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Centre hospitalier spécialisé Gérard Marchant

Identifiant PSS #20974
Nom Centre hospitalier spécialisé Gérard Marchant
Noms alternatifs Hôpital psychiatrique Marchant, Asile d'aliénés de Bracqueville
Quartier Secteur 2.2
Adresse(s)
  • 134, route d'Espagne
Statut

Construit

Construction 1864
Fonction(s) Santé, Logements, Édifice religieux, Cheminée

Données techniques

Niveaux R+2
Hauteur totale estimée

≈32,00 m

Surface du terrain 430 486 m²

À propos de cette fiche

Ajoutée par Chéricutz le 15/10/2009
Architecte(s) / Maître(s) d'œuvre
Maître(s) d'ouvrage
  • Conseil Général de la Haute-Garonne

Premier établissement spécifiquement conçu pour recevoir dignement les "aliénés" suivant les recommandations du Docteur Esquirol, l'Hôpital Marchant (1) fut projeté en 1850 et construit entre 1852 et 1864. Son architecte Jacques-Jean Esquié reçut pour ce bâtiment en 1867 le deuxième prix à l'Exposition Universelle de Paris. L'aura du projet dépassa d'ailleurs largement les frontières puisque, sous l'impulsion de la Revue Générale de l’Architecture et des Travaux Publics, de nombreuses gravures (2) du projet furent diffusées à travers l'Europe et au-delà afin de servir de modèle pour les établissements psychiatriques.

De composition néo-classique, l'hôpital est implanté sur le site de Bracqueville où il occupe un vaste terrain de plus de 43 hectares. Les bâtiments s'organisent de manière très rigoureuse (3) selon un double axe de symétrie - séparant notamment les sections destinées aux hommes de celles destinées aux femmes. Au total 12 pavillons reliés par des galeries extérieures couvertes accueillent les patients. Dans l'axe principal, parfaitement hiérarchisés, se retrouvent bien évidemment les locaux communs : entrée, cour d’honneur de l’administration, chapelle, services généraux lovés dans un arrondis, chaufferie flanquée d'une altière cheminée de près de 30 mètres de haut, château d’eau (4)...

Malheureusement, ce bel exemple de l'architecture rationaliste civile du XIXe siècle est doublement menacé : victimes placés en première ligne de l'explosion de l'usine AZF située juste en face de l'autre côté de la route d'Espagne, certains bâtiments sont à l'abandon depuis 2001 ; la chapelle par exemple attend depuis ce jour ne serait-ce qu'une simple bâche en guise de couverture. Si les bâtiments d'origine ont peu souffert par rapport à leurs homologues du XXe siècle, c'est eux qu'aujourd'hui ont projette de démolir dans un souci pour la direction de l'hôpital de repenser l'ensemble du site (5) à l'aune des critères modernes de confort et de soins. En outre, très curieusement, le chef-d'oeuvre de Jacques-Jean Esquié n'est pas inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques (6).



______

(1) Plus d'informations concernant l'histoire de cet hôpital ainsi que sur les soins pratiqués sur Wikipédia.

(2) Une reproduction est visible sur le site des Sociétés Savantes de Toulouse.

(3) On le constate fort bien sur cette vue aérienne à observer sur Bing.

(4) Le château d'eau a été reconstruit vers 1960 par l'architecte Pierre Debeaux. Sa fiche est consultable sur PSS.

(5) Le projet de démolition est visible sur le site des Sociétés Savantes de Toulouse.

(6) Pour de plus amples informations, consulter le site des Sociétés Savantes de Toulouse.


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