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Assiste-on a une baisse du taux de croissance pour Genève ?
すみません
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Une comparaison de la hiérarchie urbaine française à 200 ans d'intervalle. D'abord la population des 20 plus grandes villes (communes) françaises au recensement de 1806 (dans leurs limites communales de 2014), puis la population des 20 plus grandes aires urbaines françaises au recensement de 2012.
Population des villes en 1806 :
1- Paris : 666.675
2- Lyon : 114.643
3- Marseille : 99.169
4- Bordeaux : 94.214
5- Rouen : 86.672
6- Nantes : 80.366
Bruxelles : 72.280
7- Lille : 71.067
Anvers : 60.057
Gand : 57.329
8- Toulouse : 51.689
9- Strasbourg : 51.465
Liège : 46.401
10- Orléans : 42.651
11- Metz : 41.595
12- Nîmes : 41.195
Cologne : 40.400
13- Amiens : 39.853
14- Caen : 36.498
Bruges : 34.245
15- Montpellier : 33.264
16- Reims : 31.779
17- Brest : 31.169
18- Clermont-Ferrand : 30.982
19- Nancy : 30.532
20- Rennes : 29.225
Population des aires urbaines en 2012 (évolution du rang dans la hiérarchie urbaine depuis 1806) :
1- AU de Paris : 12.341.418 (=)
2- AU de Lyon : 2.214.068 (=)
3- AU de Marseille : 1.727.070 (=)
4- AU de Toulouse : 1.270.760 (+4)
5- AU de Lille (FR) : 1.166.452 (+2)
6- AU de Bordeaux : 1.158.431 (-2)
7- AU de Nice : 1.004.914 (+35)
8- AU de Nantes : 897.713 (-2)
9- AU de Strasbourg (FR) : 768.868 (=)
10- AU de Rennes : 690.467 (+10)
11- AU de Grenoble : 679.863 (+24)
12- AU de Rouen : 658.285 (-7)
13- AU de Toulon : 611.237 (+11)
14- AU de Montpellier : 569.956 (+1)
15- AU de Douai-Lens : 540.981 (+33)
16- AU d'Avignon : 515.536 (+14)
17- AU de Saint-Etienne : 512.830 (+8)
18- AU de Tours : 483.743 (+13)
19- AU de Clermont-Ferrand : 469.922 (-1)
20- AU de Nancy : 434.479 (-1)
Ont disparu du top 20 : Orléans, Metz et Nîmes (toutes trois plus peuplées que Cologne en 1806), ainsi qu'Amiens, Caen, Reims et Brest.
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La comparaison est très intéressante mais un peu réductrice pour en tirer des conclusions.
L'évolution démographique de chaque Aire Urbaine n'a pas été linéaire sur toute la période.
Il faut savoir qu'entre 1806 et 2015, plusieurs révolutions industrielles sont passées par là et n'ont pas intéressé le territoire de manière identique.Les transports maritimes,ferroviaires, routiers et aériens se sont énormément développés.
Les 20 premières aires urbaines de 1999 à 2012
Note : aires urbaines dans la délimitation de 2010.
2012---2011---1999----Pop. 2012-------Pop. 2011-------Pop. 1999
Paris----------------1-------1-------1------12 341 418-----12 292 895-----11 354 897
Lyon ----------------2-------2-------2-------2 214 068------2 188 759-------1 947 120
Marseille - Aix------3-------3-------3-------1 727 070------1 720 941-------1 599 717
Toulouse------------4-------4-------5-------1 270 760------1 250 251-------1 021 530
Lille(franç.)---------5-------5-------4-------1 166 452------1 159 547-------1 103 275
Bordeaux-----------6-------6-------6-------1 158 431------1 140 668-------1 000 666
Nice-----------------7-------7-------7-------1 004 914------1 003 947---------936 774
Nantes--------------8-------8-------8----------897 713--------884 275--------777 121
Strasbourg(franç.)-9-------9-------9----------768 868--------764 013--------715 720
Rennes-------------10------10------12---------690 467--------679 866--------577 405
Grenoble-----------11------11------11---------679 863--------675 122--------631 416
Rouen--------------12------12------10---------658 285--------655 013--------633 924
Toulon--------------13------13------13---------611 237--------606 987--------566 519
Montpellier---------14------14------16---------569 956--------561 326--------474 999
Douai - Lens-------15------15------14----------540 981--------542 946--------551 547
Avignon------------16------16------17----------515 536--------515 123--------464 994
Saint-Étienne------17------17------15----------512 830--------508 548--------501 919
Tours---------------18------18------18----------483 743--------480 378--------443 847
Clermont-Ferrand-19------19------19----------469 922--------467 178--------435 176
Nancy--------------20------20------20----------434 479--------434 565--------425 682
Dans le tableau ci-dessus, on peut se demander quand Bordeaux va dépasser la partie Française de Lille, quand Montpellier va dépasser Toulon, est ce qu'Avignon va dépasser Douai-Lens et est ce que Nancy va rester dans le Top 20.
Dans un futur plus lointain, ne va t-on pas voir l'émergence d'une AU Marseille-Aix-Toulon, d'une AU Lyon-Saint Etienne ou d'une AU Lille-Douai-Lens ?
En gardant la même croissance que durant 2011, l'aire urbaine de Bordeaux dépasserait celle de Lille dans les chiffres pour 2013.
すみません
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En prenant en compte la définition de l'Aire Urbaine:
La notion d'aire urbaine repose sur celle d’unité urbaine, définie sur des critères morphologiques (continuité du bâti) et démographiques (taille minimale). On utilise pour l'aire urbaine également des critères de fonctionnement : le nombre d'emplois offerts et les déplacements domicile-travail.
Une aire urbaine est, selon la définition1 de l'Insee, un ensemble continu et sans enclave formé par un pôle urbain (unité urbaine offrant plus de 10 000 emplois) et par sa couronne périurbaine, c'est-à-dire les communes dont 40 % de la population active résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans une commune fortement attirée par celui-ci ; ces communes sont dites monopolarisées.
il sera difficile pour les aires urbaines de Toulon et Saint-Étienne de fusionner avec ,respectivement, Marseille et Lyon car ces deux villes-centres ont un poids démographique important ainsi qu'une capacité centralisatrice de leurs aires très fortes. Autrement dit, elles polarisent un territoire important de manière indépendante.
Maskim82 a écrit:
En prenant en compte la définition de l'Aire Urbaine:
La notion d'aire urbaine repose sur celle d’unité urbaine, définie sur des critères morphologiques (continuité du bâti) et démographiques (taille minimale). On utilise pour l'aire urbaine également des critères de fonctionnement : le nombre d'emplois offerts et les déplacements domicile-travail.
Une aire urbaine est, selon la définition1 de l'Insee, un ensemble continu et sans enclave formé par un pôle urbain (unité urbaine offrant plus de 10 000 emplois) et par sa couronne périurbaine, c'est-à-dire les communes dont 40 % de la population active résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans une commune fortement attirée par celui-ci ; ces communes sont dites monopolarisées.il sera difficile pour les aires urbaines de Toulon et Saint-Étienne de fusionner avec ,respectivement, Marseille et Lyon car ces deux villes-centres ont un poids démographique important ainsi qu'une capacité centralisatrice de leurs aires très fortes. Autrement dit, elles polarisent un territoire important de manière indépendante.
Ces aires urbaines pourront fusionner si les unités urbaines fusionnent. C'est probable pour Lyon/St.E et Lille/Lens, un peu moins pour Marseille/Toulon.
Pour que les unités urbaines fusionnent, il faut qu'il y ait continuité du bâti. Je ne connais pas assez les régions toulonaise et lensoise mais pour ce qui est de la région stéphanoise. Le relief entre Lyon et Saint-Etienne me parait vraiment peu propice à ce que les 2 unités urbaines se rejoignent. C'est très accidenté et couvert de forêts.Quand on sait que le SCOT Sud-Loire limite énormément le mitage... Une fusion des aires urbaines lyonnaise et stéphanoise me parait très compliquée.
Ceci étant, si d'autres personnes ont un avis la dessus je suis preneur
Maskim82 a écrit:
... Le relief entre Lyon et Saint-Etienne me parait vraiment peu propice à ce que les 2 unités urbaines se rejoignent. C'est très accidenté et couvert de forêts...
Ceci étant, si d'autres personnes ont un avis la dessus je suis preneur
Il ne faut pas raisonner en "vol d'oiseau", mais suivre les axes de transports et vallées, Lyon et St Etienne se rejoignent via Givors et Saint Chamond, respectivement intégrées aux U.U de Lyon et St.E. Il ne manque plus que quelques constructions entre st romain-en-gier et châteauneuf...
Je parlais moi aussi de cet bande de terre là. 6km très ruraux à urbaniser c'est quand même pas mal... Lorsque l'on circule sur l'A47, on note clairement une coupure entre les deux agglomérations et c'est pour ça que je trouve que l'on n'est pas encore à l'unité urbaine unique.
D'autant qu’économiquement ce n'est pas vraiment réaliste car il s'agit clairement de deux pôles indépendants (leurs zones d'emplois sont bien distinctes) même si les liens sont forts.
Seul le bâti entre en ligne de compte dans le zonage en unité urbaine ?
Oui, pour l'unité urbaine c'est le bâti qui est pris en compte. Donc lorsque les constructions se situant dans cet interstice ne seront plus séparées par plus de 200m, les unités urbaines (agglomérations urbaines au sens géographique) de Lyon et St.E fusionneront, même si on aura toujours "l'impression" qu'il s'agit d'un -court- espace rural majoritairement verdoyant... quand on voit la taille de ces deux agglomérations, tout de même quelques Km ne sont pas grand chose ! Et ce n'est pas comme si ces deux villes se tournaient le dos, elles fonctionnent déjà en système urbain.
sur les chiffres 1806 Je dirais que Marseille , Toulouse , et Montpellier on multiplier leur population par 8 et meme plus pour Toulouse .Marseille s installe dans son statut de 2eme ville de France et largement ( derrière Lyon et Toulouse qui sont loin )
Lyon même si elle multiplie par 4 sa population a un développement moindre que Toulouse sur la période du simple au double quoique on en dise ... Si la tendance continuer Toulouse deviendrait la 3 ème ville de France d ici 10 ans a 20 ans max ... ( je dit bien si )
Bordeaux a perdu dans la hiérarchie des villes tout comme Rouen
Montpellier aussi multiplie par 8 sa population au détriment de Nîmes qui été plus peuplée a l ' époque et la ville de Montpellier explose les scores ...
On peux même envisager Montpellier dans les 5 plus grandes villes de France ( intra muros) a échéance de 20 A 30 ans si la tendance continuer ...
Ces aires urbaines pourront fusionner si les unités urbaines fusionnent. C'est probable pour Lyon/St.E et Lille/Lens, un peu moins pour Marseille/Toulon.
Après un passage sur GoogleMap,
Concernant l'urbanisation entre l'UU de Lille et celle de Douai-Lens : il manque un peu moins de 700 mètres entre les 2 zones bâties les plus éloignées entre Seclin et Phalempin. (600 mètres entre Phalempin et Ennecourt /Camphin-en-Carembault + 270 mètres entre Ennecourt/Camphin-en-Carembault et Libercourt)
On peut quand même noter qu'il existe une urbanisation continue entre l'UU de Lille et celle de Courtrai/Kortrijk (Belgique) via Tourcoing <-> Roncq <-> Halluin <-> Menin <-> Welvegem <-> Courtrai.
Les AU de Toulon et d'Aix-Marseille (en clair) sont en contact et les UU sont très proches (en foncé)
C"est une des 4 communes monopolarisées au sud est d'Aubagne, qui pourrait unifier les 2 UU.
On assiste, dans cette zone, à un étalement urbain très important.
https://maps.google.com/maps?ll=43.2473 … amp;dg=brw
Brisa a écrit:
En carte !
![]()
http://img11.hostingpics.net/pics/545487AU2012fr.png
C'est vraiment impressionnant la taille des aires urbaines des villes comme Lyon, Bordeaux, Toulouse ou même Rennes. Si on prend cette surface la pour Lille on atteint facilement les 3 Millions d'habitants.
Et si on fait une aire urbaine comparable pour Lille à celle de Paris sur la carte on doit pas être loin des 6 millions d'habitants...
Plus une ville est situé dans une région peu densément peuplé plus la superficie de son aire urbaine va s'entendre sur une large surface.
C'est pour cela que l'aire urbaine de Lille est beaucoup plus petite en superficie que celle de Toulouse ou Bordeaux.
Ça s'explique pour une raison assez il faut beaucoup plus de distance pour rejoindre une ville de taille importante depuis Bordeaux ou Toulouse que depuis Lille.
Donc la zone qui est sous l'influence directe de Bordeaux ou Toulouse va s’étendre sur une bien plus grande surface du fait de l’absence d'autres villes dans la proche proximité contrairement à Lille.
すみません
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l ' aire urbaine de Lyon est la plus dense de France après celle de Paris est pourtant elle est super étendue donc ce n est pas toujours vrai ...
jo09 a écrit:
l ' aire urbaine de Lyon est la plus dense de France après celle de Paris est pourtant elle est super étendue donc ce n est pas toujours vrai ...
L'aire urbaine de Lyon n'est pas la plus dense après Paris. En fait l'aire urbaine de Paris n'est même pas la plus dense de France. L'aire urbaine de Lille est plus dense que celle de Paris. D'ailleurs les aires urbaines les plus denses de France sont dans le Nord-Pas de Calais. Les aires urbaines de Marseille, Toulon et Nice sont aussi plus denses que celle de Lyon.
Autant pour moi je viens de regarder sur wikipedia il ya les densités de toutes les aires urbaines de France en 2011 oui aire urbaine lilloise c ' est la plus dense de France suivent Douai - lens puis Paris , même Mulhouse aussi je n ' aurait jamais pense que l aire soit aussi dense ...
Me suis trompé c est la ville de Lyon qui est la plus dense après Paris et non son aire urbaine qui débordent sur des départements voisins ...
Bonne année 2015 au passage a tous le monde ..
phil de lille a écrit:
C'est vraiment impressionnant la taille des aires urbaines des villes comme Lyon, Bordeaux, Toulouse ou même Rennes. Si on prend cette surface la pour Lille on atteint facilement les 3 Millions d'habitants.
Et si on fait une aire urbaine comparable pour Lille à celle de Paris sur la carte on doit pas être loin des 6 millions d'habitants...
C'est le résultat de l'histoire des deux derniers siècles.
NPC est une région qui a été industrialisée dès les premières révolutions industrielles (charbon, textile...) avec peu de déplacement entre lieux de travail et lieux d'habitation.De nombreuses agglomérations se sont constituées les unes à coté des autres.
Les définitions des UU et des AU sont ce qu'elles sont.
Actuellement on a donc de nombreuses AU plus ou moins importantes, ce qui fait que la surface de l'AU de Lille ne dépasse pas celle de son UU car elle rencontre de suite une autre AU.
Avec les crises économiques et le peu de dynamisme démographique, la "priorité" de ces UU n'est pas de s'étendre et de rejoindre d'autres UU mais de se reconstruire sur les surfaces déjà urbanisées.
C'est sûr que l'espace métropolitain NPC avec 3 millions d'habitants pourrait se comparer à l'espace métropolitain Marseille-Aix-Toulon ou Lyon-Saint Etienne.
Bonne année 2015 à tous
Personnellement je note que depuis le dernier recensement général, je n'ai jamais été recensé, et dans mon quartier je connais personne qui l'a été. Donc ma question est, par sondage, ok mais si certains quartiers ne sont jamais recensés, comment peut-on être sûr des chiffres ? Car depuis 1999 ça fait 15 années complètes. Si j'ai bien retenue 7% de la population multiplié par 15 ça fait 105%, donc tout le monde aurait dû voir au moins 1 fois un recenseur, non ?
per tolosa totjorn mai
Je profite du passage concernant l'AU de Lille pour ajouter ce passage d'une discussion qu'on a eu sur le thread Lillois :
dadolovitch a écrit:
AU de Lille : 1.166.452 hab +6.905 hab +0,60%
On peut constater que la très grande majorité (plus des trois quarts) de l'évolution de la région NPDC se concedntre dans l'aire urbaine Lilloise.
Par contre on peut être sûr qu'à l'heure actuelle Bordeaux nous est passé devant. Même si ce ne sont que des chiffres, car en réalité, si on compose avec ce que j'aime appeler "l'aire d'influence" Lille est le deuxième ensemble urbain de France, et de loin. Je m'explique :
Pour commencer Lille (avec le temps vous avez dû comprendre que dés que je dis "Lille" il s'agit en fait de "Lille Région") est amputée statistiquement par cette frontière franco-belge. C'est comme un mur qu'on aurait mis en plein milieu, car on le sait, après la frontière l'urbanisation ne s'arrête pas tout net.
Faisons simple : la "deuxième" aire urbaine française, sur le papier, il s'agit de Lyon avec 2,1 millions d'habitants. Si on regarde bien ces chiffres, on s'apperçoit que ces 2,1 millions d'habitants s'étirent sur 6017 km2 (soit grosso-modo la taille d'un département français). Hors, l'aire urbaine Lilloise, qui compte 1,2 millions d'habitants ne s'étend que sur 974 km2 (soit 6 fois moins). Et il en va de même pour les aires Toulousaines (1,2m sur 4000km2), Bordelaise (1,1m sur 3900km2) et Marseillaise (1,7m sur 3550km2).
En clair : si Lille disposait de la même "méthode de calcul" que Toulouse, Bordeaux ou Marseille alors on pourrait plutôt prendre en compte l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai qui rassemble 2,2 millions d'habitants sur une surface de 3533km2.
ET si Lille disposait de la même souplesse de comptage que l'aire urbaine Lyonnaise alors on obtiendrait carrément 4 millions d'habitants (oui vous ne rêvez pas) répartient sur environ 6400 km2.
Voilà qui pourra permettre à chacun de se faire une idée s'il ne se la faisait pas déjà.
- Arduinna - Rijsel - Estocolmo -
@ midi moi non plus jamais recensé en 10 ans que j habite au centre ville de Toulouse
dadolovitch a écrit:
Je profite du passage concernant l'AU de Lille pour ajouter ce passage d'une discussion qu'on a eu sur le thread Lillois :
dadolovitch a écrit:
AU de Lille : 1.166.452 hab +6.905 hab +0,60%
On peut constater que la très grande majorité (plus des trois quarts) de l'évolution de la région NPDC se concedntre dans l'aire urbaine Lilloise.
Par contre on peut être sûr qu'à l'heure actuelle Bordeaux nous est passé devant. Même si ce ne sont que des chiffres, car en réalité, si on compose avec ce que j'aime appeler "l'aire d'influence" Lille est le deuxième ensemble urbain de France, et de loin. Je m'explique :
Pour commencer Lille (avec le temps vous avez dû comprendre que dés que je dis "Lille" il s'agit en fait de "Lille Région") est amputée statistiquement par cette frontière franco-belge. C'est comme un mur qu'on aurait mis en plein milieu, car on le sait, après la frontière l'urbanisation ne s'arrête pas tout net.
Faisons simple : la "deuxième" aire urbaine française, sur le papier, il s'agit de Lyon avec 2,1 millions d'habitants. Si on regarde bien ces chiffres, on s'apperçoit que ces 2,1 millions d'habitants s'étirent sur 6017 km2 (soit grosso-modo la taille d'un département français). Hors, l'aire urbaine Lilloise, qui compte 1,2 millions d'habitants ne s'étend que sur 974 km2 (soit 6 fois moins). Et il en va de même pour les aires Toulousaines (1,2m sur 4000km2), Bordelaise (1,1m sur 3900km2) et Marseillaise (1,7m sur 3550km2).
En clair : si Lille disposait de la même "méthode de calcul" que Toulouse, Bordeaux ou Marseille alors on pourrait plutôt prendre en compte l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai qui rassemble 2,2 millions d'habitants sur une surface de 3533km2.
ET si Lille disposait de la même souplesse de comptage que l'aire urbaine Lyonnaise alors on obtiendrait carrément 4 millions d'habitants (oui vous ne rêvez pas) répartient sur environ 6400 km2.
Voilà qui pourra permettre à chacun de se faire une idée s'il ne se la faisait pas déjà.
Peut-être qu'attribuer la 5ième place des AU Française à Lille et en rester là n'a pas de sens, sans doute faudrait-il tenir compte de la partie belge de l'UU de Lille.
Cependant, on ne peut pas mettre en avant la densité de population de NPC, les méthode de calcul ou la souplesse de comptage des AU "concurrentes", à moins de remettre en cause la définitions des UU et des AU.
Par contre, il me semble qu'établir un classement des espaces métropolitains en tenant compte des liens entre les AU principales et leurs voisines secondaires serait pertinent.
Berlin, avant la chute de son mûr était une seule UU, mais que représentaient les relations entre les deux parties de la ville ?
Bien entendu je ne remet pas en question la définition d'AU ni des UU d'ailleurs, c'est pourquoi je parlais ici d'ensemble urbain, de continuité urbaine voir d'aire d'influence. Car rien ne nous permet aujourd'hui d'identifier Lille comme étant le deuxieme ensemble utbain français apres Paris (et de très loin). Rien ne permet de visualiser Lille comme étant la seconde concentration de population française, c'est là que je voulais en venir. D'ailleurs Lille n'a même pas besoin de la partie Belge pour arriver au second rang, les Agglomerations de Lens-Douai (550 000) Valenciennes (400 000) et Bethune (400 000) suffisent. Le Npdc comporte bien trop de communes, c'est pourquoi une fusion (ou des) ne ferait pas de mal.
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On ne peut pas non plus pousser les statisticiens à agglomérer sans arrêt et sans limites. Quel est l'intéret de dire que telle AU ou UU mesure 100 km sur 100 km ? Ça n'a pas beaucoup de sens en terme économique et sociale (pour cela il s'agit surtout de raisonner en bassins de vie). La majorité des valenciennois ne mettent pas les pieds à Lille plus d'une à 2 fois par an. La plupart des toulonnais ou des stephanois fréquentent Marseille ou Lyon que de manières ponctuelles.
L'UU et l'AU deviennent de plus en plus des photographies de l'occupation des sols et non plus des échelles pertinentes d'analyses économiques.
On peut dire que Lille est la 2ème agglomérations du pays en y integrant Valenciennes, Douai... Pendant que Marseille englobe Toulon, que Monpellier voudrait manger tout le Languedoc-Roussillon, que Lyon assimilerait St-Etienne, Bourg-en-Bresse et pourquoi pas Grenoble tant qu'on y est parce que les deux AU font plus que se toucher... Mais ça n'a plus beaucoup de sens pour les gens au quotidien.
Qu'un villeurbannais ait Lyon dans son quotidien, qu'un roubaisien ait beaucoup de liens avec Lille, qu'un sètois (et encore) se sente un peu montpellierain je pense que ça se conçoit bien. Mais on ne peut pas comparer les liens que Villeurbanne et Saint-Etienne ont avec Lyon, ils sont très nombreux pour Villeurbanne mais beaucoup moins pour Saint-Etienne (même s'ils sont conséquents j'en conviens). Entre Lyon et St-Etienne, on est clairement dans deux bassins de vie très distincts et le fait que les agglomération puissent se toucher un jour est davantage une donnée physique que sociologique. Il en va de même pour Toulon et Marseille ou pour Douai et Lille (à un degré moindre sans doute).
J'ai l'impression qu'on essaye surtout de savoir "qui a la plus grosse" (pardonnez moi l'expression ) sans se soucier des réelles dynamiques des territoires
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