corriger demain.

En quoi consiste ce «nouvel urbanisme» auquel fait référence le titre de la conférence-débat?

Le mot est ambigu. C'est un courant de pensée très fort aux Etats-Unis aujourd'hui, qui prétend lutter contre les maux de la ville en refaisant des petits quartiers néo-médiévaux...

Les quartiers fermés pour personnes âgées par exemple?

Entre autres. Mais plus généralement, ce courant a convergé avec des courants écologistes essayant de promouvoir un urbanisme compact et des quartiers où on n'aurait pas besoin de voiture. C'est ce qu'on trouve dans la petite ville faite par Walt Disney, Celebration, ou dans le film «The Truman Show». Moi, j'ai appelé mon livre «Nouveaux principes de l'urbanisme». Ce n'est pas le nouvel urbanisme, auquel je suis très opposé.

«LA SPÉCIALISATION DES CENTRES ET DES BANLIEUES N'EST PAS UNE BONNE SOLUTION.»

Le problème aujourd'hui c'est de trouver des formes urbaines correspondant au phénomène métropolitain dans lequel nous vivons. Il y a peu d'espoir de trouver à côté de chez soi ses voisins, collègues, parents, amis. Il faut penser la ville en articulant échelles de proximité et échelles proprement métropolitaines. La vie sociale s'est élargie car la division du travail a augmenté, car les moyens de transport et télécommunications le permettent. Nos territoires de vie ont changé d'échelles. La ville aussi et on ne peut donc plus la penser de la même façon: elle a nécessairement des formes différentes. L'autre élément plus fondamental, de changement, c'est l'évolution de la société: on est dans une société plus complexe (les gens ont des appartenances sociales multiples) et ouverte, marquée par de grandes fluctuations, la globalisation, l'incertitude. Les nouveaux principes d'urbanisme s'appuient sur ces deux constats: on ne peut gérer une société que j'appelle hypermoderne de la même manière et on est obligé d'inventer des formes urbaines nouvelles correspondant à la métropolisation, à ce que j'appelle la métapole.

Concrètement, en quoi cela consiste-t-il?

Les citadins n'ont pas un seul mode de vie urbain: ils vivent des territoires très différents et attendent autre chose du quartier où ils habitent, du quartier où ils s'approvisionnent, du quartier où ils travaillent, du quartier où ils s'amusent... Ils souhaitent une ville diversifiée et leurs besoins changent selon leurs cycles de vie. Le gros défi de l'urbanisme métropolitain, c'est d'offrir cette variété. Car une des richesses principales de notre société, c'est pouvoir choisir. Les inégalités sociales dans la ville sont notamment subies par ceux qui ne peuvent choisir. Les plus pauvres sont assignés à résidence, n'ont pas le choix des commerces, de leur travail... L'urbanisme doit rendre possibles les choix, offrir la diversité.

Ces principes sont-ils applicables dans des villes existantes? Les réhabilitations urbaines récentes aboutissent plutôt à la spécialisation: tertiarisation des Docklands à Londres, gentryfication de certains quartiers de Bruxelles...

L'hyperspécialisation des villes centres pour les «bobos» n'est pas une bonne solution. Il ne faut pas réserver la ville-centre à certaines catégories sociales, à certains emplois. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics d'essayer de limiter-car on aura du mal à l'enrayer radicalement-ce processus de spécialisation sociales et fonctionnelles, des villes-centres comme des périphéries. Ils doivent essayer d'éviter qu'il se traduise par des inégalités trop fortes.

Par exemple, en région parisienne, il faut mettre la priorité, en termes d'équipements, non pas sur le centre, mais sur la périphérie. Sur la seconde couronne, où habitent les couches les plus pauvres, condamnées à l'usage de la voiture faute de transports collectifs. Le grand défi, c'est l'organisation des périphéries urbaines. Il existe des modèles différents: Madrid a développé un métro circulaire, décentré de 45 km, tangentiel au métro classique. De ce point de vue, Paris et Londres fonctionnent très mal.

Vos propos renvoient forcément aux incidents qui ont enflammé les banlieues françaises, qui sont des zones de non-choix...

A la fin des années 60 et dans les 70, les jeunes couches moyennes les ont quittées pour aller habiter dans des maisons individuelles. Aujourd'hui, les urbanistiques progressistes refusent de prendre en compte cette demande très forte, un peu partout dans les pays développés, pour plus d'espace d'habitat, de jardins, de maisons individuelles. Faut-il décréter qu'elle n'est pas bonne et, au nom de principes écologistes, imposer des mesures s'opposant à cette forme d'urbanisation? Dans des sociétés démocratiques, ce sera dur. Donc, l'enjeu, c'est un urbanisme plus durable avec des maisons individuelles. La possibilité existe de faire des lotissements durables, d'organiser des services intermédiaires, de créer des gares de banlieues, d'imaginer des services de transport à la demande...

Quelle est la solution au problème des banlieues?

Il n'y en a pas qu'une. Mais on n'échappera pas à des démolitions massives. Pour cela, il faut toutefois pouvoir faire des constructions massives de logement social, ailleurs. Cela pose un problème politique: comment imposer des logements sociaux dans des communes qui n'en ont pas et vont les refuser? Par ailleurs, il faut produire une vie démocratique et des élites locales républicaines, plutôt que confessionnelles. Par exemple, en donnant le droit de vote aux immigrés qui paient des impôts locaux.

DANS LES BANLIEUES, «ON N'ÉCHAPPERA PAS À DES DÉMOLITIONS MASSIVES».

C'est l'urbanisme de ces cités qui crée les problèmes?

La mauvaise qualité urbanistique a contribué au départ de certains groupes sociaux. Ceux qui décrochent un boulot, se marient, quittent souvent ces quartiers. Ensuite, ce n'est plus un problème d'urbanisme, mais de peuplement: en y concentrant toute la misère du monde, on y suscite tous les problèmes du monde. N'y reste que ceux qui ne peuvent en sortir. D'où ces comportements d'immolation...

Ce terme fait plutôt référence à des actes politiques réfléchis...

C'est un sacrifice: on détruit ce qui a de la valeur pour attirer l'attention. Quand des mômes mettent le feu à une école maternelle, quand ils brûlent les voitures de leurs parents, quand ils rendent la vie invivable dans leurs quartiers, ils nous disent quelque chose. Il faut prendre ça au sérieux.

(1) «La société hypermoderne. Ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs» (2001); «Les nouveaux principes de l'urbanisme. La fin des villes n'est pas à l'ordre du jour» (2003); «Les sens du mouvement. Modernité et mobilités» et «Le mangeur hypermoderne» (2005).

© La Libre Belgique 2005

Archicool

[...]/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=1122

Et les lauréats sont... Grand prix de l’Urbanisme 2005      28/11/2005
Ambiance studieuse sous la pyramide inversée du carrousel du Louvre. Ici ni fantôme, ni chevaux, mais la consécration pour les lauréats du grand prix de l’urbanisme 2005 attribué à Bernard Reichen, qui faisait attelage, via le “Grand Prix spécial du jury” à l’architecte portugais Alvaro Siza.

Bernard Reichen est donc le lauréat 2005 de ce Grand Prix de l’urbanisme, ( ou étaient nominés cette année : Francis Cuillier, François Grether, Yves lion, Nicolas Michelin. ) Lauréat pour son travail sur les sites de Seraing ( Belgique) qui doit faire face à une désindustrialisation et une perte d’identité, ainsi que ses études sur Mulhouse, et Shanghai ( projet lauréat).

Alvaro Siza, partagea ses doutes et son questionnement comme méthode de projet. à la recherche de l’évidence. Alvaro Siza est à lui seul l’éloge de la discrétion, mais d’une efficacité rare. A la fois aigu et soyeux dans sa manière de structurer et rythmer l’espace.


Conception urbaine
Agence Urbane (Toulouse) / Agence Villien ( Paris)
( Iñaki Dachary, Anne Péré, Anne Ruffat, Philippe Villien
http://www.villien.com
http://www.urbane.fr

Atelier d’architecture et d’urbanisme JAM, Paris
( Jean-Marc Bichat, Paul Bouvier, Philippe Chavanes. )

L’AUC ( Paris)
François Decoster, Djamel Klouche, Caroline Poulin )
http://www.laucparis.com

Lauzeral, Architecture et Urbanisme ( Paris)
Xavier Lauzeral

Marniquet Associés ( Paris)
Vincent Marniquet
http://www.marniquetassocies.com

Obras Architecture ( Paris)
Marc Bigarnet, Frédéric Bonnet
http://www.paysages.net

Trevelo & Viger-Kohler architectes ( Paris)
Pierre-Alain Trevelo et Antoine Viger-Kohler


Urbanisme stratégique
Barriquand & Frydlender ( Marseille )
Stéphane Barriquand, Sandy Frydlender

Centre d’études techniques de l’Equipement de Lyon
Dominique Déléaz

D’une ville à l’autre, Atelier d’Urbanisme et d’architecture ( Toulouse )
Pierre Roca D’Huyteza

Société d’Architecture AP5 ( Paris)
Stéphane Lemoine


Conduite de Projet
Atelier Saison-Menu ( Roubaix )
Isabelle Menu

Ville de Montreuil ( Montreuil sous bois )
Thibaut de Laleu

DDE du Val de Marne ( Créteil )
Renaud Dachy, Maria Silvia Fucilli, Antoine Morin, Agnès Nouy


Les biographies des lauréats et des nominés sont consultables sur le site
http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr , rubrique : dossier Grand Prix de l’urbanisme

BATIACTU 06-12-2005

Le ministère de la Culture se dote d’un comité d’architecture

Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture, a réuni ce lundi les lauréats des Grands prix nationaux de l’architecture pour former un comité consultatif. Premier sujet de réflexion : la banlieue...

Le ministre a également tenu à recueillir l’avis des lauréats des Grands prix nationaux de l’architecture sur les moyens que l'Etat pourrait mettre en oeuvre pour soutenir la création architecturale au sein de la maîtrise d'ouvrage privée.

http://www.batiactu.com/data/05122005/0 … 64417.html