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Construit
≈39,00 m
Le grand ensemble des Courtillières a été construit entre 1954 et 1969 par l'architecte Émile Aillaud dans un parc paysagé d'une vingtaine d'hectares à Pantin, aux confins d'Aubervilliers et de Bobigny. Cet ensemble HLM a été commandité par la SEM (Société d'Économie Mixte) de l'ancien département de la Seine et l'OPHLM de Pantin et regroupe 1223 logements répartis à travers 5 bâtiments :
- La célèbre barre sinueuse dite "Le Serpentin", achevée en 1956, faisant 1,5 km de long, coupée en trois sections et s'enroulant sur elle-même : elle constitue un des bâtiments les plus longs d'Europe, avec le Corviale de Rome1 ;
- 4 barres droites organisées autour d'une place distribuant des commerces en rez-de-chaussée ;
- 9 tours "tripodes" de 13 étages (elles sont en forme d'étoile à trois branches) numérotées E10 à E18 ;
- Enfin, 2 barres supplémentaires de 5 étages numérotées B1 et B2 et constituées de 13 modules légèrement décalés les uns par rapport aux autres.
Ces 9 tours "tripodes" et ces 2 barres regroupent au total 432 logements. Tous ces bâtiments forment l'ensemble dit du "Pont de Pierre I".
Des équipements vinrent compléter l'ensemble HLM :
- 2 écoles ;
- Une halte-garderie-PMI ;
- Un centre de sécurité sociale ;
- Enfin, un bureau de poste.
En 1957, les maîtres d'ouvrages demandèrent à Émile Aillaud de réaliser, sur des terrains avoisinants, deux tranches supplémentaires :
- Les 439 logements du "Pont de Pierre II" occupant deux parcelles d'une surface totale de 2,5 ha et répartis dans 7 tours de 13 étages (numérotées E30 à E36 et comptant 41 logements chacune), ainsi que 2 barres de 4 étages numérotées B7 et B8 et regroupant 48 logements (parcelle A). Cette tranche prévoyait également la construction de 2 tours de 104 logements (numérotées E37 et E38), à plan carré et faisant respectivement 9 et 13 étages de haut (ou 12 et 14 étages), ainsi que d'une chaufferie situées sur une parcelle enclavée indépendante (parcelle B). Seules les 7 tours de 13 étages ont été réalisées, puisque les 2 tours de 104 logements sont restées à l'état de projet. Ce ne sont donc que 335 logements qui ont été finalement réalisés ;
- Les 426 logements des Fonds d'Eaubonne, répartis dans 7 tours de 12 étages (numérotées E20 à E26) et 4 barres de 4 étages (numérotées de B3 à B6), auxquels s'ajoutent quelques commerces. Cet ensemble occupe un terrain de 3,8 hectares2.
Une profonde rénovation3 fut donc engagée en 2009 après plusieurs années d'études. Estimée à 36,7 M€ par le maître d'ouvrage Pantin Habitat, elle devrait se dérouler par tranche de 100 logements jusqu'en 2013. Elle concerne aussi bien l'enveloppe (aspects thermiques et énergies renouvelables) que l'intérieur des bâtiments (agencement, sécurité et esthétique). Après réaménagement et démolition ponctuelle visant à ouvrir davantage les Courtilières sur l'extérieur, le nombre de logements passera de 635 à 613, totalisant tout de même près de 2000 habitants.
La rénovation menée par l'agence RVA (Nicolas Trentesaux, architecte-urbaniste) est passée au tamis de l'architecte des bâtiments de France qui a exigé le remplacement du bardage de terre cuite initialement prévu par les architectes par une mosaïque gris-bleue de 22 000 m² conférant à la vêture qui recouvre l'isolation par l'extérieur des ton proches de ceux d'origine. Choix paradoxal au regard des briques qui habillent depuis les années 80 les tours environnantes et qui avaient reçu l'assentiment d'Émile Aillaud en personne.
La tour E21, située au numéro 44 de l'avenue de la Division Leclerc, est une des sept tours en tripodes de 12 étages que compte l'ensemble baptisé "Les Fonds d'Eaubonne" qui regroupe 426 logements et qui ont été construites en 1959-60. Ces dernières furent surnommées les "Tours Blanches", en raison de la couleur dominante d'origine de leur façade extérieure, sur laquelle on y retrouvait également quelques éléments architecturaux de couleur noire. Mais tout comme les tours de l'ensemble du "Pont de Pierre I" dont elles reprennent les formes (elles furent surnommées les "Tours Bleues"), elles perdirent leur surnom suite à leurs réhabilitation survenue en 1983-84 et durant laquelle leur façade extérieure fut refaite avec des briques rouges orangées4.
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