PSS

Villes privées et/ou produites par des acteurs privés

#1 10-05-2018 21:45:22

le renard
Modérateur carnassier
Lieu: Lyon
Date d'inscription: 17-01-2006
Messages: 18945
Immeubles: 867
Photos: 1253
Site web

Villes privées et/ou produites par des acteurs privés

Ville privée

Les villes privées peuvent désigner plusieurs phénomènes différents, regroupés sous le terme anglophone de Common Interest Developments :

- De véritables villes privées, gérées comme une copropriété. Ce sont les propriétaires résidents et non les locataires qui peuvent prendre les décisions. C'est un phénomène principalement nord-américain, car le droit le permet (à l'inverse de la France où tout territoire dépend d'une commune).
- De façon inappropriée, cela peut désigner aussi de simples quartiers privés qui fonctionnent simplement comme une copropriété privée avec ses espaces publics (comme la voirie) gérés par la communauté, mais restent rattachés à une commune classique.
L'espace n'est pas forcément d'un accès restreint, mais il appartient à la communauté des propriétaires qui peut décider de laisser ou non son accès libre.
On retrouve ces quartiers privés un peu partout dans le monde. Par exemple, les quartiers réservés aux expatriés situés dans de nombreux pays du Sud sont de ce type. Il y a donc double imposition, car leurs habitants payent à la copropriété des services que la mairie n'assure plus, mais les facturent par l'impôt.

...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_priv%C3%A9e


*** Skyscraper Spirit Wonder Llama ***

Artemis Fowl a aimé ce post.

Hors ligne

 

#2 10-05-2018 21:52:32

le renard
Modérateur carnassier
Lieu: Lyon
Date d'inscription: 17-01-2006
Messages: 18945
Immeubles: 867
Photos: 1253
Site web

Re: Villes privées et/ou produites par des acteurs privés

Royaume-Uni : Ikea livre un quartier entier en kit
24/04/2014  | par Marjolaine Koch | TOUTE L'ACTUALITÉ

Londres verra bientôt émerger un quartier de 10 hectares entièrement pensé et aménagé par Ikea. Une première pour le géant suédois, qui tâche de concrétiser l’idée d’un éco-quartier idéal, piéton et à taille humaine.

On peut vivre au milieu des meubles Ikea, voire dans une maison « Boklok » pensée par Ikea et même bientôt… dans un quartier Ikea ! Le géant suédois se lance dans l’aménagement urbain à Londres et l’on sait déjà que la ville de Hambourg devrait être l’étape suivante.

...

Le fait du prince ?

Marchant dans les pas de Disney (voir encadré), Ikea met toutefois un point d’honneur à ne pas brandir en étendard ses valeurs, là où le précurseur mettait en avant les siennes (partage, respect, perfection du décor…). Pourtant, Jacques Vialettes, président de la Société française des urbanistes, ne peut s’empêcher d’y voir une tentation hégémonique de régir la vie sous tous ses aspects. « Cela nous ramène aux origines de l’urbanisme, quand la ville était réglée par le fait du prince, du dictateur ou de l’autorité. Et au début du xxe siècle, c’était le fait du patronat, des usines. On est en train de revenir à une échelle semblable. » Pour l’urbaniste, le plus gênant dans la construction de ces quartiers est le fait qu’ils soient pensés par une seule personne, qu’elle soit morale ou physique. Si en France, Ikea n’a pas encore de projets, Disney est partenaire des collectivités de Marne-La Vallée, et d’autres opérateurs privés du BTP sont également en charge de projets conséquents au cœur des villes.

Mais la faute ne revient pas à ces urbanistes d’un nouveau genre. Elle reviendrait plutôt aux collectivités : « il nous semble à nous, urbanistes, que la dévolution d’un très grand morceau de la part d’une collectivité, c’est une sorte de démission de ses prérogatives. Et actuellement, pratiquement toutes les opérations dans les grandes villes sont des délégations de secteurs entiers », précise Jacques Vialettes.

Des collectivités incapables de gérer leur territoire

À la décharge des collectivités, la décentralisation a multiplié les interlocuteurs, provoquant des procédures et discussions interminables afin de parvenir à élaborer un projet d’aménagement global. En renonçant volontairement à un certain nombre de ses missions régaliennes, l’État a laissé un flou, un vide dans lequel les opérateurs privés se sont engouffrés. Si une structure permettant l’échange au niveau territorial avait été pensée, les collectivités auraient peut-être plus facilement conservé les rênes.

Le problème, selon Jacques Vialettes, est la « rencontre de ce genre de démarche privée avec l’incapacité actuelle des collectivités à gérer leur territoire », provoquant un é­cla­tement de la ville, qui devient une succession d’îlots n’ayant pas nécessairement besoin de communiquer, d’échanger entre eux. « Il est nécessaire d’avoir une pensée incluant toutes les dimensions, conclut-il. Désormais, les collectivités ne parlent plus que de technique et de transversalité, que ce soit pour les transports ou la gestion des eaux… La structure sociale et la culture ne viennent qu’ensuite, comme un « supplément d’âme » à apporter au territoire. »

...

Une partie réelle de la ville démocratique ?

« Dans la dernière décennie, le secteur privé a exercé de plus en plus de contrôles sur les lieux publics. Cette tendance est due aux gouvernements soucieux d’économiser. Le point essentiel, ici, est de savoir si Strand East sera contrôlé par LandProp, la filiale d’Ikea, ou si ce quartier sera bien une part démocratique, inclusive de la ville.

...

http://www.lettreducadre.fr/8729/royaum … t/#fnref-1


*** Skyscraper Spirit Wonder Llama ***

Q_DC et Artemis Fowl ont aimé ce post.

Hors ligne

 


Pied de page du Forum

Powered by FluxBB

Copyright © 2006-2024 PSS
Mentions légalesQui sommes-nous ?Contact