- 66, avenue Charles Floquet
Construit
Données techniques
≈12,00 m
La cité Victor Hugo est un des grands ensembles de logements sociaux qu'André Lurçat a construit sur le territoire du Blanc-Mesnil. Cette cité HLM a en effet été construite par ce dernier entre 1957 et 1959, en collaboration avec les architectes Albert Michaut et Paul Ohnenwald. Elle regroupe 238 logements (156 de 2 pièces, 66 de 3 pièces et 16 de 4 pièces) répartis à travers neuf bâtiments ayant entre 2 et 4 étages de haut et occupant les numéros 66 à 86 de l'avenue Charles Floquet, non loin du complexe sportif Jean Bouin, au centre-ville. Les bâtiments sont actuellement gérés par l'Opievoy.
Les matériaux utilisés pour la construction de ce grand ensemble HLM sont le béton pour la structure poteaux-poutres et une couverture sous forme de toit-terrasse.
Sur une parcelle rectangulaire, très légèrement evasée en trapèze, Lurçat compose le plan d'ensemble dans le but de faire un équilibre entre le bâti et les espaces verts. Tout l'intérêt se focalise sur l'espace intérieur de la composition, le jeu des volumes construits, le rythme de l'implantation des bâtiments, les perspectives intérieures ou celles ouvertes sur l'extérieur. L'architecte oriente sa composition à partir d'un axe central longitudinal de part et d'autre duquel les bâtiments sont placés symétriquement. Une fois l'entrée de la cité passée, une place rectangulaire donne naissance à deux voies qui s'écartent en forme de patte d'oie. L'orthogonalité a été rejetée, c'est la raison pour laquelle les bâtiments plots ont été implantés tout en suivant un angle de 45 degrés par rapport au grand axe de la composition.
Au niveau de chaque immeuble-plot (la cité en compte six), des voiries secondaires permettent l'accès aux parkings en plein-air. La composition est fermée en fond de terrain par un immeuble-barre qui possède néanmoins une ouverture en son milieu due à la présence d'un passage favorisant la circulation piétonne, mais aussi un accès à l'établissement scolaire Victor Hugo. L'autre entrée de la cité se trouve à proximité immédiate du stade municipal Jean Bouin.
On retrouve ici l'idéologie de Lurçat qu'est « l'unité de quartier » et qu'il avait déjà développé à Saint-Denis, pour répondre au souci que l'habitant ne se voit pas obligé de mettre 4 à 5 minutes de marche à pied lorsqu'il se rend vers ses lieux d'activité.
La faible hauteur des immeubles, ainsi que l'espace généreux qui a été conservé, font de cette cité HLM un exemple de réussite du logement social d'après-guerre. La plus récente réhabilitation qui s'est opérée entre 2011 et 2013, a remplacé l'enduit ciment d'origine par un enduit de teinte rose pâle sur les façades1.
Le bâtiment A est un des deux bâtiments de 3 étages que compte la cité HLM. Il occupe le numéro 66 de l'avenue Charles Floquet et constitue, avec le bâtiment I, situé en face, l'entrée de la cité du côté de cette artère.