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Les villes nouvelles

#1 30-12-2004 17:23:19

Boris_F
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Les villes nouvelles

Cinq villes nouvelles en Ile-de-France : Sénart (77), Saint-Quentin en Yvelines (78), Evry (91), Cergy (95), Marne-la-Vallée (77).
La France n'a pas été le seul pays à recourir à une politique de villes nouvelles. En Europe, le Royaume-Uni a été un précurseur : alors que les villes nouvelles françaises fêtent leurs trente ans, les villes nouvelles britanniques, au nombre de 31, fêtent leurs cinquante ans... Les Pays-Bas ont également promu ce type d'urbanisation à partir du milieu des années 1960. De même, il existe des villes nouvelles en Suède, en Finlande, en Espagne, etc., pour ne parler que des pays voisins.

Actuellement au nombre de sept (Le Vaudreuil et Villeneuve d'Ascq sont sorties du « système » des villes nouvelles dans les années 1980), les villes nouvelles françaises ont toutes été planifiées dans l'idée d'organiser la croissance d'une grande agglomération. Elles ont été pensées comme une politique nationale, conduite par l'Etat, avec une vocation d'aménagement du territoire. Au milieu des années 1960, la D.A.T.A.R. (délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) tentait de promouvoir le développement des grandes métropoles françaises, pour « équilibrer le territoire » et éviter que Paris concentre excessivement la croissance du pays. Les villes nouvelles de province ont été conçues en partie dans cet objectif, afin de « canaliser » le développement de Lille, Lyon, Marseille ou Rouen. Des Organisations d'études et d'aménagement des aires métropolitaines (O.R.E.A.M.) ont été créées dans ces grandes aires urbaines, pour en planifier la croissance. C'est de cette planification qu'est né le projet des villes nouvelles.

En région parisienne, Paul Delouvrier recevait directement de Charles de Gaulle l'autorité pour « mettre de l'ordre dans ce désordre », c'est-à-dire pour que cesse le développement incontrôlé de l'urbanisation : il devait proposer les dispositions institutionnelles, urbanistiques et financières, visant à organiser ce développement.

Une des motivations profondes ayant conduit à la politique des villes nouvelles, clairement formulée notamment par le schéma d'aménagement et d'urbanisme de la région parisienne en 1965 (S.D.A.U.R.P.) résidait dans la notion de polycentrisme. Cette notion contient à la fois une volonté d'orienter la croissance dans des secteurs choisis, d'y développer une certaine densité urbaine et de créer des bassins de vie.

Les autorités publiques devaient faire face à une croissance démographique (et économique) très importante : en 1965, il était projeté par exemple 14 millions d'habitants en 2000 en région parisienne, contre 8,4 millions alors. Les grands ensembles et l'habitat pavillonnaire, les deux formes principales d'urbanisation de l'époque, présentaient déjà des limites : les grands ensembles faisaient l'objet de critique quant aux problèmes sociaux, à la mono-fonctionnalité et à la forme architecturale, tandis que le pavillonnaire consommait beaucoup d'espace, était souvent sous-équipé et entraînait une certaine dépendance à la mobilité automobile. Il fallait par conséquent offrir une alternative, pour répondre aux attentes quantitatives et qualitatives.

Il a été fait le choix de localiser les villes nouvelles près de l'agglomération-mère, en opposition avec la politique britannique. La distance au centre de Londres des villes nouvelles de la fin des années 1940 a été généralement supérieure à 40 km : Harlow (40 km), Hemel-Hempstead (46 km), Basildon (48 km), Crawley (48 km), Stevenage (49 km). Au contraire, les villes nouvelles franciliennes sont à moins de 30 km du centre de la capitale : Sénart (30 km), Saint-Quentin en Yvelines (25 km), Evry (26 km), Cergy (30 km), Noisy-le-Grand (15 km). Les villes nouvelles de province sont à des distances variables : Le Vaudreuil est à 20 km de Rouen et 100 km de Paris, Etang de Berre est à 25 km de Marseille, Villeneuve d'Ascq est à 7 km de Lille, et l'Isle d'Abeau est à 25-30 km de Lyon.

Le polycentrisme des villes nouvelles françaises ne visait donc pas leur autonomie à l'égard de leur agglomération-mère ; on admettait l'unicité de l'agglomération et du marché de l'emploi. Elles devaient toutefois constituer des bassins de vie autour d'elles, d'où l'importance accordée à l'indicateur du taux d'emploi par la suite, et au regroupement des fonctions administratives, tertiaires, commerciales et culturelles dans leur centre, devant être utilisées par les populations de la banlieue avoisinante. Le projet de « villes nouvelles » a été ainsi l'accompagnement de celui de centres urbains nouveaux, auxquels on adjoignait des quartiers d'habitat, des parcs ou des bases de loisirs.

Dans le cas francilien, le schéma directeur de 1965, élaboré par l'équipe de Paul Delouvrier, a placé les villes nouvelles le long de grands « axes de développement », en cohérence avec les principales infrastructures envisagées (nouvelles autoroutes, réseau ferré régional). La localisation de l'Isle d'Abeau, dans le corridor Lyon-Grenoble (à proximité de Satolas), procède d'une démarche similaire. Pour l'Etang de Berre, il s'agissait plutôt de développer une ville à proximité du nouveau complexe industrialo-portuaire de Fos.

Lille-Est (devenue Villeneuve d'Ascq) était pleinement conçue comme partie intégrante de l'agglomération lilloise, reliée à son centre par le métro léger (le VAL), et initiant sa construction à partir de deux campus universitaires.

La ville nouvelle du Vaudreuil, quant à elle, devait capter le développement dans l'axe industriel entre Rouen et Paris, pour lequel on prévoyait une croissance importante et durable.

En bref, le polycentrisme recouvrait trois politiques complémentaires : la polarisation du développement dans des zones privilégiées, la création de pôles denses et la constitution de bassins de vie internes à l'agglomération. Il s'agit en fait de trois acceptions de la notion de polycentrisme, la première quantitative et les deux autres qualitatives.

Pour répondre précisément à ta question, Sticky, les villes nouvelles ont un statut intercommunal très particulier. Les espaces désignés pour recevoir les urbanisations de villes nouvelles étaient vastes et couvraient de nombreuses communes. Pour remédier aux difficultés liées au morcellement politique et pour faciliter une cohérence territoriale des projets, des institutions intercommunales ont été mises en place. La loi Boscher de 1970 avait créé les syndicats communautaires d'agglomération (S.C.A.), qui sont devenus syndicats d'agglomération nouvelle (S.A.N.) avec la loi de 1983. Ces syndicats regroupent les communes couvertes par la zone d'urbanisation nouvelle (au nombre de 67 pour les 7 villes nouvelles). Les S.A.N. assurent la gestion du budget et de la fiscalité, mais ne remplacent pas les communes. Ces dernières élisent leurs représentants au S.A.N. au sein de leur conseil municipal.

Le S.A.N. est un interlocuteur privilégié de l'établissement public d'aménagement, notamment pour les choix de planification. Une de ses caractéristiques essentielles est le partage de la taxe professionnelle, à l'échelle intercommunale donc.

En espérant ne pas être trop technique, mais je trouve ce sujet vraiment passionnant, parce qu'il sagit d'une expérience qui en France est en demi-teinte, mais qui a fonctionné beaucoup mieux en GB.   F10


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#2 30-12-2004 17:36:28

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Re: Les villes nouvelles


Posté par Stickyesman le : 30/12/2004 à 03:54 (Lu 10 fois)   

Ah super merci d'avoir répondu à ma question d'une façon aussi complete .
Mais aprés les villes nouvelles, en angleterre, on à pas opté pour une décision d'étendre les villes déjà existantes?

En fait, en GB, je pense que les Anglais ont une autre manière d'entendre ce qu'est une ville nouvelle :

Voici l'exemple de la région urbaine de Birmingham
(Synthèse réalisée par Patrice Godier à partir des interventions de Mr T. Muir et J. Besstom, ministère de l'Equipement)

Située au centre de l'Angleterre, à 160 kms au Nord Ouest de Londres, Birmingham, deuxième ville du Royaume uni avec 1 million d'habitants, est la capitale d'une vaste région urbaine. Sa position centrale, à proximité d'un bassin houiller et de gisements de fer, explique son exceptionnelle croissance dès le XVIII ème siècle. L'économie locale, tournée vers la construction mécanique, le traitement des métaux non ferreux et l'industrie du caoutchouc synthétique, a subi, ici comme ailleurs, la crise des années dix neuf cent soixante-dix. Une phase de récession industrielle s'est installée depuis, conduisant à une nécessaire politique de reconversion de tout le bassin d'emploi.
Le centre ville, ceinturé par une autoroute, est de taille restreinte (400 mètres de rayon environ) compte-tenu de l'importance de la population. Au delà se développe un vaste paysage urbain de banlieues, où s'imbriquent bâtiments industriels et friches, grands équipements (les universités par exemple) et cités d'habitat social (logements municipaux), quartiers résidentiels et cités-jardins du début du siècle.

La zone de Heartlands est située au Nord Est du centre des affaires de Birmingham et couvre une superficie de 1000 ha pour une population de 13 000 habitants (1991). Au milieu des années 80, cette zone qui connaissait un taux de chômage élevé (25%), montrait également tous les signes de la dégradation urbaine : terrains vagues, conditions d'habitat et d'accès médiocres, nombreux espaces industriels en friche, et quantité d' immeubles d'habitation voués à la démolition. Néanmoins, de nouvelles entreprises continuaient de s'y installer (650 entreprises en activité), faisant appel, dans la plupart des cas, à une main d'oeuvre extérieure au quartier.
La situation rendait impérieuse une intervention de type régénération urbaine afin de relancer l'activité de cette zone. Un dispositif fut donc mis en place, s'appuyant successivement de 1987 à aujourd'hui, sur deux agences de développement.
Pour mieux saisir les particularités locales du processus et approfondir l'analyse des systèmes d'acteurs, il convient, préalablement, de rappeler les grands principes qui sous-tendent les politiques urbaines en Grande-Bretagne.

Les principes de l'aménagement urbain en Grande Bretagne

La société de développement urbain (U.D.C) qui préside actuellement aux destinées du quartier de Heartlands est une agence établie par le gouvernement central pour réaliser et exécuter un projet de revitalisation urbaine. Treize sociétés de ce type furent créées en Grande-Bretagne, entre 1980 et 1990.

L'origine des sociétés de développement urbain
Les U.D.C participent de la tradition britannique de planification urbaine qui relève plus de politiques économique et sociale que de l'urbanisme formel et du design. Une grande partie de la législation sur l'urbanisme découle d'ailleurs des lois sur la Santé Publique du 19 ème siècle.
Le concept de ces sociétés s'inspire directement de celui des Agences de développement des villes nouvelles, organismes mis en place, après guerre en 1946, pour construire une trentaine de villes nouvelles entre 1950 et 1980, à commencer par Ebenezer Howard avec Letchworth et Welwyn Garden City.
Les U.D.C ont comme objectif principal de favoriser, à travers l'aménagement urbain, le développement de l'activité économique. Depuis la période d'industrialisation du siècle dernier, le secteur privé s'est traditionnellement associé au développement urbain avec Titus Salt (Saltaire), Lever Brothers (Port sunlight), Cadbury (Bournville). Ces entrepreneurs voulaient s'assurer que leurs employés disposaient de logements et de conditions de vie satisfaisantes.
Enfin les U.D.C sont les instruments d'une politique qui a conduit les gouvernements britanniques, de plus en plus centralisateurs, à jouer un rôle important dans le processus de revitalisation du tissu vieillissant des villes industrielles.

Les principes d'action des U.D.C
La création des agences de développement urbain s'est accompagnée de règles fonctionnelles et de principes d'action dont certains ont été décrits de manière explicite dans le manifeste de l'U.D.C, alors que d'autres, implicites, sont apparues lorsque ce type de structure a été confronté aux réalités locales.
Le premier principe est celui d'une intervention centralisée : il semble que la situation dans les vieux quartiers des villes industrielles est devenue à ce point critique, du fait de l'importance des friches industrielles et de la pollution des terrains, que les méthodes traditionnelles de réhabilitation urbaine - prérogatives des collectivités locales - se sont révélées rapidement inaptes. On estime alors, par souci d'efficacité, que les actions à entreprendre doivent être pilotées par des structures externes au quartier ou à la région concernée. Les U.D.C sont alors façonnées sur le modèle centralisé de l'Agence de Développement des Villes Nouvelles.
Le deuxième principe est celui du partenariat. L'investissement financier initial requis pour atteindre l'objectif de l'U.D.C doit provenir du secteur privé avec une contribution du secteur public, notamment par une forte participation au développement des infrastructures et par l'attribution de prêts et de subventions.
Le troisième principe est celui d' une action à long terme. On pensait initialement que les objectifs devraient être définis à court terme et réalisables sur une période de dix ans. L'expérience a cependant démontré le besoin d'un programme stratégique et une approche à plus long terme a été adoptée.
Sur cette base, les premières formes d'organisation et les différents groupes qui constituaient les U.D.C à l'origine étaient relativement homogènes. Mais deux faits se sont produits peu après leur mise en place qui bousculèrent ce schéma initial.
D'abord, les conditions locales, très variables d'une situation à l'autre, ont modifié la composition des U.D.C et chaque agence est rapidement devenue unique et spécifique à son quartier. Ensuite, la création d'agences de développement plus autonomes (Urban Development Agency), à capital mixte et au management plus souple, a montré, comme à Birmingham, la volonté des acteurs locaux de donner une alternative au schéma centralisateur et hiérarchique des U.D.C.

L'aménagement de Heartlands : de BHL à BHDL

A Birmingham le conseil municipal, à majorité travailliste, s'est opposé en 1987 -tous partis politiques confondus- à la création d'une agence de développement dirigée par le gouvernement central (U.D.C) et s'est mis en quête d'une solution alternative dans laquelle la ville, le secteur privé et la chambre de commerce et d'industrie seraient parties prenantes. Il est important, à cet effet, de remarquer, pour bien comprendre l'approche adoptée pour la régénération urbaine, que, depuis longtemps, Birmingham posséde et revendique une longue tradition de gouvernement local.
Le choix se porte, dans un premier temps, sur la création d'une structure (U.D.A) qui combine secteur public et secteur privé et assure à l'organisme une plus grande autonomie. Après de longs travaux préparatoires, la Birmingham Heartlands Limited (B.H.L.) voit le jour en 1987, sous forme d'une société à responsabilité limitée, chargée du processus de régénération. Le capital de cette société privée se répartit entre le public et le secteur privé : 35 % pour la ville de Birmingham et 65% pour les milieux économiques, avec une part (nominale) pour la Chambre de Commerce de la ville. L'État entérina à cet arrangement, sans toutefois y contribuer directement sur le plan financier, bien que l'accent soit mis sur l'existence de divers fonds publics, disponibles sur demande.
Cette structure fut opérationnelle de 1987 à 1992, date à laquelle il devint clair que le projet nécessitait de nouvelles ressources financières, alors même que la capacité d'investissement du secteur privé était affectée par la crise du marché immobilier et la récession économique. Des négociations furent alors entreprises en vue de réviser le dispositif mis en place entre la municipalité de Birmingham, l'agence B.H.L. et le gouvernement central. La municipalité travailliste était prête à accepter une agence de développement urbain, à la condition que cette dernière s'engage à coopérer avec la ville et à poursuive l'action de B.H.L. Le conseil municipal devait nommer 6 des 12 membres du conseil d'administration, le président de B.H.L deviendrait le président de la nouvelle agence de développement et les services d'urbanisme de la ville conseilleraient le conseil d'administration pour les questions d'aménagement. L'État fournirait 50 millions de livres sterling sur une période de 5 ans, durée de vie de l'agence. L'année 1992 vit donc la création d'une nouvelle structure d'aménagement : la Birmingham Heartland Development Corporation (B.H.D.C.), un organisme public, de type U.D.C, non rattaché à un ministère, géré localement par un conseil d'administration et financé par des subventions du Gouvernement central et de l'Union Européenne. Cette mutation n'eut pas d'incidences sur le fonctionnement du système et préserva, notamment, sa marge d'autonomie par rapport au gouvernement central.

ACTEURS ET FONCTIONS
Les objectifs

L'idée, avec l'installation d'une structure de type U.D.A (l'agence B.H.L), était de restructurer radicalement les anciennes zones industrielles.
Pour cela, nombre d'actions furent envisagées visant des objectifs économiques comme celles d' améliorer le taux et la portée de l'investissement du secteur privé et d'encourager l'expansion des entreprises locales. Il y avait aussi des objectifs sociaux : développer le secteur de l'emploi pour la population et réhabiliter le parc de logements.
Autrement dit, il s'agissait de mettre en oeuvre une politique dont l'enjeu principal était d' élargir la base économique de la ville pour mieux répondre au chômage, en s'appuyant sur une offre diversifiée d'activités et un espace requalifié pour accueillir de nouveaux usages.
Il fut décidé, par exemple, pour relancer l'emploi, d'impliquer la population dans le processus même de régénération, en établissant une unité spécialisée de type " Joblink " (agences locales dont le rôle consiste à mettre en place des formations spécifiques pour répondre aux besoins des industries). De même, pour faciliter l'accueil des entreprises, on encouragea les forums et les rencontres entre acteurs économiques. Des mesures comme le financement des accès aux locaux industriels et l'achat de terrains furent également développées. Et pour favoriser l'investissement, une politique de subventions aux projets de développement fut entreprise ainsi que la mise en oeuvre de programmes de revalorisation de l'environnement et l'amélioration des réseaux de transport.

Les principaux acteurs

Pour l'agence B.H.L, les principaux acteurs peuvent être regroupés de la façon suivante.

Le secteur privé local
Celui-ci comprend des entrepreneurs, des promoteurs et la Chambre de Commerce, tout un ensemble d'acteurs privés que les agences incitent à investir dans le quartier Heartlands, pour bâtir des lotissements, implanter ou agrandir les entreprises, développer les centres commerciaux et fournir les opportunités de croissance et d'emploi supplémentaires. Plusieurs administrateurs de grandes sociétés ont participé au conseil d'administration des agences, tandis que la Chambre de Commerce représentait l'ensemble des intérêts industriels et commerciaux de la ville. Ainsi, John Douglas (Président de R.M Douglas - entreprise du bâtiment) et Peter Galliford (Galliford plc - entreprise du bâtiment) furent les représentants des entreprises, parmi lesquelles on comptait Wimpey et Bryant, des sociétés nationales à forte implantation locale. De plus, Alan Osborne, qui venait de quitter ses fonctions de P.D.G. du groupe Tarmac Construction, une grande entreprise du bâtiment en Grande Bretagne, rejoignit la structure.

Gouvernement central
Celui-ci détient un rôle important, car il octroit des subventions soumises par l'U.D.A. ( B.H.L) à l'État. Le représentant de l'État à B.H.L fut Nicholas Ridley (plus tard Lord Ridley) alors ministre du gouvernement conservateur, à qui l'on doit d'avoir défini les conditions de l'accord de l'Etat au projet.

Gouvernement local
La collectivité locale fournit les membres politiques du conseil d'administration de l' agence ainsi que les services professionnels tels que la planification, l'ingénierie, la gestion des lotissements, l'architecture etc... Elle possède également, le cas échéant, la possibilité de débloquer les subventions appropriées et doit prendre en charge l'infrastructure d'aménagement. Le conseiller Richard Knowles (plus tard anobli), leader du parti travailliste au sein du conseil municipal de Birmingham, le conseiller Albert Bore (Président de la Commission pour le Développement économique de la ville) et Sir Reginald Eyre, depuis 20 ans député de Birmingham au parlement de Londres (un " choix salué par tous "), siègent au conseil d'administration.

Communauté et groupes locaux
En de rares occasions, des représentants de la communauté locale ont pu siéger au conseil d'administration de certains U.D.C. Cela n'a pas toujours été le cas, car la participation démocratique n'a jamais joué un grand rôle dans l'histoire des agences de développement. En outre, nombre de ces quartiers étaient non seulement sinistrés sur le plan industriel mais aussi sur le plan social et la population manifestait assez peu ses sentiments d'appartenance à l'identité locale ou ne faisait guère preuve d'esprit de communauté.

Par rapport à ce système, la mutation de B.H.L en B.H.D.C n'a pas semblé provoquer de modifications importantes. Notamment, la marge d'autonomie par rapport au gouvernement central fut préservée et les liens avec les autorités locales de Birmingham renforcés. La permanence des personnalités en place et de leur idées a pu donner une certaine continuité au projet. Ainsi, le Président de B.H.L, le député Reginald EYRE, représentant la Chambre de Commerce, membre du comité de planification de la ville, est aujourd'hui à la direction de B.H.D.C où se retrouvent également des représentants de la ville et du secteur privé. Parmi ceux-ci, on trouve toujours un représentant de l' industrie, de la promotion immobilière et des locataires avec la présence, en plus, d'une personnalité extérieure, journaliste - écrivains.

FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS
Le processus de régénération urbaine

De 1987 à 1992, les principales fonctions de l'agence B.H.L furent les suivantes : aider la collectivité locale à créer un cadre de développement (un masterplan) basé sur les expertises de consultants ; déposer les demandes de subvention auprès du gouvernement central ; identifier problèmes et solutions ; fixer les priorités ; assurer une approche globale, physique, environnementale et sociale du cadre de la revitalisation du quartier. Organisée en groupes de travail (selon un principe dit de gestion intermédiaire), l'agence visait à renforcer l'action de la collectivité locale et du secteur privé dans le cadre de leurs responsabilités naturelles. Le rôle de B.H.L consistait surtout à assister la collectivité locale, en obtenant les fonds nécessaires à l'amélioration des routes, de l'habitat et de l'environnement. Dans ce cadre, les actionnaires du secteur privé se regroupèrent en " Sociétés à participation " ou consortiums, afin de mettre en oeuvre le développement urbain. Le conseil d'administration de la B.H.L regroupait ainsi les principaux acteurs, ce qui donnait à la fois une forte impulsion et une forte légitimité au déroulement du projet.

Après 1992, la B.H.D.C. pu disposer, pour la première fois, de moyens financiers propres, sans avoir à déposer de demande individuelle pour chaque projet. Elle dut aussi adopter les règles de rigueur et de responsabilité financières du secteur privé. Il fut décidé de poursuivre la politique déjà en place et d'assurer la réalisation des projets clés : Warterlinks (site d'accueil de bureaux et d'industries de haute technologie) ; Bordesley (quartier résidentiel de 1100 logements neufs ou rénovés, situé au sud de Heartlands) ; Heartlands Industrial (un espace consacré à l'accueil d'entreprises et comprenant " Fort Dunlop ") ; des programmes en faveur de l'environnement (aménagement de canaux comme supports paysagers) et des infrastructures (achèvement des routes).
La B.H.D.C. était ainsi en mesure d'acquérir des sites stratégiques pour réaliser ces objectifs et aider le secteur privé à bonifier et développer les terrains. L'agence put ainsi apporter une aide financière au conseil municipal pour implanter de nouveaux parcs, projets, etc.

Les enjeux : légitimité, pouvoir et concertation

Le rôle de chaque groupe d'acteurs, participant au processus, repose sur la perception individuelle du pouvoir que ces groupes exercent ou souhaiteraient exercer au sein de l'agence.
A l'origine, le pouvoir initial des U.D.C. fut concentré dans les mains du gouvernement central. Mais cette situation devait rapidement évoluer sous l'influence d'une société locale unifiée ; la balance s'est mise à pencher plutôt en faveur de la collectivité locale (agence de type U.D.A). C'est elle qui a préparé le P.D.U, le plan de développement unitaire de Birmingham pour la période 1992/2001 et qui constitue le cadre stratégique dans lequel l'U.D.C s'est trouvée dans l'obligation de fonctionner. La collectivité locale a également fourni de nombreux services professionnels qui ont influencé les décisions de l'U.D.C, même si celle-ci contrôlait le développement global des propriétés situées dans le quartier.
Puis progressivement, avec la proposition de projets privés spécifiques et la préparation du projet global de quartier confié à des consultants indépendants, le pouvoir a été transféré aux sociétés privées qui investissaient des capitaux importants.
Aujourd'hui, avec la mise en oeuvre des premières opérations du processus de régénération, d'abord par la collectivité locale puis par les promoteurs privés, la voix de la communauté locale a commencé à se faire entendre. Elle peut voir et apprécier les implications immédiates des nouveaux projets, n'est pas toujours en mesure de juger des intentions à long terme de l'agence. la participation publique constituant une étape obligatoire du processus de planification britannique, il reste indispensable d'écouter et de répondre aux questions de la communauté locale, à moins d' affronter des oppositions ou des recours.

Au vu de la situation actuelle, la structure et les objectifs de l' agence B.H.D.C (comme précédemment ceux de B.H.L) tiennent insuffisamment compte de cette approche holistique de la régénération urbaine. Le succès final dépendra cependant de cette capacité à satisfaire tous les acteurs ou comme on les appelle parfois cyniquement, tous les protagonistes du projet.

CONCLUSION
Plusieurs points qui concernent la nature des systèmes d'action méritent d'être soulignés.
Il y a un besoin vital de partenariat c'est-à-dire d'impliquer le secteur privé et la communauté locale dans un projet de cette ampleur. La conduite et la direction d'un tel projet (son leadership) passe nécessairement par l'échelon local. A ce titre le cas de Birmingham Heartland est exemplaire.

De même sur les moyens, on constate :
- l'importance de la communication pour la promotion d'un sentiment de bien-être général dans le quartier sans pour cela mettre en oeuvre une campagne publicitaire coûteuse ;
- l'obligation d'avoir une perception holistique de l'intervention ; autrement dit, travailler dans le cadre d'une politique et d'une gestion globales de la ville ;
- la nécessité d'un contrôle qualité par la mise en oeuvre d'une évaluation du produit final (et des projets) tout le long du processus.


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#3 03-01-2005 14:03:58

marco
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Re: Les villes nouvelles

Voici le site internet du Ministere de l'Equipement concernant les villes nouvelles : http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/

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#4 03-01-2005 14:05:30

marco
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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de Cergy-Pontoise :


Nombre de communes : 11 (Cergy, Courdimanche, Eragny, Jouy-le-Moutier, Menucourt, Neuville-sur-oise, Osny, Pontoise, Puiseux-Pontoise, St-Ouen l'Aumone, Vaureal)
                                               
Departement : Val d'Oise (95)
                                               
Superficie totale : 7 671 ha (longueur et largeur moyennes 12 et 8 km)
 
Superficie d'espaces verts : environ 2000 ha

Distance de la ville metropole la plus proche : 30 km  au nord ouest de Paris

Distance de l'aeroport le plus proche : 30 km de Roissy Charles de Gaulle

Liaisons ferrovieres : 2 lignes RER, A et C, SNCF Gare du Nord / Gare Saint-Lazare

Nombre de gares en ville nouvelle : 12 gares dont stations 4 stations RER A et 2 stations RER C

Laisons routieres : A 86 et A 15, RN 184 vers A16 au nord, au sud vers St Germain-en-laye et Versailles
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1975 a 1996) :
Industries (shon) : 1.235.620 m2
Bureaux (shon) :    980.200 m2
Logements (nombre) : 40.450
 
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : 3 520 etablissements de plus de 1 salarie

Evolution de la population :
1968 : 41 576
1975 : 69 546
1982 : 102 967
1990 : 159 168
1999 : 178 656
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 13 666
1975 : 24 404
1982 : 37 206
1990 : 53 736
1999 : 64 977

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : 15 496
1975 : 29 785
1982 : 49 572
1990 : 75 586
1999 : 84 000

   

L'Etablissement Public d'Amenagement (EPA) de la Ville Nouvelle de Cergy Pontoise a ete cree le 16 avril 1969. Couvrant pres de 8 000 hectares repartis sur 11 communes, elle accueille actuellement 178 700 habitants (recensement 1999) pour 41 500 a l'origine.
Elle est installee dans un site geographique remarquable, autour d'une boucle de l'Oise.
Durant ces trois decennies, le parc de logements est passe de 13 700 a 64 000 unites. Ces logements offrent une repartition equilibree de collectif (54%) et d'individuel, d'accession (54%) et de locatif. Les operations de logement des annees 1990 font la part belle a l'individuel.
En matiere d'emploi, le succes de la ville nouvelle est patent, puisque 3 500 entreprises fournissent plus de 80 000 emplois alors qu'il n'y en avait qu'environ 15 000 au depart. Quelques grandes entreprises (Peugeot, SAGEM, Clarins,
3M, SPIE,...) voisinent avec de nombreuses PME. Les activites occupent pres de 600 hectares de terrains et 750 000 m2 de bureaux. Cergy-Pontoise, dont le taux
d'emploi global voisine 1, est la ville nouvelle qui presente le meilleur taux d'emploi stable, c'est-a-dire d'actifs residents travaillant sur place, avec une proportion proche de 50%.
Il convient d'insister enfin sur le caractere universitaire marque de la ville puisque 20 000 etudiants frequentent les grandes ecoles (ESSEC, ENSEA...), l'Institut catholique et la nouvelle Universite lancee au debut des annees 90.


La ville nouvelle est probablement celle dont le perimetre correspond le mieux a une agglomeration autonome constituant, au sein de la grande region francilienne, un sous-bassin d'emploi et d'habitat assez bien identifie.


Les enjeux actuels restent nombreux quoique d'importance et de nature diverses. Quatre d'entre eux priment sur les autres : le centre-ville, les quartiers en difficulte, l'urbanisation peripherique et, son corollaire, les franges a proteger.



Chronologie :

1964 : Acte de naissance de la ville nouvelle,
1970 : Ouverture de la Prefecture du Val d'Oise et du Centre Commercial Regional "Les 3 Fontaines".
1971 : Installation de la Sagem, toute premiere entreprise
1972 : Quartier de Cergy-Prefecture. Arrivee des premiers habitants
1973 : Installation de l'Ecole Superieure des Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC)
1977 : L'Autoroute A15 est inauguree ; Quartier d'Eragny et son centre de La Challe.
1978 : Jouy-le-Moutier, Inauguration du centre de quartier des Eguerets
1979 : La ligne SNCF Paris-Saint Lazare/Cergy-Prefecture est mise en service.
1983 : Quartier de Cergy Saint-Christophe : achevement de l'ilot central (la Bastide)
1984 : Le Syndicat d'Agglomeration Nouvelle (SAN) remplace le Syndicat Communautaire d'Amenagement (SCA). La ligne SNCF est prolongee jusqu'a la nouvelle gare de Cergy St Christophe.
1986 : Achevement de la Tour Belvedere, premier element de l'Axe Majeur.
1988 : La ligne SNCF est connectee sur la ligne A du RER.
1991 : L'Universite de Cergy-Pontoise, etablissement de plein exercice, est officiellement creee.
1994 : Le centre du quartier de Cergy-le-Haut accueille ses premiers habitants ; Les gares de Cergy-le-Haut et de Neuville Universite sont mises en service.
2000 : La ligne C du RER prolongee jusqu'a Pontoise est mise en service.



Le Schema directeur :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/02cp_07_cergy_sdau_lt_carto.gif


Quelques photos de Cergy-Pontoise :

Cergy Saint Christophe :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_cergy_st-christ_la%20bastide_photo_cp%203890.jpg

Place des Colonnes :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_cergy_st-christ_axe%20majeur_photo_2_cp%202834.jpg

Cergy le Haut :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_cergy_haut_gare_photo_1_va_cp%204310.jpg

L'Axe Majeur :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_cergy_st-christ_axe%20majeur_photo_1_va_cp%202834.jpg

Cergy :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_photo_1_va.jpg

Port Cergy :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_cergy_port_photo_1_va_cp%203441.jpg

Eragny, La Challe :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_eragny_challe_photo_va.jpg

Eragny, La Roniere :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_eragny_roniere_photo_1_va.jpg

Eragny, Les Longues Rayes :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_eragny_rayes_photo_1_va.jpg

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#5 03-01-2005 14:16:15

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Re: Les villes nouvelles

La suite... :

Jouy Le Moutier :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_jlm_eguerrets_photo_1_va.jpg

http://www.survoldefrance.fr/photos/highdef/2234.jpg

Vaureal :
http://www.survoldefrance.fr/photos/highdef/2043.jpg

Universite de Cergy (site de Neuville), c'est ici que j'ai fait ma license/maitrise :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_neuvil_universite_photo.jpg

Le Parc de la Prefecture :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_cergy_pref_parc_photo_va.jpg

La Dalle :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/cp_cergy_pref_dalle%20centre%20gare_photo_2_va_cp%205284.jpg

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#6 03-01-2005 15:03:42

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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle d'Evry :


Nombre de communes : 4  (Bondoufle, Courcouronnes, Evry, Lisses)
                                               
Departement : Essonne (91)
                                               
Superficie totale : 3 045 ha  (longueur et largeur moyennes 8 et 4 km)
 
Superficie d'espaces verts : 604 ha 

Distance de la ville metropole la plus proche : 28 km au sud de Paris

Distance de l'aeroport le plus proche : 12 km d'Orly 

Liaisons ferrovieres : SNCF, Paris-Gare de Lyon : RER D et C

Nombre de gares en ville nouvelle : 1 gare : Evry-Courcouronnes (?)

Laisons routieres : 5 autoroutes : A5, A6, A10, A80 (?) et A87 (?), Francilienne
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1975 a 1996) :
Industries (shon) : 594.710 m2
Bureaux (shon) :    662.480 m2
Logements (nombre) : 20.780
 
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : 1 500 etablissements industriels ou de services (hors petits commerces et professions liberales)

Evolution de la population :
1968 : 8 252
1975 : 22 498
1982 : 47 005
1990 : 73 372
1999 : 79 726
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 2 470
1975 : 7 578
1982 : 16 471
1990 : 25 762
1999 : 30 026

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : -
1975 : -
1982 : 27 952
1990 : 45 292
1999 : 48 541



Pres de 30 ans apres sa creation, la ville nouvelle d'Evry correspond assez bien aux espoirs que ses promoteurs avaient mis en elle : un developpement urbain rapide (la population est passee de 8 000 a 80 000 personnes), un developpement economique concomitant (pres de 50 000 emplois crees), une fonction centrale au niveau du Sud parisien et notamment de l'Essonne, facilitee par une excellente desserte aussi biene par la route que par les transports en commun.


Le centre urbain offre a la population de la ville nouvelle une grande richesse d'equipements. Le rayonnement du centre d'Evry va bien au-dela des limites de l'agglomeration nouvelle, et sa zone d'influence concerne plus de 300 000 habitants. La ville s'affirme aujourd'hui comme un pole majeur de l'Ile-de-France.

Ville-prefecture du departement de l'Essonne, Evry a ainsi une position charniere, entre le secteur nord urbanise en continuite avec la proche couronne et le secteur sud principalement rural.

Au regard de la vocation de polarisation regionale de la ville nouvelle, Evry semble bien polariser l'emploi : c'est le premier pole d'emploi du departement de l'Essonne, avec un taux d'emploi de 1,2.
La ville nouvelle est le secteur presentant le plus fort caractere attractif de l'Essonne (29.000 actifs exterieurs a la ville nouvelle y travaillent). De plus, 37% des actifs residant dans la ville nouvelle y travaillent. A une plus grande echelle, pres de 65% des actifs residant sur le territoire d'influence de la ville nouvelle y travaillent.

La seule commune d'Evry beneficie de trois gares du reseau ferre (ligne D du RER) qui peuvent desservir la peripherie immediate du centre urbain.


Le syndicat d'agglomeration nouvelle (SAN) regroupe quatre communes : Bondoufle, Courcouronnes, Evry et Lisses. Le territoire de ces communes, a l'exception des noyaux villageois existants lors de la creation de la ville nouvelle, constitue le perimetre de l'operation d'interet national (OIN).
L'Etablissement Public d'Amenagement (EPEVRY) est competent sur le perimetre defini en 1969 lors de sa creation et qui ne comprend que les communes de Bondoufle, Courcouronnes, Evry, ainsi qu'une partie du territoire de Ris-Orangis.

Le degre tres avance de realisation de la ville nouvelle sur son territoire a conduit l'Etat, qui en assure la tutelle, a proposer la dissolution de l'EPEVRY et l'achevement de l'operation d'interet national fin 2000.


Par rapport aux objectifs initiaux, on peut donc considerer que l'amenagement de la ville nouvelle d'Evry est en voie d'achevement. Les deux objectifs fondamentaux de l'operation " ville nouvelle " etaient d'une part de creer un centre
urbain capable de contrebalancer dans certains domaines l'influence du centre parisien, d'autre part de developper des zones de logements et d'activites permettant d'obtenir un equilibre entre habitat et emploi. Siege de la Prefecture de
l'Essonne, de son Conseil general, d'une universite et de multiples institutions administratives, juridiques, culturelles et cultuelles liees a son statut de chef lieu de departement, Evry exerce aujourd'hui des fonctions centrales reconnues.
Plusieurs sieges sociaux de grandes entreprises y sont implantes, participant a la fois a cette fonction centrale et a l'equilibre habitat-emploi qui est globalement satisfaisant puisque le taux d'emploi est superieur a 1 sur le territoire de la ville nouvelle.
Il subsiste neanmoins quelques enjeux touchant a la poursuite du developpement et aux risques de poursuite de la degradation sociale de certains quartiers.


La pauperisation d'un certain nombre de quartiers d'habitat social, la fragilite de la population du parc HLM, l'augmentation de la vacance de logements et les difficultes d'attribution dans certains perimetres plus particulierement
sensibles sont parmi des tendances inquietantes du grand territoire de la ville nouvelle. Les mesures a prendre pour stopper la degradation de ces quartiers en difficulte seront au coeur de la politique de requalification urbaine
a laquelle devrait s'atteler la nouvelle intercommunalite naissante.


Chronologie :

1967 : Installation sur le terrain de la Mission d'etude et d'amenagement.
1967 : Creation de la premiere Declaration d'utilite publique (DUP).
1969 : Creation par decret, de l'Etablisssement Public d'Amenagement (EPEVRY).
1971 : Inauguration de la prefecture par Georges POMPIDOU.
1973 : Inauguration de l'hippodrome d'Evry.
1973 : Presentation des projets du concours international "Evry I" (futur quartier des Pyramides)
1973 : Mise en place du Syndicat communautaire d'amenagement (SCA).
1975 : Inauguration de l'Agora, du Centre commercial regional.
1975 : Inauguration de la nouvelle ligne SNCF.
1979 : Plantation du 500.001eme nouvel arbre de la ville nouvelle par Michel d'ORNANO, ministre de l'environnement et du cadre de vie.
1984 : Mise en place du Syndicat d'agglomeration nouvelle (SAN).
1990 : Inauguration de Genethon.
1991 : Mise en service  de l'Universite d'Evry-Val d'Essonne (EVE).
1991 : Inauguration de la nouvelle mairie d'Evry par Francois MITTERAND.
1995 : Premiere ceremonie a la cathedrale.
1998 : Lancement de Genopole.


http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_09_carto_sols.gif


Quelques photos de la Ville Nouvelle d'Evry :

Evry :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_chamcoq_photo.gif

http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_ctre_va_photo_01.gif

Les Aunettes :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_ev3_aunet_va_photo.gif

Les Epinettes :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_ev3_epnet_va_photo_01.gif

Les Pyramides :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_ev1_pyrmid_va_photo_01.gif

Courcouronnes :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_ccron_parclac_va_photo_01.gif

http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_ccron_va_photo.gif

http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ev_ccron_canal_va_photo.gif

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#7 04-01-2005 14:16:31

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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de Marne la Vallee :


Nombre de communes : 26 (Bry-sur-marne, Villiers-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Champs-sur-Marne, Emerainville, Croissy Beaubourg, Lognes, Noisiel, Torcy, St-Thibaault des Vignes, Gouvernes, Bussy-st-Martin, Collegien, Ferrieres-en-Brie, Bussy-st-Georges, Guermantes, Conches, Lagny-sur-Marne, Montevrain, Chanteloup-en-Brie, Jossigny, Serris, Bailly-Romainvilliers, Magny-le-Hongre, Coupvray, Chessy)
                                               
Departement : Seine-et-Marne (77), Seine-Saint-Denis (93), Val de Marne (94)
                                               
Superficie totale : 15 285 ha (longueur et largeur moyennes 22 et 6,5 km)
 
Superficie d'espaces verts : 4 000 ha

Distance de la ville metropole la plus proche : 13 km a l'est de Paris

Distance de l'aeroport le plus proche : 15 mn de Roissy, 20 mn d'Orly

Liaisons ferrovieres : RER ligne A, SNCF Gare de l'Est, Gare TGV

Nombre de gares en ville nouvelle : 10 stations de la ligne A du RER

Laisons routieres : 5 autoroutes :  Autoroute A 4 et la Francilienne A 104
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1975 a 1996) :
Industries (shon) : 1.869.150 m2
Bureaux (shon) :    1.388.540 m2
Logements (nombre) : 54.050
 
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : 6 900 etablissements industriels ou de services

Evolution de la population :
1968 : 86 353
1975 : 103 120
1982 : 152 649
1990 : 210 835
1999 : 246 607
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 30 080
1975 : 38 450
1982 : 55 725
1990 : 74 899
1999 : 95 208

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : 20 000
1975 : 27 730
1982 : 42 404
1990 : 78 039
1999 : 104 580



L'Etablissement public d'origine (EPAMARNE) a ete cree le 17 aout 1972. Couvrant maintenant 15 000 hectares repartis sur 26 communes et 3 departements, la ville nouvelle accueille 247 000 habitants pour 86 000 au moment de sa creation. Durant ces trois decennies, le parc de logements est passe de 30 000 a 95 000 unites. Ce parc comprend 54% de logements collectifs contre 44% d'individuels et 57% d'accession contre 43% de locatif (dont 26% de locations HLM). Les tendances recentes indiquent un ralentissement de la croissance de la population, meme si Marne-la-Vallee est la ville nouvelle qui se developpe le plus avec un solde migratoire qui reste positif.

Cette vision globale appelle des nuances. En effet, la ville nouvelle est concue de maniere lineaire sur une vingtaine de kilometres d'ouest en est, entre la rive sud de la Marne et l'autoroute A4, depuis un secteur de banlieue ancienne proche de Paris (Noisy-le-Grand) jusqu'aux espaces ruraux qui accueillent aujourd'hui le parc d'attraction de Disneyland.
Cette multi-polarisation organisee en chapelet le long des stations de la ligne du RER A, se caracterise par des
situations contrastees entre les secteurs 1 (Noisy) et 2 (Val-Maubuee), qui sont a l'origine du developpement et connaissent un net ralentissement, et les secteurs 3 (Bussy-Saint-Georges) et 4 (Disney-Val d'Europe) qui sont en forte croissance. Ainsi, les communes importantes des secteurs d'urbanisation ancienne ont un solde migratoire negatif et un parc croissant de logements vacants.

En matiere d'emploi, la reussite est appreciable puisque la ville nouvelle offre plus de 100 000 emplois repartis entre pres de 7 000 entreprises. Ce tissu economique ne permet toutefois d'atteindre qu'un taux d'emploi de 0,85. Les 43 parcs d'activites et les centres tertiaires issus de l'amenagement de la ville nouvelle participent pour 60% a ce developpement.
Quelques grandes entreprises temoignent par leurs implantations de l'attrait des sites crees : grandes banques et assurances (BNP, Credit Lyonnais, Groupama,...), agro-alimentaire (Nestle, Findus, Carrefour,...), BTP (Quillery), audiovisuel (Sony, Philips, Kodak,...), hotellerie (Novotel, Holiday Inn, Mercure,...), sans oublier la presence de Disney qui propose a elle seule environ 10 000 emplois. A ces grands etablissements prives un grand nombre de centres de formation et de recherche notamment dans la zone scientifique de la Cite Descartes (Ecole Nationale des Ponts et Chaussees, Ecole d'architecture, Institut Francais d'Urbanisme, Universite nouvelle,...).
Cette reussite resulte notamment de la bonne desserte de la ville nouvelle tant par la route (autoroute A4, Francilienne vers l'aeroport de Roissy) que par les transports collectifs (ligne A du RER avec 9 stations situees entre 20 et 50
minutes du centre de Paris, gare TGV de Chessy).

En resume, la ville nouvelle offre un paysage diversifie, partage entre des espaces dont l'urbanisation est quasi-achevee (et ou se posent desormais des problemes de solidarite et de renouvellement urbains) et des espaces en plein developpement dont les reserves foncieres sont considerables.


La ville nouvelle est en fait composee de plusieurs espaces urbains tres differents. Elle ne constitue pas un bassin d'emploi et d'habitat identifiable, a la fois en raison de son heterogeneite propre et de l'immersion de certains de ses
secteurs dans une urbanisation plus classique de banlieue parisienne (particulierement le secteur 1).

Du cote des collectivites locales, au nombre total de 26 communes, les situations sont variees d'un secteur a l'autre.
Dans le secteur 1 dit "Porte de Paris", les trois communes concernees sont associees a la ville nouvelle pour deux d'entre elles (Noisy-le-Grand, Villiers-sur-Marne). Le secteur 2 repond mieux au visage habituel des villes nouvelles avec 6 communes regroupees dans un Syndicat d'Agglomeration Nouvelle, le SAN du Val-Maubuee. A l'inverse, le secteur 3 dit du "Val de Bussy" est peu organise et une seule des 12 communes concernees, Bussy-Saint-Georges, est constituee en "agglomeration nouvelle", tandis qu'une seconde, Montevrain, est simplement associee. Enfin le secteur 4 ou "Val d'Europe" interesse 5 communes qui se sont federees dans le SAN des Portes de la Brie.

L'Etat, quant a lui, a cree deux etablissements publics d'amenagement. Le premier, EPAMARNE, intervient sur un perimetre de 12 000 hectares, couvrant les 21 communes des trois premiers secteurs. Institue en 1972. Le second, EPAFRANCE, intervient sur les 3 200 hectares du secteur 4. Il a ete cree en 1987 pour repondre a la situation particuliere nee du projet de la societe Eurodisney, qui
constituait un partenaire exceptionnel pour l'amenageur public. Au total, ces deux operateurs ont commercialise 2 600 logements, plus de 20 000 m2 de bureaux et environ 25 hectares de terrains pour activites en 1999.


La ville nouvelle reste globalement en forte croissance. Ses capacites d'accueil sont grandes : 1,5 millions de m2 de bureaux, 700 hectares de zones d'activites... L'essentiel se situe evidemment dans les secteurs 3 et 4. Mais dans le
meme temps, la degradation de la situation dans certains quartiers pionniers du secteur 1 obligent les collectivites et l'amenageur a intervenir pour faire de la requalification urbaine.


http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/04mv_2_ensemble%20mv_carto.jpg

http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/04mv_3_adm_carto.jpg


Quelques photos de Marne la Vallee :

Noisy le Grand (secteur 1), les Arenes :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv1_nlg_pn_aren_photo.gif

Noisy le Grand (secteur 1) :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv1_nlg_mde_photo_2.gif

Champs sur Marne (secteur 1), Cite Descartes :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv2_csm_cit%E9_va_photo_1.gif

Torcy (secteur 2) :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv2_trcy_mb_lac_photo.gif

Torcy (secteur 2), l'Arche Guedon :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv2_trcy_arch_va_photo.gif

Lognes (secteur 2), le Mandinet :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv2_log_mdn_va_photo.gif

Bussy St Georges (secteur 3) :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv3_bsg_ctr_va_photo.gif

Disney (secteur 4) :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/mlv4_disney_va_photo_1.gif

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#8 05-01-2005 11:58:40

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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de Saint Quentin en Yvelines :


Nombre de communes : 7 (Elancourt, Guyancourt, La Verriere, Magny-les-Hameaux, Montigny-le-Bretonneux, Trappes, Voisins-le-Bretonneux)
                                               
Departement : Yvelines (78)
                                               
Superficie totale :  6 919 ha (longueur et largeur moyennes : 12 et 5 km)
 
Superficie d'espaces verts : 3 000 ha

Distance de la ville metropole la plus proche : 25 km a l'ouest de Paris

Distance de l'aeroport le plus proche : 30 min d'Orly, 10 min de l'aeroport d'affaires de Toussus-le-Noble

Liaisons ferrovieres : RER C, SNCF, 2 lignes Paris-Montparnasse / La Defense

Nombre de gares en ville nouvelle :  1 gare RER, St-quentin-en-Yvelines, 3 gares SNCF, St-quentin-en-Yvelines, Trappes, La Verriere

Laisons routieres : A 12, A 13, A 86, N 286, N 10, N 12
                                           
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1975 a 1996) :
Industries (shon) : 771.360 m2
Bureaux (shon) :   1.378.350 m2
Logements (nombre) : 30.440 m2
 
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : 5 042

Evolution de la population :
1968 : 24 866
1975 : 49 777
1982 : 93 906
1990 : 128 663
1999 : 142 737
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 7 253
1975 : 16 133
1982 : 31 273
1990 : 42 101
1999 : 51 071

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : -
1975 : 10 938
1982 : 28 384
1990 : 57 984
1999 : 78 860


         
Depuis son lancement, la ville nouvelle de St-Quentin en Yvelines s'est developpee de facon equilibree malgre un site difficile coupe par des infrastructures lourdes (RN 10, voies ferrees SNCF). La qualite de ses dessertes, la proximite
d'une ville ancienne et importante (Versailles) mais aussi d'un environnement de qualite, sa situation dans l'Ouest parisien, autant d'atouts qui se sont traduits par une croissance continue du nombre d'emplois et de la population residente.

Les 7 communes constituant le territoire actuel de la ville nouvelle ont aujourd'hui une population de l'ordre de 145 000 habitants pour un nombre d'emplois eleve approchant 80 000, essentiellement dans les secteurs de la haute technologie et du tertiaire. A la difference d'autres villes nouvelles de la region, sa fonction de pole d'equilibre vis a vis du centre parisien est plus assuree par la presence de sieges sociaux ou d'etablissements techniques majeurs d'entreprises de niveau international que par des fonctions administratives ou commerciales, meme si St Quentin accueille des batiments universitaires. La concurrence avec Versailles, ville prefecture, demeure, quoique attenuee par rapport a ce qu'elle etait aux premiers temps de la ville nouvelle.


La ville nouvelle fait partie d'une vaste aire d'expansion de l'Ouest francilien dont les contours restent flous sauf en direction du sud ou une coulee verte la separe de la vallee de Chevreuse. Planifiee au depart sur tout le secteur a l'ouest de Versailles, elle n'en couvre plus aujourd'hui que la partie centrale.

Le SAN comportait 11 communes jusqu'en 1983. Il n'en comprend aujourd'hui plus que 7 avec une repartition politique equilibree : Elancourt, Guyancourt, La Verriere, Magny-les-Hameaux, Montigny-le-Bretonneux, Trappes, Voisins-le-Bretonneux. Les 4 communes qui ont quitte le SAN en 1983 sont : Bois-d'Arcy, Coignieres, Maurepas et Plaisir. Cree en 1970 sur le perimetre initial du SAN (encore que Bois-d'Arcy n'y figurait que partiellement), l'Etablissement Public d'Amenagement (EPASQY) assure egalement le soutien logistique de l'EPAMSA, Etablissement Public pour l'Amenagement du Mantois et de la Seine-Aval, charge de mener des actions de type "politique de la ville".

L'urbanisation du secteur est tres avancee mais ne saurait etre consideree comme terminee. En matiere de logements, le rythme de construction a ete de l'ordre de 500 logements par an ces dernieres annees. L'evolution de la conjoncture
immobiliere conduit a prevoir la construction de 600 logements par an jusqu'en 2003 puis une baisse de ce rythme. Les POS actuels permettent d'accueillir 4000 logements, au dela il faudrait reviser l'ancien schema directeur qui couvre partiellement la ville nouvelle. La proportion de logements sociaux est de 40 % pour le stock et de 35 % pour le flux actuel.

Pour les activites et les bureaux, les capacites d'accueil sont respectivement de 100 hectares et de 250 000 m2, pour des rythmes actuels de consommation de l'ordre de 5 ha et de 12 000 m2 par an.


Si l'urbanisation du secteur de la ville nouvelle n'est pas terminee et si l'Etablissement Public prevoit pour les 5 a 10 ans a venir un rythme soutenu de construction de logements et d'amenagement de terrains susceptibles de recevoir des activites, les enjeux essentiels des annees qui viennent sont circonscrits a quelques questions dont la plus lourde est celle des quartiers sensibles.

Cinq quartiers justifient deja des interventions publiques, mais d'autres risquent de basculer. Ils sont d'abord situes sur les communes de Trappes et La Verriere et correspondent a des urbanisations de type grand ensemble anterieures a la ville nouvelle. L'ampleur des difficultes a conduit a l'initialisation d'un grand projet de ville. Secteurs de forte densite, avec une proportion de logements sociaux de 75%, des quartiers tels que le Merisier ou la Plaine de Neauphle presentent tous les signes d'une degradation avancee : taux de chomage et de delinquance eleves, vacance croissante des logements, etablissements d'enseignement tous classes en ZEP. La strategie de la rehabilitation doit donc porter sur
l'ensemble des champs, le social (logement, insertion sociale, animation), l'economique (zone artisanale, PMI, entreprises d'insertion, commerces), les deplacements (transports en commun, RN10), la requalification urbaine (entrees de ville, squares).

Mais au-dela de ces grands ensembles, et avec une acuite moindre, d'autres communes connaissent des problemes qui meritent une intervention publique ciblee : le centre ville d'Elancourt, le quartier du Pont du Routoir a Guyancourt ou encore celui du Buisson a Magny-les-Hameaux. Outre la necessite d'ameliorer la vie de leurs habitants, la reussite des interventions publiques dans ces quartiers est la condition du maintien d'une image de la ville nouvelle, globalement bonne mais qui risque d'etre durablement alteree si les derives constatees aujourd'hui devaient se poursuivre.



Chronologie :

1970 : Decret portant creation, apres ceux de Cergy-Pontoise et d'Evry, de l'Etablissement Public d'Amenagement de Saint-Quentin-en-Yvelines.
1972 : Defini par decret prefectoral le perimetre de Saint-Quentin-en-Yvelines englobe totalement ou partiellement onze communes. Institution du Syndicat communautaire d'amenagement de l'Agglomeration Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines (SCAAN)
1973 : Signature entre le SCAAN et EPA de Saint-Quentin-en-Yvelines d'une convention precisant le role de chacun dans la definition et la conduite de l'edification de la ville nouvelle.
1974 : Adoption du schema d'amenagement de Trappes-Centre par les elus de la ville nouvelle.
1975 : Decret portant approbation du schema d'amenagement de Trappes-Ouest. Apres la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, ouverte en septembre, c'est au tour du quartier des Sept-Mares, a Elancourt d'etre inaugure.
1976 : Inauguration de la piscine a vague de la base de loisirs de l'etang de Saint-Quentin et agrement des pouvoirs publics pour la realisation d'une reserve naturelle a proximite.
1979 : Mise en place de la "mission coeur de ville" chargee de definir les grandes lignes de l'amenagement du centre de Saint-Quentin-enYvelines.
1980 : Lancement du premier appel d'idee pour la conception du futur centre de la ville nouvelle. Rejet par le SCAAN du projet retenu par l'EPA pour le coeur de ville.
1982 : Lancement du deuxieme appel d'idees pour le futur centre de Saint-Quentin-en-Yvelines
1983 : Arrete prefectoral modifiant le perimetre de Saint-Quentin-en-Yvelines, desormais reduit a sept communes, au lieu de onze precedemment.
1984 : Arrete prefectoral autorisant la creation du Syndicat d'Agglomeration Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines (SAN, en remplacement du SCAAN)
1985 : Ouverture du gigantesque chantier du quartier de la Gare, le futur centre ville de Saint-Quentin-en-Yvelines.
1987 : Inauguration officiel du centre ville de Saint-Quentin-enYvelines.
1988 : L'inauguration de "Challenger", le nouveau siege du groupe BOUYGUES, conforte l'image de pole economique de Saint-Quentin-en-Yvelines. Annulation par le tribunal administratif de Versailles de la revision du perimetre de Saint-Quentin-en-Yvelines intervenue fin 1983; cette decision ne sera toutefois pas suivie d'effet.
1990 : Signature de la convention entre SAN, EPA et Renault pour l'implantation du Technocentre de Renault sur le plateau de Villaroy, a Guyancourt.
1991 : Inauguration de la nouvelle universite Versailles-Saint-Quentin, destinee a accueillir a l'issue du programme "Universite 2000" quelque 20 000 etudiants.
1994 : Demarrage du chantier du Technocentre Renault (150 ha)
1995 : De nouvelles entreprises a Saint-Quentin-en-Yvelines : FENWICK LINDE, HERTZ France, COLAS, NORTEL NETWORKS
1997 : Installation de l'Ecurie PROST Grand Prix a Saint-Quentin-en-Yvelines. Lancement du quartier du Pas du Lac.
1998 : Premiere operation de restructuration urbaine menee par l'EPA a Magny-les-Hameaux
1999 : Lancement du quartier sud Village a Montigny-le-Bretonneux, et creation  par decret d'un grand projet de ville (GPV)sur la Verriere et Trappes.


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Quelques photos de Saint Quentin en Yvelines :

Montigny le Bretonneux :
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Montigny le Bretonneux, la Sourderie :
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Trappes, base de loisirs :
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Voisin le Bretonneux :
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Guyancourt, les Saules :
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Maurepas :
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Elancourt, les 1ers logements de la Ville Nouvelle :
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Elancourt, les 7 mares :
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#9 05-01-2005 12:03:27

marco
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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de Senart:



Nombre de communes : 8 en Seine-et-Marne (Cesson, Combs-la-Ville, Lieusaint, Moissy-Cramayel, Nandy, Reau, Savigny-le-Temple, Vert-st-Denis), 2 en Essonne (St-Pierre-du-Perray, Tigery)
                                               
Departement : Seine et Marne (77) et Essonne (91)
                                               
Superficie totale : 11 820 ha (Longueur et largeur moyennes 11 et 13 km)
 
Superficie d'espaces verts :  3000 ha

Distance de la ville metropole la plus proche : 33 km au sud est de Paris

Distance de l'aeroport le plus proche :  20 km d'Orly

Liaisons ferrovieres : RER D

Nombre de gares en ville nouvelle : 4 stations sur le RER D

Laisons routieres : Autoroute A 5, RN 104 (Francilienne), RN 105 et 446
                                           
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1975 a 1996) :
Industries (shon) : 870.460 m2
Bureaux (shon) :   197.490 m2
Logements (nombre) : 21.530 m2
 
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : 2 500

Evolution de la population :
1968 : 17 195
1975 : 29 289
1982 : 47 624
1990 : 81 776
1999 : 93 069
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 6 032
1975 : 10 098
1982 : 15 971
1990 : 25 864
1999 : 32 046

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : _
1975 : 8 950
1982 : 12 284
1990 : 21 084
1999 : 26 500



Creee en 1973, la ville nouvelle de Senart regroupe sur 12.000 hectares (l'equivalent de la superficie de Paris en incluant le bois de Boulogne) 10 communes reparties sur 2 departements.

Operation d'interet national developpee par l'Etat a 30 kilometres au Sud-Est de Paris, son amenagement n'est pas comparable a celui des autres villes nouvelles franciliennes, en raison notamment des freins structurels auxquels elle a du faire face au cours des deux premieres decennies de developpement : l'absence deliberee de realisation d'un centre-ville pour l'agglomeration, l'absence d'infrastructures de dessertes, l'absence d'implantation de pole de decision, comme une prefecture par exemple.

Senart se caracterise aujourd'hui par : l'importance de ses espaces verts (75% de son territoire), composes principalement des forets domaniales de Senart et de Rougeau, de nombreux jardins, de golfs, de plans d'eau et de quelques exploitations agricoles ; un paysage urbain marque par une forte presence de maisons individuelles et de petits collectifs construits entre des voies arborees, des pistes cyclables et des canaux, refletant les specificites propres a chaque commune ; l'absence d'immeubles de grande hauteur ; le developpement de parcs d'activites diversifies, a dominante industrielle et/ou logistique ; un reseau moderne et tres complet d'axes de circulation.


Le perimetre de la ville nouvelle de Senart comportait 18 communes en 1973, sur un territoire de plus de 17 000 hectares, compris dans deux departements (Essonne et Seine-et-Marne).

La premiere etape fut celle des ambitions maximales : 300 a 400 000 habitants comportant une universite de 20 000 etudiants, un centre d'affaires, 15 a 20 000 emplois de bureau, un centre hospitalier universitaire (CHU), etc. Le centre se trouvait alors planifie dans le secteur de Tigery.

Ce parti ne faisait pas l'approbation generale et, en particulier, celle des communes du sud. En 1970, une commission mixte met au point le schema directeur qui sera approuve par decret le 5 decembre 1975.
La ville de Melun est alors consideree comme le centre principal et le secteur du "Grand Melun" le plus important. Trois secteurs ou agglomerations nouvelles sont crees, accompagnes de trois syndicats communautaires d'amenagement (SCA) : Grand Melun, Senart-Villeneuve et Rougeau-Senart. L'objectif est alors d'atteindre une population de 290 000 habitants, accompagnee d'equipements importants repartis entre les trois secteurs : Universite, Hopital General, CHU, lycees et colleges. Les axes de desserte routiere se mettent en place (autoroutes F5, F6 et C5). Par ailleurs, une nouvelle gare est construite entre Cesson et Lieusaint. Un systeme de transport en commun routier est organise en liaison avec les gares SNCF.


Par arrete inter prefectoral du 20 decembre 1983, le perimetre de la Ville Nouvelle est reduit a dix communes, suite a la loi du 13 juillet 1983 portant sur la modification du statut des agglomerations nouvelles, dite loi Rocard. La Ville Nouvelle est donc composee de deux agglomerations nouvelles et de deux Syndicats d'Agglomeration Nouvelle (SAN) : SAN de Senart Ville Nouvelle pour la Seine-et-Marne et SAN de Rougeau-Senart pour l'Essonne.

Entre 1983 et 1994, les quartiers de Senart se developpent et sont accompagnes des equipements correspondants. Les infrastructures sont essentiellement des voies rapides radiales, une liaison avec A6, et un reseau interne de voiries primaires reliant les trois secteurs de Val d'Yerres, Corbeil-Evry, Melun. Les habitants beneficient du cadre de vie tres vegetal, mis en valeur par les projets d'amenagements d'espaces publics, de parcs. La ville nouvelle forge peu a peu son image d'agglomeration entre ville et campagne.


Le projet initial de construction du Grand Stade a Senart avait conduit a repenser le cadre general du developpement de la ville nouvelle. Apres l'annonce de l'implantation du Grand Stade a Saint-Denis et non a Senart, fin 1993, une mission d'enquete sur les perspectives de developpement de la ville de Senart en juillet 1994 confirme la necessite de poursuivre le developpement de la ville nouvelle. Les projets doivent etre hierarchises dans le temps en fonction de l'arrivee des infrastructures de transport. La mission preconise l'amenagement rapide du secteur central de la ville nouvelle, un tel espace inoccupe etant lourdement defavorable a l'image de Senart. La proposition du Carre Senart est faite en 1995 et represente la derniere etape d'une demarche longue pour la definition du centre de Senart.

En 1993-1994, les instances locales dirigeantes proposent le nom de SENART pour la ville nouvelle, en remplacement de Melun-Senart et, en 1994, le syndicat d'agglomeration nouvelle (SAN) de la partie essonnienne de la Ville Nouvelle prend le nom de SAN de Senart en Essonne.


La desserte est devenue performante puisque, apres l'ouverture de la Francilienne en 1989, l'autoroute A5 (Senart-Troyes-Dijon) place Senart sur un grand axe doublant l'autoroute du Sud. Par ailleurs, le RER D relie Senart a Paris avec des connexions au reseau du metro et au reseau du RER a la station Gare de Lyon et Chatelet. Le contexte difficile de l'economie et le developpement tardif de Senart ont conduit a revoir les ambitions initiales a la baisse pour des niveaux plus realistes. L'objectif en 2015 est neanmoins d'atteindre 150 000 habitants.

Par ailleurs, les atouts de l'environnement de la ville font preferer un parti d'urbanisme moins dense et preservant a Senart les caracteristiques d'une agglomeration "entre ville et campagne". Enfin, la preponderance des maisons individuelles et la faible attractivite des ensembles collectifs aupres des habitants a construit de fait un tissu periurbain dont il faut encadrer le developpement.

L'enclavement relatif du site jusqu'a une date recente, un parti d'urbanisme contenu au developpement des dix communes separees les unes des autres et l'absence de centre qui en resulte ont retarde le necessaire developpement economique de la ville nouvelle en parallele a l'augmentation de population. Le faible taux d'emploi par rapport aux autres villes nouvelles necessite un effort particulier pour le developpement economique qui devient l'objectif essentiel des vingt prochaines annees. L'amenagement de la ZAC Universite-Gare et du quartier du Carre devrait encourager l'activite tertiaire et quaternaire faisant cruellement defaut a l'activite de la ville. Dans le meme temps, les activites logistiques y connaissent une croissance impressionnante, en raison de l'accessibilite remarquable de la ville nouvelle.


Le Carre represente aujourd'hui un enjeu essentiel pour l'image et le dynamisme de Senart. Ce centre est un nouveau quartier qui identifie la ville nouvelle vis-a-vis de l'exterieur et aupres de ses habitants, et qui presente les caracteristiques de mixite des fonctions. Le Carre permet d'installer de nouveaux habitants a proximite d'un ensemble d'equipements, de services centralises et de commerces, et de realiser des equipements administratifs de niveau superieur, de sante, de loisirs, de culture et de creer des emplois.

La zone d'amenagement concerte (ZAC) du Carre, qui represente un territoire de 231 hectares, est creee le 5 avril 1996. Le Carre est localise au centre de l'agglomeration. C'est le lieu d'accueil de 12 000 a 15 000 habitants a terme, avec environ 4 000 logements, d'un ensemble complet de services et d'equipements, d'activites et d'echanges. L'objectif est de creer dans le Carre et a proximite entre 15 000 et 20 000 emplois. Un ensemble commercial est egalement pevu offrant une gamme complete de services et d'animations. Avec son multiplexe de cinema et son grand pole commercial, le Carre va prendre une place importante dans l'attractivite de la ville nouvelle.

L'Allee Royale, futur monument vegetal, reliera la foret de Rougeau a la foret de Senart, route historique des chasses de Louis XV. Totalement rehabilitee, l'Allee Royale, d'une longueur de 5 kilometres, viendra tangenter le Carre Senart. Elle
constituera une liaison douce vers le futur centre ville. La promenade d'une emprise de 50 metres de large, permettra de redecouvrir les sites historiques de Senart (fermes fortifiee, chateaux...).



La ville nouvelle de Senart est aujourd'hui la plus grande reserve fonciere de la region Ile-de-France. Plus de 3 500 hectares appartiennent a la puissance publique. Mais, a l'horizon 2015, la proportion de la ville nouvelle urbanisee ne representera encore que 41% environ du territoire de Senart. Ce constat est essentiel pour la definition des lignes directives du developpement de Senart et de sa position par rapport aux autres agglomerations.

Senart est caracterise par un habitat de faible densite et la grande majorite des logements sont individuels (environ 60% du parc existant en 1996). La faible hauteur des constructions, l'identite des communes existantes, l'importance des espaces verts, le soin apporte a la gestion de l'eau sont autant d'elements qui participent a l'image de la ville nouvelle et a sa specificite. Les habitants actuels montrent un grand attachement a la qualite des espaces verts de proximite, et surtout a l'atmosphere des villages actuels. Ils aspirent cependant a beneficier d'equipements publics, de services et commerces de niveau superieur que chaque commune ne peut avoir individuellement.

Ainsi, l'ambition de Senart n'est plus de devenir une ville au sens traditionnel du terme, c'est-a-dire comportant une certaine densite de construction, mais le regroupement efficace et maitrise de plusieurs ensembles dans un cadre general preserve.



Chronologie :

1965 : Le Schema Directeur de la Region Parisienne definit les grandes lignes de son developpement et donc de son organisation future et preconise la creation de cinq Villes Nouvelles, dont celle de TIGERY-LIEUSAINT
Fin des annees 60 : Abandon de l'idee de TIGERY-LIEUSAINT au profit de celle de Melun-Senart avec des objectifs plus realistes pour un territoire a urbaniser sensiblement elargi
1969 : Delimitation officielle du perimetre de la Ville Nouvelle de Melun-Senart et mise en place de la Mission d'etudes de la Ville Nouvelle
1973 : Creation de l'Etablissement Public d'Amenagement de Melun-Senart et de trois syndicats communautaires d'amenagement (SCA)
1976 : Ouverture de la gare de Savigny-Le-Temple.
1977 : Ouverture du centre commercial de BOISSENART
1984 : Suite au depart de huit communes, constitution de deux syndicats d'agglomeration nouvelle : SAN de Senart Ville Nouvelle et SAN de Senart en Essonne
1987 : Lancement d'une consultation internationale pour structurer "l'Espace Central" de Senart
1990 : Mise en service de la FRANCILIENNE (RN 104) qui traverse d'est en ouest le nord de la Ville Nouvelle (ouverture du Parc d'Activite de Parisud)
1991 : Le Gouvernement decide l'implantation du GRAND STADE a Senart
1992 : Debut de la crise immobiliere qui va entrainer un fort ralentissement du developpement de la Ville Nouvelle, y compris en matiere d'habitat
1993 : Le Gouvernement renonce a Senart et prefere Saint-Denis pour la construction du Grand Stade. Revision du Schema Directeur de la Ville Nouvelle
1995 : Transformation de la ligne de banlieue Paris-Gare de Lyon/Melun en ligne D du RER. Mise en service de l'AUTOROUTE A5. Lancement d'une grande enquete en vue de la realisation du "CARRE SENART"
2002 : Ouverture du centre commercial du Carre Senart .
2015 : Fin envisagee de l'amenagement de l'agglomeration


en 1970 :
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en 2015:
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/06sen_11_sd2015_carto_c-07_jumel%E9_doc_3.gif


Quelques photos de la Ville Nouvelle de Senart :

Lieusaint :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/sen_lieu_va_ormoy_photo_2.jpg

Lieusaint :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/sen_lieu_va_photo_1.jpg

Combs la Ville :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/sen_com_va_lyc%E9_photo.jpg

Savigny le Temple :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/sen_sav_grge_va_photo_2.jpg

Savigny le Temple :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/sen_sav_pless_va_photo.jpg

Moissy Cramayel :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/sen_moi_va_photo.jpg

Nandy :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/sen_nan_balory_va_photo_1.jpg

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#10 06-01-2005 11:03:56

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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de l'Isle d'Abeau :



Nombre de communes : 5 (Four, l'Isle d'Abeau, St-Quentin-Fallavier, Vaulx-le-Milieu, Villefontaine)
                                               
Departement : Isere (38)
                                               
Superficie totale : 6 400 ha (longueur et largeur moyennes 12 et 4 km)
 
Superficie d'espaces verts : 1 500 ha

Distance de la ville metropole la plus proche : 25 km de Lyon, 70 km de Grenoble, 75 km de Chambery, 150 km de Geneve

Distance de l'aeroport le plus proche : St Exupery a 10 mn

Liaisons ferrovieres : TGV Paris-Lyon, ligne TER Lyon-Bourgoin-Jallieu

Nombre de gares en ville nouvelle : 1 gare TGV, 4 stations TER

Laisons routieres : A43
                                           
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1980 a 1996) :
Industries (shon) : 746.000 m2
Bureaux (shon) :   103.000 m2
Logements (nombre) : 7.900
                                               

Evolution de la population :
1968 : 4 243
1975 : 7 888
1982 : 17 428
1990 : 29 588
1999 : 38 769
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 1 572
1975 : 2 891
1982 : 6 220
1990 : 10 285
1999 : 13 926

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : -
1975 : -
1982 : 4 531
1990 : 9 572
1999 : 16 000


La creation de la ville nouvelle de l'Isle d'Abeau resulte de la decision du Comite interministeriel d'amenagement du territoire (CIAT) du 26 Mai 1970 approuvant le schema d'amenagement de la metropole Lyon-Saint-Etienne-Grenoble. Celui ci proposait d'organiser la maitrise de la croissance des grands poles urbains et d'accueillir dans l'Est du territoire de la Region Urbaine de Lyon une part de la croissance lyonnaise (desserrement des activites) en evitant l'expansion en "tache d'huile". Il mettait l'accent sur ce developpement avec la creation du nouvel aeroport de Satolas, de la ville nouvelle de l'Isle d'Abeau dans le Nord Isere et du parc industriel de la Plaine de l'Ain, destine notamment a l'accueil des industries lourdes.

Un schema directeur d'amenagement et d'urbanisme (SDAU) a ete elabore sur 33 communes du Nord Isere, et approuve en 1978. Il n'a pas ete revise depuis lors.

La population de la ville nouvelle (correspondant au territoire des cinq communes du Syndicat d'Agglomeration Nouvelle actuel) est passee de 4 200 habitants en 1968 a 39.000 habitants environ aujourd'hui (ce qui represente 50% de la croissance demographique du SDAU); 11.400 logements ont ete construits dans le cadre de la ville nouvelle dont plus de 70% de logements locatifs sociaux (principalement sur les communes de Villefontaine et de l'Isle d'Abeau).

Durant la meme periode pres de 16.000 emplois ont ete crees sur la ville nouvelle avec quelques belles enseignes (Hewlett-Packard) et une dominante forte des activites du secteur de la logistique, mais aussi de l'electronique et des telecommunications (principalement sur la commune de Saint-Quentin-Fallavier).

Initialement prevue pour accueillir 250.000 habitants a terme (dans le cadre du SDAU), la ville nouvelle s'est developpee sur un vaste territoire (15 km de long et 5 km de large), elle apparait aujourd'hui sous la forme des poles urbains assez disperses et fortement dedies soit a des fonctions residentielles, soit a des activites, ayant ainsi chacun leur caractere specifique. Les fonctions de centralite, attachees a la notion de ville, ne sont pas constituees, et si elles existent aujourd'hui, c'est en lisiere de la nouvelle urbanisation, a Bourgoin-Jallieu principalement qu'on les trouve.


Les cinq communes qui constituent le territoire institutionnel de la ville nouvelle, sont reunies dans le cadre d'un syndicat d'agglomeration nouvelle : le SAN de l'Isle-d'Abeau. Il est compose, outre la commune du meme nom, de Four, Saint-Quentin-Fallavier, Villefontaine et Vaulx-Milieu. Le premier syndicat constitue en 1972 englobait 21 communes dont Bourgoin-Jallieu. L'essentiel des operations d'amenagement se deroulent sur les 5 communes restantes.

Jouxtant la ville nouvelle il faut signaler l'existence du SIVOM des communes des cantons de Bourgoin-Jallieu et le district de l'Isle-Cremieu.

L'Etablissement Public d'Amenagement EPIDA, cree en 1972, a un perimetre de competence qui deborde largement du SAN puisqu'il correspond grosso modo a l'aire de l'ancien syndicat.

L'etablissement public a connu depuis 10 ans deux importantes restructurations du fait notamment du ralentissement de la croissance economique du milieu des annees 1990 et d'une baisse volontaire de son activite dans le domaine du logement pour y introduire plus de mixite sociale. Le rythme actuel de commercialisation est d'environ 30 hectares de terrains pour activites et de 200 logements par an.

En resume, il faut noter d'abord la mutation de ce territoire, qui est entre dans une logique de developpement, et l'incontestable succes en matiere d'implantations d'entreprises (16 000 emplois). La ville nouvelle a installe une dynamique de changement et l'Etat, par le moyen de l'etablissement public, a contribue a constituer un patrimoine foncier qui permet de le consolider et d'en organiser le prolongement (1700ha de reserves foncieres hors ZAC appartenant a l'Etat). Sur les plans de l'habitat et du cadre de vie, la qualite environnementale est soulignee par la forte presence d'espaces naturels et agricoles qui confere a L'Isle-d'Abeau une image de "ville verte".


"L'agglomeration de l'Isle d'Abeau est aujourd'hui un pole structurant de la region, ancre dans l'aire metropolitaine lyonnaise et dans la dynamique de developpement du nord du departement de l'Isere. Le devenir de ce pole doit s'inscrire a la fois dans un cadre tres large dont la planification strategique depasse les limites de l'actuel schema directeur et a une echelle locale adaptee a la resolution des problemes observes : diversification de l'habitat, developpement des transports collectifs, equilibre des fonctions urbaines...Cette echelle locale necessite une cooperation elargie et renforcee entre les diverses collectivites locales concernees, notamment Bourgoin-Jallieu."


A l'issue d'une periode de 25 annees consacrees a la mise en oeuvre du projet de ville nouvelle proprement dit, les responsables de l'Etat comme des collectivit's locales et du conseil general iserois ressentent la necessite d'organiser et favoriser l'evolution du systeme actuel vers un cadre institutionnel adapte a l'echelle geographique et au mode de developpement d'un territoire elargi. La creation du syndicat d'etudes regroupant 31 communes constitue une premiere etape qui peut ouvrir la voie vers une veritable communaute d'agglomeration.


L'organisation d'une centralite forte au sein du bipole L'Isle d'Abeau-Bourgoin Jallieu, apparait egalement comme un enjeu important pour les partenaires. Il est seul a meme d'attirer des activites tertiaires et de proposer des equipements de rang superieur. Il atteindrait une taille critique pour positionner la ville nouvelle elargie au sein de la vaste region urbaine de Lyon.

Le poids excessif du logement social conduit a privilegier la venue d'operations tant en accession qu'en location de logements non ou peu aides. Atteindre cet objectif suppose d'ouvrir a l'urbanisation de nouveaux terrains dans des secteurs jusqu'ici peu urbanises (par exemple sur les communes de Four et Vaulx-Milieu). Cette action est compl'mentaire des actions specifiques a mener en faveur d'une plus grande cohesion sociale a commencer par celles de requalification des quartiers sensibles de L'Isle-d'Abeau et de Villefontaine.

Meme si le mouvement est bien lanc', il convient d'actualiser et personnaliser la strategie de promotion economique, afin de consolider et fideliser le tissu des entreprises existantes mais aussi de rechercher a mieux profiter des retombees de la proximite de l'aeroport Saint-Exupery qui semble promis a un fort developpement.


Enfin, il reste necessaire de developper les transports collectifs aussi bien sur le plan des liaisons avec Lyon et Grenoble (insertion dans le systeme ferroviaire intercites) que sur celui interne a la nouvelle agglomeration des reseaux urbains et inter-quartiers.



Chronologie :

1966 : L'OREAM (Organisme Regional d'Etude de l'Aire Metropolitaine) LYON-SAINT ETIENNE-GRENOBLE mis en place, aupres du Prefet de la Region Rhone-Alpes.
1968 : Le schema de l'OREAM, Directive Nationale d'Amenagement du Territoire (DTA) prevoit la creation de la Ville Nouvelle de l'Isle d'Abeau avec les objectifs suivants :
- Eviter la saturation du couloir rhodanien par la poussee a l'Est de l'Agglomeration lyonnaise.
- Faciliter l'integration et completer l'armature urbaine de la Region en renforcant les axes LYON-GRENOBLE et LYON-CHAMBERY.
- Animer, developper et organiser le Nord-Isere, prive de centre urbain de taille suffisante et satellise.
- Utiliser au maximum la rente de situation creee par les infrastructures lourdes (autoroutes, voie ferree, aeroport) au centre de gravite de la Region.
- Etre operation pilote d'urbanisme dans un site de qualite exceptionnelle.
L'Etat decide de creer l'aeroport de SATOLAS et d'engager les etudes prealables a la realisation de la Ville Nouvelle de l'Isle d'Abeau. Il lance aussitot une politique d'acquisition fonciere active (4 700 ha dont 1 500 sont utilises).
1969 : Mise en place de la MEAVN (Mission d'Etudes et d'Amenagement de la Ville Nouvelle) chargee d'etablir les etudes prealables a la realisation.
1970 : L'Etat confirme la creation de la Ville Nouvelle de l'Isle d'Abeau ainsi que celles de SATOLAS et de la Plaine de l'Ain.
1971 : Elaboration du SDAU, approuve en 1978.
1972 : Creation de l'EPIDA qui integre le personnel de la MEAVN. Creation de l'Isle d'Abeau, agglomeration nouvelle, operation d'interet national.
1973 : Premiers amenagements a Villefontaine (Quartier des Roches) et a Saint-Quentin-Fallavier. Mise en service de l'autoroute A 43.
1974-1979 : Mise en service de l'aeroport de SATOLAS (1975).
1980 a 1987 : l'Isle d'Abeau, mise en service de la Gare SNCF de l'Isle d'Abeau (1985) et du Centre Commercial Regional (1986).
1988 a 1998 : Decision ministerielle en 1993 de faire passer l'axe autoroutier A 48 DIJON-BOURG EN BRESSE-AMBERIEU-GRENOBLE-SISTERON-MEDITERANEE dans le secteur l'Isle d'Abeau - Bourgoin. Decision ministerielle sur la ligne TGV SATOLAS-MONTMELIAN et mise en service de la Gare TGV de Satolas (1994).
1999 : creation du Syndicat d'Etudes pour l'Amenagement Territorial de l'Isere du Nord (SATIN, 30 communes).


Quelques photos de l'Isle d'Abeau :

L'isle d'Abeau :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ida_ida_stgerm_haut_va_photo_1.gif

Villefontaine :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ida_vlf_foug_terre_va_photo_1.gif

Villefontaine :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ida_vlf_va_photo.gif

Villefontaine :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ida_vlf_srv_pic_va_photo.gif

Saint Quentin Fallavier :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ida_sqf_moine_photo.gif

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#11 06-01-2005 11:06:21

marco
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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de l'Etang de Berre :



Nombre de communes :  3 + 1 commune associee (Fos, Istres, Miramas + Vitrolles)
                                               
Departement : Bouches du Rhone (13)
                                               
Superficie totale : 27 000 ha
 
Superficie d'espaces verts : 1 500 ha

Distance de la ville metropole la plus proche : entre 20 et 40 km de Marseille

Distance de l'aeroport le plus proche : 5km de Marseille-Provence

Liaisons ferrovieres : SNCF, TGV

Nombre de gares en ville nouvelle : 1 gare TGV, 2 gares SNCF

Laisons routieres : A 7, A 55, A 56
                                           
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1980 a 1996) :
Industries (shon) : 516.000 m2
Bureaux (shon) :   214.000 m2
Logements (nombre) : 15.900
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : 660

Evolution de la population :
1968 : 31 867
1975 : 53 836
1982 : 80 731
1990 : 103 767
1999 : 112 225
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 11 418
1975 : 18 679
1982 : 28 151
1990 : 37 361
1999 : 42 875

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : 11 777
1975 : 38 065
1982 : 42 741
1990 : 48 513
1999 : 46 429

           

La ville nouvelle est nee en 1973. Le developpement urbain des rives de l'Etang de Berre resulte d'une double approche :
- L'Etat envisage la restructuration de la siderurgie francaise et cautionne l'orientation economique qui implique la fermeture des usines de Lorraine et l'ouverture de nouvelles unites en bord de mer. Choisir en 1965 d'implanter la nouvelle unite sur le site de Fos, dans un vaste secteur d'espaces naturels et agricoles, faiblement urbanise, necessitait de creer les equipements et les infrastructures indispensables pour amenager la zone industrialo-portuaire, la rendre accessible, en creer les dessertes mais aussi y accueillir les populations et les services necessaires.
- A l'echelle de l'Aire Metropolitaine Marseillaise, le schema AMM, enterine par le comite interministeriel d'amenagement du territoire de decembre 1969, positionne comme strategique la cuvette Est de l'Etang de Berre. Elle devait accueillir des activites soit nouvelles, soit provenant du desserrement de Marseille

La ville nouvelle reunit aujourd'hui trois communes et une commune associee sur une surface totale d'environ 27 000 hectares. Elle abrite environ 112 000 habitants, dont 37 000 a Vitrolles. Les emplois sont pres de 50 000 dont 20 000 a Vitrolles.
La reussite economique de la ville nouvelle est liee a la decision anterieure de creer la zone industrielle et portuaire de Fos et a une position geographique avantageuse, entre cette zone de Fos-sur-mer et l'aeroport de Marseille-Marignane. Ce territoire possede d'autres arguments comme la disponibilite fonciere, la densite des activites de recherche et de formation dans le departement et la region, la qualite de vie creee par un site dont une partie a conserve ses caracteristiques naturelles ou urbaines remarquables. Le taux d'emploi de la population active, evalue a 0,9 en 1998, est tres satisfaisant et superieur a la moyenne des villes nouvelles.

Le site de l'Etang de Berre au sens large regroupe a lui seul presque autant d'activita industrielle qu'Aix-en-Provence et Marseille reunies (48% contre 52%). Les principales activites representees actuellement sont la logistique, qui consomme 30 hectares nouveaux par an, l'aeronautique, la chimie, les raffineries, la metallurgie. Les principales realisations recentes de l'Etablissement Public d'Amenagement sont liees a la logistique.

Par contre, la ville nouvelle (hors Vitrolles) ne constitue pas une veritable agglomeration, mais plutot la juxtaposition de trois petites villes, de 14 a 39 000 habitants, tres differentes sur le plan urbain et sans centralite majeure. Les fonctions urbaines centrales sont situees de fait a Aix-en-Provence et a Marseille auxquelles les villes de l'ouest de l'etang ne sont pas rattachees par une continuite urbaine.


La ville nouvelle s'insere dans une aire metropolitaine marseillaise qui n'existe pas institutionnellement. Il existait a l'origine un schema d'amenagement global emanant de l'OREAM en 1969 dans lequel s'inscrivait le perimetre originel de l'Etang de Berre. Ce perimetre d'etude comprenait 33 communes qui se sont reduites a 12. Compte tenu du contexte politique de 1973, seules quatre communes (Fos-sur-mer, Istres et Miramas qui sont groupees a l'Ouest en syndicat d'agglomeration nouvelle, le SAN, et Vitrolles isolee a l'Est en tant que simple commune associee) ont adhere a la ville nouvelle.

La reussite economique de la ville nouvelle est patente mais la puissance du developpement economique n'a pas eu pour contrepartie la creation d'une veritable agglomeration, au sens politique et au sens urbain du terme, elle ne s'est pas traduite par un positionnement clair vis a vis de l'aire metropolitaine marseillaise (et aixoise).



La rive Ouest de l'etang apparait particulierement bien placee pour accueillir de nouvelles implantations industrielles ainsi que pour abriter une part consequente des activites de logistique en liaison avec le port de Fos, la desserte ferroviaire et la voirie autoroutiere de qualite. La proximite en temps de l'aeroport renforce encore cette perspective d'un
essor favorise par la montee en charge des plates-formes multimodales. La plate forme logistique Grans/Miramas constitue un enjeu fort de developpement economique de la ville nouvelle.

Dans la partie Ouest qui constitue le coeur de la ville nouvelle, il reste beaucoup a faire pour constituer une urbanite d'agglomeration. La recherche d'une centralite secondaire a l'echelle de l'aire metropolitaine dominee par Marseille et Aix-en-Provence passe par l'amenagement d'espaces plus denses, plus riches en services et aussi, plus largement, par un meilleur equilibre entre habitat social et promotion privee.




Chronologie

1969 : Le comite interministeriel pour l'amenagement du territoire (CIAT) approuve le Schema directeur de l'Aire Metropolitaine fait par l'OREAM.
1970 : Creation de la MAEB Mission d'Amenagement et d'Etudes de l'etang de berre
1972 : Arrete ministeriel approuvant la creation du syndicat communautaire d'amenagement (SCA) sur Istres, Miramas et Fos-sur-Mer.
1973 : Creation de la MIAFEB (Mission Interministerielle pour l'Amenagement de la region FOS-ETANG DE BERRE). Creation de l'EPAREB (Etablissement Public d'Amenagement des Rives de l'Etang de Berre) intervenant sur le perimetre du SCA (Fos, Istres, Miramas) et sur Vitrolles "commune associee, beneficiant du statut ville nouvelle.
1977 : MIAFEB devient la MIDAM (Mission Interministerielle d'Amenagement) avec un perimetre d'intervention etendu au departement.
ion de l'Arrondissement d'Istres, �dification de la Sous Pr�fecture
1984 : Le syndicat communautaire d'amenagement (SCA) devient le syndicat d'agglomeration nouvelle du nord ouest de l'etang de berre (SAN)



Quelques photos de l'Etang de Berre :

Miramas :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ber_mir_va_photo_2.gif

Istres :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ber_istr_ro_va%20_photo.gif

Istres :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ber_istr_ech_%20va_photo.gif

Fos sur Mer :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ber_fos_va_photo_2.gif

Fos sur Mer :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ber_fos_va_photo_1.gif

Vitrolles :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ber_vtr_cad_va_photo_1.gif

Vitrolles :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/ber_vtr_cad_va_photo_2.gif

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#12 06-01-2005 11:47:32

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Re: Les villes nouvelles

Merci pour tous ces renseignements Marco !  B6

Puis-je me permettre de te demander ce qui t'intéresse particulièrement dans les villes nouvelles ?


Visitez mon blog et mon album photos

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#13 11-01-2005 15:16:31

marco
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Re: Les villes nouvelles

MyNight a écrit:

Merci pour tous ces renseignements Marco !  B6

Puis-je me permettre de te demander ce qui t'intéresse particulièrement dans les villes nouvelles ?

Merci, merci pour tous vos compliments A6

En fait, c'est surtout l'urbanisme au sens large, l'amenagement du territoire qui m'interessent, et la creation des villes nouvelles en font parti.

Toutes les infos que j'ai precedement presentees ont ete recuperees sur le site du ministere de l'Equipement donc ce n'est pas une presentation personnelle et je n'y donne donc pas mon avis.

Mon avis justement est plutot mitige concernant ces villes nouvelles. Le principe de depart etait legitime et il est clair qu'il fallait faire quelque chose contre le centralisme parisien ainsi que l'anarchie urbanistique qui commencaient a gangrener les agglomeration francaises et donc structurer un peu l'espace, les deplacements... Mais depuis les annees 60, tout a evolue et l'on s'est retrouve dans des situations non prevues (crise petroliere, diminution de la croissance...). Un des problemes egalement etait que l'on avait vu beaucoup trop grand (500 000 hab pour Marne la Vallee, 400 000 hab pour Senart, 250 000 hab pour l'Isle d'Abeau...) et que l'on n'a pas su anticiper tout retournement de situation. Alors on arrive parfois a des resultats mediocres :
- Beaucoup trop de logement social (70% a l'Isle d'Abeau) qui induit une mixite sociale quasi inexistante (avec sur representation des couples d'ouvriers ou d'employes avec enfants).
- Meme si de l'emploi a ete cree et que les taux d'emploi (globaux) se rapprochent de "1", il ne correspond pas toujours a ce que les habitants des villes nouvelles attendent et le taux d'emploi stable (actifs residents travaillant sur place) est inferrieur a 0,5 : il suffit de voir aux heures de pointe le RER A en provenance (ou a destination) de Cergy ou de Marne la Vallee.
- Bien souvent on a une juxtaposition de communes et non pas une Ville a part entiere.
- Au final, on retrouve les memes maux que toutes les autres banlieues alors qu'au depart on a essaye d'eviter la ville dortoir (meme si certaines "cites" existaient avant les villes nouvelles comme a Trappes ou Noisy le Grand) en construisant des lieux de vie, de loisirs et de culture.

En resume, l'idee de depart est bonne, mais sa mise en application (au travers d'Etablissements Publics) est perfectible. Mais si l'Etat ne prend pas en main ce genre d'operations qui le fera ? Region ? Organismes semi-prive ?
La question reste ouverte...

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#14 11-01-2005 15:22:17

marco
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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de Val de Reuil :



Nombre de communes : 1
                                               
Departement : Eure (27)
                                               
Superficie totale :  3 100 ha (longueur et largeur moyennes 9,5 et 4,5 km)
 
Superficie d'espaces verts : nc

Distance de la ville metropole la plus proche : 20 km d'Evreux, 25 km de Rouen, 100 km de Paris

Liaisons ferrovieres : Ligne SNCF PARIS-ST LAZARE

Nombre de gares en ville nouvelle : 1 gare

Laisons routieres : A 13, RN 15
                                           
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1980 a 1996) :
Industries (shon) : nc
Bureaux (shon) :   nc
Logements (nombre) : nc
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : nc

Evolution de la population :
1968 : 398
1975 : 378
1982 : 4 400
1990 : 11 359
1999 : 13 245
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 167
1975 : 147
1982 : 2 137
1990 : 4 277
1999 : 4 534

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : nc
1975 : nc
1982 : nc
1990 : nc
1999 : nc



De toutes les Villes Nouvelles, celle du Vaudreuil fut pratiquement la seule a avoir ete creee de toutes pieces...

Creee en 1975 entre Seine et Eure, rebaptisee Val de Reuil en 1985, la cite rolivaloise, maintenant quatrieme ville du departement a conquis en vingt ans son autonomie demographique, economique, budgetaire et politique.

Comptant aujourd'hui 13 796 habitants sur les 40 000 habitants de son bassin de population, Val de Reuil, la plus jeune ville de France, cultivant sa modernite, a apporte un souffle nouveau dans le pays tranquille de la Basse vallee de la Seine.

Par son rayonnement economique, culturel et sportif, elle est devenue l'un des principaux moteurs de la modernisation et de la croissance de ce bassin, justifiant le choix d'amenagement initial des decideurs nationaux. Le developpement economique est, avec l'amenagement du territoire, le premier objectif de la Communaute de communes Seine-Eure, creee en 1996 par les villes de Louviers, Val de Reuil et Incarville. Trois ans plus tard, 31 hectares ont ete vendus a 22 entreprises ; 28 000 m2 de locaux ont ete vendus a 40 entreprises. Avec 18 000 emplois et 40% des emplois haut-normands du secteur de l'industrie pharmaceutique, le territoire de la communaute Seine-Eure est le premier pole d'appui de l'agglomeration rouennaise.

Val de Reuil accueille, sur ses 7 parcs d'activites, des entreprises de pointe a fort potentiel de developpement :
- La commune proposant l'offre la plus importante de Haute-Normandie en terrains amenages diversifies.
- Elle developpe un pole d'excellence regional dans les domaines de la pharmacie, de l'imagerie, de l'electronique, de l'informatique et de l'optique.
- L'industrie pharmaceutique est l'activite leader de la commune, dans une region qui se place au second rang national dans ce secteur. 60% des emplois de la region dans ce domaine d'activites sont concentres a Val de Reuil.


Val de Reuil n'a rien d'une ville typique de la Normandie traditionnelle. Son plan de ville a l'americaine, ses parcs d'entreprises paysages modeles, son centre-ville au nom etrange de "germe de ville" et sa chaussee pietonne surelevee sont autant de caracteristiques originales. Autour du centre-ville ou se concentre l'essentiel des logements collectifs, les quartiers rusidentiels puriphuriques accueillent les deux tiers des rolivalois en maison individuelle. Les espaces verts et la vegetation sont omnipresents et contribuent a l'agrement de cette ville a la campagne. Des falaises crayeuses de Connelles a l'Est a la foret domaniale de Bord a l'Ouest, le capital nature est activement plebiscite par les habitants de la commune et des cantons voisins. Ce cadre naturel d'exception est propice aux loisirs et aux sports de plein air.


A court terme les priorites de Val-de-Reuil visent a :
- restructurer son centre urbain
- diversifier l'offre d'habitat social

Dans le cadre de la communaute de communes, du bassin d'emploi, ou de l'agglomeration bi-polaire Louviers-Val de Reuil, Val-de-Reuil veillera a mettre en synergie des contrats communaux pour :
- batir un projet urbain
- developper la gestion intercommunale du logement
- developper la mixite sociale.
- developper la securite et prevenir la delinquance.
- structurer une politique de l'enfance
- developper l'insertion professionnelle des personnes peu qualifiees
- intensifier les transports collectifs et favoriser la mobilite dans le bassin d'emplois.


Chronologie :

1967 : Le Comite Interministeriel d'Amenagement du Territoire examine le Livre Blanc elabore par la Mission d'Etudes de la Basse Seine et retient le principe de la creation de la Ville Nouvelle du Vaudreuil. Trois objectifs sont fixes : accueillir les activites tertiaires de la region parisienne, decongestionner l'agglomeration rouennaise, realiser une operation pilote d'urbanisation "integree a l'environnement naturel".
1968 : La Mission d'etude et d'amenagement du Vaudreuil, est chargee d'etudier concretement les conditions de faisabilite de la ville, et notamment d'un premier lot de 4000 logements dans le "germe de ville".
1972 : Decret creant l'Etablissement Public d'Amenagement de la Ville Nouvelle du Vaudreuil.
1976 : Ouverture du 1er commerce.
1978 : Inauguration de la gare.
1979 : Une premiere tranche de rehabilitation est engagee pour 1300 des 1700 logements construits.
1985 : La Ville Nouvelle du Vaudreuil devient Val de Reuil et fete ses 10 ans. Dissolution de l'Etablissement Public de la Ville Nouvelle, transfert de l'amenagement de la ville a la commune de Val de Reuil.
1995 : Val de Reuil quitte definitivement le statut de Ville Nouvelle et devient commune de droit commun.
1996 : Louviers (19 000 hab), Val de Reuil (11 000 hab), Incarville (2 000 hab) se regroupent pour creer la Communaute de communes Seine-Eure, dont les premiers objectifs sont le developpement economique et l'amenagement du territoire.
2000 : Avec 18 communes membres et 48 000 habitants, la Communaute Seine-Eure est la seconde agglomeration du departement, mais aussi son 1er pole de developpement economique.



Quelques photos de la Ville Nouvelle de Val de Reuil :

en 1973 :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/tn/reuil_urb_va_1973_photo_1.jpg

en 1985 :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/tn/reuil_urb_va_1985_photo_2.jpg

en 1997 :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/tn/reuil_urb_va_1997_photo_3.jpg

La coulee verte :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/reuil_env_coul%E9e_photo.jpg

Germe de ville :
http://www.villes-nouvelles.equipement.gouv.fr/base/fiches/img/reuil_urb_germe_1999_photo.jpg

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#15 11-01-2005 15:31:11

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Re: Les villes nouvelles

Presentation de la Ville Nouvelle de Villeneuve d'Ascq :



Nombre de communes : 1 par fusion des 3 communes d'Ascq, Annapes et Flers
                                               
Departement : Nord (59)
                                               
Superficie totale : 2 746 ha (longueur et largeur moyennes 8 et 4 km)
 
Superficie d'espaces verts : 180 ha

Distance de la ville metropole la plus proche : 6 km de Lille, 215 km de Paris (1 h par TGV)

Distance de l'aeroport le plus proche : 5 km de Lille-Lesquin (10 mn par l'autoroute)

Liaisons ferrovieres : Metro VAL relie Villeneuve d'Ascq a Lille

Nombre de gares en ville nouvelle : gare d'Ascq

Laisons routieres :
                                           
                                               
                                               
Autorisations a construire (total cumule de 1980 a 1996) :
Industries (shon) : nc
Bureaux (shon) :   nc
Logements (nombre) : nc
                                               
Nombre d'entreprises au 01/01/99 : nc

Evolution de la population :
1968 : 26 178
1975 : 36 769
1982 : 59 527
1990 : 65 320
1999 : 65 042
       
Evolution du nombre de logements :
1968 : 6 998
1975 : 10 655
1982 : 19 613
1990 : 22 569
1999 : 23 723

Evolution du nombre d'emplois :
1968 : nc
1975 : nc
1982 : nc
1990 : nc
1999 : nc
                   
                               

Localisee a 6 km de Lille, reliee au coeur de cette metropole par le metro leger (VAL, ligne 1 du metro lillois), la ville nouvelle de Villeneuve d'Ascq est nee de la fusion de 3 communes : Ascq, Annapes et Flers. La mission d'etude de la ville nouvelle a ete installee en avril 1968 et le decret de creation de l'etablissement public charge de l'amenagement de la ville nouvelle de Lille-Est (EPALE) est intervenu en avril 1969.

Apres une periode de developpement breve mais intense, Villeneuve d'Ascq fut, avec le Vaudreuil, l'une des deux villes nouvelles e sortir relativement tot du dispositif specifique aux villes nouvelles francaises : son retour au droit commun s'est opere des 1983. Elle n'en conserve pas moins une identite propre et des caracteristiques singulieres.
                                           

La croissance de la ville nouvelle s'est concentree sur quelques annees.
1968-1982 : en pres de 15 ans (de 1968 a 1982), Villeneuve d'Ascq a gagne 33 349 habitants. La population a ete multipliee pendant cette periode par 2,27.
1982-1999 : stabilisation et recul demographique comparable aux autres villes centres. Depuis 1982, l'ensemble des villes centres de l'agglomeration lilloise (a part Lille pour la periode recente) ont vu leur population diminuer du fait d'un solde migratoire negatif.
1999 : Villeneuve d'Ascq compte 65 042 d'habitants, ce qui en fait la 4eme commune de l'agglomeration. Elle comptait 26 180 habitants en 1968.
                                           
                                           
Le positionnement residentiel de Villeneuve d'Ascq est peu homogene. Il se fait a l'echelle des quartiers qui se caracterisent par leurs specificites : quartiers a vocation sociale (Poste, Residence), quartiers de cadres superieurs (Brigode), quartiers de classes moyennes (Pres).
                                           
En raison de son fort positionnement social de l'offre residentielle, Villeneuve d'Ascq est une ville centre nouvelle qui loge beaucoup de menages modestes : presque 1 menage sur 2 est loge en HLM (47 %). La ville loge aussi de nombreux etudiants, car elle constitue un pole universitaire important.
                                           
Mais, dans le meme temps, c'est egalement une ville de cadres superieurs. Quelques quartiers en accueillent une proportion elevee, tels la Brigode, la Cousinerie, ou le Triolo dans une moindre mesure. Il en resulte une image positive de la ville, souvent retenue par les non Villeneuvois.
                                           
Finalement, Villeneuve d'Ascq est une ville de contraste, caracterisee a la fois par une forte offre de logements sociaux et par un parc pour cadres superieurs. L'heterogeneite interne se fait a l'echelle des quartiers : 86 % de logements HLM a Pont de Bois et 70 % de proprietaires a Brigode.
                                                                                       

A l'image du parc de logements, la population de Villeneuve d'Ascq est contrastee. Globalement, les revenus de sa population sont plus eleves que la moyenne metropolitaine. Mais la ville compte moins de menages non imposes : 45,3 %, contre 50,3 % pour Lille Metropole. Le revenu moyen par menage est de 14 600 francs/an, contre 13 300 francs pour Lille Metropole.
                                           
Ceci s'explique par une proportion de cadres dans la population de 52%, contre une moyenne metropolitaine de 42% (???). Cette proportion cache de grandes disparites selon les quartiers : 63% (???) des cadres a Brigode, alors que les quartiers d'Annapes et du Breucq sont plutot ouvriers.
                                           

La vie economique active de Villeneuve d'Ascq est fortement liee a la presence des zones d'activites et du centre commercial. C'est le troisieme pole d'emploi de l'arrondissement : avec 26 328 emplois salaries prives, Villeneuve d'Ascq se situe juste apres Lille (73 199 emplois) et Roubaix (30 867 emplois). La presence forte de zones d'activite contribue beaucoup a la richesse economique de la ville.


Villeneuve d'Ascq n'est plus une ville nouvelle, au plan administratif du terme, depuis 1983. Mais sur les plans socio-economiques et urbanistiques, est-elle encore une ville nouvelle ? Quelque soit la reponse, plusieurs constats peuvent etre faits : une croissance demographique qui est devenue semblable a celles des autres villes centres : la croissance de depart est terminee. Villeneuve d'Ascq enregistre le solde migratoire negatif le plus important des grandes villes de l'agglomeration ; comme les autres communes, elle doit renouveler son parc HLM. Ce point est d'autant plus important que pres de la moitie des menages villeneuvois sont loges dans le parc d'HLM, et que ces logements sont tres concentres ; Villeneuve d'Ascq n'est plus le pole etudiant de l'agglomeration (d'autres poles se sont developpes sur Lille mais aussi a Roubaix et Tourcoing).

Une des faiblesses de la ville est peut-etre l'absence de veritable centre-ville. Mais ses atouts sont nombreux : un pole vert, un fort niveau d'equipement, une attractivite importante, un pole universitaire.
                                           


Chronologie :

                                           
1967 : Decision de creation de la Ville Nouvelle de Lille-Est prise en Comite Interministeriel pour l'Amenagement du Territoire (CIAT). Creation de la Communaute urbaine de Lille (CUDL).
1969 : Decret de creation de l'etablissement public charge de l'amenagement de la ville nouvelle de Lille-Est (EPALE). Le perimetre d'intervention de l'EPALE concerne 13 communes : Annappes, Ascq, Flers, Hellemmes, Lezennes, Mons-en-Baroeul, Ronchin (en partie), Lesquin, Forest-sur-Marque, Tressin, Anstaing, Sainghin-en-Melantois (en partie) et Hem.
1970 : Arrete prefectoral decidant la fusion des 3 communes d'Annappes, Ascq et Flers. La nouvelle commune prend le nom de Villeneuve d'Ascq, en hommage aux 86 hommes d'Ascq massacres par les nazis dans la nuit du 1er au 2 avril 1944. Le chiffre de la population est de 23 400 habitants tel qu'il resulte du recensement de 1968.
1975 : Arrete du ministere de l'Equipement creant la ZAC de Villeneuve d'Ascq avec un programme de 5100 logements.
1976 : Inauguration du Stadium-Nord, complexe sportif metropolitain.
1977 : Ouverture du Centre commercial V2, dans le quartier de l'Hotel de Ville.
1980 : Le conseil de la CUDL adopte un plan de finition de la ville nouvelle, en ramenant de 2325 a 750 le nombre de logements a engager en 1981.
1983 : Inauguration du Musee d'Art Moderne. Dissolution de l'EPALE. Inauguration du premier troncon (Cite scientifique-Republique) de la ligne 1 du metro.
1984 : Arrivee des derniers habitants "Ville Nouvelle".

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#16 25-01-2005 23:34:39

elmo77
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Re: Les villes nouvelles

salut à tous

Votre sujet sur les villes bnouvelles est très bien renseigné. Félicitations. C'est Marne la Vallée ui m'interresse le plus, car j'ai bossé sur plusieurs bâtiments dans cette SAN. Ce ke je peux vous dire, c'est ke bientôt y aura un maxi-projet à Noisy le grand.

Enfin @+

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#17 01-02-2005 01:21:12

rocky
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Re: Les villes nouvelles

jhabite marne la vallée, secteur 3 , je peux vous dire que ca construit beaucoup . je pourrais eventuellement poster des fotos prise avec mon numerique

jai travaillé a disney, pas de 3ieme ni de 4ieme parc avant longtemps!!! ils sont a sec!

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#18 01-02-2005 10:05:17

Boris_F
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Re: Les villes nouvelles

Bienvenue à toi Rocky  F5  F10

Si tu as des photos de Marne-la-Vallée, n'hésite pas à nous en communiquer, ce sera avec plaisir !  A7


Visitez mon blog et mon album photos

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#19 02-02-2005 20:36:34

rabelaisien
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Re: Les villes nouvelles

Quelques références, en particulier dans Usenet.
1 - Dans toutes ces références, il faut cliquer sur "complete thread", parce que sinon, les URL seront imbuvables ;
2 - Les groupes de discussion "géographiques" comportent le nom du chef lieu de département, ce qui fait que l'on obtient des références concernant lesdits départements sans vraiment concerner ces villes nouvelles. :
- TC dans les villes nouvelles : http://minilien.com/?rVGeDtydQc
ou
http://groups.google.fr/groups?hl=fr&am … %40gmx.net --> cliquer sur "complete thread" pour voir la discussion compléte

- cergy coorectement desservit on y vient http://minilien.com/?cvKELlrYLq
ou
http://groups.google.fr/groups?hl=fr&am … %40noos.fr --> cliquer sur "complete thread" pour voir la discussion compléte

- 95 Cergy http://minilien.com/?GT23qke0Qt
ou
http://groups.google.fr/groups?hl=fr&am … foorum.com cliquer sur "complete thread" pour voir la discussion compléte


ADTC Est Parisien, association d'usagers des transports + dictionnaire et agenda transports http://fr.groups.yahoo.com/group/TransportsIDF/links

Nouveau : yahoogroupe sur l'eau http://fr.groups.yahoo.com/group/eaux-et-bateaux/

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#20 07-02-2005 11:07:39

rocky
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Re: Les villes nouvelles

preparez vous a faire du ski!!!



Loisirs : Une piste de ski indoor à Noisy le Grand

Marne la Vallée va plus que jamais devenir la capitale française des loisirs, avec l'ouverture prochaine de Bay1 à Torcy et du complexe Libercité de Bouygues Immobilier, intégrant des commerces et des animations dédiés au sport dont, cerise sur le gâteau, une piste indoor de ski, ouvrira ses portes début 2006 à Noisy le Grand...

Il s'agit d'un ambitieux projet mêlant loisirs et commerce avec 55 000 mètres carrés d'activité commerciale, des activités de luxe, bowling, karting, escalade et un skidome, ensemble de ski urbain avec 3 pentes de ski/snowboard de 120 mètres de long doté de vrais canons à neige."

M. Michel Pajon, député maire de Noisy-le-Grand

Un futur complexe au budget colossal estimé à 90 millions d'euros (dont environ 12 millions d'euros pour la piste de ski) financé par la société anglaise Pillar Europe, et réalisé par BouyguesImmobilier CMC.

http://www.webvallee.com/images/astuce/dossier_ski_2.jpg

source, webvallée . pas sur a 100%



genial jirais au surf entre 2 cours  F10

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#21 07-02-2005 15:16:16

marco
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Re: Les villes nouvelles

rocky a écrit:


la plupart des batiments ici ont moins d'un an. on peut voir ici le developpement tres rapide d'une ville sur la campagne .

L'urbanisation du secteur 3 et notamment de Bussy St Georges a quand meme debute il y a plus de 10 ans. La population est actuellement estimee a 14 500 hab.
Je pense que c'est la commune moyenne dont la population a le plus fortement augmente entre 1990 et 1999 (22% par an) !

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#22 07-02-2005 15:17:24

marco
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Re: Les villes nouvelles

Les liens officiels de Cergy Pontoise :

Cergy Pontoise (182 783 hab) :
http://www.san-cergypontoise.fr/

Cergy (55 207 hab) :
www.ville-cergy.fr

Courdimanche (6 002 hab) :
www.ville-courdimanche.fr

Eragny sur Oise (15 770 hab) :
www.eragny.fr

Jouy le Moutier (18 200 hab) :
www.jouylemoutier.fr

Menucourt (5 047 hab) :
pas de site

Neuville sur Oise (1 450 hab) :
www.neuville-sur-Oise.fr

Osny (14 510 hab) :
pas de site

Pontoise (28 463 hab) :
www.ville-pontoise.fr

Puiseux Pontoise (422 hab):
pas de site

Saint Ouen l'Aumone (21 253 hab) :
www.ville-saintouenlaumone.fr

Vaureal (16 459 hab) :
www.mairie-vaureal.fr

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#23 07-02-2005 15:18:34

marco
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Re: Les villes nouvelles

Les liens officiels de Saint Quentin en Yvelines :

Saint Quentin en Yvelines (147 573 hab en 2003):
http://www.saint-quentin-en-yvelines.fr … e/home.asp

Elancourt (27 557 hab en 2003) :
http://www.elancourt.fr

Guyancourt (26 996 hab) :
http://www.ville-guyancourt.fr

La Verriere (6 190 hab) :
http://www.lvnaute.com

Magny les Hameaux (9 150 hab) :
http://www.magny-les-hameaux.fr

Montigny le Bretonneux (35 824 hab)
http://www.montigny78.fr

Trappes (29 129 hab) :
http://www.ville-trappes.fr

Voisin le Bretonneux (12 727 hab) :
http://www.voisins78.fr


http://www.agglo-sqy.fr/Wallpaper/800x600/sqyciel.jpg

http://www.agglo-sqy.fr/Wallpaper/800x600/placeOvale.jpg

http://www.agglo-sqy.fr/Wallpaper/800x600/Templettes2.jpg

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#24 07-02-2005 15:21:26

marco
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Re: Les villes nouvelles

Les liens officiel de la Ville Nouvelle d'Evry :

Evry Ville Nouvelle (80 818 hab) :
http://www.sanevry.fr/

Bondoufle (9 283 hab) :
http://www.ville-bondoufle.fr

Courcouronnes (14 071 hab) :
http://www.courcouronnes.fr

Evry (50 202 hab) :
http://www.ville-evry.com

Lisses (7 262 hab) :
http://www.ville-lisses.fr

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#25 07-02-2005 15:57:18

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Re: Les villes nouvelles

Les liens officiel de Marne la Vallee :

Marne la Vallee (246 600 hab) :
http://www.marne-la-vallee.com/


Val Maubuee (87 500 hab) :
http://www.san-valmaubuee.fr/

Champs sur Marne (25 313 hab) :
http://www.ville-champssurmarne.fr/

Croissy-Beaubourg (2 248 hab) :
http://perso.wanadoo.fr/.communedecroissybeaubourg/

Emerainville (7 252 hab):
http://www.mairie-emerainville.fr/

Lognes (14 982 hab):
http://www.mairie-lognes.fr/

Noisiel (15 595 hab):
http://www.ville-noisiel.fr/

Torcy (22 059 hab) :
http://www.ville-torcy.fr/


Val d'Europe (16 900 hab) :
http://www.valdeurope.com/

...

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