- 42, avenue Émile Bieckert
Construit
Données techniques
≈18,00 m
≈18,00 m
- Émile Bieckert
- Ordre de Sainte-Ursule
Ce site était initialement occupé par la villa du comte Trinquier (ou Trinchieri) de Venanson, un R+2 composé d'un corps principal agrémenté de deux échauguettes aux extrémités de la façade, et d'un aile se prolongeant vers l'Est.
Revendu par acte d'achat du 24 juillet 1868 à Alexandrine Blanche Rocher du Perret1, celle-ci finance la construction d'un couvent, d'un pensionnat et de classes d'externat pour jeunes filles, gérée par la fondation de l'Ordre de Sainte-Ursule.
Les travaux de construction du couvent des Ursulines débutent en 1875 autour de l'ancienne villa du comte de Venanson. Le nouveau bâtiment est un vaste et austère R+3 encadré de deux avant-corps, le tout surmonté d'une toiture à lucarnes. Vers 1877, l'aile Est de l'ancienne villa est démolie. Les travaux du couvent semblent totalement achevés vers 18782.
La loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l'État conduira à la mise sous séquestre du couvent des Ursulines, lequel sera revendu en 1906 à Émile Bieckert3. Ce dernier confie à Alexandre Agid et Luigi Steinschneider, tous deux hôteliers, le soin de développer un programme hôtelier au sein du bâtiment4. L'architecte Charles Dalmas procède alors à la démolition du reliquat de la villa du comte de Venanson, ainsi qu'à la démolition des deux avant-corps du couvent qui alourdissaient l'ensemble. Les façades sont agrémentées de stucs et décors typiquement Belle Époque, et l'étage sous toiture est remplacé par un étage plein maçonné surmonté d'un vaste fronton mentionnant le nom de l'établissement, Hermitage.
Ouvert en 1906, l'hôtel est rapidement transformé en hôpital militaire lors de la Première Guerre mondiale, puis converti en une copropriété d'appartements après la Seconde Guerre mondiale (vers 1948-1949) sous la direction de l'architecte René Livieri5.
À noter qu'à sa construction, l'hôtel était relié par un funiculaire à un autre établissement réalisé par Charles Dalmas, l'Hôtel Langham situé en contrebas - également transformé en appartements depuis.
Les façades du Palais L'Hermitage furent entièrement rénovées vers 2010 pour retrouver leur état d'origine ; ces travaux furent menés par l'architecte Gilles Gauvain (agence Architectes Studio).