Urbanisme - Aménagement du territoire et développement local

67 pôles de compétitivité pour dessiner une nouvelle France industrielle
LE MONDE | 12.07.05 |


La future carte industrielle de la France en découlera. Mardi 12 juillet, à l'issue de la réunion du Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT), le premier ministre, Dominique de Villepin, a révélé les 67 "pôles de compétitivité"  labellisés par le gouvernement. Une liste très attendue par des centaines de collectivités territoriales, d'entreprises, d'universités ou centres de formation et de chercheurs, car elle déterminera en partie la carte des emplois et des zones de dynamisme industriel en France.

Comment vont-ils se mettre en place ?
Le pôle de compétitivité. C'est la combinaison, sur un même territoire, d'entreprises, de centres de formation et d'unités de recherche publiques et privées pour des projets communs de développement et d'innovation.

Les candidats. Les régions, par le biais des préfets, ont présenté 105 projets. Le gouvernement en a retenu 67, lors du comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT), mardi 12 juillet. 6 sont "mondiaux" et 9 sont "à vocation mondiale".

Les moyens financiers. Le gouvernement a prévu 1,5 milliard d'euros sur trois ans sous forme d'exonérations de charges sociales

et de dégrèvements fiscaux. Des subventions seront allouées par plusieurs agences nationales. La France prévoie d'affecterdes fonds européens.

Le pilotage. Un comité de coordination composé de fonctionnaires, de chercheurs, des élus et des agences élaborera un "contrat-cadre" en association avec les industriels. Il précisera la stratégie et les contours géographiques du pôle. A l'automne, un CIADT donnera son accord sur ces contrats.

Ce projet des "pôles de compétitivité" est né en septembre 2004. S'inspirant d'un rapport de l'ancien PDG d'Air France, devenu député UDF, Christian Blanc, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin a lancé un appel d'offres pour faire émerger en France des "écosystèmes de croissance" sur le territoire français.

Objectif : faire travailler ensemble, dans un territoire rapproché trois types de partenaires ­ des entreprises, des centres de formation, et des unités de recherche ­ autour d'un projet commun, innovant, d'ambition internationale.

Aussitôt, partout en France, préfets, élus, entreprises, universitaires se sont mobilisés dans une vague d'initiatives sans précédents. Le 28 février, 105 projets de pôles étaient finalement remis au gouvernement.

Le casse-tête a alors commencé. Que faire face à cette abondance de propositions ? Nombre de projets ne répondaient pas, en effet, à la définition donnée par le CIADT de septembre, inspirée d'un grand modèle, celui de la Silicon Valley de San Francisco, qui a donné naissance à ces groupes comme Apple, Intel, Google... Et la loi de finances pour 2005 ­ qui précise les avantages fiscaux dont bénéficieront les entreprises insérées dans des projets ­ n'avait pas prévu de catégories permettant de les hiérarchiser. Le gouvernement a donc décidé de donner de l'élan à un maximum d'initiatives. Il a décidé de doubler les moyens financiers qui avaient été prévus par le CIADT de septembre 2004 : de 750 millions d'euros sur trois ans, le budget passera ainsi à 1,5 milliard. Cela comprend 300 millions d'allégements fiscaux (exonération d'impôt sur les sociétés) et sociaux (exonérations de cotisations sociales pour les chercheurs) et 400 millions de crédits d'intervention ministériels (répartis entre le ministère de l'industrie, de la recherche et de l'aménagement du territoire). Cela comprend surtout 1,5 milliard d'euros qui devront être versés par les agences en cours de création, comme l'Agence pour l'innovation industrielle (AII), de Jean-Louis Beffa, l'Agence nationale de la recherche (ANR) ou Oséo, l'organisme de financement qui regroupe trois anciennes structures : l'Anvar, la Sofaris et la BDPME. M. de Villepin avait déjà annoncé dans son discours de politique générale que leurs moyens seraient augmentés, grâce aux recettes de privatisation ou de cessions d'actions par l'Etat. "L'argent public n'a pas vocation à rester sur une étagère, il doit tourner" , dit-on à Matignon.

Tous les projets n'auront pas le même accès aux financements que dispenseront l'AII ou l'ANR ou même Oséo. Le CIADT, en s'appuyant sur les travaux menés par un groupe d'experts conduits par Anne Chopinet-Duthilleul, (la première femme entrée à Polytechnique, aujourd'hui présidente de l'Erap), et par un groupe de travail interministériel, a distingué dans la liste des 67 pôles labellisés, 15 pôles de dimension internationale.

Ce sont eux qui sont aujourd'hui considéré comme les vrais pôles d'importance. Au sein de ce groupe, 6 ont déjà une dimension mondiale. On y retrouve deux pôles dans le domaine de la santé, Lyonbiopole spécialisé dans la virologie en Rhône-Alpes, et MédiTech Santé (infectiologie et cancer) en Ile-de-France, le pôle aéronautique de Toulouse et Bordeaux, deux pôles centrés sur les techniques informatiques poussées Systématic (logiciels et systèmes complexes, autour de Thales) en région parisienne, et solutions communicantes sécurisées (matériels et logiciels pour les télécommunications autour de ST Microelectronics) en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sans oublier, le plus célèbre des pôles de compétitivité français : Minalogic, consacré aux nanotechnologies (technologies de l'infiniment petit), à Crolles près de Grenoble (Isère).

Dans les neuf autres pôles, des projets moins connus émergent : un pôle multimédia en Ile-de-France, deux pôles mer en Bretagne et PACA, un sur les biotechnologies en Alsace, deux pôles agricoles en Pays de Loire (végétal spécialisé), et Champagne-Ardenne-Picardie (utilisation non agricole de produits agricoles). Une seule région, la Corse, qui présentait un projet sur les énergies renouvelables, n'a pas obtenu de pôle.

L'opération de communication du gouvernement pour redonner le moral aux Français, faire oublier la défaite du gouvernement sur le référendum européen, et la victoire de Londres aux Jeux Olympiques va maintenant pouvoir commencer. A grande échelle.

Une réunion des responsables de la communication de tous les ministres s'est tenue à Matignon lundi soir pour l'orchestrer. 17 ministres sont partis sur le terrain dès mardi après-midi : François Loos, le ministre de l'industrie, à Lyon, François Goulard (recherche) à Quimper, Nicolas Sarkozy (intérieur et aménagement du territoire) en Ile-de-france et Gilles de Robien (éducation) à Amiens (Picardie), ville dont il est élu.

Il est vrai que les pôles, début de réponse aux délocalisations, au manque de dynamisme dans les créations d'emplois en France et à la crise du commerce extérieur, sont un sujet porteur. Et pas seulement en France : les 11 et 12 juillet à Cardiff (Pays-de-Galles) une réunion informelle des ministres européens de la recherche, s'est tenue sur les pôles de compétitivité, à l'initiative de Tony Blair. Le premier ministre britannique, a en effet décidé d'en faire un des thèmes phares de sa présidence de l'Union européenne.

Sophie Fay et François Grosrichard

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 553,0.html

Le lien suivant détaille les mesures prises lors du dernier CIACT (comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires), en particulier concernant les pôles de compétitivité:

http://www.premier-ministre.gouv.fr/inf … 54149.html

Il est intéressant de voir le glissement du vocabulaire: autrefois, ce comité s'appelait le CIADT (comité interministériel d'aménagement du territoire) et veillait à un développement harmonieux de tout le territoire national tandis que maintenant, l'exigence de compétitivité s'impose, ce qui polarise les investissements sur les régions déjà fortes, en faisant le pari que leur expansion aura des retombées positives sur tout le pays.

Merci pour le lien Ici Londres 

Les 67 pôles de compétitivité sont devenus 66. Mais lequel a donc disparu ? 

EDIT : en fait deux pôles ont fusionné. Ouf, j'avais peur qu'on en ait perdu un en route 

D'autre part, je suis content que le CIACT parle de l'autoroute Bordeaux-Pau, dont les travaux devraient commencer l'an prochain. Depuis le temps que ce projet traîne...

Depuis peu la Datar impulse des projets pour renforcer les métropoles françaises (pôles de compétitivité et création d'aires métropolitaines).
TOULOUSE qui accueille le siège d'AIRBUS ainsi que tous les centres névralgiques (bureaux d'études, sites d'assemblages aéronautiques sans compter les industriels du spatial CNES... ...), vient de se voir attribuer le siège de GALILEO (concurrent du GPS américain) qui sera installé dans le nouveau quartier dédié à l'aéronautique et au spatial.
D'autre part le canceropole permettra une synergie des centres de recherche et de fabrication des produits anticancéreux avec également la création d'un nouvel hopital le tout installé sur plus de 250000m2 dans un nouveau quartier. Unique en Europe!
Nos édiles locaux viennent également de proposer que Toulouse postule pour être la capitale européenne de la culture en 2013 (comme Lille l'a été en 2004).
Celà fait plaisir de voir qu'une reconnaissance de nos grandes villes françaises apparait enfin!

Ouais enfin, on parle de reconnaissance quand on est gaté, à toulouse par exemple, si on prends lille, les projets gouvernementaux style airbus ou galiléo...ben...faut chercher.

Heureusement qu'on se "démerde" seul je dirais...

Non il ne faut pas dire celà! Lille a quand même été capitale européenne de la culture en 2004 (certes c'est elle même qui s'en est donnée les moyens, ce que fait Toulouse actuellement), mais il faut quand même dire aussi que Lille a obtenu le siège de l'agence européenne de la sécurité ferroviaire, Toulouse avait postulé pour l'agence européenne de la sécurité aérinne qui est dévolu à Cologne en Allemagne. Donc Galiléo n'est que juste retour des choses!

Juste un détail, le siège de l'agence européenne de la sécurité ferroviaire a été obtenu conjointement par Lille et Valenciennes, et c'est même à Valenciennes que se trouvera le siège à proprement parler. Lille n'accueillant que les réunions internationales, etc.

ah ok!  mais bon Valenciennes va bientôt fusionner avec l'agglo de Lille. Donc ...!c'est d'un seul ensemble urbain qui sera concerné (enfin à mon avis!)

Oui en effet, c'est d'ailleurs surement pour ça qu'ils ont accepté la candidature conjointe, les villes sont très liées, mais bon, Lens rejoindre Lille avant VA

En tout cas, Il est vrai que Toulouse tire son épingle du jeu en ce moment et ces pôles de compétence ne feront que contribuer davantage à cette prise d'importance.

C'est vrai que l'agglo toulousaine est en forte croissance économique et démographique. Cà commence à rejaillir sur les départements voisins et profiter aux villes comme Albi, Montauban... ... mais ce sont des villes moyennes dont les agglo atteignent 70 000 habitants.
C'est vrai qu'à côté Lille et les villes voisines ne sont pas très toniques du point de vue croissance démographique mais c'est impressionnant de voir toutes ces agglomérations voisines les unes des autres de quelques kilomètres. Valenciennes qui n'a que 45 000 habitants est une agglo de 350 000 et Lens pareil, Béthune pareil... C'est une vraie région urbaine qui va devenir la deuxième agglomération de France!

Entre galiléo et lille 2004 y'a pas photo !
Je prends directement galiléo ! lille 2004 ok ça a fait de la pub, mais il en reste rien déja...

On a une région déja largement défavorisé depuis quelques dizaines d'années en matiére d'emploi et l'état ne veut pas donner de coup de pouce, au contraire elle privilégie encore des régions comme toulouse qui sont pourtant dynamique et n'ont pas de reconversions a effectuer...
Drôle de choix vu d'ici, et difficile à comprendre.

Effectivement je comprends tout à fait cette logique! Mais il est vrai que d'ici aussi nous avons l'impression que le sud ouest est souvent abandonné par les décisions politiques. L'exemple du TGV est probant! Tous les efforts ont été effectués vers l'axe rhodanien, le nord, l'est maintenant et Toulouse est encore en train de se battre pour être relié par TGV à l'horizon 2016! Ici on crie souvent à l'injustice!
Le dynamisme d'une ville ne fait pas tout! En 1962, l'agglo toulousaine ne comptait que 329 000 habitants alors que la région lilloise et toutes les agglomérations voisines dépassait déjà les 2 millions d'habitants en les groupant (fruit du passé industriel issu du XIXè).
Il était important de réequilibrer en faveur de toutes les villes françaises pouvant irriguer son territoire régional (d'ou les métropoles d'équilibre instituées par la DATAR) qui ont permis notamment à Toulouse  de bénéficier de la mane de l'état notamment en aéronautique avec les grandes écoles. A partir de là, les toulousains se sont souvent retrouvés seuls face à leur développement aéronautique. Il a fallu se battre pour que les chaines de montage soient à Toulouse et non à Hambourg, idem pour le siège d'Airbus qui aurait pu être à Munich au lieu de tlse. C'est la même chose dans le spatial et pour les nouvelles technologies. La diversification industrielle de la région toulousaine est amorcée.
Bien entendu que l'Etat joue un rôle notamment quand des personnalités politiques bien placées défendent leur ville ( ce qui a été le cas pour Lille, Nantes, Strasbourg, Montpellier notamment à gauche et Bordeaux, Toulouse, Lyon et Marseille à droite).

VolKKoR a écrit:

Entre galiléo et lille 2004 y'a pas photo !
Je prends directement galiléo ! lille 2004 ok ça a fait de la pub, mais il en reste rien déja...

On a une région déja largement défavorisé depuis quelques dizaines d'années en matiére d'emploi et l'état ne veut pas donner de coup de pouce, au contraire elle privilégie encore des régions comme toulouse qui sont pourtant dynamique et n'ont pas de reconversions a effectuer...
Drôle de choix vu d'ici, et difficile à comprendre.

Je pense que Lille 2004 a été capital au contraire... Nous sommes dans une civilisation de l'image et toute la logique de la "gouvernance" lilloise est là ! Lille a tourné le dos à la logique de reconversion industrielle restant fidèle aux cadres développés au XIXe-XXe. Les média se concentrent sur la conséquence immédiate de la fermeture d'une implantation industrielle (drame social) mais n'analyse pas le bienfait que représente la désindustrialisation de la région... Je ne pleure pas sur la disparition des usines poluantes et me réjouis de la mise en valeur de la région centrale de l'Europe. Comme l'a souligné invité01, la Datar a bien conscience que la position géographique de Lille est un atout !
Et en matière d'emploi, malgré la désindustrialisation massive, nous ne sommes pas plus mauvais que Languedoc-Roussillon qui n'a pas été confronté à ce phénomène !

Je suis assez daccord avec Volkkor ,  je suis pas sur que Toulouse ait encore besoin d'une aide en terme d'aménagement du territoire ..  Cela fait déjà une paire d'années que la région toulousaine surf sur un cercle vertueux . Il y a par contre d'autres régions en france qui ne sont pas dans un si bel état et qui auraient besoin maintenant d'un gros coup de pouce  ...
@invité01 : a propos du tgv est , il faut savoir qu'il ne se construit pas pour les beaux yeux de Reims , Metz ou Nancy , mais uniquement parceque Strasbourg est le siege du parlement européen et surtout que l'ICE est au bout de la ligne ; pour moi , le TGV Est c'est plus un aménagement Européens que national . Il me semble aussi que Lille a dut se battre pour qu'il passe en son centre , preuve que ce qui motivait l'état était surtout une liaison de Paris avec Bruxelles et Londres .

D'une autre façon , il ne faut plus attendre tout de l'état , si il n'y a pas de projet TGV de Toulouse vers Montpellier ou Bordeaux , il faut peut etre de poser la question 'mais que font les élus locaux ?' ; car dans le cas du TGV Est , le financement n'est plus comme dans les projets précédents financés par l'état (et indirrectement la SNCF et RFF) : sur les 3125 millions d'euros , 39% de l'état , 24% de RFF , 23% des régions , depts , villes , 10% de l'europe et 4% du luxembourg .
Pour le Rhin Rhone, on parle meme de financements privés ...
Au 20e siecle , c'était la moitié Nord glorieuse et dynamique et le Sud en retard
Au 21e , ce sera le Sud dynamique et le Nord qui fait ce qu'il peut ...

Pour finir ,' la reconvertion industrielle de Toulouse est amorcée ' ; je dirais plutot 'la convertion industrielle est plus qu'amorcée '
je trouve que le gros probleme est justement ces hommes politique qui mettent leur grain de sel dans l'aménagement du territoire et qui font souvent du désaménagement ... J'ai l'impression que Toulouse devient un Paris au sud , qui a tendance à centraliser tout au dépend des autres villes du sud  (c'est bien sur mon point de vue )

stef54 a écrit:

[...]
Au 20e siecle , c'était la moitié Nord glorieuse et dynamique et le Sud en retard
Au 21e , ce sera le Sud dynamique et le Nord qui fait ce qu'il peut ...
[...]

N'exagère pas... Les fonctions de commandement économique sont essentiellement situées dans un quadrilatère Paris-London-Amsterdam-München... Madrid, Milano, Torino et Roma sont plutôt les exceptions sudistes !

Pour ce qui est du TGV, Lille a du se battre et Mauroy a été décisif dans ce choix. A la base le croisement des TGV nord-europe devait se faire pas loin d'amiens et en pleine cambrousse...

D'autre part la ville de Lille paie encore a la SNCF un "dédommagement" pour ce détour de quelques kilométres.

Maintenant on parle de dévellopement dans le sud ouest mais ici dans le nord on parle plutot de survie, le taux de chomage est double par rapport au reste de la france, en moyenne, et selon les secteurs on atteint des chiffres effrayant (30,40% et plus ).

Donc je trouve un peu illogique certaines décisions comme galiléo a toulouse ou encore l'établissement français annoncé à lille puis finalement en banlieue parisienne...

Heureusement que les gens du nord sont courageux et bosseurs, c'est ce qui me fait penser que dans 50 ans on sera l'une des principales zones de france en matiére économique.

Non VolKKor... Le chomage n'est pas le double de la moyenne nationale mais quelques points au dessus et l'écart s'est amoindri. De plus toutes les agglo. françaises ont leur poche de chomage irréductible : les événements du mois de novembre nous l'ont rappelé. Certains quartiers roubaisiens n'ont rien à envier au "neuf trois" ou à Vénissieux ! Je dirais même que les agglo. de la région ont même plutôt mieux réussi et maintenu davantage de mixité. Les vrais ghettos qui existent sont plutôt des ghettos bourgeois comme Bondues !

T'écoutes trop skyrock...

Les émeutes passées sont plus le fruit de jeunes désoeuvrés qui ne font pas l'effort de se conformer un minimum à la "vraie" vie.
Si tu te pointes pour trouver du boulot en jogging basquettes en disant "z'y va je cherche du taf" c'est clair que tu vas galérer et c'est plus ça le vrai probléme. Moi je trouves ça normal que les gars qui ne connaissent même plus le bon français se fasse virer de partout, et rien à voir avec les origines, seulement on est dans une société ou on excuse tout pour n'importe quel pretexte.
Si t'as pas de "taf" c'est pas en restant en bas de ton HLM que tu vas t'en sortir...

A quand par exemple des opérations de la part de ces jeunes pour nettoyer leurs quartiers des saletés et ordures pour montrer leurs motivation ou autre action pour se mettre en valeur ?? Je vois déja les réactions d'ici...

Quand au ghettos de bourgeois, je les comprends ils ont les moyens de se préserver de toute cette "société" de fataliste casseur qui n'ont même pas l'ambition de se prendre en charge eux même.
Mais c'est pas le débat ici...

Maintenant le taux de chômage dans le nord est bien plus élevé que la moyenne nationale, c'est incontestable.

On se calme Volkorr.

Déjà Paul n'a rien contesté, si ce n'est ta déclaration à la Paris Match "Maintenant on parle de dévellopement dans le sud ouest mais ici dans le nord on parle plutot de survie, le taux de chomage est double par rapport au reste de la france, en moyenne, et selon les secteurs on atteint des chiffres effrayant (30,40% et plus )."
Y'a une différence entre dire que d'un coté y'a 13% et de l'autre 10%, et dire ce que toi tu disais.

Et sa mention des évenements de novembre n'avait absolument pas pour but de juger qui que ce soit, simplement de prouver que les quartiers a 30% de chomage sont pas tous dans le nord, loin de là.

Maintenant, merci de rester sur le sujet, même en dérivant un peu si vous voulez, mais les émeutes, les survets lacoste, et le verlan, c'est pas le sujet .

Pour les émeutes, il y a un sujet ici :
https://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic.php?id=23372

De plus, je ne vois pas trop ce que ton argumentation a à voir avec la DATAR, Volkkor. Ce n'est pas son boulot que de faire de l'analyse sociologique, et encore moins politique (tout comme nous du reste)...

PaulH n'a pas non plus besoin de se laisser entendre des réflexions du genre 't'écoutes trop Skyrock', je te prie de modérer tes propos. Merci.

PaulH a écrit:

stef54 a écrit:

[...]
Au 20e siecle , c'était la moitié Nord glorieuse et dynamique et le Sud en retard
Au 21e , ce sera le Sud dynamique et le Nord qui fait ce qu'il peut ...
[...]

N'exagère pas... Les fonctions de commandement économique sont essentiellement situées dans un quadrilatère Paris-London-Amsterdam-München... Madrid, Milano, Torino et Roma sont plutôt les exceptions sudistes !

Je parlais du nord hormis Paris bien sur !

à propos des ghéttos , c'est dans la nature humaine de se regrouper par 'ressemblance' : la ségrégation dans la ville existe entre riches , pauvres , intelligents et bêtes , ouvriers et cadres , etc ... il n'y a donc pas une catégorie particuliere qui se ségrège plus que l'autre ..

Merci pour ce sujet passionant!  c'est vrai que cela fait du bien de lire des choses franches et d'éviter les  "nous sommes n*1 ou n*2 pour cela...
Moi aussi je pense qu'il y a eut une jalousie entre Marseille et Toulouse. Car quand l'état a décidé d'implanter Airbus sur Toulouse, Marseille perdait chaque année environ 10000  habitants et ceci pendant plus d'une décennie...Je ne sais pas si vous pouvez vous rendre compte de "l'hemorragie démographique" qu'a pu subir cette ville. Pourquoi croyez-vous que les relations entre marseille et Paris ont souvent été tendue? a cause de l'OM vs PSG? certainement pas!
Ceci étant dit grace aux projets tels Euromed et differentes politiques de redynamisation économique entreprises par la ville et l'Etat ces dernières années ont permis de faire passer le taux de chomage de 20*/ à un plus ou moins 12*/ de nos jours et d'après les derniers chiffres c'est en provence que le chomage baisse le plus vite (normal puisqu'il reste légerement au dessus de la moyenne nationale). De même, je pense que c'est la premiere fois que les marseillais croient reellement en un projet comme euromed qui tend a faire de marseille un ville capitale entre les relations entre l'europe et les pays de la méditerannée et à retrouver son statut de capitale économique en france tout comme paris lorsque marseille avait l'un des plus grands ports au monde.. Si Paris réussit à faire pression sur Bruxelles pour redynamiser les échanges entre ces deux zones alors le pari pour Marseille sera gagnée. Dans tous les cas Marseille est la ville en Europe du sud qui entretien une relation particuliére avec les pays de cette zone (nombreux sommets chaque années, présence de nombreuses institutions euromediteranéennes dans la ville, forte population multiculturelle et si je me souviens bien d'ici 2010 devra s'ouvrir un marché en commun plus poussé entre les deux zones..).

Concernant lille: (mon avis vue de l'exterieur)
Pour moi il y a une incohérence dans le développement de Lille tout simplement parce qu'il est mal défini. Lille  a un atout indéniable: sa localisation mais qui est également son principal inconvénient. Je m'explique, la proximité de trois villes (bruxelles, paris et londres) dont deux villes mondiales (paris et Londres) peuvent a n'en pas douter insuffler des effets bénéfiques sur Lille. Ceci étant dit, cela représente aussi pour lille une certaine gene pour exister et pour se développer face à de tel "géant". Je pense que le cas de l'aeroport lille lesquin  illustre bien ce probleme: l'aéroport penne a attirer deux millions de passagers chaque année pour une agglomération de plus d'un 1,5 M d'habitant, les lignes européene et internationales sont quasi inextistantes etc etc...la question est comment réussir à se développer et à se démarquer en étant proche de deux des plus grands aéroport mondiaux?
Il y a donc un flou autour du projet lillois et il necessite une révision et une réexplication au grand public et aux investisseurs afin de tirer les meilleures opportunités pour lille.

Ps: invité01: je ne savais pas que toulouse aussi se présenter comme candidate en 2013 en tant que capitale de la culture en europe tout comme marseille. On a donc deux villes qui sont candidates pour l'instant..à quand la troisième?
cf: site: www.marseille2013.org

Voila j'espere que je n'ai froissé personne (c'était juste mon point de vue).

C'est plutôt un phénomène relativement récent... Pendant de nombreux siècles "maîtres et valets" étaient mélangés : La maison de maître à côté des courées et de l'usine ou la division des immeubles en étages "nobles et serviles"... Enfin tout le monde se croisaient...