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Paris - La question des tours (T1-75)

 
#76
20-10-2005 02:08
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Métro, 19/10/2005

Les 37 grands projets pour Paris
Le nouveau visage de la capitale est exposé au Pavillon de l'Arsenal(20/10/2005)



"Sans images ou maquettes, les grands projets d'aménagements n'ont pas de réalité pour les Parisiens. Là, ils ont l'occasion de découvrir les plus grands dans un seul et même lieu", a lancé hier Jean-Pierre Caffet, adjoint au maire de Paris chargé de l'urbanisme. Composée de phot os, de maquettes et de visuels sur panneaux, l'exposition "Actualités parisiennes II, 940 hectares en projets" (soit 10% de la surface) offre une vision concrète du Paris de 2020, avec, comme l'a souligné Bertrand Delanoë, "des choses très intéressantes et même gonflées". Sur les 92 projets, 37 sont présentés.[...]

Autre sujet sensible, la construction de tours : "Je n'ai pas de majorité politique au Conseil de Paris pour déplafonner les 37 m de hauteur pour les futures tours, pourtant, cela offrirait, dans certains quartiers et pour certaines fonctions, de grands avantages", a souligné Jean-Pierre Caffet.

aurélie sarrot



'Jusqu'au 15 janvier au Pavillon de l'Arsenal, 21, boulevard Morland, IV e . Entrée libre. Du mardi au samedi de 10 h 30 à 18 h 30, le dimanche de 11 heures à 19 heures. Infos : 01 42 76 33 97 ou http://www.pavillon-arsenal.com


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#77
20-10-2005 10:09
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20 minutes, 20/10/2005

L’idée de construire des tours n’est pas enterrée
Jeudi 20 octobre 2005

« Je suis bloqué, car pour le moment je n’ai pas de majorité politique au Conseil de Paris sur le sujet », concédait hier Jean-Pierre Caffet, adjoint au maire chargé de l’Urbanisme, en parlant de la possibilité de construire des tours à la périphérie de la ville. Bertrand Delanoë et son équipe n’ont jamais caché leurs intentions. Selon eux, de nouveaux immeubles de grande hauteur seraient une solution aux problèmes du logement, mais aussi un moyen d’héberger de nouvelles entreprises. A l’instar de Marseille, qui lance des projets de tours sans relâche depuis le printemps dans son quartier des affaires. Ou de Barcelone, qui inaugurait il y a quelques jours la Torre Agbar du Français Jean Nouvel. Mais les réticences sont nombreuses. En janvier, les Verts ont imposé une limite de 37 mètres de hauteur pour les nouvelles constructions, lors du vote du plan local d’urbanisme.

Toutefois, la Ville pourrait contourner le problème. Jean-Pierre Caffet a évoqué hier l’idée de « travailler sur des projets de tours, et de renégocier une fois qu’il y aura quelque chose de concret à montrer, une maquette, pour prouver que nous ne voulons pas faire subir à Paris les traumatismes qu’elle a vécus dans les années 1960. Construire là où ça fait du bien, à la manière de l’acupuncture. Porte de la Chapelle ou porte d’Ivry par exemple. Mais pour l’instant, nous sommes frappés de conservatisme. »

Thierry Paquot, prof à l’université Paris-XII et éditeur de la revue Urbanisme, reste sceptique. « Il n’y a aucune tour réussie à Paris, c’est une question d’échelle. Quand on arrive à Montparnasse de la rue de Rennes, on est écrasé. Pour des habitations c’est à proscrire, pour des bureaux, il faut y réfléchir. » M. G.


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#78
20-10-2005 12:29
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Thierry Paquot, prof à l’université Paris-XII et éditeur de la revue Urbanisme, reste sceptique. « Il n’y a aucune tour réussie à Paris, c’est une question d’échelle. Quand on arrive à Montparnasse de la rue de Rennes, on est écrasé. Pour des habitations c’est à proscrire, pour des bureaux, il faut y réfléchir. »

Comment peut-on être aussi... hum...
Parce que l'arc de triomphe n'est pas écrasant? parce que le trocadero n'est pas écrasant? et la tire-bouchon marron? Le monument est forcement écrasant !
Quant aux tours d'habitations, il ne sait pas de quoi il parle ! Est-il seulement allé une fois dans sa vie dans une tour??? Pour en connaître quelques-unes ce sont des lieux magiques qui offrent un confort de vie sans égal ! Elles sont en plus les garantes d'une certaines mixités sociales, ethniques, culturelles & cie... Comment avancer avec de tel préjugés où le mot "tour" signifie "tour HLM"...
Quant à la tour HLM, je n'en connais pas mais si elle sont un habitat désagréable...ce n'est pas propre à la tour mais au logement social...tour et barre sont tout autant désagréable...même les "low rise" HLM le sont parfois...
Ce n'est QUE l'architecture des grands ensembles qui est à revoir, pas les "tours".

#79
20-10-2005 12:43
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On est bien d'accord...  F8  E7


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#80
10-02-2006 10:44
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claudie
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BatiActu - 10 février 2006

Paris : avis favorable de la commission d’enquête sur le PLU

La commission d’enquête de Paris a émis jeudi un avis favorable au Plan local d’urbanisme (PLU) de Paris, qui encadre l’aménagement de la ville pour les 15 à 20 ans à venir. Trois réserves et 23 recommandations ont été apportées[...]


A noter que la mairie devra également intégrer à son projet 23 recommandations sur des thèmes très variés. A titre d’exemple, l’une d’elles concerne les hauteurs d’immeuble. Elle préconise ainsi, « chaque fois que possible », d'étudier la possibilité de dépasser la hauteur maximale de 37 mètres pour des projets d'immeubles. « Sans parsemer la capitale de gratte-ciel, faut-il pour autant renoncer à construire des immeubles » dépassant ce plafond, s'interroge la commission. Une contrainte qui « fait de Paris une exception », alors que « les besoins en construction y sont très importants et que la place y est très limitée », souligne le rapport.* Il convient cependant d'en « préserver les arrondissements centraux ».

La Ville se prononcera sur ces réserves et recommandations lors d’une séance du Conseil de Paris destinée à approuver le PLU, «d’ici l’été 2006 ».

Rappelons que le PLU vise notamment à rééquilibrer la capitale, en développant les bureaux à l'est, et en augmentant le logement, notamment social, dans les quartiers de l'ouest pour une «meilleure mixité».

http://www.batiactu.com/data/10022006/1 … 02351.html

* C'est moi qui souligne

Voilà qui doit réjouir Delanoë, lui qui s'était vu imposer cette limitation de 37 mètres par ces "chers" compagnons verts. Ca promet un conseil de Paris houleux lorsqu'il s'agira d'inclure ces recommandations.

Dernière modification par claudie: 10-02-2006 10:57
#81
10-02-2006 10:51
Phil
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Merci Claudie, très intéressant de voir que la commission va plutot dans le même sens que Delanoe. il est vrai que Paris fait un peu figure d'irréductible village à ce niveau, car autant construire des tours a coté du Louvre serait débile, autant proche du périph ça serait une bonne chose.

Maintenant comme tu le fais remarquer,il restera les troupeaux de. A11 A11 A11


Pff...

#82
14-02-2006 22:58
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Le Moniteur, 14/02/2006

La question des tours à Paris va refaire surface
Le Plan Local d'Urbanisme (PLU), destiné à encadrer l'aménagement de Paris pour les 15 à 20 ans à venir, a reçu un avis favorable de la commission d'enquête publique, qui a cependant reposé la question des immeubles de grande hauteur.

Dans un communiqué jeudi dernier, la mairie a souligné que les neuf membres de la commission avaient, unanimes, approuvé ce "document essentiel pour l'aménagement futur" de la capitale.
Ils ont toutefois émis trois réserves qui ne chamboulent pas le texte et 23 "recommandations" - non contraignantes - que la mairie va analyser.
Une des "recommandations" préconise, "chaque fois que possible", d'étudier la possibilité de dépasser la hauteur maximale de 37 mètres pour des projets d'immeubles.
"Sans parsemer la capitale de gratte-ciel, faut-il pour autant renoncer à construire des immeubles" dépassant ce plafond, s'interroge la commission.
Cette contrainte "fait de Paris une exception", alors que "les besoins en construction y sont très importants et que la place y est très limitée", selon le rapport des commissaires-enquêteurs. Il convient cependant d'en "préserver les arrondissements centraux".
Le PLU vise à rééquilibrer la capitale, en développant les bureaux à l'est, et en augmentant le logement, notamment social, dans les quartiers de l'ouest pour une "meilleure mixité".
L'enquête publique a consisté notamment en réunions de concertation dans les 20 arrondissements, et un questionnaire adressé à 800.000 Parisiens, attirant 120.000 réponses.
Deux réserves des commissaires-enquêteurs portent sur l'offre de logements : ils souhaitent que Paris utilise les dispositifs législatifs permettant de construire plus dense (dans la limite de + 20%), s'il s'agit de logement social ou répondant aux critères de développement durable.
La troisième réserve concerne l'information sur les immeubles dignes d'intérêt - patrimonial, culturel ou paysager - mais qui ne font pas pour autant l'objet d'une protection, au titre par exemple des monuments historiques.


(14/02/2006)

http://www.lemoniteur-expert.com/


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#83
15-02-2006 21:37
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Sylvain
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Il me semble que cette possibilité de dépasser la hauteur maximale de 37 m, même si elle est adoptée dans le cadre des recommandations au PLU, ne devrait guère servir en pratique. En effet, hors ZAC Rive gauche les constructions en cours de réalisation à Paris sont très loin d'atteindre cette hauteur limite de 37 m. Cette limite permet de construire des immeubles de 10 ou 11 étages et la tendance n'est pas construire aussi haut dans Paris. Je vois souvent des exemples de parcelles où l'on pourrait construire à 37 m mais sur lesquelles on ne construit que des immeubles d'une vingtaine de mètres de hauteur...

Dernière modification par Sylvain: 15-02-2006 21:39
#84
15-02-2006 22:59
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Disons seulement que cette préconisation prépare l'avenir... De toute manière, le PLU est et politique, et dérogatoire... Politique, car il permet de programmer l'aménagement suivant certaines normes qui sont le fruit d'une vision d'avenir assumée ; et dérogatoire, car sur un projet ponctuel, on peut toujours passer outre suivant une certaine procédure.
Là au moins, ce questionnement me paraît donc sain et assumé, tout enl engageant l'avenir à la lueur d'un certain pragmatisme qui dépasse l'idéologie écolo qui ne correspond pas au réel... Toujours ça de gagné pour plus tard, en d'autres termes A7


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#85
16-02-2006 16:51
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JP
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j'ai jamais trop compris effectivement le problème du PLU et des tours dans Paris...je pense qu'il s'agit d'un "faux" débat. On pourrait construire des tours dans Paris, et rien n'empeche aujourd'hui la construction de tours... il peut y avoir des dérogations comme tu le rappelles. Simplement Paris vit avec l'image négative des tours (syn HLM, de dalle...) et un maire autorisant de telle construction serait en difficile posture. Il faut des projets avant tout électoraliste. Aucun maire, sauf Balkany ne souhaite la construction de tour ! Même Santini... il ne fait que remplacer une tour par une autre...et ses projets de tours au niveau du pont sont plutot des visions qu'un vrai projet...
les dernières tours construites sont soit dans le cadre d'un établissement public d'aménagement...et les autres...un grand projet présidentiel (la TGB)...
donc si demain un investisseur immobilier arrive avec un projet de tour géante pour Paris... une municipalité réceptive pourrait agir en sa faveur, même avec un plu à 37m...

on a pas tergiverser pour mettre des escalators dans le louvre et faire de la cour napoléon un centre commercial accompagné d'un hall de gare... alors...
par contre détuire trois masures porte de la chapelle... grand drame !

la révision de la hauteur maximale est à mon avis une erreur. On devrait plutot accorder plus de souplesse aux dérogations...ou bien délimiter des aires succeptibles d'être l'objet de derogations, où du moins autoriser la construction en hauteur de façon ponctuelle et ciblée : proche du periph ou des gares...

#86
16-02-2006 19:42
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Entièrement d'accord avec toi, JP...


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#87
16-02-2006 23:29
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Sylvain
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Je suis frappé par la précision de la réglementation sur les hauteurs des immeubles dans le PLU : il ne s'agit pas du plafond des 37 m, puisque les restrictions de hauteurs sont données immeuble par immeuble, parcelle par parcelle, avec des liserés de différentes couleurs (cf. la légende du PLU). C'est incroyable de voir le travail que ça a dû demander pour fixer la hauteur de chaque parcelle parisienne, des centaines d'heures sûrement...
C'est pourquoi, j'ai l'impression que des autorités municipales qui ont investi tant de temps sur cette question des hauteurs des constructions ne devraient pas être souples pour accorder des dérogations.

Et puis est-ce qu'il y a des promoteurs qui demandent des dérogations sur la hauteur des nouveaux immeubles ? Les rares nouveaux projets immobiliers privés en cours de réalisation dans l'arrondissement que j'habite m'étonnent par leurs faibles hauteurs. Peut-être les promoteurs pensent-ils que les appartements situés à des étages élévés auront du mal à trouver acquéreur ? Ou bien la réglementation trop stricte étouffe-t'elle d'emblée toute spéculation immobilière ?

Dernière modification par Sylvain: 16-02-2006 23:31
#88
16-02-2006 23:46
Thierry
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Je pense qu'ils ont surtout de bonnes bases de données. Ils ont des critères basés sur la largeur de la voie ou le quartier, qui leur permettent sans doute de faire une bonne partie du travail automatiquement. Ca doit être assez jouissif, comme boulot, de découper ainsi Paris en trois dimensions...

Les ZAC sont inclues dans le PLU alors qu'elles ne faisaient pas partie du POS. On a pu avoir ainsi un COS de 4,25 sur l'opération Italie XIII. J'ai peur que les dérogations ne soient plus difficiles à obtenir dans le cadre du PLU : les opposants crieront au non-respect du texte voté...

( C7 Quand je pense que j'habite presque deux fois plus haut que le plafond autorisé à Paris... D7 )

#89
17-02-2006 00:03
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Sylvain
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Thierry a écrit:

Je pense qu'ils ont surtout de bonnes bases de données. Ils ont des critères basés sur la largeur de la voie ou le quartier, qui leur permettent sans doute de faire une bonne partie du travail automatiquement. Ca doit être assez jouissif, comme boulot, de découper ainsi Paris en trois dimensions...

Ils réglementent même la pente et la hauteur des toits : difficile à faire automatiquement, non ? 

cf la légende du PLU rubrique couronnement
http://www.v1.paris.fr/fr/Urbanisme/PLU … /LEGAG.PDF

Y a-t'il une ville au monde plus réglementée que Paris ?

#90
17-02-2006 11:13
Thierry
Ancien modérateur
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Si  je comprends bien, la hauteur autorisée en un point donné dépend de trois critères:
- le quartier
- la largeur de la rue
- la distance entre ce point et la rue (on peut aller plus haut en milieu de parcelle que sur la façade).

Ces règles permettent de déduire la pente du toit. Les règlements du 19e siècle réglementaient déjà la forme des toits par la définition d'une "enveloppe" (regarde la rue de Rivoli depuis le jardin des Tuileries et tu verras que certains toits datent de l'époque de Napoléon et que d'autres ont été "arrondis" plus tard lorsque les nouveaux règlements l'ont autorisé).

Je n'ai pas vérifié si une application mécanique de ces règles correspond bien à ce qui est spécifié dans le plan du PLU, mais ça serait intéressant à voir. J'imagine qu'il faut faire un certain nombre d'adaptations de ces principes au cas par cas.

Pour les détails, voici un paragraphe que j'ai rédigé il y a quelque temps pour Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle … e_de_Paris) :

Le gabarit. Il dépend de la largeur de la rue (figures). Pour une rue de largeur P, la hauteur autorisée sera de P + 2 à P + 3 mètres sur la façade et de P + 6 à P + 8 mètres au-dessus des combles, sauf dans certaines rues où la façade sur rue ne pourra dépasser 18 mètres. Ce gabarit concerne la zone E, c'est à dire une bande de terrain occupant une profondeur de 20 mètres entre la rue et le milieu de la parcelle. À la règle du gabarit s'ajoute une limitation de la hauteur des bâtiments dépendant non de la largeur de la rue mais du quartier. Définie dans le plan des hauteurs, cette hauteur maximale est en général de 25 mètres dans les arrondissements centraux et de 31 mètres dans les arrondissements périphériques, avec un maximum de 37 mètres dans certains quartiers. Des dépassements de gabarit ne peuvent être autorisés que par dérogation.

#91
20-03-2006 20:17
Stickyesman
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businessimmo.info - lettre 118

DELANOE AU MIPIM : « RIEN N’EST FIGE SUR LES TOURS A PARIS »

« Sur la construction des tours à Paris, j’ai été mis en minorité par des conservateurs de droite, comme de gauche. Sur ce sujet, je vous demande, à vous les professionnels de me bousculer, cela m’aidera à les bousculer », a avoué Bertrand Delanoë lors d’un débat organisé dans le cadre du Mipim. Le maire de Paris a précisé aux promoteurs présents que « rien n’est figé sur les tours à Paris. Il ne s’agira pas de logements, mais si vous me faites des propositions, associées à un beau geste architectural, je serai à vos côtés pour construire des tours en périphérie de la capitale. »


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#92
22-04-2006 09:42
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Visions
Des tours aux portes de Paris?

Architecte: Brigit de Kosmi

IGH-HQE – Porte d´Ivry
http://www.bati-index.com/redaction_images/4986/album/zoom/04.jpg

ou

IGH-HQE – Porte de la Chapelle
http://www.bati-index.com/redaction_images/4986/album/zoom/05.jpg

http://www.cyberarchi.com/actus&dos … ticle=5058


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#93
11-05-2006 09:52
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Un grand dossier dans le Nouvel Obs, ce mois-ci !  B6

La bataille des tours

La compétition sur les grandes hauteurs, c’est-à-dire sur l’emploi et le logement, est lancée. Paris peut-elle rester hors jeu ?
  La guerre des tours, de la hauteur et de la densité, c’est André Santini qui l’a déclarée. Une guerre totale. Bientôt, sa ville d’Issy-Les-Moulineaux sera dotée d’une entrée majestueuse – les Portes-de-Seine – flanquée d’immeubles THQE, traduisez : très haute qualité environnementale. Toute la fine fleur de l’architecture a été rameutée : Portzamparc pour le futur siège de Bouygues Immobilier, mais aussi Laurina Spear (Bouygues Telecom) et les cabinets Arquitectonica et Bridot-Willerval (le groupe Generali). Le maire souhaite que Norman Foster concourre pour deux tours en bord de Seine (Pont-d’Issy) et verrait bien la tour Hypergreen de Jacques Ferrier en cœur de ville pour accueillir les chercheurs du Cnet et de France Telecom. A Levallois-Perret, Balkany a sorti de ses cartons deux tours de 150 mètres (42 étages) dans le plus pur style promoteur.
« Ce que Paris ne peut pas se permettre, on peut le faire à la Défense » , se réjouit, revanchard, Bernard Bled, l’ex-directeur de cabinet de Tibéri aujourd’hui patron de l’Épad (établissement public d’aménagement de la Défense) : il réclame au ministère de l’Équipement 500 000 mètres carrés de droit à construire supplémentaires. « Nous voulons de l’audace avec au moins deux tours de très grande hauteur, entre 300 et 400 mètres ; les investisseurs sont prêts à signer. » A l’est aussi, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, entend lui aussi participer au festin vertical dans le quartier d’affaires Landy France, proche du Stade de France. Le maire de Bagnolet a demandé à Roland Castro de plancher sur un immeuble de grande hauteur sur son territoire… aux portes de Paris. Et Mme le maire de Saint-Ouen est aussi sur les starting-blocks.



La compétition sur les grandes hauteurs, c’est-à-dire autour des bureaux, se joue avec la petite couronne conquérante. Mais surtout avec les autres capitales européennes. A Londres, Livingston mobilise Rodgers, Foster ; Barcelone s’est offert Nouvel. À Paris, une majorité d’habitants consultés (62 %), traumatisée par le n’importe-quoi des années soixante, s’est déclarée hostile aux immeubles de grande hauteur (IGH). Gauche et droite sont divisées. Bertrand Delanoë, qui sait l’hostilité de nombreux élus Verts de sa majorité, y est favorable et dénonce les « conservatismes de gauche et de droite » . C’est dire si le débat risque d’être chaud avant et pendant l’adoption du nouveau plan local d’urbanisme (PLU), qui fixe les règles de la construction pour les vingt ans à venir.
L’enjeu est lourd. Et dépasse largement la polémique sur l’esthétique et les formes architecturales. Paris a perdu 130 000 emplois sous les mandatures précédentes, voit sa taxe professionnelle diminuer et laisse sans logement 100 000 demandeurs. Le besoin de nouveaux mètres carrés est vital. Pour ses habitants. Pour ses activités. Pour ses finances. Pour son rang. Or l’espace disponible est rarissime au sol. Mais aussi en hauteur, puisque l’interdiction de construire au-delà des 37 mètres est impérative. Un cadenassage légitime sur 80 % du territoire, pour ne pas défigurer l’urbanisme haussmannien et faubourien. Mais ce qui est légitime place Saint-Sulpice l’est-il dans le chaos de la porte de la Chapelle ? Aux Batignolles ? Sur la Zac Tolbiac-Masséna ? Pourquoi ne pas se priver là, avec une hauteur de 50 mètres, d’un bonus de 25 % de logements ou d’espaces verts ? D’autant que le plafond de verre des 37 mètres génère une muraille linéaire et uniforme le long du périphérique. Une liberté retrouvée permettrait une skyline (découpe des bâtiments sur le ciel) plus oxygénée. Plus énergique.

Ils sont décisifs les débats du conseil de Paris qui doivent se clore les 12 et 13 juin. Le pire serait de ne rien toucher au projet tel qu’il est ficelé et qui restreint encore plus les marges de manœuvre. Le pire n’est jamais certain. Qu’une commission rassemblant les élus des principaux groupes de la majorité, dont Yves Contassot, travaille depuis des mois pour réfléchir sur l’évolution de la densité, notamment porte des Lilas, et parvienne à des convergences est de bon augure. En tout cas, Pierre Mansat est bien décidé de défendre au nom du groupe communiste des amendements pour desserrer l’étreinte réglementaire. 

*****************************************************

Repères

  62 % des Parisiens sont opposés à la construction d’IGH.

56% des 18-24 ans y sont favorables.
(Enquête Ipsos / Mairie de Paris, du 2 septembre 2005.)

COS
Rapport entre la surface de plancher construite et la surface de la parcelle.
Un COS de 3 autorise 3 000 m 2 sur une parcelle de 1 000 m².

Transformation de la tour Bois-le-Prêtre (17e). L’expo se tient jusqu’au 22 mai au Pavillon de l’Arsenal, 21, bd Morland (4 e ). www.pavillon-arsenal.com

« Identification d’une ville, architectures de Paris », sous la direction d’Eric Lapierre, éd. du Pavillon de l’Arsenal, Picard Éditeur.

« Aménager Paris », direction de l’urbanisme de la Ville de Paris.

************************************

La génération XXL

Architecte et organisateur de plusieurs expositions au Pavillon de l’Arsenal, Eric Lapierre plaide pour l’assouplissement des contraintes à la périphérie de la ville. Entretien.
  Pourquoi le débat sur les hauteurs à Paris est-il aussi vif aujourd’hui ?
Quand on regarde la carte des hauteurs sur la capitale, on distingue trois grandes zones : le centre du Paris historique limité à 25 mètres, soit la hauteur d’un immeuble haussmannien. Mais pour l’essentiel de la couronne (voir carte page 19) , le plafond est fixé à 31 mètres (9 étages), excepté quelques zones en périphérie et sur les bords de Seine où le vélum est à 37 mètres (11 étages).
Le débat d’aujourd’hui est de monter dans certains sites précis où l’on ne risque de nuire ni aux perspectives ni au paysage urbain, afin de favoriser la mixité sociale et fonctionnelle, et de stopper la perte de population. Notamment aux portes de Paris. Mais pour le reste, c’est-à-dire 80% de la surface de Paris, le COS de fait est acquis. On n’y touche pas, et c’est tant mieux.

Paris est une ville dense sans être haute, le débat sur la hauteur n’est donc pas lié à celui de la densité ?


La hauteur permet de répartir la densité autrement, en libérant notamment des espaces publics plus importants. On parle beaucoup de mixité aujourd’hui. Si vous montez à 50 mètres, soit 18 étages, vous pouvez faire de la mixité alors qu’elle est très difficile sur un bâtiment plus petit, notamment pour des raisons de rentabilité.
Au bout de l’avenue de France, Yves Lion prend l’exemple d’une parcelle où, selon les normes actuelles, on peut construire 11 000 m 2 de logements. S’il on s’affranchit du vélum, il serait possible de bâtir 45 000 m 2 , soit trois cent cinquante à quatre cents logements en plus.

En quoi une tour nouvelle génération répond-elle mieux aux nécessités urbaines ?
Prenons l’exemple de cette tour de hauteur modérée (112 mètres, 27 étages). Elle constitue une partie de ville en elle-même. Elle accueille au rez-de-chaussée commerces et locaux destinés aux personnes travaillant chez elles (artisans, professions libérales) : logements en duplex et espace de travail sont connectés. Sur les sept premiers niveaux, les plus exposés aux nuisances de la rue, sont implantés des bureaux. Sur les vingt niveaux au-dessus se trouvent les logements en double hauteur et dotés de vastes jardins suspendus. Des équipements, publics ou réservés aux habitants (crèche, piscine, squash, yoga, service de partage de voitures, tennis, etc.), sont disposés dans des endroits divers du bâtiment.

N’est-ce pas très coûteux ?
Là, on n’est plus dans le cas de figure du logement social. Mais en fonctionnement, une telle construction, par sa grande masse et en particulier si elle est dotée de jardins d’hiver dans les logements et de doubles façades dans les bureaux, permet de réaliser d’importantes économies d’énergie qui limitent les émissions de gaz carbonique, évitant ainsi d’aggraver le réchauffement climatique. L’eau de pluie recueillie sur le toit est utilisée pour les jardins. Enfin, par l’économie du sol et la concentration des diverses fonctions urbaines qu’elles autorisent, elle compte au nombre des bâtiments les plus écologiques.
Gérard Muteau



Logements

La disposition en gradins des logements permet un ensoleillement maximal. Chaque appartement dispose d’un jardin d’hiver qui constitue une double façade permettant un bon contrôle thermique et d’importantes économies d’énergie. Les loggias en double hauteur permettent d’éclairer généreusement les logements et constituent de véritables jardins suspendus.



Gestion des services

Une tour, en raison de la concentration de logements qu’elle autorise, permet d’organiser des services particulièrement performants. Baby-sitting, chambres d’amis partagées entre tous les logements, partage d’un parc de voitures, agents de sécurité, pressing, vastes espaces communs, salle insonorisée pour organiser fêtes et réunions…



Piscine

Elle est accessible, à la fois, aux habitants et aux personnes travaillant dans les bureaux. Son entretien, comme celui de l’ensemble des équipements, est rendu possible par la quantité de logements et de bureaux contenus dans la tour.

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Montparnasse réinventée ?
C’est un projet qui ne verra pas le jour. L’étude, réalisée par les architectes Françoise N’Thépé et Aldric Beckmann pour le compte de Moët Hennessy, tient de la frappe chirurgicale lourde ! La filiale de LVMH souhaitait réaliser à New York un lieu, dans la logique des lobbys de Manhattan, pour le lancement d’un nouvel alcool destiné au marché américain. L’option, retenue par les architectes – ambitieuse –, consistait à désosser les premiers niveaux d’un building existant pour y créer une sorte de village suspendu de 2 500 mètres carrés (bar, auditorium, salle d’exposition, logements) et un jardin planté au pied de l’immeuble. Coût estimé : 85 millions d’euros. De quoi donner des idées pour la réhabilitation de la tour… Montparnasse !

Social : hauteur standing
Jean-Philippe Vassal, auteur de la réhabilitation de la tour Bois-le-Prêtre (avec Anne Lacaton et Frédéric Druot) :


« Dans tout projet, il faut de la générosité. Avec cette réhabilitation, nous offrons aux locataires de l’Opac une surface supplémentaire de 20 m 2 pour les logements T3 et T6. Nous remplaçons les cellules par des villas superposées, avec de larges ouvertures sur l’extérieur. L’objectif est de baisser d’environ 30 % le montant des charges en profitant au maximum des énergies naturelles. L’été, le débord du balcon stoppe les rayons solaires  l’hiver, le soleil, plus bas, traverse les appartements par de grandes baies vitrées. Dans une logique de développement durable, il est absurde de détruire. La plupart des tours existantes n’ont pas de problèmes de structure, il faut simplement les mettre à jour. Considérer un immeuble comme une sculpture me choque. Ce qui compte surtout, c’est d’aller de l’intérieur vers l’extérieur en pensant d’abord aux occupants. »

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Des archis très remontés

 

Denis Valode

Du haut de ses 190 mètres (38 niveaux), la tour T1 des architectes Valode (photo, à droite) et Pistre (photo, à gauche), deviendra fin 2006 l’immeuble le plus haut construit à la Défense depuis 1985, rejoignant ainsi le club des plus de 180 mètres du quartier avec les tours Total (187 mètres), Areva (184 mètres) et Granite (183 mètres). « Si nous l’avons emporté, c’est surtout par le concept nouvelle génération de notre bâtiment » , explique Denis Valode. Conçue comme une grande feuille de verre pliée, la tour T1 change d’apparence selon l’angle de vue, passant de la forme d’une voile à celle d’un concombre géant. « Sa forme n’est pas uniquement liée à un problème d’esthétisme. Elle s’adapte à la course du soleil. Le problème numéro 1 sur une tour de cette hauteur, c’est de gérer l’apport thermique extérieur, surtout l’été. »
Véritable serre, les tours anciennes sont très gourmandes en climatisation : il faut absolument les refroidir pour éviter de transformer ses usagers en bouchées vapeur. Sur les tours nouvelle génération comme la T1, une régulation thermique passive est assurée grâce aux façades en verre sérigraphié, réfléchissante côté sud, ouverte côté nord. Sa façade courbe offre moins de résistance aux vents dominants.



Gros handicap de l’architecture sur dalle : le vent. Lorsqu’il se cogne au gratte-ciel, une accélération se produit au pied de la tour. D’où les fameuses dalles balayées par le vent. C’est pourquoi T1 soigne sa liaison au sol et s’ouvre sur une place. « En Asie, aux Etats-Unis et en Russie, la mixité d’usage des tours est un fait acquis. La France est très en retard dans ce domaine. C’est pourtant capital, particulièrement dans les quartiers d’affaires afin qu’ils ne soient pas morts le soir. »
Une tour n’offre aucune garantie d’esthétisme, pas plus qu’un bâtiment de 37 mètres. « Mais lorsqu’on voit les promoteurs faire du haussmannien une marque déposée, c’est pitoyable. Il faut inventer des formes nouvelles. Que l’on plafonne les bâtiments à 37 mètres comme à Tolbiac-Masséna ou à 100 mètres comme c’est le cas sur le Front de Seine, le résultat est le même : l’énergie disparaît au profit de la monotonie. Il faut réintroduire de la diversité. » 


François Leclercq

A Paris, on est passé brutalement de la tour allégorique – avec Eiffel – aux tours rationalistes des Olympiades (13 e ) et du Front de Seine (15 e ), qui correspondent, en plus, à une période où l’on construisait sur dalle. Si l’on se met en tête aujourd’hui de résoudre les problèmes de densité avec des gratte-ciel, on risque de recommencer les mêmes erreurs. Une tour, c’est juste une façon de répartir la densité autrement.
Actuellement, on sent bien que les villes de la périphérie se sentent pousser des ailes face à l’endormissement de Paris ; elles retrouvent une nouvelle énergie et se positionnent dans la course aux investisseurs. A Paris, les possibilités de monter en hauteur se concentrent autour du périf. Mais attention là encore, il ne s’agit pas de planter des tours autour du périf comme autant de bougies autour du gâteau parisien.

S’il se passe quelque chose dans l’Est parisien, c’est d’abord l’expression d’une intercommunalité. Sur tout ce territoire, qui s’étend de la porte de la Chapelle jusqu’au Stade de France, il serait absurde que Plaine Commune se lance dans de grandes opérations et que son voisin parisien se limite uniformément à 37 mètres. C’est une réglementation de pompier ! Pourquoi ne pas autoriser une hauteur de 50 mètres pour les logements, qui permet de rester dans une typologie classique avec balcons et terrasses ? Et beaucoup plus pour les bureaux.
Pour réveiller le désir des Parisiens et les décoincer de leur vertige, il faut une tour totem accessible au public. La tour Montparnasse est un lieu symbolique. Elle est bourrée d’amiante mais le noyau de béton est de qualité. Il faut refaire là une tour géniale, autosuffisante en énergie, y percher le meilleur restaurant de Paris et un bar lounge ouvert à tous… Là, ça renverserait la mécanique ! »
François Leclercq est, avec Fabrice Dusapin, l’architecte coordonnateur de l’aménagement du Nord-Est parisien, une zone de 200 hectares de la porte de la Chapelle à la porte de la Villette. 


Jacques Ferrier

Jacques Ferrier ne craint pas les paradoxes. Connu pour avoir fait renaître de ses cendres la maison Phenix, passionné de nouvelles technologies environnementales – il a travaillé avec les ingénieurs d’EDF sur un concept d’immeubles de bureaux peu gourmands en énergie –, il défend aujourd’hui une tour de 246 mètres de haut baptisée « Hypergreen », un projet développé avec le soutien du cimentier Lafarge. De quoi flanquer une poussée d’urticaire à Jean-François Blet. Ferrier répond : « Diaboliser la grande hauteur en l’associant systématiquement à de juteuses opérations immobilières ou à l’expression de la mégalo des architectes, c’est un peu court. Le rôle de l’architecte ne se résume pas à produire de beaux objets ou à construire de jolies formes. Son devoir, c’est de donner une direction à la technique, surtout à un moment où celle-ci permet tout ou presque. Face à la flambée de la consommation énergétique, il faut faire des choix. Là est le vrai combat écologique beaucoup plus que dans la limitation des hauteurs. »
La tour Hypergreen a donc largement recours à toutes les énergies renouvelables : puits canadiens, géothermie, turbines à vent, panneaux solaires. On sait que lorsqu’on construit à hauteur de 200 mètres, il se crée une ventilation naturelle facile à exploiter. L’importance de l’orientation du gratte-ciel est également capitale pour créer un phénomène de convection naturelle. Sur sa façade sud, là où il reçoit le soleil de plein fouet, la résille de Ductal (béton fibré à haute résistance) se resserre et inclut des panneaux solaires. Au nord, cette résille s’élargit pour laisser passer la lumière. Et surtout, cette tour est à multi-usages. « Non seulement on mixe bureaux, services et logements, mais on cherche à utiliser les espaces de façon plus rentable pour la collectivité. Les bureaux ne sont utilisés que 35% du temps. Pourquoi ne pas mettre à disposition des associations des salles de réunion, des espaces de réception pour des expos, ouvrir le restaurant au public… Les gains sont énormes. »

Si ce gratte-ciel affiche une consommation énergétique inférieure de moitié à une tour classique, son coût de construction est pour l’instant supérieur de 7 à 10%. Ferrier reste optimiste : « Grâce à un nouveau procédé de fabrication, le prix des panneaux photovoltaïques va bientôt baisser de moitié. Il en sera de même pour tous les procédés dont l’usage est appelé à se multiplier. »
Les convictions de l’architecte ne s’arrêtent pas à la grande hauteur. « À Paris, on manque à la fois de logements et d’espaces verts. Au politique de fixer les objectifs pour le nombre de logements à construire. Et à l’architecte d’expliquer que si on monte à 50 mètres au lieu de 37, là où c’est possible, on a le choix entre libérer de l’espace au sol pour les jardins, ou construire plus de logements. Et dans le cas d’un immeuble social, c’est parfaitement viable, il n’y a aucun surcoût. C’est parce qu’on aime le ciel, le vide et les jardins qu’on souhaite gagner en hauteur. Par contre, en alignant tous les immeubles d’une Zac comme Seine Rive Gauche à 37 mètres, l’uniformité est garantie. Rien ne dépasse ! La nostalgie d’une forme urbaine parfaite est dangereuse. La ville ne peut pas être figée. » 

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Politiques : l’heure du choix

Une droite divisée. Un maire qui veut densifier là où c’est possible, mais qui n’a pas de majorité. Et beaucoup d’élus qui veulent sortir de la guerre des dogmes.
 

Françoise de Panafieu * “Oui aux tours de bureaux.”

Dans notre culture et dans nos habitudes, rien ne nous a donné envie de vivre à 80 ou 100 mètres au-dessus du sol. La Défense, qui a pourtant été conçue comme une ville de gratte-ciel, accueille surtout des bureaux et le succès qu’y connaissent les immeubles d’habitation est mitigé. On ne peut, par conséquent, aborder la question des gratte-ciel à Paris sans débattre autour d’un projet précis, on ne construit pas un gratte-ciel sans qu’il s’insère dans un plan d’urbanisme. Une telle construction doit être au service d’un projet et non l’inverse. […] En revanche, et à condition d’en informer préalablement Parisiens et Franciliens, on peut imaginer, à certaines portes de Paris, des gratte-ciel qui s’inscriraient dans un schéma urbain précis. Si la conception de ce schéma était confiée à des architectes et urbanistes de talent, si le gratte-ciel était un exemple de beauté et d’harmonie, comme il en existe à Manhattan, Chicago et demain à Issy-les-Moulineaux, pourquoi nos concitoyens le rejetteraient-ils ?

Bertrand Delanoë *“Contre les conservatismes.”

J’ai parlé des hauteurs, et ça, ce n’était pas prévu devant tant de monde. Mais je vais le faire quand même. Vous savez que j’ai eu la faiblesse de penser qu’il était opportun, à Paris, d’oser des immeubles de plus de 37 mètres de hauteur, pas au centre-ville, à la périphérie de Paris et pour des activités économiques, pour créer de la richesse et de l’emploi. Je n’ai jamais pensé que cela devait être dédié au logement. […] Il se trouve qu’une coalition de conservateurs de droite et de gauche a fait en sorte que je sois minoritaire sur ce point. Il m’arrive de l’être sur d’autres. Il faut bien que je l’assume aussi. […] Comme je suis minoritaire sur cette idée, que je ne suis pas un dictateur, donc je ne passerai pas en force. Mais comme il se trouve que j’en suis encore convaincu, que cette idée est pertinente, et bien j’essaierai, et c’est un appel que je vous lance : si jamais il y avait quelques personnes, puisque vous êtes tellement nombreux, qui pensaient comme moi, et bien, aidez-moi !

Discours prononcé le 19 octobre 2005 devant des architectes lors de l’inauguration de l’exposition « Actualités parisiennes numéro II » au Pavillon de l’Arsenal.

* Maire de Paris. 


Pierre Mansat *“Il faut amender le PLU.”

Oui, les esprits évoluent sur les hauteurs et la densité. Le temps où les uns brandissaient leur style faubourien et les autres leur gratte-ciel est derrière nous.Cela se sent notamment au sein de la commission interne de la Mairie réunissant les représentants de tous les groupes de la majorité. Logique : les incendies ont fait réfléchir. Et puis, un des objectifs du PLU, c’est tout de même de maintenir la population parisienne actuelle dans sa diversité et de reconquérir les 130 000 emplois perdus au pire de la crise. Porte des Lilas, nous, communistes, avions critiqué l’absence de logements à part 25 maisons de ville. C’était gâcher du foncier, par ailleurs si rare. On réfléchit donc maintenant sur du petit habitat collectif en hauteur à accès individualisé, façon néerlandais. Ne nous focalisons pas sur les tours. L’essentiel est de pouvoir s’affranchir des plafonds de construction pour les logements ou les activités, là où c’est souhaitable et possible. Et, bien sûr, pas dans les quartiers faubouriens ou haussmaniens protégés. En tous cas, les communistes présenteront des amendements dans ce sens. Sur ce dossier sensible, je ne désespère plus qu’on trouve une majorité d’idées dans la… majorité municipale.

* Adjoint (PC) au maire de Paris chargé des relations avec la banlieue. 


Jean-François Blet *“On a déjà donné.”

Jean-François Blet sait de quoi il parle. Habitant et élu Vert du 19 e , il a vu son arrondissement massacré par vingt-cinq ans d’urbanisme sauvage, à une époque où la ville fut livrée aux constructeurs promoteurs de tout poil sans aucun garde-fou. Il en a gardé une amertume tenace à l’égard de Jacques Chirac et des chantres de l’architecture moderne. Et s’est érigé depuis en défenseur d’une forme urbaine quasi parfaite, celle du Paris façonné par Haussmann, époque aussi retentissante en scandales financiers que le fut celle du promoteur Christian Pellerin à la Défense. Ne comptez donc pas sur le délégué à l’urbanisme du 19 e pour amender le plan local d’urbanisme (PLU) dans le sens d’une plus grande souplesse sur les hauteurs. Inutile de lui parler de la typologie de la tour du boulevard Arago (1969), et de son rapport harmonieux au quartier ou du charme du square Le Gall, dominé par les 65 mètres de la tour Croulebarde (1960) : il n’en a cure. « Il n’y a pas de culture du patrimoine. Paris est un joyau qu’on a laissé détruire. C’est du vandalisme municipal. » Les tours de logement jusqu’à 50 mètres ? « Inadaptées au logement social à cause de leur surcoût. » Les tours de bureaux ? « Si c’est pour piquer de la taxe professionnelle aux banlieues qui en ont besoin, je suis contre. » Le risque de muséifier Paris ? « Si c’est une ville belle, qui fonctionne, active, va pour la ville-musée. » Pourtant, les Verts le confirment : ils réclament plus de logements sociaux, un toit pour les occupants des garnis insalubres, plus d’espaces verts, moins de bureaux. Sans monter en hauteur, sans créer de nouveaux emplois… Incohérent ? oui, mais quand il défend l’habitat vernaculaire de l’architecture faubourienne et se pose en défenseur des faibles contre les puissances d’argent (promoteurs égal corrupteurs), Blet a des accents de sincérité. S’il ne reste qu’un seul dur, il sera celui-ci.

* Conseiller municipal du 19 e , spécialiste de l’urbanisme pour les Verts au conseil de Paris.


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#94
11-05-2006 17:13
Piéton
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jeanbaptiste a ecrit

Pas tres élégante la jupe en bas.... J'ai aussi vu récemment un projet (completement loufoque mais pas ininterressant) de tours tout autour de Paris mais la je ne retroue plus.....

concernant le projet de toutes ces tours autours de paris, il date un peu : 1922, MAISONS TOURS de Auguste Perret, néanmoins c'est clair que ça aurait totalement changé l'aspect de la ville de paris
Ce débat de tours dans paris remonte à une époque où aucun d'entre nous étions là et il se poursuivra à l'avenir lorsque plus aucun d'entre nous seront encore là...

Chaque "Maison-Tour" devait faire 150 à 200 m de hauteur.

Auguste Perret voulait en construire 100 ceinturant Paris;
en bordure d'une voie de 250 m de large, à l'emplacement de l'actuelle boulevard "Périphérique".
Ainsi que 200 de plus sur une avenue allant de la Porte Maillot à la Croix de Noailles (Forêt de Saint-Germain-en-Laye) au travers du site de l'actuelle Défense.

http://img124.imageshack.us/img124/7759/maisonstours7ol.jpg

http://eras.free.fr/html/archi/perret.html

#95
11-05-2006 18:39
alex54
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Bah dit donc, il n'y allait pas de main morte, que un projet de 300 tours!! A8  A8  D2  D2  D2  D2
Je ne connaissait pas ce projet, merci!! B6


http://www.flickriver.com/badge/user/all/recent/noshuffle/medium-tiny/ffffff/070cea/32569229@N06.jpg

#96
11-05-2006 19:39
Sinha
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pas mal du tout ce dossier d'ailleurs bien content perso qu'il pense a en faire une pas loin des mercuriales ...mais le dossier exprime vraiment un malaise parisien intramuros ...comment ne pas penser que ponctuellement ca peut améliorer l'image d'un quartier, offrir de nouvelles perspectives de developpement comme dans le 13 le 20 et meme dans l'opération front de Seine qui pour moi est tres loin d'etre réussi.Enfin  le vrai probléme c'est la superficie administratives de la ville ...Paris ne se limite pas au périf et c'est vraiment l'archaisme le plus important  ...car dans le dossier on le dit tres bien on ne peut pas traités Saint Sulpice comme porte de la Chapelle  ou la plaine St Denis  et encore moins une defense comme on l'a eu jusque la remplissant sa fonction économique mais avec des tours aux rabais   . A11

Dernière modification par Sinha: 11-05-2006 22:27
#97
12-05-2006 00:18
Metropolitan
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Sinha a écrit:

pas mal du tout ce dossier d'ailleurs bien content perso qu'il pense a en faire une pas loin des mercuriales ...mais le dossier exprime vraiment un malaise parisien intramuros ...comment ne pas penser que ponctuellement ca peut améliorer l'image d'un quartier, offrir de nouvelles perspectives de developpement comme dans le 13 le 20 et meme dans l'opération front de Seine qui pour moi est tres loin d'etre réussi.Enfin  le vrai probléme c'est la superficie administratives de la ville ...Paris ne se limite pas au périf et c'est vraiment l'archaisme le plus important  ...car dans le dossier on le dit tres bien on ne peut pas traités Saint Sulpice comme porte de la Chapelle  ou la plaine St Denis  et encore moins une defense comme on l'a eu jusque la remplissant sa fonction économique mais avec des tours aux rabais   . A11

Plus encore que l'archaïsme de la superficie administrative, c'est l'absence totale de coopération des communes de l'hyper-centre de l'agglomération qui est inexcusable. Si encore il existait ne serait-ce que l'embryon d'une communauté d'agglomération, où même une simple plateforme de discussion de projets communs, l'exiguité parisienne ne serait pas aussi gênante qu'elle ne l'est actuellement.

Concernant les tours dans le 75, il me paraît clair que ce sujet ne reviendra pas dans l'actualité avant les prochaines municipales. Delanoë n'est plus dans l'âge d'or de son début de mandat, et il n'est pas prêt à risquer sa réélection pour la relance d'un projet de tours qui auraient de fortes chances de ne même pas être achevées pendant sa mandature, son successeur s'attribuant tous les mérites en cas de succès, ou lui rejetant la faute en cas d'échec.


PARIS BELONGS TO EVERYONE.

#98
22-05-2006 01:52
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L'Humanité, 20/05/2006

Les tours à Paris : un faux problème

Urbanisme . Docteur en sociologie urbaine, Alain Guiheux revient sur la question de la densité à Paris à propos du vote du Plan local d’urbanisme (1).

Le Plan local d’urbanisme (PLU) de Paris prévoit de réduire la densité du bâti futur. Ce choix est-il opportun ?

Alain Guiheux. Même si Paris n’a plus les 2,9 millions d’habitants des années vingt, cela reste l’une des trois villes les plus denses du monde avec 2,1 millions d’habitants. Il me semble aujourd’hui peu vraisemblable de densifier en dehors de ce que l’on peut construire sur les emprises ferroviaires du nord et de l’est, ou sur et autour du périphérique. Quant au débat sur la baisse du COS (un coefficient qui détermine le nombre maximum de mètres carrés que l’on peut construire sur un terrain - NDLR), il ne me semble pas déterminant. À part les territoires déjà évoqués, et sur lesquels il serait intelligent, au coup par coup, de libérer les normes, il n’y a pas grand-chose à grappiller. Ceci dit, Paris manque de logements accessibles mais surtout en première couronne que l’on pourra les trouver, le mouvement de « gentrification » auquel la capitale comme d’autres grandes métropoles est confrontée, étant pour partie irrésistible.

Certains évoquent la « solution » des tours. En est-ce une ?

Alain Guiheux. La densité est quasiment la même avec une tour ou du bâti haussmanien. Le système parisien des blocs denses de sept étages est aussi efficace que les immeubles de grande hauteur, en partie à cause des vides qu’il faut ménager autour de ces derniers. Cette opposition n’est pas très opérante. En revanche, en limite de ville, on peut imaginer des immeubles d’une quinzaine d’étages, donc au-delà du vélum parisien de 37 mètres (hauteur maximale des immeubles - NDLR), sur des îlots de grande taille.

Mettons les tours là où elles existent déjà, c’est-à-dire dans les quartiers d’affaires, même s’il reste possible d’en caser deux ou trois dans le 15e arrondissement, à côté de celles qui existent. Mais il ne faut pas compenser l’absence de projet de développement pour Paris en y élevant des tours. Si au niveau international Paris a un très fort déficit d’image, c’est parce qu’à la différence de Berlin ou de Barcelone, elle n’a aucun projet urbain. Ce manque se traduit dans les études de définition lancées par la ville qui pourraient toutes se résumer par la formule : manque d’audace. Prenons l’opération Seine-rive gauche. L’ensemble des professionnels admettent aujourd’hui qu’elle a une trop faible densité. La ville en est réduite à produire un urbanisme de proximité, sans ambition, ni envergure, et donc sans issue.[...]


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#99
22-05-2006 20:03
S
Sylvain
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^^^
D'un côté Alain Guiheux affirme que la densité est identique avec une tour ou du bâti haussmanien en blocs denses de 7 étages et quelques lignes plus bas, il souligne que tous les professionnels admettent que l'opération Seine-rive gauche a une trop faible densité. Pourtant Seine-rive gauche, ce n'est que du bâti au gabarit haussmanien avec des immeubles de 6 à 11 étages en blocs denses, c'est-à-dire la forme d'urbanisme que les professionnels français présentent comme le summum de la densité.  B10

Est-ce que nos professionnels français iront enfin un jour expliquer à leurs collègues de Hong kong ou de Shanghai qu'ils font fausse route en construisant des immeubles toujours plus hauts pour répondre aux problèmes de densité des métropoles asiatiques et que des îlots haussmaniens leur apporteraient la même  A10 densité avec des coûts moindres.

22-05-2006 22:36
bastos
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Mais arretez de vouloir comparer Hong Kong et Paris!!!!!!!!!!! C'est completement différent. Oui j'aime les beaux gratte-ciel rutilants. Mais à Hong Kong ou à la Défense. Pas à Paris Centre!!! Paris centre ce sont de grands boulevards bordés d'arbres avec des immeubles au gabarit semblable, aux facades de pierre, ou bien Paris c'est ses vieux quartiers de l'Ile St Louis ou du Marais et leurs immeubles XVII . C'est pour ça que les chinois, entre autres, viennent à Paris.  Pour tout ce qui fait la culture français. Et notre culture, c'est aussi notre architecture. Vouloir conserver notre patrimoine dans les centres ville est quelque chose de très bien. Les touristes viennent plus pour voir du typique que de l'archi mondiale en verre ( sauf si c'est le plus haut, le plus grand ou que sais- je?)
Perso je préfere vivre dans une ville comme Paris ou l'environnement reste humain que dans le délire de Tokyo ou Shanghaï .
Après j'aime l'archi et les gratte ciels c'est joli. Mais c'est très bien à la Défense, pas n'importe où. Moi je trouve que, que ce soit Italie 13 ou Front de Seine, ce ne sont pas des réussites. Alors on a voulu faire haut dense et gnagnagna. C'est ca qui fait la renommée de Paris??? C'est ça qui en fait une ville agréable. Paris centre fait partie de ces rares villes où le centre ville est très préservé, et c'est ce qui  en fait sa beauté ( comme Toulouse si mes souvenirs sont bons, Bath, Bristol ou Bordeaux) . Prenez Londres, le Prince Charles a dit des architectes qui ont rebati ( bétonné?) Londres apres la 2nde guerre mondiale qu'ils avaient fait plus de dégats que les Allemands. Et je ne lui donne pas entierement tort...
Non moi je n'ai pas honte qu'on ne fasse pas des tours démesurées à Paris ( je parle de Paris intra périph, en dehors et notamment à la Défense mon orgueil de français fier de sa capitale prend le relais et c'est une autre affaire). Mais pour Paris j'en suis fier comme elle est et à mon sens ce n'est pas à ce niveau qu'il faut changer des choses. Non mais l'amménagement des zones en friches comme Batignolles serait souhaitable ( sans forcément faire de la tour pour de la tour ), pourquoi pas rendre la ville d'avantage piétonne ( je pense à certaines rues du Marais qui sont infernales comme celle des Francs Bourgeois; le Louvre aussi qui est coupé en deux par la bagnole; ),  moderniser les quartiers 70's type Montaparnasse ( notamment l'allure de la Galerie où il y a les Galeries Lafayette), le projet pour les Halles qui je pense manque d'ambition, le métro qui pourrait se faire un lifting ( la plupart des stations( pourquoi ne pas les décorer avec des Artistes et archi??)+rames).
Tout ça c'est du maquillage mais je suis pas à la mairie. Et déjà, rien qu'avec ces idées en vrac y a du travail ( et beaucoup d'argent)

Par contre à la Défense, VIVENT LES TOURS!!!!!!!!!  C10

 

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