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Dalle Delpech - Bât. H

Identifiant PSS #22731
Nom Dalle Delpech - Bât. H
Quartier Secteur 1.1
Adresse(s)
  • rue d'Astorg
Statut

Construit

Construction 1964
Fonction(s) Logements

Données techniques

Niveaux R+6
Hauteur totale estimée

≈27,00 m

Hauteur de la dalle estimée

≈3,50 m

À propos de cette fiche

Ajoutée par Chéricutz le 08/12/2009
Dernière mise à jour par tertiaire le 28/03/2010
Maître(s) d'ouvrage
  • Office Municipal HLM de Toulouse

Seule opération de curetage d'envergure effectuée dans le centre ancien de Toulouse dans les années 60, la création de la Place Occitane dans le quartier Saint-Georges offre un panel important de réalisations modernes de standing. Sa morphologie se caractérise par un urbanisme où la dalle - ponctuée de bâtiments-objets occupés par des services - recouvre des galeries commerciales et des parkings publics et privés. Son pourtour est composé d'immeubles alignés sur les rues préexistantes. Épannelés de R+3 à R+7 côté dalle (soit R+4 à R+6 à la jonction du tissu ancien), la différence morphologie qu'ils présentent vis-à-vis de leur environnement n'est pas extrêmement violente en terme de gabarit et d'aspect, puisque qu'ils émergent d'un quartier de 4 à 5 hauts étages. Par ailleurs la brique reste le plus souvent employée dans une modénature et un calepinage contemporain.


Cette opération un peu particulière - que l'on peut regrouper sous le titre de Dalle Delpech - se situe au sud du secteur concerné par le curetage. Elle enjambe la rue éponyme qui, si elle est aujourd'hui à ciel ouvert, plongeait sous la ville pour ressortir à proximité du boulevard de Strasbourg. Partiellement démolie, la dalle supportait des boutiques de commerce artisanal aujourd'hui disparues, mais dont le modèle à voûtes catalanes subsiste rue d'Astorg le long du bâtiment H.

Outre ces commerces, 5 bâtiments d'habitations (Dalle+R+3 à Dalle+R+6) structurent l'opération et regroupent 144 logements selon deux types :
- le bâtiment H propose 62 logements de type HLM en duplex, desservis par des coursives courant sur les façades intérieures un étage sur deux ;
- les bâtiments G, H1, I et I1 proposent 82 logements de type ILN.


Les AAA font montre ici d'une réelle science de la problématique architecturale, maniant concepts, techniques, échelles, fonctions, usages et esthétique de façon à la fois subtile et rigoureuse. L'ossature de béton est remplie d'une brique mécanique jaune qui, si elle ne copie la foraine, lui adresse un clin d'œil généreux. Les excroissances des lames verticales jouent avec les références corbuséennes, tandis que les cellules - s'emboitant en duplex comme dans la Cité Roguet que les mêmes architectes viennent d'achever quelques années auparavant pour le même promoteur - semblent cette fois-ci moins brutales, moins clonées à l'infini. Le Modernisme ici n'est pas de type Tabula Rasa : il résonne plutôt comme un envol vers une autre époque sans pour autant oublier les racines locales, se dé-contextualiser.

Il s'agit probablement d'un tournant dans l'oeuvre de Castaing, Debeaux et consorts qui vont s'atteler désormais à produire une œuvre aussi sensible que virtuose et sans compromis.


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