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Bibliothèque et lectures à propos

#76 23-04-2012 18:05:08

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Tour EDF
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Petit livre qui se lit vite et bien...

Il ne faut pas plus de quelques petites heures  D7 , c'est un bon livre, assez critique, limite révoltant, parfois on est d'accord avec La Cecla et parfois pas mais il reste un bon livre...

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#77 23-04-2012 18:06:32

djakk
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Et si il y avait 2 types d'architectes ? Ceux qui privilégient la forme, ceux qui privilégient l'humain …


driving down your freeways …

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#78 23-04-2012 19:17:43

Piéton
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

détails a écrit:

Il ne faut pas plus de quelques petites heures  D7 , c'est un bon livre, assez critique, limite révoltant, parfois on est d'accord avec La Cecla et parfois pas mais il reste un bon livre...

Oui voilà, il a le mérite de poser la question de la pratique de l'architecture à l'internationale, avec des canons internationaux, et ce, pendant seulement quelques petites heures  B2

Et si il y avait 2 types d'architectes ? Ceux qui privilégient la forme, ceux qui privilégient l'humain …

Du coup 3 D1 Ceux qui privilégient la pratique de l'architecture, le lieu de vie et donc l'humain. Ceux qui privilégient l'objet, la forme, le support... et ceux, qui dans le livre n'ont qu'une phrase, les régionaux, ces arrogants pleins de croire savoir  D4
Bref un livre plein de douceur, pierre angulaire d'un climat apaisé !  D7



Un autre un peu plus détaché

Un philosophe en ville

Thierry Paquot

Curieusement, l’architecture et la ville n’attirent guère les philosophes, qui semblent plus à l’aise avec les droits de l’homme, les nouvelles technologies ou l’environnement… Pourtant, comment ignorer l’urbanisation planétaire, dans ses diverses formes (mégalopoles, gated communities, tours, bidonvilles, lotissements pavillonnaires…), qui affecte profondément le « milieu » de vie des terriens ? La philosophie du devenir urbain reste à élaborer.
Après avoir dressé l’état des lieux (qui pense quoi sur telle architecture ou telle configuration urbaine), Thierry Paquot nous invite à réfléchir sur l’architecture et la ville, en explorant philosophiquement plusieurs réalisations (l’immeuble haussmannien, le pavillon, la tour…) et en analysant une série de théories architecturales (Le Corbusier, Wright, Norberg-Schulz…) et de thèmes urbains (la banlieue, l’hospitalité, la marche…). L’écosophie descend dans la rue et nous invite, au ras de l’asphalte, à penser à l’habitat, à l’”urbanité” des relations que les humains nouent et dénouent entre eux et avec le vivant.

Quoique tout de même partisan d'une certaine forme d'urbanisme et architecture...

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#79 28-05-2012 23:53:34

Piéton
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

L'art de bâtir les villes
L'urbanisme selon ses fondements artistiques

Camillo Sitte


Essais

L'Art de bâtir les villes (Städtebau nach seinen künstlerischen Grundsätzen), publié par Camillo Sitte en 1889, demeure aujourd'hui le passage obligé de toute réflexion sur la ville.

Il enregistre le début d'une mutation qui achève de s'accomplir sous nos yeux, celle de la disparition de l'ancien statut de la ville comme entité discrète, isolable. D'autre part, il explore, de façon décisive, la dimension esthétique de l'urbanisme. Constatant la laideur de l'environnement urbain contemporain, il se demande s'il est possible de créer un bel environnement urbain qui serait d'aujourd'hui. Pour ce faire, il interroge les «villes historiques» pour y chercher non des configurations déterminées mais des règles d'organisation, des relations constantes liant les pleins et les vides qui constituent le tissu urbain : affirmation des différences entre édifices, petits et grands, publics et privés, savants et populaires ; articulation de tous les éléments bâtis, clôture des vides, jeu des échelles...

Ce livre peut ainsi concourir, en cette époque où la ville est menacée, à recréer les conditions d'une réflexion sur ce que pourraient être aujourd'hui sa beauté et sa convivialité.

Lecture très intéressante. Livre au combien contemporain malgré la date de la première édition (1889), il y a plus d'un siècle.

Petite anecdote amusante de mon point de vue :

Malgré un auteur autrichien, une exploration urbaine à travers des exemples répartis majoritairement entre Autriche, Allemagne et Italie, l'auteur parvient tout de même à citer Rennes dans son livre en exemple -petit moment de fierté-  ...de ce qu'il ne faut pas faire, par le biais d'une citation de R.Baumeister (père de la discipline urbanisme dans les pays germanophones) -vite retombé-  A9

Ce qui n'est pas dit dans le livre, je le dis ici, Rennes est cité de la sorte en référence à la reconstruction du Centre-Ville suite au grand incendie de 1720, reconstruction jugée trop "peu enthousiaste", trop rectiligne par R.Baumeister citant un article du Figaro de l'époque.
Une critique à mettre en balance avec l'existence d'un centre historique "préservé" des Modernes de l'époque car épargné par le grand incendie, détenant ainsi son lot d'espace public hors du contrôle de la règle et du compas des Modernes, dont l'utilisation excessive est décriée par l'auteur.

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#80 18-07-2012 14:51:13

Alice56
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Bonjour.

Moi qui adore l'art et aussi l'immobilier, ce livre a l'air vraiment intéressant.
Merci de nous le faire découvrir  B6

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#81 01-08-2012 09:06:47

Piéton
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Faut-il pendre les architectes ?
Philippe Trétiack
Essais



Faut-il pendre les architectes ?

Les architectes sont-ils nuls ? Beaucoup le pensent.

Devant le spectacle affligeant de la Bibliothèque de France, la désolation des quartiers sur dalle, à Montparnasse, Beaugrenelle, Euralille, la prétention du ministère des Finances, la pesante médiocrité de l’Opéra Bastille, la folie des grandeurs du quartier « Odysseum » de Montpellier, les quartiers de barres et de tours…, on ne peut que faire chorus avec la foule.

Pourtant le jugement est expéditif. L’architecte est un bouc émissaire facile. Il y a d’autres coupables : maires mégalomanes et néanmoins frileux, entreprises déficientes, fait du prince, concours biaisés, juridiction écrasante, pots-de-vin, inculture des maîtres d’ouvrages et poujadisme du public.

Faut-il pendre les architectes ? dresse le constat sévère d’un milieu et d’un système qui n’en finissent pas de produire des erreurs monumentales. Les architectes qui s’en sortent n’en sont que plus méritants. On peut se pendre à leur cou.

Philippe Trétiack

Architecte de formation, journaliste, écrivain, il est grand reporter à Elle. Il collabore à Elle-Décoration et tient la rubrique Architecture de Beaux-Arts Magazine.

Édition augmentée

Un livre critique qui se lit vite et bien. Paru en 2001, à la réédition de 2011 s'ajoute une postface dans laquelle l'auteur fait un point sur les avancées de son constat une décennie plus tard. Intéressant.

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#82 01-08-2012 13:02:43

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Tour EDF
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Après "Contre l'architecture" ... "Faut-il pendre les architectes?" t'en a d'autres encore?  D6
Je n'ai pas lu ce dernier, bien que j'ai entendu pas mal de critiques le concernant.
J'ai malgré tout l'impression, tu me diras si je me trompe, qu'il critique toute l'époque moderniste, chose que je ne suis pas contre si c'est fait sans excès et d'une manière constructive, est-ce le cas?

(Est-ce qu'il trouve comme une très bonne idée les petites maisons dans les prairies avec leur jardinet par exemple?   D1 )

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#83 01-08-2012 13:43:48

Piéton
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Je les cherche !  D7

C'est une critique non pas contre les architectes ou les styles, mais un constat sur le magma français qui les entoure et auquel ils participent, il les défend plus qu'il ne les attaque, même si ils se font égratigner un peu... beaucoup parfois A9
La critique s'appuie solidement, pour le cas de la France, sur la théorie de la disparition de l'architecture, de la réflexion architecturale, lancée par Koolhaas. Le but est de démontrer que cette théorie devient, dans le temps, une réalité en France, et que les architectes eux-mêmes participent à cet émiettement par un manque de réactivité, leur inaction désordonnée, et le manque de moyen criant pour développer une culture architecturale "de masse". Le manque de présence des architectes profite de plus en plus aux corps de métiers qui ne sont pas aptes à conjuguer les savoirs nécessaires pour bâtir selon l'auteur.
Le titre ne résume pas le livre, loin de là, c'est même tout le contraire. Le choix du titre est expliqué dès le début du livre et la démonstration commence à partir de là. C'est un sentiment populaire selon l'auteur, tout est de la faute des architectes, ces architectes boucliers d'un système français face à la critique.

(Point de démagogie de la sorte de la part de l'auteur, il regrette d'ailleurs qu'une figure comme Thierry Paquot soit le chantre de la muséification de Paris et un anti-tour farrouche. Pour l'auteur l'architecture n'a pas de forme et de taille arrêtée)

Une lecture intéressante pour quelqu'un qui ne côtoie pas ces sphères  D2

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#84 18-05-2013 18:12:10

Alvar Lavague
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Un dossier pas complètement inintéressant dans le Monde daté du 18 mai : "La France aime-t-elle ses architectes ?". Malheureusement, la problématique de fond intéressante y est, à mon avis, prise du mauvais côté et l'auteur amalgame deux questions qui n’ont rien à voir entre elles : l’intervention d’architectes étrangers en France et la « starisation » du système.

Le problème : il est de plus en plus difficile pour certaines agences d’accéder à la commande publique, en particulier pour de gros projets. Cette problématique est particulièrement d’actualité en ces temps de crise mais l’explication simpliste apportée par l’article laisse pantois et celui-ci dérive dangereusement vers un nationalisme grossier : Si les agences françaises ont des difficultés à accéder à la commande publique, c’est à cause de viles agences étrangères qui raflent tous les projets grâces à leurs talents de marketeurs.

Le summum étant atteint dans l’entretien avec Francis Soler qui dit « La vraie question, c’est celle de l’intelligence des lieux, et des réponses à y apporter. Les équipes étrangères arrivent avec des projets qui manquent de réflexion spécifique… ». Suit un exemple, la Villa Méditerranée de l’italien Stefano Boeri à Marseille qui « consomme énormément d’acier pour n’offrir que très peu de surface ». Là, j’ai cru rêver, Soler lie mauvaise architecture au fait d’être étranger ! J’ai vérifié,  je lisais bien Le Monde et pas Minute…  Les « équipes étrangères » formeraient donc un tout homogène dans leur médiocrité ? On aurait donc d’un côté, les architectes français qui répondraient de manière contextuelle, adaptée au programme et de l’autre des architectes étrangers qui répondrait de manière générique (en gros, de mauvais architectes) ?

Oui, le problème d’accès à la commande existe mais à mon humble avis, pas entre étrangers et français et la vraie raison est pourtant évoquée dans le dossier: la starisation du métier. Les maîtres d’ouvrages veulent une signature, qu'elle soit française ou étrangère (cf. le succès de Jean Nouvel, en France et à l'étranger). Et on retrouve la même problématique à toutes les échelles, même pour des petits projets. Les petites agences, et plus encore les jeunes agences, ont parfois d’énormes difficultés à accéder à la commande publique. Avant de pouvoir construire une école, il faut pouvoir présenter de nombreuses références similaires : dans ces conditions, comment décrocher son premier concours ? Comment lutter quand sur des petits projets, vous êtes en concurrence avec des agences moyennes présentant de multiples références et des moyens sans commune mesure avec les vôtres et qu'il est, de toute façon, complètement impensable de se présenter pour des projets plus importants. Là est la vraie question...

Malheureusement, l’article campe sur son approche simpliste - il est probablement plus facile de trouver des boucs émissaires à l’extérieur que de se remettre en cause- et d’autres thématiques intéressantes ne sont qu’effleurées : l’ « enracinement » de l’architecte dans un contexte local, la connaissance de la réglementation et des pratiques locales, la réciprocité (est-il normal que les architectes français n’aient pas aussi facilement accès aux concours dans le reste de l’Europe ?), les agences françaises sont-elles structurées de manière adéquate ? etc. Dommage, tout cela mériterait débat.

Dernière modification par Alvar Lavague (18-05-2013 18:13:01)

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#85 06-10-2015 00:03:42

le renard
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Un autre Paris était-il possible ?
LA « LITTÉRATURE URBAINE » SELON PHILIPPE LE GUILLOU
par Mathieu Flonneau, le 05/10/2015

Un autre Paris était-il possible ? La question posée aux temps pompidoliens par le détour de la littérature ne cesse de se poser au présent, comme si la crise de l’identité urbaine était l’ordinaire permanent de la capitale et son débat urbanistique sans cesse actualisé, à l’image de la transformation des Halles.

« Paris sera toujours Paris » : cette assertion semble réserver à la capitale une forme de destinée anhistorique dont l’identité, comme en apesanteur, ne changerait pas. Rien de plus faux et approximatif, mais également, dans un élan simultané, rien de plus exact que ce refrain de la chanson interprétée par Maurice Chevalier en 1939. Cette énonciation paradoxale liminaire trouve dans le dernier roman de Philippe Le Guillou, Les Années insulaires (2014), une forme d’illustration à laquelle la période pompidolienne – ambivalente pour ses contemporains et longtemps sévèrement jugée par les historiens – se prête à merveille. En effet, par-delà la restitution de l’esprit des années 1960‑1970 et du rôle qu’y joua un président plein d’ambitions, parfois décriées, pour la capitale de la France, c’est à une actualisation du débat urbanistique parisien qu’invite cet ouvrage.

...

http://www.metropolitiques.eu/Un-autre- … sible.html


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#86 31-10-2018 00:39:20

le renard
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Re: Bibliothèque et lectures à propos

Une excellente revue en ligne d’exploration architecturale & urbaine. Du fond, et un chouette travail sur la forme : Exercice

Dernière modification par le renard (31-10-2018 00:40:17)


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