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En même temps le lectorat du Figaro n'est pas assez large, ce sondage n'est pas représentatif de la population Parisienne.
Entièrement d'accord...
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Reste à interroger le lectorat de Libé, réputé plus proche de la mouvance socialo-écolo-gauchiste : je doute que le résultat soit plus encourageant, au contraire...
AngeliuS a écrit:
De plus, le lectorat du figaro est plutôt de droite libérale, cadre, riche (démontré par des études). Bref, les plus conservateurs.
Tu emplois des mots et ils ont un sens. Traduire l'appartenance à une certaine catégorie socio-professionnelle et une pensée libérale comme une attitude nécessairement conservatrice est un complet non-sens dans le monde d'aujourd'hui.
C'est un vaste débat idéologique et historique qui n'a pas sa place ici. Mais pour en rester au sujet qui nous intéresse, on voit tous les jours que les réactions face à l'aménagement urbain, à l'architecture, aux tours transcendent largement les clivages politiques. Les conservatismes en la matière sont partout, et pas forcément là où on les attend.
Je ferme la parenthèse.
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Oh non bien sûr, c'est un raccourci un peu rapide je le sais bien, mais il ne reste pas complètement si faux que ça.
Je pensais à Libé aussi pour prendre l'inverse, qui finalement ne donnerait pas des résultats aussi inverses que ça.
Ce que je voulais surtout mettre en avant, c'est de faire un sondage sur une population qui ne reste qu'un segment de la population totale française et qui finalement, est un sondage très mal ciblé pour parler de ça.
On en restera à cet état de fait tant que l'institution ne communiquera pas sur ce sujet. De fait, par exemple, ce qu'il se passe en ce moment au niveau Européen concernant les risques liés à la pollution sur le futur proche semble faire changer la donne, et je ne serais pas étonné que d'ici quelques temps, un autre sommet de Kyoto ait lieu, mais que cette fois des états comme les USA et la Chine s'y engage, ce qui entraînera une capitalisation de la problématique environnementale, de la spéculation, et donc une dynamique ayant des répercutions jusque dans le quotidien des gens. Pour l'étalement urbain et la densification des villes, c'est la même chose. Quand enfin les gens comprendront que la manière dont les villes se développent actuellement nous emmène droit dans le mur, et que la crise du logement ne peut plus durer ainsi, il faudra bien pousser plus loin la conception urbaine de reconstruction de la ville sur elle même.
On n'est pas plus bête que d'autres en France, mais parfois on est bouché à l'émeri. Si les tours entraînent un mode de vie intelligent, rationnel et que les habitants peuvent s'approprier leur cadre de vie, les mentalités changeront, mais il faut communiquer sur le sujet sans tabou, expliquer, faire de la pédagogie, montrer les tenants et aboutissants, tout ce que cela implique. Or, ni les institutions, ni les habitants ne sont pour le moment dans l'optique de réfléchir à cela. Comme souvent dans notre beau pays, on y pensera quand un seuil sera dépassé et pratiquement irreversible.
Mais oui, à moyen terme, des changements sont à prévoir, j'en mets ma main au feu (aïe )
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En écho à la très juste remarque de MyNight en ce qui concerne le travail de communication et de pédagogie nécessaire et le plus souvent non assumé par les politiques, voilà une expo qui apporte sa petite pierre à la réflexion. Je ne l'ai pas (encore) vue, puisque je viens de découvrir l'info, et donc j'en ignore le contenu, mais à voir...
La ville dense
Une exposition d'art, d'architecture et d'urbanisme sur la ville en évolution. Inlassablement, par petites touches ou à grands traits, les villes se transforment. Ces évolutions permanentes dessinent les formes urbaines et sont synonyme de vitalité. Dans une ville aussi densément construite que Paris, ces variations sont très subtiles et la raréfaction du foncier disponible pose la question du seuil de saturation des espaces urbains, soulevant une interrogation incontournable : quelle densité pour quelle qualité de vie urbaine ? C'est pour tenter d'y répondre que le Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement de Paris (CAUE 75) accueille cette exposition initialement conçue par le CAUE des Hauts-de-Seine et présentée à la galerie du petit Château de Sceaux en 2005. Revisitée pour s'adapter au chai de Bercy et complétée pour s'adresser plus spécifiquement au public parisien, l'exposition LA VILLE DENSE aborde avec exhaustivité la notion de densité urbaine. Elle propose au visiteur de clarifier ce concept en retraçant l'histoire des formations de nos villes, puis recense et analyse différentes formes urbaines et architecturales à travers un panorama des formes possibles de l'habitat.
Tarifs
Gratuit
Adresse
Chai de Bercy
Parc de Bercy
41, rue Paul Belmondo (face à la cinémathèque)
75012 PARIS
Accès Métro : Ligne 6 et 14, stations Bercy et Cour Saint-Emilion
Contacts
www.caue75.com
contact@caue75.com
information +33 (0)1 48 87 70 56
Compléments d'information
Ouverture : du 14 Décembre 2006 au 15 Mars 2007 de 11:00 à 17:00
Pour avoir vu la version présentée au petit Chateau de Sceaux (à 500m de chez moi), je peux vous affirmer que cette exposition est véritablement passionnante. Un petit cour d'histoire de l'urbanisme associé à des perspectives de développement des villes et à des oeuvres réellement surprenantes et belles. C'est à ne pas louper!!!
Je suis passé à cet expo cet après-midi, mais j'en suis sorti au bout de 5 minutes parce qu'il faisait trop beau dehors . J'y reviendrai...
Sinon, j'ai vu (en lisant par-dessus l'épaule d'un voisin sur un banc) que le Journal du Dimanche avait un grand article sur le désir de tours de Delanoë. Le titre disait que Delanoë voulait des tours de 200 mètres.
Archicool 06-02-2007
Les Verts pour un référendum sur la possibilité de nouvelles tours à Paris
PARIS, 6 fév 2007 (AFP) - Les élus Verts de Paris ont demandé mardi un référendum sur la possibilité de construire de nouvelles tours dans la capitale et ont décidé "à l'unanimité" de quitter le groupe de travail sur +les plafonds de hauteur+ chargé d'examiner ce dossier.
"Il convient d'associer les Parisiens aux choix d'aménagements envisagés", ont estimé les Verts parisiens dans un communiqué, en s'interrogeant "sur les motivations de l'exécutif municipal qui déploie une énergie folle pour faire émerger des tours dans des quartiers périphériques déjà fort mal lotis".
Estimant que cette question "a été maintes fois évoquée et tranchée au Conseil de Paris", les Verts "jugent inutile de poursuivre ces vaines conversations au sein d'un groupe dépourvu de toute légitimité, dont le seul objectif est d'avancer à marche forcée sur un sujet qui est tout sauf prioritaire".
Pour eux, "les tours, dont la vocation serait essentiellement d'accueillir pléthore de m2 de bureaux et autres hôtels de luxe, ne régleront pas le problème prioritaire du mal logement à Paris" et "ne seront jamais un lieu adapté au logement social".
Les tours "ne sont pas économes en énergie et contredisent totalement les ambitions affichées par Paris dans le cadre de son Plan Climat", ont encore affirmé les élus écologistes.
Le groupe UMP avait annoncé dès lundi qu'il ne participerait plus au groupe de travail "Hauteurs à Paris", estimant "non pertinent d'entrer dans le débat d'une localisation de tours tant que le PLU (plan local d'urbanisme) n'aura pas été révisé".
La construction de tours à Paris constituerait une dérogation aux règles actuelles de l'urbanisme parisien, qui maintient à 37 mètres la hauteur maximale des immeubles dans la capitale.
jmg/ol/ei
[...]/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=2733
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Archicool 05-02-2007
Le groupe UMP ne participera plus au groupe de travail "hauteurs à Paris "
PARIS, 5 fév 2007 (AFP) - Françoise de Panafieu, présidente du groupe UMP au Conseil de Paris, a fait savoir par lettre à Bertrand Delanoë, que le groupe UMP a décidé de ne plus siéger dans le groupe de travail sur le "plafond des hauteurs" à Paris.
Dans cette lettre transmise à la presse, la présidente du groupe UMP, déclare que "tant que le PLU (plan local d'urbanisme) n'aura pas été révisé, le groupe UMP n'estime pas pertinent d'entrer dans le débat d'une localisation de tours".
Des élus UMP ont participé aux cinq réunions de ce groupe de réflexion rassemblant des élus parisiens de toutes tendances depuis juin 2006.
Mme de Panafieu juge "surprenante" la réflexion sur trois sites d'implantation pour d'éventuelles tours à Paris, après les municipales de 2008.
Elle souligne que le maire socialiste de Paris a fait voter le PLU en juin dernier "non sans mal", "malgré les mises en garde" de l'UMP, "notamment sur le sujet des immeubles de grande hauteur".
La construction de tours à Paris constituerait une dérogation aux règles actuelles sur l'urbanisme parisien, qui maintient à 37 mètres la hauteur maximale des immeubles dans la capitale.
Les sites évoqués sont la porte de la Chapelle (XVIIIe arrondissement), le secteur Masséna-Bruneteau (XIIIe), où doit s'implanter le tribunal de grande instance, et la porte de Bercy (XIIe).
jmg/tm/mic
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Court article à lire sur les portes qui claquent au "comité des grandes hauteurs" dans le http://www.matinplus.net d'aujourd'hui.
Le Moniteur 19-02-2007
Les architectes commencent à plancher sur les tours à Paris
Douze équipes d’architectes et deux bureaux d’études spécialisés en environnement ont été sélectionnés par le groupe de travail, composé d’élus de la majorité et de l’opposition, mis en place par la ville pour réfléchir à la question de la hauteur des bâtiments dans la capitale.
Ce comité avait retenu le 29 janvier dernier trois sites qui pourraient accueillir des tours : la porte de la Chapelle (18ème), la porte de Bercy (12ème) et le secteur Masséna-Bruneseau, sur la ZAC Paris rive gauche (13ème).
Les candidatures ont été nombreuses (129 architectes et 5 BET) explique la Ville de Paris. Le groupe de travail a souhaité que chaque atelier, constitué de 4 équipes d’architectes, comprenne une équipe internationale. Il se réunira à nouveau le 13 mars 2007 pour le lancement des ateliers. Les études et les projets qui seront produits par chacun des trois ateliers seront présentés devant le groupe de travail courant juin 2007.
L’atelier Porte de la Chapelle (Paris Nord Est, 18e), piloté par la Direction de l’Urbanisme et coordonné par l’architecte François Leclercq comprend :
1 - Inaki ABALOS et Juan HERREROS SARL (Madrid)
2 - Atelier d’architecture Olivier BRENAC et Xavier-Jose GONZALEZ
3 - Dominique PERRAULT cotraitants : UAPS
4 - Anne LACATON et Philippe VASSAL Architectes
Bureau d’études environnement : SARL TRIBU
L’atelier Masséna-Bruneseau (Paris Rive Gauche, 13e), piloté par la SEMAPA et coordonné par l’architecte Yves Lion :
1 - ARTS SARL D’ARCHITECTURE Jacques FERRIER
2 - Eric LAPIERRE cotraitants : RFR ELEMENTS
3 - Anne DEMIANS
4 - Matthias SAUERBRUCH et Louisa HUTTON (Berlin)
Bureau d’études environnement : TRANSSOLAR
L’atelier Bercy Poniatowski (12e), piloté par la Direction de l’Urbanisme et animé par l’APUR :
1 - Agence Nicolas MICHELIN & ASSOCIES Michel DELPLACE, Cyril TRETOUT (AMNA) cotraitants : Marc MIMRAM Ingénierie
2 - SA Philippe BARTHELEMY-Sylvia GRINO architectes cotraitants : SARL RFR ELEMENTS (BET HQE)
3 - Claude VASCONI ASSOCIES ARCHITECTES (Claude Vasconi et Yves Lamblin)
4 - Dietmar FEICHTINGER ARCHITECTES (Autriche) cotraitants : ALTO INGENIERIE BET Environnemental
Bureau d’études environnement : SARL TRIBU
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=1
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Arf, y aurait-il enfrin un frémissement ?!!!
Je me méfie quand même, car Delanoë pensait dès les premières minutes de son mandat avec Nouvel utiliser un certain urbanisme d' 'acupuncture' dans les endroits qui d'ailleurs sont aujourd'hui pressentis. Delanoë était plutôt précurseur dans ce domaine, et on peut lui reconnaître une belle volonté dans ce sujet particulier, car il n'a jamais varié d'un iota Le problème réside plutôt dans son équipe municipale qui bloque dès qu'on dépasse une petite trentaine de mètres.
Ce sursaut, à l'aube des municipales, peut signifier que Delanoë, s'il était réélu, changerait complètement son environnement et ses méthodes, de manière à s'entourer d'autres personnes... Peut-être prépare-t-il ainsi un second mandat ?...
Je pense que quoi qu'il arrive, sur le chapitre des tours dans Paris, Delanoë doit être très déçu à l'heure actuelle. Je crois qu'il n'a pas eu les coudées franches qu'il escomptait, et qu'il prépare donc le terrain.
En tout cas, je trouve l'initiative louable, surtout si elle corrige l'actuelle relative inutilité de l'infrastructure du tramway des Maréchaux en densifiant intelligemment le vide actuel de points polarisants qui étaient initialement prévus sur son trajet. Il y a là un fort potentiel de développement rationnel et pragmatique, je l'ai toujours dit ici, et commencer maintenant des études après un mandat inexploité est une bonne chose de mon point de vue.
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20 minutes, 13/03/2007
Les tours frappent aux portes de Paris
Les Verts et l'UMP boycottent le groupe de travail. Pour l'opposition, « cette commission n'a pas lieu d'être, car les projets ne pourront aboutir sans révision du PLU ».
Le sujet est si tabou que l'on est prié de parler de « hauteur » et non de « tours ». Hier, les élus du groupe de travail parisien « hauteur » ont donné leur feuille de route aux architectes chargés de réfléchir sur « l'opportunité de construire au-delà du plafond des 37 m », limite réglementaire fixée par le plan local d'urbanisme voté l'an dernier. D'ici à juillet, les architectes devront faire des propositions pour les portes de la Chapelle (18e), de Bercy (12e) et d'Ivry (13e).« Sur un site très encombré comme la porte de la Chapelle, bâtir en hauteur permettrait de libérer du terrain au profit des logements, équipements et espaces verts », explique l'architecte François Leclercq, chargé de l'aménagement sur la zone. Les droits à construire et la taxe professionnelle que la Ville empocherait à l'occasion seraient aussi l'occasion de financer l'enfouissement de l'échangeur. Car depuis que l'organisation des JO de 2012 a été confiée à Londres, Paris a un problème de financement sur ce dossier. L'idée est d'intaller des bureaux sur ce site, « qui a l'avantage, avec l'arrivée du tramway T3, d'être très bien desservi par les transports en commun », précise l'architecte.A Bercy, la Ville songe à installer un hôtel de luxe, et dans le 13e, ce pourrait être un mélange de bureaux et de logements. La localisation des immeubles de hauteur aux frontières de la capitale ne doit rien au hasard. Cela créerait une continuité entre la banlieue et Paris, estiment les communistes, fervents partisans de ce type d'urbanisme.
Sophie Caillat
©2006 20 minutes
20 Minutes, éditions du 13/03/2007 - 22h54
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Le Figaro 10/04/2007
La folie mondiale des gratte-ciel touchera-t-elle Paris ?
Marie-Douce ALBERT.
Publié le 10 avril 2007
Quand Moscou, Shanghaï et Londres semblent pris par la folie de la verticalité, la capitale française continue de s’interroger sur la hauteur.
JAMAIS on n’a construit autant de tours. La planète succombe à l’ivresse de la hauteur et les images de New York, Hongkong ou, comme ici, Moscou, Shanghaï et Londres sont toujours plus grisantes. En tête de cette course aux sommets, on trouve l’Asie mais les Émirats arabes unis rivalisent également de démesure. Quant à Londres, elle s’est fait l’incontestable championne européenne de la verticalité. Le phénomène n’est pas limité aux seules grandes métropoles. Ainsi toute la Grande-Bretagne semble aujourd’hui touchée par la folie des grandeurs. En France, on a posé ces derniers jours la première pierre du siège du groupe CMA-CGM, signé par Zaha Hadid, à Marseille, mais également d’une autre, à Lyon.
[...]
L'ARTICLE ENTIER:
http://www.lefigaro.fr/culture/20070410 … paris.html
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Grand dossier sur les tours en Mai-Juin dans la revue urbanisme (n°354)
Quelques articles (très critiques) au sujet de l'éventuelle apparition de nouvelles tours dans Paris...
Pourquoi des tours à Paris ? - Thierry Paquot
À Paris, semble-t-il, un petit groupe de gens “branchés” s’active autour du maire pour qu’il lance la construction de tours et ainsi ne pas faire honte à la capitale, car il s’agit de cela, d’imiter les autres grandes agglomérations, comme Londres, Barcelone, Vienne, Dubaï, Shanghai, que sais-je encore ? Leurs arguments relèvent du café du commerce...
Paris : les tours en questions - Pierre Merlin
Le débat sur les tours a été relancé récemment, notamment par le maire de Paris, qui, face à la pénurie de foncier dans la capitale, se demandait si le choix raisonné de quelques emplacements ne permettrait pas d’accroître le rythme de construction de logements, notamment sociaux. De nombreuses voix se sont élevées contre cette hypothèse, y compris au sein de la majorité municipale. Pourtant, quelques sites – porte de la Chapelle, porte de Bercy et aux limites d’Issy – ont été avancés récemment, à titre d’hypothèse, par la mairie. Dans ce débat, deux questions se posent : pourquoi les tours, et en particulier les tours de logements, sont-elles si mal ressenties par de larges couches de la population ? Doit-on adopter une position de principe, favorable ou défavorable, et, dans l’affirmative, au nom de quels arguments ?
Analyse de Pierre Merlin, professeur émérite à la Sorbonne (Paris 1).
http://www.urbanisme.fr/
EDIT: Oups, j'ai merdouillé, là (j'avais mis l'intro de l'article de Yves Lion sur PRG). Bon, c'est corrigé, maintenant...
Archicool 05-06-2007
Revue Urbanisme N° 354 : Thierry Paquot, génie des alpages ?
[...]
Citation : “ A Paris, semble t’il, un petit groupe de gens branchés “ s’active autour du maire pour qu’il lance la construction de tours et ainsi ne pas faire honte à la capitale, car il s’agit de cela, d’imiter les autres grandes agglomérations comme Londres, Barcelone, Vienne Dubaï, Shanghai, que sais-je encore ? Leurs arguments relèvent du café du commerce.” ( sic)
Réponse : A Bruxelles vous trouvez des appartements, à louer, de 100m2 pour 700 euros/mois. A Paris vous devrez vous contenter d’un studio pour le même loyer. Le logement bon marché n’est pas un argument du café du commerce.
Plus loin l’auteur argumente sur le mal des tours : Citation : “ Elles ne disent rien sur les pathologies éventuelles qui résulteraient de l’habitation en hauteur ( circulation sanguine, vertige, ( sic) sentiment d’oppression, peur du vide, sinusites (sic), céphalées ( re-sic), ni sur la dépendance des habitants envers tout un appareillage technologique ( air conditionné, ascenseur, réseau électrique ( sic)” fdc.
Il vit à la Bougie Thierry Paquot ? tous ces maux existent déjà à Paris... et sans les tours.
De qui se moque t’on ? nous régressons au XIXe, à la génération qui refusait de voir le train passer par leur ville sous le prétexte que cela allait faire peur aux bêtes d’élevage.
La suite:
[...]/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=3110
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Stickyesman a écrit:
Archicool 05-06-2007
Revue Urbanisme N° 354 : Thierry Paquot, génie des alpages ?
[...]
Plus loin l’auteur argumente sur le mal des tours : Citation : “ Elles ne disent rien sur les pathologies éventuelles qui résulteraient de l’habitation en hauteur ( circulation sanguine, vertige, ( sic) sentiment d’oppression, peur du vide, sinusites (sic), céphalées ( re-sic), ni sur la dépendance des habitants envers tout un appareillage technologique ( air conditionné, ascenseur, réseau électrique ( sic)” fdc.
Très drôle. Pour info, il n'y a pas d'air conditionné dans les tours de logement parisiennes...
Pour moi, le sentiment d'oppression, ça serait d'avoir comme 95% des Parisiens un voisin en face de mes fenêtres de l'autre côté de la rue. Comme j'habite dans une tour, mon vis-à-vis le plus proche est à cent mètres et le plus éloigné à dix kilomètres...
Il se trouve que j'ai acheté la revue Urbanisme (d'où l'article de Paquot est tiré). Voici un autre extrait de l'article :
Quant à la tour d'habitation, elle offre en effet une vue-panoramique-absolument-imprenable-et-merveilleuse, mais isole et impose un mode de vie où la livraison à domicile constitue le dernier lien que l'on entretient avec le monde de la ville. Les rares études en la matière confirment ce mode de vie bien particulier.
De quelles études parlent-il (aucune bibliographie) ? En réalité dans une tour, on a un ascenseur. Donc on descendra plus facilement dans la rue que si on habite un 4e étage sans ascenseur. D'ailleurs l'ascenseur favorise les contacts par rapport à l'escalier, où les gens ne se voient jamais.
Et plus loin :
Je demeure persuadé que le citadin est un terrien qui recherche en permanence sa place entre Terre et Ciel, qui a besoin du vent et de la pluie, du soleil et du froid...
... mais c'est précisément dans une tour qu'il faut vivre si on est sensible aux variations quotidiennes du climat. Au deuxième étage, tous les jours se ressemblent. Au vingtième, le regard porte beaucoup plus loin, on perçoit beaucoup mieux la couleur du ciel, l'épaisseur de l'atmosphère. Je vois l'orage couvrir les tours de la Défense dix minutes avant qu'il ne vienne arroser mes fenêtres. Et la tempête de Noël il y a quelques années, je l'ai sentie passer, je peux vous le dire.
Aussi étonnant que cela puisse paraître à ceux qui n'y connaissent rien, on est beaucoup plus proche de la nature et de ses rythmes dans un étage élevé que dans un troisième étage d'une rue traditionnelle...
Allez, deux photos pour illustrer l'article de Paquot : la vue panoramique et le vertige :
(au fait, ça ne veut pas dire que je sois un inconditionnel des tours, en particulier d'habitation. Mais les arguments "psychologiques" de Paquot, c'est de la connerie parce qu'il parle de choses qu'il n'a pas étudiées. Ce sur quoi il faut s'interroger, c'est sur l'intégration des tours dans la ville, sujet complexe sur lequel se sont plantés les émules de Le Corbusier.)
Tiens, j'avais loupé ce sujet, quelles belles photos Thierry
Pour une fois, c'est moi qui va faire l'avocat du diable, en fait il faut voir quel contexte pousse Paquot à argumenter de la sorte. Il ne hait pas les tours, parcequ'il accepte leur côté panoramiques, vues, et les qualifie même de magnifiques... mais il appartient à une catégorie de gens qui donnent beaucoup plus d'importance à l'histoire qu'à la modernité, à l'ancien qu'à la nouveauté, à l'image ancienne qu'à l'image moderne...etc... surtout que c'est Paris qui est l'enjeu, je suis sûre que s'il parlait d'une autre ville son discours ne serait pas le même, il appartient à une génération qui veulent encore croire à la gloire passée et regardent derrière au lieu de regarder devant. Il doit aimer beaucoup cette ville pour ne pas vouloir la comparer à Dubaï ou Shanghaï ou d'autres villes dites modernes.
Il faut accepter son point de vue, ce qu'il raconte je le trouve limite caricaturique mais ses paroles comportent certaines vérités non négligeable... (je sens que je vais me faire des ennemis là).
@Thierry,
tu dis, je cite:"D'ailleurs l'ascenseur favorise les contacts par rapport à l'escalier, où les gens ne se voient jamais."
Je te répondrai que si les gens n'ont pas envie ni de discuter ni de se regarder, ce n'est pas un ascenseur qui changera cette approche, d'ailleurs, je sais de quoi je parle
(Par contre il n'a pas intérêt de venir donner des cours à la Sorbonne par ici, il aura un vrai vertige)
Nous avons cité les passages les plus caricaturaux de l'article, ceux qui montrent que l'auteur ne sait pas de quoi il parle. Il l'avoue, d'ailleurs, car son principal propos est qu'il n'y a pas d'études sur l'impact (sous-entendu selon lui : l'impact néfaste) de la vie dans les tours.
Là-dessus, en effet, pourquoi ne pas faire d'études ? Mais je pressens que le résultat serait que le bien-être dépend beaucoup plus de l'environnement sociologique, de l'état d'entretien du bâtiment et du quartier que de sa hauteur.
Il soulève certains points valables, mais liés seulement partiellement aux tours : par exemple la difficulté de proposer des espaces de jeux à des enfants dans une tour. Ce point est vrai pour beaucoup d'espaces collectifs dans lesquels on ne ménage pas une transition suffisante entre l'espace public et l'espace privé (l'oubli de la cour intérieure, espace sûr et ouvert à la fois, est sans doute une erreur grossière du mouvement moderne).
Je ne prétends pas que la tour soit une solution ultime, surtout pour l'habitation. Avec des enfants, en particulier, c'est sûrement plus facile de vivre dans une petite maison de banlieue...
Et il a aussi raison de s'élever contre ceux qui voudraient que Paris imite Shanghai. Mais la question n'est pas là : les projets de Delanoë ne concernent guère que des tours tertiaires en périphérie. Pas de quoi remettre en cause le charme de la rue Mouffetard...
Je trouve que tu as raison (en partie), les tours pour moi, ne sont pas une solution ultime, dans une ville comme dans une vie, il faut avoir un mélange de tout et c'est ça qui est très difficile à rallier. Quant aux études qui ne sont pas faites, il n'y a peut être pas cette prédisposition depuis les études, l'école, l'université, qui font qu'on n'en parle pas donc ça n'existe pas!
Pour les familles avec enfants, on pourra trouver toujours des solutions, habiter dans une maison c'est pas toujours une bonne solution ou La solution, à Paris les parcs n'en manquent pas (plus que 700, si je me trompe tu peux me corriger), et puis dans des tours on peut si on met et les moyens et la volonté d'agencer des espaces de jeux,etc...
archimonde a écrit:
Je trouve que tu as raison (en partie), les tours pour moi, ne sont pas une solution ultime, dans une ville comme dans une vie, il faut avoir un mélange de tout et c'est ça qui est très difficile à rallier. Quant aux études qui ne sont pas faites, il n'y a peut être pas cette prédisposition depuis les études, l'école, l'université, qui font qu'on n'en parle pas donc ça n'existe pas!
Pour les familles avec enfants, on pourra trouver toujours des solutions, habiter dans une maison c'est pas toujours une bonne solution ou La solution, à Paris les parcs n'en manquent pas (plus que 700, si je me trompe tu peux me corriger), et puis dans des tours on peut si on met et les moyens et la volonté d'agencer des espaces de jeux,etc...
En théorie on devrait pouvoir organiser des activités pour l'usage des résidants dans les grands immeubles d'habitation. C'est ce qu'avait en tête Le Corbusier avec sa rue-couloir (dont il reste des traces à la Cité radieuse de Marseille) ou les crèches sur le toit. Koolhaas décrit aussi des projets délirants de ce type à New York. Mais en pratique, je ne connais pas beaucoup d'exemple de ce genre qui fonctionnent vraiment à Paris. A part les piscines complétées éventuellement d'une salle de sport, dans les tours de standing.
Sauf, aussi, dans les tours du quartier chinois où s'opèrent (ou s'opéraient...) de nombreuses activités ouvertes aux voisins : coiffeurs, restaurateurs...
Vous lisez cet article trop rapidement. Il traite l'absurdité par l'absurdité... et ne se réclame d'aucune objectivité (mais certe, il n'est pas pro-tour)
A mes yeux, il faut retenir l'incohérence dénoncée de la municipalité parisienne (l'article pose la question des tours à Paris). Un maire qui souhaite des tours parce qu'il faut des gestes architecturaux pour exister et surtout parce que les autres font ce que Paris ne fait toujours pas...alors zut ?!
Pour justifier officielement cela... "la crise du logement"... Paris a besoin de logements...
En pratique... des "groupes de réflexions" pour "des tours de bureaux" porte de Bercy, etc...
In fine aucune logique.
L'article dénonce la lacune argumentaire dont fait preuve la mairie. Les tours ne sont aujourd'hui malheureusement pas ces réponses urbaines réfléchies que nous attendons, mais elle est aux yeux de ses détracteurs un caprice architectural. Voilà ce que propose cet article.
A l'image de l'argumentaire pauvre, il réalise un contre-argumentaire caustique... sans fermer le sujet...
Le débat est ouvert.
Je suis beaucoup plus géné de l'article de P. Merlin.
JP, je ne suis pas sûr que Paquot ait vraiment une vision aussi distanciée. Je crois surtout que ce numéro d'Urbanisme veut lancer une polémique en utilisant des vrais arguments aussi bien que des faux. Dans la catégorie des faux arguments, outre l'article de Paquot, voir le compte rendu d'un roman de Ballard. Dans ce roman, la vie dans un IGH de luxe vire à l'affrontement armé entre les étages... Le livre est sûrement passionnant (je me souviens avoir écrit une nouvelle sur ce thème paranoïaque il y a longtemps...), mais ce n'est pas précisément une démonstration.
L'article de Merlin entre dans la catégorie des "vrais" arguments. Par exemple, il explique avec raison que les tours ne permettent pas vraiment de densifier plus que du logement traditionnel. Tout dépend de la densité des tours...
1) On peut lui opposer certains arguments lorsqu'il dit que les tours sont rejetées par la population :
- dans la tour où je vis, le prix du mètre carré était, lorsque j'ai acheté mon appartement, supérieur à la moyenne du quartier. Cette tour-là n'est donc pas rejetée par la population... En revanche, à trois cents mètres de là le prix du mètre carré dans d'autres tours (beaucoup plus denses) est très faible.
- selon Merlin, dans Paris « les quartiers d'habitat récent les moins prisés sont ceux où l'on a eu recours à des tours construites sur une dalle (Italie et, bien qu'au bord du fleuve, Front de Seine). » C'est peut-être vrai pour les Olympiades (et encore : en considérant toujours le critère du mètre carré, c'est les tours de la porte d'Ivry, qui ne sont pas sur dalle, qui sont les moins aimées), mais pas pour les tours de la place d'Italie et sûrement pas pour celles du Front de Seine, à en croire le prix du mètre carré.
2) Toutefois, nombre de ses arguments touchent juste. Il connaît mieux le sujet que Paquot.
Il évoque ainsi un projet de tour de logements que le maire de Paris voudrait construire sur un échangeur autoroutier. Si c'est vrai, c'est en effet un projet absurde. Pour des bureaux pourquoi pas, mais pour des logements le lien avec le sol est très important.
Il formule aussi des critiques sur la hausse de l'incivilité dans les tours, etc. C'est sans doute vrai en dehors des tours de standing. Si le maire de Paris songe à des tours pour faire du logement social, il est clair que l'entreprise est risquée : une tour demande un entretien et une discipline importants à long terme, et le logement social (présence de locataires moins impliqués que des résidants-propriétaires, risque de manque de subventions à long terme...) n'offre pas ces garanties.
Je ne dis pas que c'est du second degré (encore que...). Il affirme un positionnement personnel que rien ne vient finalement contredire... mais je peux témoigner de sa distanciation.
Le second article, celui de Merlin, reprend par l'affirmative (et non par l'interrogative comme Th. Paquot) les "faux" arguments à l'encontre des tours aposant tours de quartier difficile et tour de prestige... un non-sens total. Il n'y a pas à tortiller. L'un met personnellement le doigt sur l'absence d'un argumentaire, objectivé, cohérent et donc valable, l'autre lance une vision critique presque caricaturale, voulue objective, voire scientifique... mais fausse.
Le premier de conclure sur :"l'édification d'une tour [...] doit résulter de toute une réflexion sereine et argumentée" le second d'affirmer le "non sens urbanistique" de la tour... cqfd.
Thierry a écrit:"Je crois surtout que ce numéro d'Urbanisme veut lancer une polémique en utilisant des vrais arguments aussi bien que des faux."
Je suis tout à fait de cet avis là aussi, mis à part le contenu de chaque article et la manière dont chacun pourrait le comprendre ou l'éxpliquer, il en sorte un fait et une réalité, c'est qu'on en parle finalement des tours, et pour moi, le fait d'en parler c'est déjà une très bonne avancée...
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