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C'est intéressant. Ça me fait aussi penser à la différence entre les centres urbains et les zones rurales attenantes. Je remarque souvent que le vote à gauche est souvent préféré dans l'un, contre un vote à droite pour l'autre. Peut-être est-ce dû à la différence de l'habitat ? Collectif dans l'un, individuel dans l'autre ? Et plus cet individuel est barricadé, plus on tend à droite ?
Je m'interroge aussi. Mais peut-être voit-on aussi le problème à l'envers ? C'est-à-dire que les formes urbaines telles qu'on les connaît ont été induites par une différence dogmatique (droite ou gauche, collectif ou individuel), et non l'inverse. Dans cet article, il n'est pas dit clairement - et ça serait extrêmement compliqué à démontrer - que ces personnes ont voté FN parce qu'elles habitent dans ce genre de lotissements. Peut-être qu'au contraire, elles ont acheté une maison dans ces lotissements parce qu'elles correspondaient à leur idéal de vie ? C'est-à-dire être dans son logement individuel, sans avoir à subir le regard du voisin ?
Je pense tout de même que le postulat que je viens d'émettre est bien bancal, car il existe de nombreux contre-exemples, de villes qui votent à droite ou de zones rurales qui votent à gauche. Mais qu'est-ce qui fait la différence entre une ville ancrée à gauche et une autre traditionnellement de droite ? Quelles sont les formes urbaines qui en découlent ? Peut-être existe-t-il une thèse de sociologie ou d'urbanisme qui répondrait à ces questions très intéressantes.
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Je me trompe peut être mais ce qui joue beaucoup c'est la proportion d'étudiants, de cadres, d'ouvriers d'agriculteurs, de retraités etc. Bref, la structure sociale principalement.
Sinon, je me demande ce qu'aurait été le vote FN avec un gasoil à 1€50 (en rapport avec le périurbain lointain).
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Les analyses géographiques (les terres de bocage qui s'ouvrent au monde et les terres d'open field qui se ferment selon Hervé Le Bras, la France périphérique de Christophe Guilly) sont bien à la mode. Pourquoi pas les analyses à une échelle plus fine ? Mais corrélation ne vaut pas toujours lien de causalité.
N'est-il pas assez cocasse de présenter les retraités du nord de la France, des vrais nationaux "patriotes", comme des immigrés plus mal intégrés sur les bords de la Méditerranée que les descendants de migrants des rives sud de cette mer ? C'est peut-être vrai. La nostalgie de la solidarité des mines ne se soigne pas aisément.
Dernière modification par Samuel S (22-01-2016 09:29:28)
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Lambig a écrit:
Je m'interroge aussi. Mais peut-être voit-on aussi le problème à l'envers ? C'est-à-dire que les formes urbaines telles qu'on les connaît ont été induites par une différence dogmatique (droite ou gauche, collectif ou individuel), et non l'inverse.
C'est vrai qu'il y a peut être un peu de çà. Au fond, le choix de notre habitat reflète en partie notre personnalité...J'irai pas jusqu'à dire habitat collectif= gauche et pavillon = droite C'est beaucoup plus subtile! Le statut social du votant, son environnement, son histoire familiale, ses liens sociaux sont autant de paramètres à prendre en compte.
Ceci dit dans le cas de ces lotissements "fermés" du Languedoc , ne traduisent-ils pas ce que sont au fond les gens qui y habitent? Ces personnes s'abritent du monde extérieur par réelle nécessité ou par peur? L'article dit que ces quartiers ne sont pas animés mais ne le sont-ils parce qu'ils sont oubliés ou bien parce que leurs habitants oublient de les faire vivre? La vie associative d'une ville se nourrit en grande partie de la volonté de ses habitants.
Bref, tout çà pour dire que au-delà d'un environnement social qui pourrait influencer le choix politique, il y a sa vision du monde et les valeurs qu'on y portent! On pourra toujours faire les meilleurs aménagements urbains du monde mais ce qu'on ne pourra jamais changer, c'est la tête des gens. A bien y réfléchir, j’adhère pas à cet article de la DDM!
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Un autre constat qui réfute quelques de vos théories : dans le 77.
Le contexte d'une politique menée au niveau local à l'échelle des communes
Dans certaines villes du 77, les maires acceptent (à tort ou à raison) des populations genre "gitans" , qui construisent des taudis et autres habitations pas très salubres (souvent à l'encontre des règles d'urba par ailleurs).
Ces villes ont 10 points de plus pour le fn que les communes voisines.
Leurs taux d'étudiants/retraités etc est le même que les communes voisines et les gens qui habitent un pavillon ou autre dans ces villes sont les mêmes que ceux qui vont dans les communes voisines. (souvent des parisiens qui cherchent à avoir plus grand pour élever leurs enfants, mais là ô déception?)
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Le lien entre morphologie ou forme urbaine et comportements sociaux est plutôt difficile à établir et casse gueule. On peut assez vite tomber dans le déterminisme. Pour reprendre un thème que je connais mieux, c'est pareil avec le grand ensemble. Le grand ensemble en lui-même n'induit pas tel ou tel type de comportement. En France, la plupart sont jugés responsables des maux des banlieues, et en effet, beaucoup de cités abritent des habitants aux comportements jugés déviants par la société. Mais, on trouve aussi un certain nombre de grands ensembles ne posant pas de problèmes particuliers, voire même cossus. Dans d'autres pays, les grands ensembles connaissent des problèmes similaires aux nôtres (Italie, Royaume-Uni, ...), et dans d'autres, ne sont pas particulièrement cités où seulement pour quelques soucis mais moins nombreux (Allemagne, ...) et ailleurs sont même vus plutôt positivement (Autriche, Singapour, ...).
Pour l'habitat pavillonnaire, c'est un peu pareil. Il est quasiment impossible d'établir de liens entre la forme urbaine et des comportements sociaux. Certains quartiers pavillonnaires peuvent connaitre des difficultés, d'autres non. Le vote peut y être plus à gauche ou plus à droite, voire extrême. D'ailleurs, on entend souvent des critiques sur l'habitat pavillonnaire vis-à-vis de la mentalité individualiste qui y serait liée. Mais leurs habitants ont en général proportionnellement plus de liens forts que les habitants des centres, simplement car ils croisent moins de monde. A l'inverse, il y a un certain idéal communautaire associé à ces quartiers. Il est assez fort aux Etats-Unis par exemple.
Ce qui explique les comportements sociaux, c'est un ensemble de facteurs. En isoler un, comme la forme urbaine, pour expliquer le tout n'est pas forcément pertinent. J'ai en tête un article scientifique qui montrait que le vote FN est lié à l'éloignement des centres-villes. Plus on habiterait loin dans le périurbain, plus on voterait extrême droite. Dans les faits, quand on regarde la situation de la plupart des grandes villes du pays, oui on observe ce schéma dans la plupart des cas, mais pas partout. Rien qu'entre l'Est et l'Ouest de l'agglomération parisienne c'est différent. Le vote FN est plus prononcé en Seine et Marne, pourtant l'espace périurbain est pavillonnaire à l'Est et à l'Ouest. L'auteur montrait aussi parfois que des pôles urbains votaient fortement extrême : Saint-Dizier, Maubeuge, ...
Le pavillonnaire en soit n'est donc pas seul responsable. Le vote est aussi fortement différencié selon que l'on soit dans la moitié Ouest ou Est du pays. Globalement, les espaces périurbains de l'Ouest votent moins FN que ceux de l'Est.
C'est un ensemble de facteurs qui aboutissent à ces votes, pas seulement la forme urbaine, qui prise seule ne suffit pas. Je pense que le taux de chômage, la présence des services publics et d'équipements doit jouer. Ca n'influe pas pareil selon la CSP et en fonction du contexte national, voire international. Et ceux qu'on ne peut exclure à mon avis, c'est la perspective future, la dynamique du territoire et la façon dont elle est perçue. Un territoire qui voit fermer ses équipements et services, voit ses emplois et sa population décliner n'est pas perçu pareil qu'un territoire dynamique, même si celui-ci a moins d'équipements. Dans le second cas, on a plus tendance à penser que ça s'améliorera alors que dans le premier, on a plus de chance de se dire que l'avenir sera plus sombre. L'auteur du texte dont je parlais faisait un constat similaire en disant que ce sont les espaces qui se sentent abandonnés et relégués qui votaient FN. Dans l'article posté, on ressent un peu ça à travers les retraités se sentant seuls et abandonnés l'hiver. La chereté des centres qui repoussent les plus pauvres, non seulement dans les banlieues chaudes mais aussi dans le lointain périurbain, semble aussi un facteur contribuant à cette géographie des votes. Les populations les moins solvables se retrouvant dans les territoires aux perspectives les moins florissantes et dans lesquels le coût de déplacement et d'entretien du bâti est en général plus cher que dans les centres.
rerefr a écrit:
Un autre constat qui réfute quelques de vos théories : dans le 77.
Le contexte d'une politique menée au niveau local à l'échelle des communes
Dans certaines villes du 77, les maires acceptent (à tort ou à raison) des populations genre "gitans" , qui construisent des taudis et autres habitations pas très salubres (souvent à l'encontre des règles d'urba par ailleurs).
Ces villes ont 10 points de plus pour le fn que les communes voisines.
Leurs taux d'étudiants/retraités etc est le même que les communes voisines et les gens qui habitent un pavillon ou autre dans ces villes sont les mêmes que ceux qui vont dans les communes voisines. (souvent des parisiens qui cherchent à avoir plus grand pour élever leurs enfants, mais là ô déception?)
Dans la même veine, j'avais lu dans un autre article scientifique que les habitants des classes moyennes habitant à proximités de quartiers populaires avaient plus tendance à voter extrême.
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L'INSEE vient de publier des vidéos qui représentent l'évolution des densités de populations des différentes régions française du début du 19è siècle à nos jours: http://www.insee.fr/fr/publications-et- … onales.htm
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Insee - en bref
01/04/2016 - 11h02
Halo urbain
La notion d'aire urbaine repose sur celle d’unité urbaine, définie sur des critères morphologiques (continuité du bâti) et démographiques (taille minimale). On utilise pour l'aire urbaine également des critères de fonctionnement : le nombre d'emplois offerts et les déplacements domicile-travail.
L'aire urbaine ne suffit plus aujourd'hui à correctement appréhender et décrire l'organisation urbaine de la France.
Afin d'aider à la compréhension du phénomène urbain contemporain, l'Insee développe un nouvel outil : le halo urbain. Il est conçu à partir d'une approche innovante et sophistiquée tenant compte d'indices variés tels que :
- l'alimentation mensuelle de la base Sit@del2 ;
- la relation entre évolution démographique et taux d'incidence ;
- la répartition des CSP+ par IRIS ;
- le degré de co-construction dans la définition des PLUi, PADD, PDU/PTU, PPRI, PEB (à l'exception des PDV et des PEA) ;
- le taux d'emplois liés aux NTIC ;
- la part de l'investissement privé dans la conversion à l'économie numérique ;
- l'existence d'une monnaie locale ;
- le recours à un système de VLS (vélos en libre-service) ;
- l'exportation extra-communautaire des produits de l’industrie créative, et dérivés ;
- le taux de vacance des chalets dans les communes touristiques et stations classées de tourisme ;
- la fréquence d'actualisation du zonage des secteurs sauvegardés corrélativement à la dynamique associative en matière de préservation du patrimoine ;
- l'alignement systémique de l'évolution du nombre de formations en commerce international sur la variation du taux d'emplois métropolitains supérieurs (EMS) ;
- la dynamique d'îlotage par base ;
- l'interopérabilité des systèmes de renouvellement des surfaces boisées en zone urbaine ;
- la consommation séquentielle en ZPIU ;
- l'investissement locatif dans l'immobilier certifié HQE ou BREEAM ;
- la fréquentation des gares ferroviaires rurales entre 14h et 16h ;
- la perception de la variation du taux indicateur de développement économique par foyer fiscal ;
- la vitesse d'érosion de la couche superficielle de l'enrobé des routes ;
- la réfraction végétale des plantes en agglomération de plus de 2000 habitants et hors période hivernale ;
- la présence dans le bassin d'emploi d'un projet d'aménagement contesté ;
- l'adoption par l'artisanat local des techniques d'impression 3D ;
- la couverture ADSL et le taux de non-restitution d'équipements télécom de type Minitel ;
- le degré d'engagement dans les dispositifs de démocratie participative ;
- l'influence de la variation des stocks sur le taux de natalité ;
- la part de la migration pendulaire dans l'occupation des autoroutes et voies rapides ;
- la prise en compte du taux d'inflation dans les conditions de traitement des revenus catégoriels ;
- le rapport interdécile des revenus des 10 % les plus riches et des 10 % les pauvres, et son incidence sur la fréquentation des golfs ;
- l'écart-type du nombre d'incidents aéronautiques pondéré par le risque aviaire ;
- le taux d'abonnement à Canal+ dans l'hôtellerie de plein-air ;
- le nombre de jours par an où la concentration de dioxyde d'azote (NO2) dans l'atmosphère dépasse 200 µg/m3 ;
- la biodiversité des stations d'épuration ;
- la croissance hebdomadaire des plateformes logistiques ;
- le degré de corpulence des pigeons biset (pigeons domestiques) ;
- le nombre de restaurants McDonald's au km² ;
- le tonnage annuel de litière pour chat ou chien retiré via le drive d'une grande surface ;
- la propension des publications Facebook géolocalisées à se référer à la vie culturelle et politique de la commune de résidence ;
- la fréquence d'évocation positive sur les chaînes d'information continue de la commune de plus de 100 000 habitants la plus proche, en dehors des journées de match du championnat de France de football ;
- la présence ou non d'un restaurant Starbucks à moins de 30 km à la ronde ;
- l'opinion d'un panel représentatif de buralistes ;
- le nombre de visites d'un ministre de l'Industrie dans la région depuis 25 ans en dehors des périodes électorales ;
- le taux de remplissage des parkings de centres commerciaux ;
- l'excédent naturel brut corrélé à l'index glycémique par ménage ;
- le taux de pratique du running et la fréquentation d'aménagements dédiés au street workout ;
- l'indicateur conjoncturel de l'emploi dans le secteur de la livraison à domicile.
http://www.insee.fr/fr/en-bref/default.asp?page=halo-urbain.htm
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le renard a écrit:
Insee - en bref
01/04/2016 - 11h02
Halo urbain
La notion d'aire urbaine repose sur celle d’unité urbaine, définie sur des critères morphologiques (continuité du bâti) et démographiques (taille minimale). On utilise pour l'aire urbaine également des critères de fonctionnement : le nombre d'emplois offerts et les déplacements domicile-travail.
L'aire urbaine ne suffit plus aujourd'hui à correctement appréhender et décrire l'organisation urbaine de la France.
Afin d'aider à la compréhension du phénomène urbain contemporain, l'Insee développe un nouvel outil : le halo urbain. Il est conçu à partir d'une approche innovante et sophistiquée tenant compte d'indices variés tels que :
- l'alimentation mensuelle de la base Sit@del2 ;
- la relation entre évolution démographique et taux d'incidence ;
- la répartition des CSP+ par IRIS ;
- le degré de co-construction dans la définition des PLUi, PADD, PDU/PTU, PPRI, PEB (à l'exception des PDV et des PEA) ;
- le taux d'emplois liés aux NTIC ;
- la part de l'investissement privé dans la conversion à l'économie numérique ;
- l'existence d'une monnaie locale ;
- le recours à un système de VLS (vélos en libre-service) ;
- l'exportation extra-communautaire des produits de l’industrie créative, et dérivés ;
- le taux de vacance des chalets dans les communes touristiques et stations classées de tourisme ;
- la fréquence d'actualisation du zonage des secteurs sauvegardés corrélativement à la dynamique associative en matière de préservation du patrimoine ;
- l'alignement systémique de l'évolution du nombre de formations en commerce international sur la variation du taux d'emplois métropolitains supérieurs (EMS) ;
- la dynamique d'îlotage par base ;
- l'interopérabilité des systèmes de renouvellement des surfaces boisées en zone urbaine ;
- la consommation séquentielle en ZPIU ;
- l'investissement locatif dans l'immobilier certifié HQE ou BREEAM ;
- la fréquentation des gares ferroviaires rurales entre 14h et 16h ;
- la perception de la variation du taux indicateur de développement économique par foyer fiscal ;
- la vitesse d'érosion de la couche superficielle de l'enrobé des routes ;
- la réfraction végétale des plantes en agglomération de plus de 2000 habitants et hors période hivernale ;
- la présence dans le bassin d'emploi d'un projet d'aménagement contesté ;
- l'adoption par l'artisanat local des techniques d'impression 3D ;
- la couverture ADSL et le taux de non-restitution d'équipements télécom de type Minitel ;
- le degré d'engagement dans les dispositifs de démocratie participative ;
- l'influence de la variation des stocks sur le taux de natalité ;
- la part de la migration pendulaire dans l'occupation des autoroutes et voies rapides ;
- la prise en compte du taux d'inflation dans les conditions de traitement des revenus catégoriels ;
- le rapport interdécile des revenus des 10 % les plus riches et des 10 % les pauvres, et son incidence sur la fréquentation des golfs ;
- l'écart-type du nombre d'incidents aéronautiques pondéré par le risque aviaire ;
- le taux d'abonnement à Canal+ dans l'hôtellerie de plein-air ;
- le nombre de jours par an où la concentration de dioxyde d'azote (NO2) dans l'atmosphère dépasse 200 µg/m3 ;
- la biodiversité des stations d'épuration ;
- la croissance hebdomadaire des plateformes logistiques ;
- le degré de corpulence des pigeons biset (pigeons domestiques) ;
- le nombre de restaurants McDonald's au km² ;
- le tonnage annuel de litière pour chat ou chien retiré via le drive d'une grande surface ;
- la propension des publications Facebook géolocalisées à se référer à la vie culturelle et politique de la commune de résidence ;
- la fréquence d'évocation positive sur les chaînes d'information continue de la commune de plus de 100 000 habitants la plus proche, en dehors des journées de match du championnat de France de football ;
- la présence ou non d'un restaurant Starbucks à moins de 30 km à la ronde ;
- l'opinion d'un panel représentatif de buralistes ;
- le nombre de visites d'un ministre de l'Industrie dans la région depuis 25 ans en dehors des périodes électorales ;
- le taux de remplissage des parkings de centres commerciaux ;
- l'excédent naturel brut corrélé à l'index glycémique par ménage ;
- le taux de pratique du running et la fréquentation d'aménagements dédiés au street workout ;
- l'indicateur conjoncturel de l'emploi dans le secteur de la livraison à domicile.http://www.insee.fr/fr/en-bref/default.asp?page=halo-urbain.htm
pas mal du tout...
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J'ai mis du temps à capter... Une fois que j'ai cliqué sur le lien quoi !
Si des personnes ne connaissant pas du tout l'aménagement du territoire et l'analyse spatiale passent par là, ils risquent de nous prendre pour des acharnés.
Bien joué en tout cas !
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vraiment bien fait, car à part quelques trucs farfelus, c'est finalement assez crédible...
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sondage logement
Bon c'est juste un sondage mais s'il est représentatif les gens ont l'air de n'en n'avoir pas grand chose à faire de l'étalement urbain (70% pensent que pour résoudre les problèmes il faut construire des lotissements en périphérie). C'est cohérent avec les souhaits d'habitation d'autres enquêtes.
Concernant l'étalement j'ai aussi trouvé ce document que je trouve assez intéressant car il est assez partagé.
Cette étude est assez ancienne (8 ans) mais je pense qu'elle est toujours d'actualité (en partie du moins)
Dernière modification par houlouk (22-09-2016 01:14:49)
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houlouk a écrit:
sondage logement
Bon c'est juste un sondage mais s'il est représentatif les gens ont l'air de n'en n'avoir pas grand chose à faire de l'étalement urbain (70% pensent que pour résoudre les problèmes il faut construire des lotissements en périphérie). C'est cohérent avec les souhaits d'habitation d'autres enquêtes.
Si les gens méconnaissent les inconvénients de l'étalement urbain (Qui se soucie de les leur expliquer ? Certains politiques n'en sont-ils pas à contester le réchauffement climatique ? ...), ils ne réclament pas massivement à habiter en pavillon. Ils refusent la densification mais la moitié d'entre eux souhaite occuper un appartement. Ils rejettent parfois la ville mais la ville n'est pas définie et la présence de services marchands ou publics de proximité les déterminent plus que l'emploi dans leur choix de résidence.
Dernière modification par Samuel S (22-09-2016 07:46:55)
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houlouk a écrit:
sondage logement
Bon c'est juste un sondage mais s'il est représentatif les gens ont l'air de n'en n'avoir pas grand chose à faire de l'étalement urbain (70% pensent que pour résoudre les problèmes il faut construire des lotissements en périphérie). C'est cohérent avec les souhaits d'habitation d'autres enquêtes.
Concernant l'étalement j'ai aussi trouvé ce document que je trouve assez intéressant car il est assez partagé.
Cette étude est assez ancienne (8 ans) mais je pense qu'elle est toujours d'actualité (en partie du moins)
Oui Comby a une bonne analyse foncière quand il s'agit d'expliquer et de corriger l'étalement urbain, avec une façon assez libérale d'intervenir sur le marché. Sandrine Levasseur quant à elle a une analyse complémentaire et plus interventioniste (OFCE). De ces deux auteurs ressort qu'une politique corrective est possible... s'il y a volonté politique. Avec les établissements publics fonciers locaux préempter les terrains et préparer l'avenir est tout à fait réaliste; soit en densifiant soit en accolant de nouveaux quartiers dans ou à côté de l'unité urbaine.
Il faut réaliser un effet masse en cassant la spéculation pour offrir à un maximum de postulants habitants de nombreux logements accessibles, avec un objectif urbanistique de mixité socio fonctionnelle et une réduction de la mobilité automobile (TCSP, marche et vélo)... Dès maintenant il faut entreprendre une régulation de la ville automobile. Il faudra du temps et les ressources nécessaires pourraient être le ressort de l'économie de demain.
Pour plus de détails sur les préconisations de Sandrine Levasseur afin de prévenir et corriger l'étalement urbain :
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/15-128.pdf
S'attarder particulièrement à partir de la page 378 d doc, § "3. Quelle(s) solution(s) pour libérer du foncier ?" avec huit propositions...:
-Une utilisation accrue du droit de préemption par les autorités publique
- Le renforcement de l’intercommunalité
- La création d’Établissements publics fonciers (EPF) et le renforcement des moyens des EPF existants
-La mobilisation du foncier public, des terrains des établissements publics et des friches
-L’augmentation de la fiscalité sur le foncier non bâti
-Assortir la déclaration de constructibilité d’un terrain de l’obligation de construire à un certain horizon
- La publication régulière de données sur le foncier
- L’assouplissement du droit de l’urbanisme pour construire davantage de mètres carrés dans les zones tendues.
Une bonne biblio et récente à la fin pour s'atteler sérieusement aux phénomènes sous-jacents à l'étalement urbain.
Dernière modification par géogaga (23-09-2016 00:02:31)
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houlouk a écrit:
sondage logement
Concernant l'étalement j'ai aussi trouvé ce document que je trouve assez intéressant car il est assez partagé.
Cette étude est assez ancienne (8 ans) mais je pense qu'elle est toujours d'actualité (en partie du moins)
Très bien vu, ce papier, car il démonte un peu des discours idéologiques.
En particulier quand il pointe le fait que le choix du pavillon est aussi un choix de mode de vie : contrairement à ce que répètent les journalistes parisiens qui méprisent "les beaufs périurbains", la vie urbaine n'est pas un idéal pour pour tout le monde, et on ne peut pas l'imposer aux gens.
Et aussi quand il souligne que le premier responsable de l’étalement urbain, ce ne sont pas les zones pavillonnaires, mais les centre commerciaux et autres zones d'emploi sorties des villes.
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Tout à fait ce que je pense, quand je vois Tokyo = beaucoup de maisons (certes sans jardin, ça fait une belle densité) et des zones commerciales et de bureaux denses = desservies par une seule station de TC.
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En lien avec ce sujet, en particulier la problématique des sièges sociaux hors des centre-villes, une critique très intéressante dans Wired sur le nouveau siège d'Apple à Cupertino :
If You Care About Cities, Apple's New Campus Sucks
https://www.wired.com/story/apple-campus/
Dernière modification par yb (30-06-2017 11:46:59)
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Sur le même sujet (Apple) : http://humantransit.org/2017/06/googles … -west.html
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Lupus a écrit:
Sur le même sujet (Apple) : http://humantransit.org/2017/06/googles … -west.html
C'est remarquable comme les USA semblent en avance sur nous dans ce débat : il est remarquable de voir ces comparaison entre les politique d'Apple (son vaisseau spatial au milieu de nulle part) et SalesForce (sa tour dans le centre de SF), maintenant Google.
A quand un article réfléchi dans la presse française sur ces questions ?
ici, quand IBM déménage de la Defense vers Argenteuil, ou EDF de Fontenay aux Roses vers Saclay, on a juste une paraphrase d'un communiqué de presse, et puis rien. Aucun questionnement sur l'impact urbanistique de ces migrations.
Si Olivier Razemon nous lit, il va peut-être en parler dans son blog ?
Dernière modification par yb (30-06-2017 16:33:43)
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yb a écrit:
Si Olivier Razemon nous lit, il va peut-être en parler dans son blog ?
C'est ce que j'allais dire : l'article que je viens de citer vient de Human Transit, un blog spécialisé. Or, Olivier Razemon aborde bien ce genre de sujets dans son blog...
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La Tribune, 26/11/2017
Manuelle Gautrand : « Il faut stopper l'étalement urbain »
Crise du vivre ensemble, mobilité de plus en plus tendue, perte des repères... Des transformations qui affectent les espaces urbains. Dans cette nouvelle donne, comment imaginer la ville de demain ? Rencontre avec l'architecte Manuelle Gautrand.
(...)
http://www.latribune.fr/regions/smart-c … 58725.html
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Environnement Magazine, 13/12/2017
L'architecte Corinne Vezzoni veut rendre la France « inconstructible »
A l’heure où plusieurs grands projets d’aménagement doivent sortir de terre en France, l’architecte Corinne Vezzoni propose de rendre l’ensemble du territoire français « inconstructible ». Une solution, selon elle, pour lutter contre l’artificialisation des sols.
(...)
http://www.environnement-magazine.fr/te … ctible.php
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Il faut faire de la densification, la maison pour tout le monde, c'est du passé, elle a raison, il faut limiter l'artificialisation des terres, sauf territoire en forte croissance démographique, et là aussi on pourrait construire en hauteur.
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Avec un gouvernement qui refuse de limiter la construction de centres commerciaux en périphérie, l'artificialisation peut se poursuivre à bon ryhtme.
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Dans le même numéro, cet article à rapprocher :
La forêt française poursuit son expansion pour atteindre aujourd'hui 31 % du territoire métropolitain
http://www.environnement-magazine.fr/bi … litain.php
Et donc ce sont ls surfaces agricoles qui diminuent : attaquées en périurbain parl'artificialisation et en zones reculées et montagneuses par l'abandon des terres les moins rentables dans le cadre d'une agriculture intensive.
par ailleurs, le memento publié par l'IGN, dont ils parlent dans l'article, est très inteéressant.
Dernière modification par yb (15-12-2017 16:53:23)
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