Seine-Aval : une unité de traitement de l'eau ultra moderne!

quelques explications sur le principe de cette futur usine:

Principes de nitrification
et de dénitrification

Le site Seine-Aval du SIAAP traite 2100000 m3/jour d’eaux usées. Sa capacité sera ramenée dans dix ans à 1500 000m3/jour, ce qui réduira sensiblement les nuisances olfactives liées à l’épuration des eaux.

L’azote ammoniacal (qui provient essentiellement des eaux des
toilettes) est en partie responsable de la dégradation du fleuve car il consomme l’oxygène du milieu aquatique, au détriment de la faune et de la flore.
L’unité de nitrification-dénitrification fait appel à la technique
d’épuration biologique.Grâce à ce processus, on reproduira, en l’accélérant, un ensemble de réactions biologiques naturelles associant l’eau, l’oxygène et les micro-organismes. L’étape de nitrification (procédé biostyr) : lors de la première étape, les bactéries transforment l’azote ammoniacal en nitrates.  L’étape de dénitrification (procédé biofor) :dans la seconde étape, les nitrates sont transformés en azote gazeux.L’efficacité de traitement
de Seine-Aval atteindra 80% pour l’azote ammoniacal et 30% pour les
nitrates.

Les premiers pas de l’unité sont attendus pour 2007.

floculation

À côté de cette unité performante se trouve l’unité de  larifloculation qui traite en débit de pointe 30,5m3/seconde par temps de pluie, ce qui représente une augmentation de sa capacité de près de 40%. La première tranche de l’unité de
clarifloculation (traitement du phosphore) a été mise en service en 2000.
Ses installations comprennent six vis d’Archimède de 3,80 m de diamètre et de 18 m de long, pour relever les eaux sur une hauteur de 8m environ; cinq dégrilleurs; six décanteurs lamellaires qui permettent, par adjonction de chlorure ferrique,de polymères
et de microsable,une décantation accélérée des effluents; deux
épaississeurs de boues; une installation de désodorisation par voie chimique pour traiter les odeurs.

Depuis son extension, en 2004, l’unité de clarifloculation dispose
de deux vis d’Archimède et de deux dégrilleurs supplémentaires, auxquels s’ajoutent trois décanteurs lamellaires et un épaississeur.

L’augmentation des débits d’eaux traitées par l’unité de clarifloculation a permis un accroissement du volume des boues. Deux nouvelles centrifugeuses ont été implantées dans l’unité de stockage et d’homogénéisation des boues de l’usine de traitement des eaux. Le fonctionnement de l’unité de clarifloculation ne se limite pas aux temps de pluie. Par temps sec, cette installation permettra d’améliorer la déphosphatation des eaux avant
leur rejet dans le milieu naturel.

Soulager les riverains


Les équipements les plus anciens du site et les plus nuisibles vont être remplacés par des espaces verts.
La couverture des installations et la suppression des six bassins générateurs de mauvaises odeurs sont prévues à l’automne 2005.Cela permettra une réduction des nuisances olfactives pour les riverains,notamment ceux de Fromainville, des Noyers ou de la Garenne.

Délester Seine-Aval

L’important chantier de l’unité de nitrification-dénitrification s’inscrit dans un plan de rééquilibrage du traitement des eaux entre l’est et l’ouest de l’agglomération parisienne. Cela entraîne la construction d’un autre site dans les Yvelines, à Triel-sur-Seine : le centre de traitement des Grésillons (en face de l’usine Azalys du SIDRU). La première tranche de cette usine traitera 100 000 m3 d’eaux usées par jour. La nouvelle unité délestera donc Seine-Aval d’une partie de ses effluents.
Les volumes traités par Seine- Aval passeront ainsi de 2 100 000m3 à 1500000m3 en 2015.

La superficie du site, aujourd’hui de 350 ha, passera à 280 ha en 2006
et à 180 ha en 2015.

La nitrification : transformation de l’azote ammoniacal des
eaux usées en nitrate. Après que l’eau aura subi, à travers l’usine, un traitement biologique ou physico-chimique, Les quatre-vingt-quatre filtres Biostyr vont assurer l’épuration biologique de l’ensemble des eaux usées jusqu’à 2 300 000 m3/jour.

Le procédé Biostyr assure l’élimination de la pollution azotée ainsi
que la rétention des matières en suspension d’une eau ayant subi
un traitement primaire. L’eau à traiter traverse de bas en haut un
matériau granulaire de faible densité, le biostyrène, colonisé
par des bactéries fixées. Les filtres Biostyr assurent l’élimination de la pollution azotée et carbonée résiduelle, la rétention totale des
matières en suspension. Grâce à la combinaison d’un
flux ascendant et d’un matériau fin flottant, la filtration Biostyr
permet d’obtenir une excellente qualité d’eau en sortie, pour des
temps de contacts inférieurs à deux heures, et permet également
de supprimer les émissions d’odeurs.De nombreuses réalisations
de ce type fonctionnent avec succès depuis quelques années
dans le monde.

La dénitrification :transformation des nitrates en azote gazeux.
Situés à l’aval des Biostyr, les onze filtres Biofor recevront jusqu’à
450000 m3/jour. Les bactéries fixées sur la biolite assureront
la dénitrification des effluents, c’est-à-dire la transformation des
nitrates en azote gazeux,un composant naturel de l’air. Système
de filtration biologique aérobie en flux d’air et d’eau ascendants,
le Biofor assure le traitement biologique des nitrates,tout en éliminant les matières en suspension résiduelles. Depuis sa mise au point en 1985, plus de cent cinquante installations et plus de
mille unités Biofor ont vu le jour dans le monde.

De par sa conception, ce procédé est très bien adapté à la
post-dénitrification. Il peut en effet fonctionner à des vitesses élevées en filt-ration tout en offrant une forte capacité de rétention
des boues et donc des durées de cycles compatibles avec une exploitation aisée.

L’effluent à traiter entre en continu par le bas du réacteur et
traverse le matériau filtrant qui retient les matières en suspension.

L’élimination de la pollution carbonée et azotée se fait par
prolifération bactérienne, entraînant la formation d’une biomasse
sur le matériau. Régulièrement, un lavage du matériau est déclenché afin de restaurer la capacité filtrante du biofiltre et de fixer sa biomasse.

Le système, dit à “co-courant ascendant”, permet de limiter les
nuisances puisque l’eau traitée située en surface du filtre isole l’atmosphère des mauvaises odeurs.
[/citation ]

Le 2 Juillet 2006: 7 ème fête de la Lavande à Seine-Aval (usine d'épuration d'Achères).

De 10 h à 19 h, animations gratuites



Source: Le journal de l'Usine d'épuration Seine-Aval, n°3