Madrid (Espagne) - Incendie d'une tour

LCI
L'immeuble est situé dans l'avenue Castellana, au coeur du quartier  financier de la capitale. Sa construction a été achevée en 1979 et il était en  rénovation depuis 2003. Le gros des travaux était achevé depuis novembre, mais une grue est toujours visible, dominant l'immeuble, et menaçant, si elle venait  à tomber, un grand centre commercial situé à quelques mètres du building. Les services de secours ne croyaient cependant pas dans l'immédiat à cette éventualité.

salut mynight... oui j'était étoné que personne n'en ai encore parlé.... j'avais pas trouvé sur le forum ou on en parlais déjà.. c pour cela que je l'ai créé ici ;-) :-).. c'était bien caché

je ne sais pas si c'est possible...

c'est vrai que c'est impressionnant

Monstrueux quand même... Ca aurait pu être dramatique !

C'est l'éternel problème des structures acier : elles conduisent la chaleur - ça se propage plus vite - , elles fondent et elles finissent par s'écrouler...

AP a écrit:

L'incendie du gratte-ciel de Madrid sous contrôle

AP | 14.02.05 | 01:30


MADRID (AP) -- L'incendie spectaculaire qui a dévasté une tour de 32 étages dans le centre de Madrid était contrôlé par les pompiers dimanche soir, après 24 heures de lutte contre des flammes immenses, selon les pompiers.
L'immeuble d'affaires Windsor a été dévasté mais ne s'est pas écroulé, malgré les premières craintes des pompiers. Seules sept personnes ont été légèrement blessées. Mais le bâtiment reste instable, selon les autorités, qui bouclent toujours le voisinage.

La suite sur:

http://permanent.nouvelobs.com/europe/2 … .html?0133

Batiactu, 14/02/2005  (Extraits)

La tour incendiée de Madrid pourrait s’effondrer

L’un des plus hauts gratte-ciel de la capitale espagnole n’est plus qu’un immense squelette calciné après l’incendie qui l’a ravagé dans la nuit de samedi à dimanche. L’état de la structure en béton préoccupe désormais les autorités.

(...)

Le cordon de sécurité sera maintenu tant que les experts en construction de la mairie de Madrid n'auront pas pu inspecter le bâtiment et fournir des garanties sur sa stabilité.
"Ce qui nous inquiète désormais, c'est l'état de sa structure à cause des hautes températures qui ont touché l'immeuble" , a expliqué aux journalistes Merardo Tuledo, le directeur des pompiers municipaux de Madrid. "La situation est toujours critique", a de son côté estimé Alberto Ruiz-Gallardon, maire de la ville.
L'un des deux architectes ayant dessiné les plans du gratte-ciel achevé en 1979, Genaro Alas, a estimé que "sa structure en béton armé lui a permis de résister". Mais il ne s'est hasardé à aucun pronostic à long terme.


Les récents grands incendies de Madrid
- 18 novembre 2004: Un incendie dans une station électrique prive de courant 250.000 personnes. Deux blessés légers.
- 15 juillet 2004: Un important incendie ravage une station de distribution électrique du quartier central des grands musées de Madrid.
- 11 avril 2002: Quatre personnes meurent et 19 sont blessées dans un incendie qui ravage totalement un immeuble de huit étages.
- 28 juin 2001: Une étincelle provenant d'un chalumeau provoque un incendie qui détruit le Palais des sports de la Communauté de Madrid. L'installation doit être entièrement détruite.
- 14 novembre 1995: Le collège Saint Antoine, dans le centre de la capitale, est détruit par un incendie.
- 15 mars 1995: Le Palais des Congrès et des Expositions de Madrid est ravagé par un incendie.
- 4 mars 1995: Le théâtre Calderon est détruit en partie par un incendie. .
- 5 octobre 1990: Une personne est blessée dans un incendie spectaculaire qui prend naissance au 29ème étage de la Tour Europa, proche de la Tour Windsor.
- 17 décembre 1983: 82 personnes meurent et 24 sont blessées dans l'incendie d'une discothèque.
(avec AFP)

( 14/02/2005 )

Le maire de Madrid a annoncé que la tour serait entièrement démonté en moins d'un an et par l'extérieur. C'est à dire sans ouvriers dans la tour mais par trois grande grues à l'extérieur.

Le Sapeur Pompier 20/01/2005  (Extraits)

Des Robots chez les SP Utopie ou réalité?
publié le Jeudi 20 janvier @ 12:42:51 CET

Quelle place les robots peuvent-ils prendre dans les interventions menées par les sapeurs-pompiers ? La réponse n’est pas évidente. Historique des recherches, projets et… rêves depuis les années 70 en la matière.

Texte > lt-colonel Jean-François Schmauch, membre de la Commission technique fédérale > spmag943 février 2003
Cet article résulte d’une communication faite dans le cadre des conférences sur les nouvelles technologies robotisées organisées par la commission Risques technologiques lors du congrès fédéral 2002.

(...)

    • rejoint Aristote (384 – 322 av. J.-C.) qui écrivait « si la navette courait d'elle-même sur la trame, l'industrie n'aurait plus besoin d'ouvriers »,
    • se rapproche de l'empereur Dioclétien qui, construisant un temple au IIIe siècle, refusait l'aide d'un ingénieur et de ses machines en invoquant la nécessité de « nourrir le petit peuple »,
    • rappelle la révolte des Canuts lyonnais en 1831 qui, après avoir brisé les métiers à tisser, défilaient au cri de « vivre en travaillant ou mourir en combattant »,
    • évoque Karl Marx qui s'oppose aux ouvriers en avançant que les machines vont créer de... nouveaux emplois !

Selon le Grand Larousse Universel, le « robot » est une « machine à l'aspect humain, capable de se mouvoir, d'exécuter des opérations, de parler », un « appareil automatique capable de manipuler des objets ou d'exécuter une ou plusieurs opérations selon un programme fixe, modifiable ou adaptable », une « personne qui agit de façon automatique », un « engin d'intervention et de travaux inhabité et télécommandé »… A l'évidence, c'est la dernière définition qui entre dans le cadre de ce que doit être – ou de ce que devrait être – un « robot » à l'usage des sapeurs-pompiers.

L’histoire du « robot industriel »

• 1913, la société américaine Sperry invente le pilote automatique à l'usage des aviateurs et permet à A. Boyer-Guillon, ingénieur civil des Mines, d'écrire la même année : « La question de la stabilisation automatique des aéroplanes est toute nouvelle et il faut attendre encore quelque temps pour se rendre un compte exact de ce qu'elle sera dans un avenir prochain mais on peut dire que dès maintenant le stabilisateur automatique a pris droit de cité et que bientôt il deviendra l'accessoire indispensable de tout aéroplane bien équipé ».
• 1940, l'industrie atomique commence à utiliser des « robots » pour manipuler les substances radioactives.
• 1962, la société américaine Unimation met sur le marché les premiers « robots » industriels qui « savent » déplacer un objet d'un point à un autre.
• 1970, des « robots » commencent à peindre des carrosseries d'automobiles sur des chaînes de montage.
(...)

L’utilisation – totalement utopique ! – des robots pour combattre les feux d’hydrocarbures

« Par suite d'un sabotage, on se trouve dans la situation suivante dans un dépôt d'hydrocarbures : la vanne d'un bac est ouverte et une brèche a été effectuée dans le tuyau en aval de cette vanne. Le produit contenu dans le réservoir se déverse dans une cuvette de rétention, formant une nappe de liquide de 10 à 20 cm qui prend feu. Les moyens de refroidissement du réservoir ont été mis en ½uvre, mais le regroupement de produits d'extinction en quantité suffisante pour éteindre la nappe en feu nécessite plusieurs heures. Pour le robot, il s'agit donc d'aller fermer le volant de man½uvre pour arrêter la fuite du réservoir (...). L'engin doit être capable de franchir le remblai délimitant la cuvette ainsi que des tuyaux, de se déplacer dans le liquide de la cuvette, de résister au flux thermique, de se déplacer et de s'orienter (...) et de man½uvrer le volant d'arrêt. Sa mission terminée, il reviendra en lieu sûr. L'engin est guidé à distance depuis un poste d'observation situé à proximité du dépôt. L'approche de l'engin RMA 1 – RMA pour Robot Mobile Avancé – peut éventuellement être facilité par un engin RMA 2 qui l'aidera à franchir le remblai de la cuvette. » Vingt-trois autres scénarios avaient été retenus. Presque tous, à l'image de celui qui vient d'être présenté appartenaient, appartiennent toujours et appartiendront encore longtemps à « une sorte d'imaginaire impossible ».

L’intérêt économique des « robots »

Le rapport remis notait aussi l'intérêt économique des « robots »... « Si les robots permettent d'éviter l'embauche de personnels supplémentaires pour faire face à l'accroissement du nombre de missions, les décideurs feraient un choix rapide dans la mesure où ce sont eux qui financent également les salaires » et d’ajouter : « Les robots RMA, s'ils sont efficaces et économiquement intéressants pourraient équiper progressivement les 570 centres de secours principaux... ». Le SDACR aurait pu devenir le SDACRR pour Schéma départemental d'analyse et de couverture des risques par des « robots » !

Les conclusions du rapport

Ensuite, les scénarios avancés dans les résultats de l'enquête conduisaient à organiser les interventions susceptibles d'être effectuées par des « robots » en six catégories opérationnelles proches,

    • catégorie 1 : interventions se déroulant dans des milieux souterrains (caves, galeries, souterrains, navires, etc.),
    • catégorie 2 : interventions se déroulant dans des espaces clos de grandes dimensions (usines, parkings, tunnels, etc.),
    • catégorie 3 : interventions se déroulant dans des milieux extérieurs structurés (sites industriels, aéroports, hippodromes, etc.) ou sur des espaces libres naturels,
    • catégorie 4 : accidents de transport de matières dangereuses,
    • catégorie 5 : interventions aquatiques ou subaquatiques,
    • catégorie 6 : sauvetages de personnes.

A l'évidence, certaines interventions pouvaient appartenir à plusieurs catégories. A titre d'exemple, nous citerons le simple sauvetage d'une personne en milieu clos qui associe les catégories 2 et 6. A ces six catégories, il fallait aussi associer des « contraintes opérationnelles transversales » au sens où elles peuvent appartenir à une ou plusieurs de ces mêmes catégories. Il apparaissait que ces « contraintes opérationnelles transversales » portaient principalement sur :

    • les délais de mise en ½uvre des « robots » qui devaient être de l'ordre de 10 minutes,
    • les durées d'intervention qui pouvaient aller de 10 minutes à 10 mois,
    • les secteurs d'intervention qui offraient des rayons compris entre 500 et 3 000 mètres,
    • les distances d'acheminement qui pouvaient aller jusqu'à 30 kilomètres.

L'environnement thermique avec des températures pouvant atteindre 2 500 °C. La communication avec les « robots » engagés. La visibilité normale et / ou artificielle. Le dimensionnement des « robots ». Dans ce rapport de 1987, tout a sans aucun doute été écrit mais rien n'a été résolu ! Les « robots » n'ont pas encore franchi les portes des centres de secours installés sur l'Hexagone au moment où ils sont fonctionnels un peu partout ailleurs et même chez les sapeurs-pompiers... Entrons donc dans l'histoire en nous arrêtant sur les « robots » qui existent déjà, sur ceux qui pourraient appartenir à un futur proche et sur ceux qui peupleront peut-être le vingt-deuxième siècle... Mais rassurons-nous, la « robotique » demande de la recherche, du temps et beaucoup d'argent... Elle n'est donc pas encore une réelle menace pour les sapeurs-pompiers français qui sauront bien la remplacer par d'astucieux bricolages !

Des projets, des réalisations et des rêves

1966 – Le brevet 3 169 581 Déposé par Phil. F. Cummins, ce brevet porte sur des bulldozers radiocommandés qui répondent au doux prénom de « Firecat ». Equipés de moteurs électriques, ils sont équipés de moyens d’extinction adaptés à la lutte contre les incendies d’avions.

1967 – Un prototype de lance monitor contrôlée à distance Imaginée et réalisée par le service technique du Tokyo Fire Department, cette lance permet un débit allant de 280 m3 / h avec un angle de 25 ° et de 360 avec un angle de 43. « Commandable » à une distance de 30 mètres, elle dispose d'un astucieux système qui permet de faire varier son poids de 140 à 350 kilogrammes et d'assurer ainsi sa stabilité opérationnelle...

1971 – La LAT (lance automouvante télécommandée) du commandant Many Présentée à la presse le 15 décembre 1971, la LAT (lance automouvante télécommandée) est imaginée par le commandant Many après la catastrophe de Feyzin (4 janvier 1966). Etudiée pour éloigner les hommes d'une intervention à hauts risques, elle peut évoluer à 200 mètres de son opérateur, se déplacer à 3 km / h et franchir des obstacles à bords francs d'une hauteur de 400 mm. Son alimentation se fait par deux lignes de 110 mm. Reprise par la firme R. Pons, elle devait apparaître dans les catalogues de cette dernière sous la dénomination commerciale de « Sparfeu ». L'histoire n'a pas eu de suite. Le commandant Many était officier de sapeurs-pompiers à la BSPP.

1980 – Les fusées à mousse du professeur Ernst Achilles Chef du corps de sapeurs-pompiers de Francfort-sur-le-Main de 1966 à 1989, chercheur infatigable et auteur d'un très grand nombre de publications scientifiques, le professeur Ernst Achilles imagine des fusées remplies de solution moussante pour attaquer les feux d'avions. Décollant depuis des rampes de lancement installées à l'immédiate proximité des pistes de l'aéroport, ces fusées éclatent au-dessus de l'avion en feu pour le noyer sous un déluge de mousse. Elles sont guidées par le signal d'une balise intégrée à l'avion et activée par les pilotes, les contrôleurs aériens ou un process automatique lié à la détection de l'incendie. Une attaque « normalisée » peut reposer sur l'envoi simultané de trois rafales de 40 fusées contenant chacune 50 litres de solution moussante et décollant depuis trois rampes de lancement géographiquement distinctes. Pour le professeur Ernst Achilles, ces fusées qui volent à plus de 1 000 km / h permettent une attaque immédiate puisque, pour parcourir 5 kilomètres, il leur suffit de 18 secondes.

1980 – Le « robot VMA » du professeur Ernst Achilles L'idée est plus simple que celle qui vient d'être exposée, puisqu'elle consiste simplement à installer dans des VMA de la classe du Sides S 2000, un « robot VMA » qui pourrait s'approcher au plus près de l'avion en feu. Radiocommandé, ce « robot VMA » est équipé d'une lance à mousse alimentée en solution moussante par le « VMA porteur ».

1986 – Le premier vrai « robot » japonais En novembre 1984 à Tokyo, l'incendie d'une galerie de câbles téléphoniques arrête presque entièrement la vie économique de la capitale japonaise et ce, pendant plusieurs jours. Pour venir à bout du sinistre, les sapeurs-pompiers du Tokyo Fire Department luttent contre le feu pendant de nombreuses heures et dans des conditions opérationnelles particulièrement difficiles. Tirant des enseignements de cette intervention à hauts risques, le Tokyo Fire Department lance un vaste programme de recherche pour concevoir des « robots » qui sauront intervenir là où les sapeurs-pompiers ne savent plus. En 1986, le premier « robot » est opérationnel. Quatre ans plus tard, une nouvelle version voit le jour. Sa conception lui permet d'intervenir dans des situations présentant des risques d'explosion et sur des incendies à fort rayonnement thermique. De plus, ses dimensions – 2,30 mètres de long, 0,72 de large et 1,50 de haut – sont bien adaptées aux catégories opérationnelles 1 et 2. Ce « robot » est équipé :
• d'une caméra conventionnelle,
• d'une caméra donnant une image en trois dimensions,
• d'un canon à mousse,
• d'un canon à eau,
• de projecteurs de travail,
• de détecteurs d'obstacles par contact,
• de détecteurs d'obstacles par ultra-sons,
• d'un porte-outils,
• d'un système d'autoprotection, etc.
Il est télécommandé par un opérateur qui dispose d'un écran sur lequel apparaissent les images filmées par les deux caméras embarquées.

1988 – Le MF 3 de la firme Telerob Reconnu sous le terme générique de « véhicule manipulateur », le MF 3 de la firme Telerob est parfaitement adapté à l'enlèvement d'objets et au prélèvement d'échantillons. Existant en version radiocommandée et en version filoguidée, il peut être équipé d'une caméra embarquée qui transmet une image réelle de l'environnement dans lequel il évolue. Sa vitesse de déplacement peut atteindre 2,4 km / h, il sait monter un escalier et il est capable de soulever des charges allant jusqu'à 100 kilogrammes. Les sapeurs-pompiers japonais l'utilisent pour lutter contre les incendies.

1988 – Le « Camcopter » Le « Camcopter » est un petit hélicoptère radiocommandé qui peut transporter une caméra et / ou des matériels de mesure. Les données recueillies sont transmises à un opérateur en temps réel. Capable de voler à 60 km / h pendant 25 minutes, il offre une vitesse ascensionnelle de 3 à 5 m / s, offre un poids à vide de 11 kilogrammes pour un en charge de 18. Le « Camcopter » peut être guidé par un GPS et parcourir des circuits prédéterminés.

1988 – Le « Red Fox » Imaginé et réalisé par la firme Ziegler, le « Red Fox » est un engin amphibie 6 x 6 capable d'évoluer dans les environnements climatiques, toxiques et terrestres les plus sévères. Il sait analyser l'environnement dans lequel il évolue. Sur demande, il peut être radiocommandé.

1989 – La chenille « Koryu » qui redémarre Constituée de six cylindres articulés entre eux et mesurant 0,4 mètres de diamètre et 1,4 de longueur, la chenille « Koryu » se déplace comme un serpent grâce à ses 16 moteurs. Elle peut explorer des tunnels, des espaces clos, des canalisations, etc. Elle filme l'environnement dans lequel elle évolue.

1990 – Le « Vigiland » de la firme Camiva Développé par la firme Camiva, la firme Cybernetix et le CEA, le « Vigiland » est un véhicule radiocommandé capable de se déplacer dans des atmosphères hostiles.

1992 – Le TSR 200 et le RMP 30 de la société Cybernetix Les TSR 200 et les RMP 30 sont des « véhicules manipulateurs » télécommandés ou filoguidés. Le TSR 200 se déplace à des vitesses pouvant aller jusqu'à 5 km / h, accepte un dévers de 30°, monte des pentes de 40°, peut être équipé de deux caméras et possède une capacité de levage de 70 kilogrammes. Chenillé, il est télécommandé ou filoguidé. Il pèse 270 kg et a une autonomie maximum de quatre heures. Il dispose d’un bras avec cinq degrés de liberté doté d’une pince. Son frère, le RMP 30 (non commercialisé) accepte un dévers de 50°, franchit des pentes de 60°. Chenillé ou à roues – dans cette dernière version, son dévers est limité à 15° –, il est filoguidé.

1995 – L’ADS 95, un drone militaire à l’usage des SP Utilisé par l'armée suisse, l’ADS 95 est un drone de reconnaissance équipé soit d'une caméra de vision nocturne permettant de lire des écarts de température de 0,1 °C, soit d'une caméra conventionnelle dotée d'un zoom. Survolant les forêts à des vitesses comprises entre 90 et 190 km / h, l’ADS 95 est en mesure de transmettre des images vers un poste de commandement équipé pour les recevoir. Ainsi, il est possible de détecter les feux de forêts et de suivre leur évolution en temps réel. Lancé à partir d'une catapulte, l’ADS 95 peut travailler jusqu'à des altitudes de 4 500 mètres. Ses évolutions sont donc sans danger pour les hélicoptères et les bombardiers d'eau. L’ADS 95 peut être télécommandé jusqu'à 100 kilomètres de son point de décollage. Il offre une autonomie de 4 à 5 heures. Il est parfaitement opérationnel.

1999 – La solution JCB Etudiée par les sapeurs-pompiers britanniques et la firme JC Bamford Excavators, elle résulte de l'aménagement de petites tractopelles pour qu'ils puissent « soustraire » des objets d'un environnement dangereux. C'est sans doute le « robot » le plus avancé car il est réellement opérationnel et d'une grande simplicité !

2000 – Le « RoboGat » Le « RoboGat » est un prototype radiocommandé de robot adapté à la lutte contre les incendies susceptibles de survenir dans les grands tunnels routiers ou ferroviaires. Suspendu à un monorail installé en partie haute de la voûte du tunnel, le « RoboGat » circule à grande vitesse vers le lieu du sinistre, s'immobilise à proximité, vient se mettre en alimentation sur la conduite qui court le long du monorail et attaque le sinistre. La mise en ½uvre du « RoboGat », son positionnement à proximité du sinistre et la conduite de son attaque peuvent être couplés au système de détection des incendies installé dans le tunnel. Le « RoboGat » transporte une réserve d'eau pour assurer son autoprotection, une réserve d'émulseur et des pompes dont les débits peuvent aller jusqu'à 180 m3 / h. L'attaque est menée au moyen de canons permettant, selon les modèles, des débits allant de 18 à 72 m3 / h pour des portées de l'ordre de 40 mètres. Le « RoboGat » est étudié pour évoluer dans des environnements dont la température atteint 1 000 °C.

2001 – Marsupial Robots Populate Ground Zero Le 11 septembre 2001, les « robots » du Professeur Murphy du Department of Computer Science and Engineering and Cognitive and Neural Sciences of the University of South Florida sont engagés pour explorer les ruines du World Trade Center. Certains de ces « robots » ont la taille d'une boîte à chaussures et ont été étudiés pour inspecter les canalisations des usines chimiques. Le 11 septembre 2001, ils ont été utilisés pour rechercher d'éventuels survivants à l'effondrement des deux tours du World Trade Center. D'autres « robots », initialement étudiés pour les armées américaines, possèdent une « intelligence propre » qui leur donne la capacité d'analyser l'environnement dans lequel ils évoluent et d'en restituer une image en trois dimensions. Le 11 septembre 2001, ils ont exploré les volumes inaccessibles des ruines du World Trade Center.

2002 – Le LUF 60 Etudié par la firme autrichienne Rechner's Biegesysteme, le LUF 60 est un « robot » chenillé qui transporte un canon à neige orientable – débit de 400 m / mn et portée de 60 mètres – en site et en azimut. Equipé d'un moteur de 104 chevaux, il est capable de franchir des obstacles de 2 mètres de haut. Il peut s'aventurer dans des milieux très hostiles et dispose d'un dispositif d'autoprotection. Il est équipé d'une caméra thermique dont les images sont retransmises par voie hertzienne à l'opérateur qui le pilote. L'alimentation de son canon à neige se fait au moyen de deux établissements traînés. Avec son châssis porteur, un Nissan Cabstar, il est proposé au prix de 129 580 euros (850 000 francs). Une dizaine de LUF 60 sont déjà en service dans des tunnels suisses et autrichiens...

Les pompiers du futur

Des puces électroniques Keith Bolton, Chief Technology Officer à Applied Digital Solutions, imagine de fixer sous la peau des sapeurs-pompiers des puces capables de mesurer le rythme cardiaque, le rythme respiratoire, la température corporelle, etc. et de transmettre les données recueillies vers une base opérationnelle. Couplées avec un GPS et un SIG, ces puces permettraient aussi de « suivre » les sapeurs-pompiers lors de leurs progressions dans des environnements hostiles. Ainsi, les opérateurs installés dans la base opérationnelle auraient une « image en temps réel » des personnels engagés. Cette « image en temps réel » permettrait de prévenir des situations de stress, de mesurer les paramètres physiologiques, de connaître la position exacte d'un sapeur-pompier blessé ou décédé, etc. Si le projet voit le jour, nous ne serons pas loin du « Télécéphaloscope » du docteur Septimus, le savant fou qui s'oppose au professeur Mortimer dans « La marque jaune » et, après l'avoir fait prisonnier, lui décrit le système qui fait d’Orlik, alias Guinea-Pig, un surhomme invincible... « Il s'agit en quelque sorte d'une combinaison de radar, de télévision et de télécommande... Durant tous ses déplacements, à quelque distance que ce soit, je puis suivre sur ce même écran tous les mouvements de Guinea-Pig. Ses yeux faisant office de caméra de TV, les images captées par les rétines sont transmises au cerveau qui, à son tour, les transmet au Télécéphaloscope par l'intermédiaire de l'onde Mega. De même, les sons m'arrivent grâce à un système analogue... Il ne me reste plus alors qu'à téléguider mon sujet selon le lieu, les circonstances et la tournure des événements ! (...). J'ai réussi à amplifier L'ENERGIE POTENTIELLE CELLULAIRE de Guinea-Pig au point de lui constituer une sorte de cuirasse électro-magnétique sur laquelle les projectiles légers viennent ricocher. Elle peut également infliger une sévère commotion à quiconque porte la main sur lui. Enfin, elle est même assez active pour lui permettre de braver le feu qu'elle éteint instantanément... » Tout cela est bien pratique...

Un équipement high-tech

« D'un bond, [les sapeurs-pompiers] très spéciaux sont à l'intérieur de l'appartement dévasté. L'homme et la femme, affolés, les guident vers la chambre de l'enfant. Mais le couloir qui y mène est obstrué par de gros morceaux de béton. Calmement mais fermement, les deux pompiers soulèvent chacun des blocs de 140 kg et libèrent ainsi le passage en quelques minutes. » En fait ces deux sapeurs-pompiers ont échangé leur tenue traditionnelle contre un « exosquelette »... Sitôt qu'un des capteurs a détecté l'esquisse d'un mouvement, des pistons multiplient par dix la force des sapeurs-pompiers ! Pour en savoir plus sur cette étonnante invention, il suffit de lire l'excellente revue « Science & Vie junior ».

En conclusion…

« Trop souvent, le passé appartient à un futur qu'il ne rattrape jamais... » Un auteur inconnu (1948, Saint-Maixent l'Ecole – 2055, Dolcourt)

Bibliographie
• Isaac Asimov : « L'univers de la science », InterEditions (1986). • « Intervention en milieu à très hauts risques », in « Revue de l'AMELISAP » (n° 12, 1992). • « Robotiserad truck släcker farliga kembränder », in « Brand och Räddning » (n° 9-10, 1999). • « Robots provide ultimate protection for the firefighter », in « Fire focus » (n° 2, 2000). • Fabrice Nicot : « Les pompiers du futur – Un équipement high-tech », in « Science & Vie junior » (n° 149, 2002). • « Schneekanone hilft bei Tunnelbränden », in « Journal des sapeurs-pompiers suisses » (n° 3, 2002). • « Bionic brigades – Tracking your firefighters», in « Fire international » (n° 194, 2002). • Toni Schöb : « Einstaz modernster Mittel zur Waldbrandbekämpfung », in « Brandschutz » (n° 7, 1995). • « Robots pour la lutte contre l'incendie », in « Sécurité civile et industrielle » (n° 427, 1992). • « Le Japon en première ligne pour le développement des robots-pompiers », in « Sécurité civile et industrielle » (n° 399, 1989) • « Un prototype de lance Monitor contrôlée à distance », in « Revue technique du feu » (n° 68, 1967). • « Lutte contre l'incendie au moyen d'un engin blindé commandé à distance », in « Revue technique du feu » (n° 4, 1966). • J.-L. Rouyer : « Robots mobiles pour les sapeurs-pompiers », in « Le sapeur-pompier » (supplément technique au n° 775, 1986). • « Robots mobiles avancés », in « Le sapeur-pompier » (n° 782, 1987). • J.-F. Schmauch : « Véhicules et engins de secours » (Fransel, 1997). • T. Oliver : « Grossbritannien : Brandbekämpfung mit Robotern », in « 112 Magazin der Feuerwehr » (n° 6, 1988). • J.-G. Jeudy : « Le Sparfeu, lance d'incendie de grande puissance sur engin automouvant télécommandé », in « Protection civile et sécurité industrielle » (n° 208, 1972). • « De savants mécanismes donnent l'illusion des êtres vivants », in « Sciences et voyages » (n° 37, 1920). • « Les inventions qui ont changé le monde » (Sélection du Reader's Digest, 1983). • « Marsupial robots populate Ground Zero », in « Fire Chief » (n° 2, 2002). • Sauvy : « Informatique, robotique et emploi », in « Pour la science » (n° 11, 1982). • M. Golombek : « La mission Pathfinder sur Mars », in « Pour la science » (n° 251, 1998). • Frankel : « En avant, Mars ! », in « Pour la science » (n° 289, 2001). • E. Achilles : « Brandschutz auf Flughäfen », in « Brandschutz Technik » (VFDB, 1980). • Boyer-Guillon : « La stabilisation des aéroplanes par dispositifs automatiques », in « La Science et la Vie » (n° 2, 1913).

la 1ere photo me rappelle le 11 septembre 2001