- allée Frédéric Mistral
Construit
Données techniques
≈25,00 m
≈3,00 m
Fruit d'une longue gestation (1965-1971), c'est un ouvrage atypique, intemporel, sombre et sensuel qui occupe la terre et le ciel au bout des allées Frédéric Mistral, en face même de la glaciale bâtisse qui fut le QG de la Gestapo : hommage aux martyrs de la Résistance, il se compose de deux parties distinctes.
En sous-sol, protégé par un tumulus engazonné, se trouve le mémorial à proprement parlé. Une petite émergence de béton située dans le Jardin des Plantes y donne accès via un tunnel se faufilant sous les voies de circulation. Empruntant un parcours souterrain, caché, malcommode, le visiteur éprouve les sensations d'ombre, de clandestinité, de sourde angoisse. Le cheminement au travers de ce qui s'apparente autant à une sculpture qu'à une architecture se fait entre des murs de guingois, ouvrant soudain sur des cryptes parcourues d'images furtives et de sons évoquant tour à tour les torturés, les déportés, les fusillés...
A l'air libre, dans la perspective des allées qui à un kilomètre plus au Nord accueillent le Monument aux Morts de la Première Guerre Mondiale, s'élève un faisceau apparemment hétéroclite de longues tiges métalliques. Reliées entre elles par des filins quasi invisibles, elles "tiennent à bout de bras" la plus haute d'entre elles qui, suspendue à la force imperceptible de ses consœurs, lévite très discrètement à quelques centimètres au-dessus du sol.