La ferme verticale

Les grattes-ciel peuvent fournir la nouvelle source de terres cultivables. verticalfarm.com

Avec l'augmentation constante de la population mondiale et l’exploitation massive des terres cultivables et leur expansion sur les espaces sauvages qui sont autant d’espaces de refuge pour la biodiversité qui disparaissent, la surface des terres ne suffira plus à nourrir la population. C’est en partant de ce constat que le professeur Dickson Despommier, Université de Columbia à New York, est parvenu a la conclusion qu’il faudrait désormais cultiver non plus horizontalement dans les campagnes mais verticalement dans les villes. Les fermes verticales permettraient d’assurer une production constante chaque année avec des conditions idéales, sans risques de calamités agricoles dont les causes sont essentiellement la grêle, le gel, la sécheresse, les maladies etc.. et ainsi d’obtenir un rendement optimal des cultures. La ferme verticale est une forme conceptuelle d'agriculture faite dans des immeubles de grande hauteur construits en milieu urbain. Dans ces immeubles de grande hauteur "farmscrapers" les aliments comme les fruits, les légumes, le poisson (pisciculture) ou bien encore la viande de volailles, les oeufs, seraient produits sur différents niveaux. Les cultures seraient produites hors sol et se développeraient les racines plongées dans une eau nutritive qui leur apporterait tous les éléments nécessaires à leur bon développement, cultures hydroponiques et aéroponiques. Les tours seraient également  autonomes énergiquement, vastes panneaux solaires sur le toit, éoliennes, les fientes de volailles, les rejets des poissons, les déchets végétaux, et tous les restes issus de la transformation des produits puisqu’ils seront transformés et vendus sur place, serviraient de combustible et feraient tourner une centrale électrique. L’eau nécessaire aux cultures serait sans cesse recyclée, une partie serait destinée à l’usage domestique. De plus, les fermes qui seraient implantées aux seins même des  espaces urbains permettraient de limiter les rejets de Co2 et la pollution dus aux transports, production locale pour une consommation locale. Les autres avantages potentiels de ces fermes verticales seraient de prévenir contre le déboisement, la désertification, la disparition des espaces naturels sauvages, la pollution des écosystèmes et des nappes phréatiques par les engrais pesticides, nitrate, la production contrôlée en serre permettra de diminuer de manière significative leur l’usage, de les employer de façon plus intelligente, actuellement seule une partie des engrais ou des eaux détournées pour l’irrigation atteignent réellement la base des plantes,  d’autre part l’usage d’insecticides serait supprimé. Le professeur Dickson Despommier soutient que la technologie pour construire ces fermes verticales existe, que ce système peut être profitable et efficace, une étude préliminaire suggère qu'une ferme verticale assez grande pour nourrir 35 000 personnes pourrait être construite pour moins de 84 millions de dollars.  

Dernière modification par apc_agency (25-01-2008 19:39:14)