- Place de la Comédie
43° 36’ 29” N 3° 52’ 44” E
Construit
Données techniques
35,00 m
35,00 m
À propos de cette fiche
Le théâtre est situé en plein coeur historique de la ville sur la place de la comédie. La place de la comédie tient ce nom depuis la reconstruction en bois du premier théâtre en 1755, mais elle constitue elle-même la plus vaste scène de spectacle de la ville. Les cafés alignent ici leurs tables et les musiciens de rue profitent alors de l'aubaine pour faire la démonstration de leurs talents. La place de la comédie, appelée l'œuf au 19e , est aujourd'hui l'une des plus grandes places piétonnières d'Europe et constitue, entre les rues marchandes du centre historique, la gare et les centres commerciaux du Triangle et du Polygone, le passage obligé des Montpelliérains. Les anciens se souviennent encore de la circulation intense qui faisait ici la ronde autour d'un vaste refuge ovale ou l'on se donnait rendez-vous pour disait -on faire l'œuf . Le souvenir de cet espace à été matérialisé au sol par une ligne de marbre rose, lorsqu'en 1963, la place fut entièrement recouverte de marbre de Carrare pour être livrée, en première exclusivité aux jambes alertes des montpelliérains. La bourgeoisie du XIX e siècle aime les arts et le beau sous ses formes les plus ostensibles.
Aussi, lorsqu'il est question de reconstruire sur la place un troisième théâtre sur les ruines encore fumantes du précédent, choisit-on le projet le plus ambitieux, le plus cher aussi, celui de Bernard Cassien. Elève du fameux architecte Granier, Cassien réalisa pour les Montpelliérains une copie quasi conforme de l'Opéra de Paris, avec ses colonnes corinthiennes et ses frontons néo-grec classiques, ses décorations sculptées et ses lanternes baroques, es verrières et ses escaliers monumentaux, ses plafonds peints et sa salle " à l'italienne ". Autant de marches, de vestibules d'apparat et de balcons d'ors et de velours où se retrouvaient les fortunes et les notabilités de l'époque.
Sur la place se trouve la fontaine des 3 Grâces. Aglaé, Euphrosyne et Thalie, les 3 grassouillettes emblématiques de Montpellier, sont nées en 1776 dans un atelier de la rue des étuves, d'un bloc de marbre de Carrare évidé par Etienne d'Antoine. Le socle de la statue est récupéré d'une première statue de Louis XIV mise à la terre au lendemain de la révolution. Les 3 grasses actuelles sont des doublures pour ne pas que la pollution de la ville et les tagueurs ne les agressent.
