Cité Danielle Casanova - Bât. F

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La cité Danielle Casanova fait partie du secteur Casanova/Les 15-Arpents/Voie Verte situé à l'extrême sud-est du Blanc-Mesnil, aux confins d'Aulnay-sous-Bois et de Bondy entre le centre commercial Danielle Csanova, l'avenue de Surcouf et le corridor de l'autoroute A3.

Elle a été construite entre 1957 et 1960 par les architectes André Lurçat et Albert Michaut, pour le compte de l'Office Départemental de HLM de l'ancien département de la Seine-et-Oise (dont faisait partie Le Blanc-Mesnil). Elle regroupait à l'origine 190 logements répartis dans six bâtiments de 4 étages¹. Elle est actuellement gérée par l'Opievoy.

Le projet de Lurçat et Michaut avait d'abord été présenté à un concours, organisé en 1955 par le Ministère de la Reconstruction et du Logement, pour la construction de 200 logements économiques normalisés (LEN) dans l'ancien département de la Seine-et-Oise (l'actuelle Seine-Saint-Denis dans le cas du Blanc-Mesnil). Il fut finalement reçu en 1962.

Les deux architectes ont énoncé le principe suivant : trouver une solution répondant aux données techniques et économiques du problème en offrant un système qui, partant d'une cellule-type de 1 pièce (entrée, salle de séjour, cuisine, salle de bain et WC), fait en sorte qu'on retrouve également dans les cellules de base plus grandes, cet élément structural et organique essentiel. On peut donc voir que les logements ayant de 2 à 5 pièces ne constituent en fait qu'un gonflement du volume du logement, par l'adjonction de chambres supplémentaires autour du noyau de base. C'est ainsi que cette cellule de base se retrouve identique à elle-même dans tous les logements, quelque soit leur quantité ou leur taille.

Mais quelques mois après la fin du chantier et l'entrée des premiers locataires dans les logements, des problèmes d'étanchéité et d'humidité, ainsi que des désordres graves firent leur apparition, ce qui rendit les logements insalubres. C'est ainsi que le tribunal de Versailles déclara, le 23 juillet 1969, la responsabilité de Lurçat et Michaut dans les désordres commis en collaboration avec l'entreprise générale, la Société de Construction et du Génie Civil (SCGC).

Au fil des années, la cité Danielle Casanova a vu bon nombre de familles partir, parce qu'elles ne croyaient plus aux promesses de réhabilitation de cette dernière faites durant chaque élection municipale.

Mais en 2006, la Ville du Blanc-Mesnil, en collaboration avec l'ANRU, la Préfecture de Seine-Saint-Denis et l'Opievoy, a fini par mettre réellement en place un projet de rénovation urbaine pour le secteur Casanova/Les 15-Arpents/Voie Verte, ce qui apporta une lueur d'espoir pour le cadre de vie de ses habitants².

Concernant la cité Danielle Casanova, le projet prévoit, tout d'abord, la démolition des 190 logements en 2 tranches :
- la 1e tranche, prévue pour 2007, concerne les 60 logements des bâtiments D et E ;
- la 2e tranche, prévue pour 2010, concerne les 130 logements restants des bâtiments A,B, C et F.

Il prévoit ensuite la reconstruction de 140 logements, au même emplacement, en 3 tranches :
- la 1e tranche, prévue pour 2009-2010, consiste à construire de 103 logements (PLUS CD, 17+17+26+43) ;
- la 2e tranche, prévue pour 2009-2011, consiste à construire 23 logements (13 PLUS CD et 10 PLUS) ;
- la 3e tranche, prévue pour 2011-2012, consiste à construire 14 logements (PLUS), ainsi qu'un programme de 29 PLS.

C'est finalement en février 2009 que la démolition des anciens bâtiments de la cité Casanova débuta³. Depuis, les bâtiments D et E avaient disparu du paysage du sud du Blanc-Mesnil en 2010. Les bâtiments A, B, C et F qui n'avaient pas été détruits en 2010 ont été démolis plusieurs années plus tard.


Le bâtiment F (qui correspondait au bâtiment VI du projet de Lurçat) était un des quatre immeubles restants de cette cité HLM du sud du Blanc-Mesnil. Il se situait entre les bâtiments A et C, également détruits, ainsi que l'emplacement où se trouvaient les bâtiments D et E, démolis en 2009-10. Tout comme pour les bâtiments A, B et C, sa démolition, initialement prévue à partir de 2010, s'est faite avec plusieurs années de retard. Les locaux blanc-mesnilois de l'Opievoy, bailleur social en charge de la cité Danielle Casanova se trouvaient dans ses murs. En 2023, le bâtiment F a été détruit tout comme le bâtiment A avec 13 ans de retard sur le calendrier prévisionnel, après les bâtiments B, C, D et E. Les bâtiments A et F sont les deux derniers immeubles de cet ensemble à avoir été démolis.

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