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wangchun a écrit:
des arrondissements à cheval sur le Périphérique
Ça, ce serait une riche idée !
wangchun a écrit:
il y a trop de conversatismes, et pas assez de courage du côté du président
Je crois qu'il a d'autres chats à fouetter en ce moment...
wangchun a écrit:
donc faisons déjà avec le verre à moitié plein que nous propose Balladur.
Oui, bien sûr, mais si négociation il y a, il faut toujours demander plus que ce que l'on souhaite obtenir au final (ou que ce que l'on est prêt à accepter).
Ainsi passe la gloire du monde...
Tiens, puisqu'on en parle : l'avis de Delanoë sur la question...
http://www.lemonde.fr/opinions/article/ … _3232.html
Enfin, l'avis, c'est vite dit, puisqu'il vend plutôt SON Paris Métropole...
Plus intéressant, à suivre sur Paris est sa banlieue, l'avis de Stéphane Gatignon, maire PC de Sevran.
http://parisbanlieue.blog.lemonde.fr/20 … l-pouvoir/
C'est son opinion, et je la partage !
Ainsi passe la gloire du monde...
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Le Maire/dirigeant/président/secrétaire général/grand sachem du Grand Paris ne sera jamais élu au suffrage universel. Ni l'Etat, ni la Région, ni rien ne le permettra. Il deviendrait de facto le second personnage politique français après le président (s'il obtient la légitimité des urnes). Ca ne me semble pas envisageable et ça risquerait de foutre un peu plus à mal le système politique français (du genre, après l'élection d'un président de droite, un maire du grand Paris de gauche et vice-versa), un système basé sur la cohabitation permanente .
Your rules really begin to allow me.
Bjam1 a écrit:
Je crois qu'il a d'autres chats à fouetter en ce moment...
Oui mais si on raisonne comme ça, il y aura toujours des dossiers plus prioritaires que la réforme des collectivités territoriales. Du moins c'est ce que l'on croit, car voici ce que dit très justement Edouard Balladur dans Le Monde aujourd'hui quand on lui demande si cette réforme est vraiment la priorité en ces temps de crise :
Edouard Balladur a écrit:
Dans la crise économique que nous connaissons, deux réformes permettront de préparer l'avenir : celles de l'entreprise et des collectivités locales. N'oublions pas que 75 % des investissements publics sont réalisés par les collectivités locales. Avoir une organisation locale fondée sur une quinzaine de grandes régions, dotées de pouvoirs économiques élargis, onze métropoles dynamiques et un regroupement de communes, qui évite la dissémination que nous connaissons, contribuera à ce dynamisme.
http://www.lemonde.fr/politique/article … 23448.html
Un grand dirigeant lancerait cette réforme dès maintenant, en pleine crise économique, pour permettre à l'économie française de repartir avec plus de vigueur quand la reprise économique viendra, pour enfin sortir de la croissance plus ou moins atone que connaît le pays depuis les années 1970. Mais la question est : Nicolas Sarkozy est-il un grand dirigeant ?
Indy G a écrit:
Le Maire/dirigeant/président/secrétaire général/grand sachem du Grand Paris ne sera jamais élu au suffrage universel. Ni l'Etat, ni la Région, ni rien ne le permettra. Il deviendrait de facto le second personnage politique français après le président (s'il obtient la légitimité des urnes).
Le maire du Grand Londres est élu au suffrage universel. Est-ce qu'il est de facto le second personnage politique britannique ? Non. Donc de grâce arrêtons d'agiter ces peurs qui ne sont fondées sur rien. C'est comme ceux qui ont peur d'un préfet de police exerçant son pouvoir sur tout le Grand Paris. Toujours ces épouvantails qu'on agite et qui conduisent à l'immobilisme.
De surcroît, si vraiment on a peur de la place qu'aurait le maire élu d'un Grand Paris dans la République, il y a une chose très simple à faire, prévoir dans la loi créant le Grand Paris que le maire du Grand Paris est interdit à vie de tout autre mandat électif que celui de maire du Grand Paris. C'est déjà ce qui existe pour le médiateur de la République : dès l'instant où quelqu'un est nommé médiateur de la République, il est automatiquement interdit à vie de tout mandat électif. Avec une telle mesure, on ne pourrait plus nous bassiner sur le risque que ferait peser un maire élu du Grand Paris, et au moins ceux qui se présenteraient à l'élection de maire du Grand Paris réfléchiraient à deux fois, sachant que ce serait le couronnement de leur carrière politique et qu'il n'y aurait rien d'autre après. Ca éliminerait pas mal de wannabe maires du Grand Paris qui ne rêvent en fait que d'un destin national (suivez mon regard).
Le maire du Grand Londres est élu au suffrage universel. Est-ce qu'il est de facto le second personnage politique britannique ? Non
Oui mais jusqu'à preuve du contraire, Londres n'est pas Paris et la GB n'est pas la France. Que ce soit dans les subtilitées politiques ou les mentalités (en général), il y a un vrai fossé entre les 2 pays.
Donc de grâce arrêtons d'agiter ces peurs qui ne sont fondées sur rien. C'est comme ceux qui ont peur d'un préfet de police exerçant son pouvoir sur tout le Grand Paris
Ce n'est pas une peur et ça n'a rien à voir (dans mon esprit) avec l'idée d'un préfet du Grand Paris exerçant son pouvoir.
Je pense simplement que le maire d'un Grand Paris, s'il possède la légitimité des urnes, aura un pouvoir de nuisance assez conséquent par rapport au groupe politique en place dans le pays, c'est tout. Sachant que les différents groupes politiques en France sont incapables de se mettre d'accord, lorsque même l'intérêt du pays est en jeu, sur des sujets pourtant consensuels, et celà juste parce-que l'idée est lancée par "l'opposition" (ce que je trouve totalement echoeurant), je dis juste qu'il s'agit d'un risque réel.
Si la droite et la gauche étaient capables de s'entendre sur certains points et non de rejeter systématiquement les idées (même bonnes) des autres, juste parce que ça ne vient pas de leur partis et que, par principe, étant dans l'opposition, ils doivent s'opposer, alors ce serait différent...
Je pense juste qu'un maire du Grand Paris élu au suffrage universel, c'est un outil de plus donné à l'opposition pour mettre des bâtons dans les roues au gouvernement (et quelque soit le parti considéré).
Your rules really begin to allow me.
Indy G, il n'empêche qu'à une époque où la petite ville de Rennes peut sans problème réaliser une ligne de métro toute seule, cela est totalement impossible en banlieue parisienne à cause de la dispersion totale des pouvoirs qui y est exercée.
Alors que fait-on pour remettre un capitaine dans la barque ? Il n'y a que deux options :
- Revenir en arrière et mettre à nouveau la région parisienne sous tutelle de l'Etat.
- Rationaliser les pouvoirs locaux de manière à ce qu'il y ait quelqu'un qui gouverne l'agglomération localement.
La première solution n'est pas envisageable car d'une part il s'agit d'un déni de démocratie locale, et d'autre part le reste de la France n'est plus prêt à financer l'investissement à Paris.
Il ne reste plus que la deuxième solution, mais pour qu'elle soit effective, il faut en effet déterminé qui est le capitaine en question. Actuellement, ça ne peut être le président de région pour deux raisons : la première, c'est qu'il n'a aucun pouvoir pour imposer quoique ce soit à la multitude de collectivités locales (départements, intercommunalités, communes) qui sont toutes à son même niveau hierarchique ; la seconde, c'est qu'il ne dispose que de compétences régionales, et donc d'un budget qui ne permet de faire que de la coordination et certainement pas de gérer une ville.
Alors qu'est-ce qu'on fait ? On continue comme avant ? On continue à suivre le principe selon lequel il y aurait de toute manière trop de gens à Paris et donc autant leur pourrir la vie pour les inciter à partir en province ? Ou est-ce qu'on accepte de mettre à la tête d'une mégapole structurée un pouvoir à son échelle qui puisse enfin faire face aux problèmes des habitants ?
Au bout d'un moment, il faut savoir arrêter les calculs politiciens et prendre nos responsabilités. Le monde ne nous attends pas. Arrêtons de nous complaire dans notre sommeil léthargique et remettons-nous à bouger !
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
Ca m'arrache le c... cœur de dire ça (et je pèse mes mots) mais je suis d'accord avec Edouard Balladur.
Voilà, j'l'ai dit, snif !
Ainsi passe la gloire du monde...
Des élus de l'Eure-et-Loir favorables au rattachement à l'Ile-de-France
(d'autres non)
Jean-Pierre Gorges, député-maire UMP de Chartres :
« Je suis favorable à ce que l'Eure-et-Loir se rapproche de l'Île-de- France et c'est l'idée que je défendrai. L'Eure-et-Loir a tout à y gagner. Il y a de nombreuses problématiques communes car nous sommes dans la grande ceinture des villes entre 80 et 150 kilomètres de Paris. Regardez la 154 : ce serait réglé depuis longtemps ! « De même, je réclame pour les étudiants du département l'accès aux universités parisiennes. Il n'y aurait plus de difficultés... Je souhaite qu'avec les autres parlementaires d'Eure-et-Loir, nous prenions une position. »
Laure de la Raudière, député de la 3ème circonscription de l'Eure-et-Loir :
« Je suis à fond pour cette réforme, et notamment pour que les mêmes élus représentent départements et régions, pour que tous aient la même vision des choses. Il faut supprimer la compétition entre collectivités, qui ne mène à rien. Le dossier de la 154 est emblématique à cet égard. Quant aux petites communes, au moindre projet, elles doivent faire trois dossiers de subvention, différents. C'est trop lourd ! Je ne suis pas contre le rapprochement avec l'Île-de-France, à condition que le Grand Paris soit créé. Car cela ne pourrait pas fonctionner avec Paris dans cette région, les problématiques sont trop différentes... »
Philippe Vigier, député-maire de Cloyes-sur-le-Loir :
« Je ne suis pas pour le rattachement à l'Île-de-France car on serait au bout du bout de la région, et on sait que la solidarité s'exerce mal dans ce cas de figure. On le voit déjà dans le Centre où l'Eure-et-Loir a toujours été un peu l'oublié de la région. Regardez le pôle universitaire chartraine, très insuffisant. Alors, dans la région Île-de-France, j'aurais peur que nous ne soyons le parent pauvre. L'Île-de-France a par exemple d'énormes chantiers à prévoir en transports ; allez expliquer aux habitants d'Auneau qu'il leur faut patienter car l'urgence est ailleurs... »
Lire l'article en entier : http://www.larep.com/temps_forts_28-9687.html
Ca fait plaisir de lire un article où les élus locaux parlent en adulte du sujet et ne réagissent pas de manière émotionnelle et infantile. Qu'ils soient pour ou contre, au moins ils parlent du fond. Espérons que les élus d'Ile-de-France puissent avoir un jour la même intelligence que ceux de l'Eure-et-Loir !
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
Indy G a écrit:
Oui mais jusqu'à preuve du contraire, Londres n'est pas Paris et la GB n'est pas la France. Que ce soit dans les subtilitées politiques ou les mentalités (en général), il y a un vrai fossé entre les 2 pays.
L'Angleterre est tout autant centralisée que la France, si ce n'est plus, et le Grand Londres est aussi grand que le Grand Paris, si ce n'est plus. Donc je ne vois pas la différence.
On dit que la politique britannique est plus consensuelle, mais ce n'est pas vraiment l'impression que j'ai eu quand j'y ai vécu. De plus Ken Livingstone était la bête noire de Tony Blair, donc ils ne se faisaient pas de cadeaux. Et pourtant Red Ken n'a pas réussi à empêcher le gouvernement britannique de fonctionner, n'est pas devenu la 2è autorité politique du Royaume-Uni, ou un Etat dans l'Etat. Je ne vois pas pourquoi il en serait différemment à Paris.
Cet argument est le même que quand certains refusaient que l'on recrée le poste de maire de Paris sous prétexte que cela donnerait trop de pouvoir à un homme, ferait courir un risque, etc. On a bien vu que ce n'était pas le cas. Chirac n'a pas pu faire grand chose face à Mitterrand quand il était maire de Paris.
Indy G a écrit:
Je pense juste qu'un maire du Grand Paris élu au suffrage universel, c'est un outil de plus donné à l'opposition pour mettre des bâtons dans les roues au gouvernement (et quelque soit le parti considéré).
Idéalement, j'imaginerais un système de concurrence décisionnelle, sans possibilité d'entraves. L'Etat ne pourrait pas légalement empêcher les projets du maire du Grand Paris, mais il pourrait proposer des projets non prévus par le maire du Grand Paris et auquel le maire du Grand Paris ne pourrait pas mettre son véto. Et vice versa.
Ce système de concurrence décisionnelle, un peu similaire au principe de subsidiarité du traité de Maastricht, pourrait produire des résultats intéressants, et être très efficace pour empêcher l'immobilisme. Si le maire du Grand Paris est contre les gratte-ciels, l'Etat pourrait les autoriser quand même comme il le fait à La Défense aujourd'hui, sans que le maire du Grand Paris puisse s'y opposer, et inversement si l'Etat est contre les gratte-ciels, le maire du Grand Paris pourrait en proposer sans que l'Etat ne puisse s'y opposer. Ce système de concurence décisionnelle pourrait conduire à une surenchère des projets, mais ce ne serait au fond pas plus mal pour Paris.
Idéalement, j'imaginerais un système de concurrence décisionnelle, sans possibilité d'entraves. L'Etat ne pourrait pas légalement empêcher les projets du maire du Grand Paris, mais il pourrait proposer des projets non prévus par le maire du Grand Paris et auquel le maire du Grand Paris ne pourrait pas mettre son véto. Et vice versa
Dans ce cas de figure je suis d'accord, comme ça, dans tous les cas nous aurons nos gratte-ciels
Your rules really begin to allow me.
Un article paru la semaine dernière dans The Independent, un des journaux les plus sérieux au Royaume-Uni :
Now Sarkozy gets the chance to redraw the map of France
Normans are ready for reunification and Paris will grow under ambitious plans
The Independent
Friday, 27 February 2009
The political map of France may be radically redrawn under ambitious, intriguing – and explosive – proposals which will be presented to President Nicolas Sarkozy next week.
Paris would become part of a "Greater Paris" of six million people, copying the model of Greater London. [...]
The proposal to expand the département (county) of Paris to absorb three neighbouring, suburban counties is an attempt to resolve a long-simmering quarrel about how to re-connect the well-heeled capital to its poor and troubled banlieues. The city of Paris (population two million) would remain as a separate municipality but the existing département number 75, which has the same boundaries as the city, would expand into "Le Grand Paris", embracing the rich and poor suburban towns of the three encircling departments, numbers 92, 93 and 94.
This idea was rejected by some left-wing members of the investigating committee and was dismissed yesterday by the Socialist Mayor of Paris, Bertrand Delanoë, as "wrong-headed" and a "democratic regression". He prefers the idea of an "Even Greater Paris", extending to all the capital's sprawling suburbs. An amorphous territory of this kind would not threaten to muddy the identity of the "historic" Paris inside the virtual city wall of the Boulevard Périphérique, the ring road.
[...]
http://www.independent.co.uk/news/world … 33417.html
wangchun a écrit:
L'Angleterre est tout autant centralisée que la France, si ce n'est plus, et le Grand Londres est aussi grand que le Grand Paris, si ce n'est plus. Donc je ne vois pas la différence.
C'est vrai qu'un royaume découpé en 4 pays chacun doté de sa chambre souveraine et sans rien qui s'apparente à des préfectures émettrices de droit administratif, c'est assez centralisé.
De plus Ken Livingstone était la bête noire de Tony Blair, donc ils ne se faisaient pas de cadeaux. Et pourtant Red Ken n'a pas réussi à empêcher le gouvernement britannique de fonctionner, n'est pas devenu la 2è autorité politique du Royaume-Uni, ou un Etat dans l'Etat. Je ne vois pas pourquoi il en serait différemment à Paris.
Est- ce que tu peux, s'il te plaît, arrêter de raconter n'importe quoi?
s'il te plaît?
Ce système de concurrence décisionnelle, un peu similaire au principe de subsidiarité du traité de Maastricht, pourrait produire des résultats intéressants, et être très efficace pour empêcher l'immobilisme. Si le maire du Grand Paris est contre les gratte-ciels, l'Etat pourrait les autoriser quand même comme il le fait à La Défense aujourd'hui, sans que le maire du Grand Paris puisse s'y opposer
Okay. Je te suis:
- on fait élire par 6/8/10 millions de grands parisiens un maire qui se trouve subitement à même de remplacer la région même s'il ne couvre pas toute la surface de l'idf. Plus simple.
- le maire, investi légitimement de toute l'autorité que lui confère une élection directe, interdit la construction de tours parce que c'était une des mesures importantes de son programme
- l'état arrive, lui tapote sur la tête, et lui dit d'aller se faire voir parce qu'en fait, des types savent mieux que lui et les citoyens qui l'ont élu.
L'autre cas de figure rigolo est qu'un maire du GP se fait élire sur un programme pro-voiture, diminution des impôts et pas de métrophérique.
Je ne peux que rendre grace au cyber-tout que certains ici ne soient pas en charge de responsabilités publiques.
organedh a écrit:
wangchun a écrit:
L'Angleterre est tout autant centralisée que la France, si ce n'est plus, et le Grand Londres est aussi grand que le Grand Paris, si ce n'est plus. Donc je ne vois pas la différence.
C'est vrai qu'un royaume découpé en 4 pays chacun doté de sa chambre souveraine et sans rien qui s'apparente à des préfectures émettrices de droit administratif, c'est assez centralisé.
Wangchun a cité l'Angleterre, pas le Royaume-Uni.
Est- ce que tu peux, s'il te plaît, arrêter de raconter n'importe quoi?
s'il te plaît?
De toute manière, que Paris fasse 2 millions d'habitants ou 10 millions d'habitants, qu'est-ce que ça change au fond pour les ambitions de son maire ? Paris a eu trois maires, l'un est devenu président, le second s'est sacrifié pour le président, le troisième veut devenir président.
Question bilan, on ne sait pas trop à quoi a servi le maire de Paris depuis l'apparition de ce poste en 1977. Ce dernier n'a en rien aidé à développer la ville de Paris. Cependant, ce dont on ne peut pas douter, c'est que tous les maires ont bien noté le tremplin que représentait le poste pour un destin national !
Dans ce genre de contexte, autant permettre au maire d'avoir les moyens de tenir une vraie politique, de manière à ce qu'il nourrisse au moins ses ambitions d'action. Cela étant, la proposition d'interdire au maire de Paris de se présenter à l'avenir à une élection présidentielle me paraît provocante et idéaliste, mais finalement peut aussi, pourquoi pas, avoir sa pertinence quelque part.
- on fait élire par 6/8/10 millions de grands parisiens un maire qui se trouve subitement à même de remplacer la région même s'il ne couvre pas toute la surface de l'idf. Plus simple.
Tu reproches toujours aux autres de ne pas écouter, mais décidement, tu n'as toi non plus pas de très bonnes oreilles !
L'objectif du maire du Grand Paris est de gérer une ville ! Le président de région gère une région ! Ce n'est pas le même métier. Et c'est justement parce que la métropole parisienne est, dans les faits, une ville sans maire qu'il faut y mettre quelqu'un à sa tête. Personne n'a ce job aujourd'hui ! Il n'existe pas !
Sur le reste, la possibilité pour l'Etat d'interférer dans les affaires du Grand Paris, je partage par contre ton point de vue. C'est une très mauvaise idée, un mépris total du citoyen.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
organedh a écrit:
C'est vrai qu'un royaume découpé en 4 pays chacun doté de sa chambre souveraine et sans rien qui s'apparente à des préfectures émettrices de droit administratif, c'est assez centralisé.
Je faisais spécifiquement référence à l'Angleterre. Merci de bien lire les messages. L'Angleterre contient 84% de la population du Royaume-Uni.
organedh a écrit:
- l'état arrive, lui tapote sur la tête, et lui dit d'aller se faire voir parce qu'en fait, des types savent mieux que lui et les citoyens qui l'ont élu.
C'est exactement ce qui se passe au niveau européen. Un président de la République se fait élire en tenant une promesse qu'il sait que la commission de Bruxelles n'acceptera pas (ou qu'il s'imagine pouvoir faire accepter par la commission de Bruxelles). Une fois élu la commission lui dit qu'il ne peut pas mettre en oeuvre sa promesse. Il se retourne alors vers ses électeurs en leur disant que ce n'est pas de sa faute mais c'est la méchante Bruxelles qui refuse.
organedh a écrit:
Est- ce que tu peux, s'il te plaît, arrêter de raconter n'importe quoi?
s'il te plaît?
Que font les modérateurs ? Je ne compte plus le nombre de fois où ce forumeur est borderline depuis quelques semaines. On peut ne pas être d'accord avec quelqu'un, ça ne justifie pas les insultes ou la descente en flèche systématique pour le simple plaisir.
Ainsi tombe à l'eau le Grand Paris...
Réforme des collectivités locales : Nicolas Sarkozy choisit de temporiser
LE MONDE | 06.03.09 | 14h12
Le Grand Paris attendra, tandis que la réforme de l'organisation territoriale sera menée avec prudence. Face à la levée de boucliers, à droite et à gauche, suscitée par le rapport que lui a remis, jeudi 5 mars, l'ancien premier ministre Edouard Balladur sur les collectivités locales, le président de la République a décidé de prendre son temps.
Sur Paris, Nicolas Sarkozy attendra les propositions de Christian Blanc, secrétaire d'Etat du développement de la région capitale, et celles des architectes chargés de dessiner le Paris du XXIe siècle, pour se prononcer. "Pas de nouvelle gouvernance tant qu'il n'y a pas de projet", a confié jeudi le chef de l'Etat aux ténors de l'UMP, alors que M. Balladur propose de fusionner la capitale et les trois départements de la petite couronne pour former une entité de six millions d'habitants.
[...]
L'élection des conseillers intercommunaux au suffrage universel tombe aussi à l'eau. L'intercommunalité ne deviendra pas l'échelon local principal.
[...]
Outre le Grand Paris, le chef de l'Etat a écarté une autre proposition phare du comité Balladur : l'élection au suffrage universel des conseillers intercommunaux, qui gèrent des agglomérations de communes. Cette élection directe "pose à mon sens beaucoup de questions", a expliqué M. Sarkozy. Pour lui, la commune reste "l'échelon de base de notre organisation et de notre démocratie locale". Il ne veut pas les affaiblir. M. Sarkozy a expliqué aux dirigeants de l'UMP que l'intercommunalité doit rester " collégiale et pas hiérarchique".
[...]
Allez, on peut retourner en hibernation pour 30 ans.
Pour creuser un peu plus la discussion sur le rôle de l'Etat dans le Grand Paris (ville) et l'Ile-de-France (zone d'influence), il paraît clair que le gouvernement ne doit avoir aucun droit de regard en matière de règles d'urbanisme. Le contraire serait à mes yeux antidémocratique et même dangereux.
Cependant, il y a tout de même un point important à noter. L'agglomération souffre d'un sous-investissement et d'une dégradation de ses équipements qui sont réellement alarmants. Aussi, même si je sais que ça scandaliserait la France entière, je vois difficilement comment remettre quoique ce soit à niveau sans passer par une contribution national à l'effort d'investissement. Or si l'Etat met de l'argent, il est normal qu'il ait son mot à dire, c'est d'ailleurs ce qui justifie le job actuel de Christian Blanc au gouvernement.
Cette solution n'est clairement pas idéale, mais je vois difficilement comment faire autrement. Le Grand Paris et une réforme de la région sauce Balladur permettrait certes de faire des économies d'échelle très significatives, il n'empêche que la réduction de la TP risque tout de même d'amoindrir (sans l'annuler) la capacité d'investissement qui pourrait s'en dégager.
Je suis amoureux de Paris, nous le sommes tous ici, mais il faut bien reconnaître que le bilan est triste :
- des logements insuffisants et vétustes
- des quartiers entiers marginalisés
- des transports déplorables
- deux décennies de croissance économique en berne
- un excédant démographique totalement sous-estimé par tous les prospectivistes...
Bref, il sera malheureusement difficile ne serait-ce que de freiner la descente aux enfers sans que l'Etat ne participe aux discussions. Face à ce constat, l'idéalisme de l'indépendance locale (Grand Paris + Ile-de-France) ne me paraît plus être une option que l'on peut se permettre.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
wangchun a écrit:
Ainsi tombe à l'eau le Grand Paris...
La nouvelle était annoncée par Pierre Mansat, tout fanfaronnant, dès hier sur Facebook. Quand tu penses que ce mec est présenté comme un gentil alors que c'est en fait un agent double au service des barons de banlieue, ça fait peur.
Je suis d'accord que le concours d'architectes et Christian Blanc font figure d'excuses plus qu'autres choses pour lâcher la réforme. Ceci dit, le débat est ENFIN lancé, et c'est un pas qui reste extrêmement positif.
Par ailleurs, l'argument phare des élus locaux pour refuser le Grand Paris, à savoir qu'il excluerait la grande couronne, est à double tranchant. Plutôt que de justifier le statu quo (ce qui était souhaité) cela va au contraire dans le sens d'un Grand Paris qui serait encore plus grand.
Dans toutes cette histoire, je m'attendais assez clairement à la levée de boucliers des élus locaux. Ils n'ont laissé aucun doute là-dessus lors de leurs auditions face à Balladur. Cependant, ce qui m'a beaucoup surpris et qui est rarement noté, c'est que l'opinion publique est totalement ouverte à l'idée du Grand Paris !
Lorsque je lis les commentaires sur Internet, il paraît évident qu'il n'y a pas d'opposition populaire sur le principe. Au fond, les gens s'en moquent un peu de savoir comment tout ça sera organisé, ce qui les intéressent cependant, c'est que les choses bougent, et ce particulièrement en matière de transport et de logement.
L'élection des conseillers intercommunaux au suffrage universel tombe aussi à l'eau.
L'intercommunalité ne deviendra pas l'échelon local principal.
Allez, on peut retourner en hibernation pour 30 ans.
Ca par contre, je n'avais pas fait gaffe et c'est effectivement une très mauvaise nouvelle. Je comptais beaucoup sur la métropolitanisation des grandes villes de province pour faire pressions sur les potentats d'Ile-de-France. C'est un coup dur.
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
Oula, overdose de misérabilisme en ce Vendredi ensoleillé.
Tout de même, il faut relativiser et replacer Paris dans un contexte mondial : C'est une mégapole riche à tout point de vu, qui attire beaucoup grâce au rêve qu'elle occasionne. La plupart sont déçus de se retrouver dans une grande fourmilière alors qu'ils espéraient plutôt Amélie Poulain. Moi-même, j'y habite depuis bientôt 2 ans et sait reconnaître un grand nombre de difficultés.
Mais même dans les quartiers soit disant marginalisés, je trouve qu'il y a quand même l'accès aux savoirs, aux sports. Seule la vraie nature manque peut-être. Pour exemple, je me rends régulièrement à l'Université Parix XIII située à Villetaneuse. C'est un grand campus, plus petit que Cergy paraît-il mais déjà conséquent. Et quand je vois l'ensemble des équipements fournis, presque gratuitement pour les étudiants, en comparaison au délabrement que ces derniers occasionnent, trop fainéants pour aller ne serait-ce que jeter leur gobelet de café dans une poubelle.
Des quartiers dits difficiles se trouvent juste à proximité du campus. Qui empêchent leurs habitants de passer leur bac dans un lycée publique pour ensuite entamer un cursus universitaire presque gratuit ? Comment parler d'inégalité de droit quand partout, même dans les soit-disants pires territoires de la République, on constate que les droits au savoir sont identiques aux autres ?
Ca me rappelle ce film de Klapisch, sortie l'année dernière : "Paris", tout simplement. Ce n'est certainement pas son meilleur scénario, mais je me souviendrais toujours de la tirade de Romain Duris à la fin. Il se demande, lorsqu'on l'emmène à l'hopital pour une greffe du coeur, comment se plaindre si fort quand on a la chance d'habiter cette ville. Je me dis la même chose par moment. Sortie de la 13 Porte de Saint-Ouen, il n'y que 10 minutes de marches pour atteindre le Sacré-Coeur. Il n'y a qu'à lever les yeux pour se régaler des détails architecturaux, des perspectives, des milliers de monuments et de lieux insolites et remaquables que compte cette agglomération.
I love RIEN, I'm a PARISIEN !
(pardon, pour cette intervention inoportune).
Ainsi passe la gloire du monde...
wangchun a écrit:
C'est vrai qu'un royaume découpé en 4 pays chacun doté de sa chambre souveraine et sans rien qui s'apparente à des préfectures émettrices de droit administratif, c'est assez centralisé.
Je faisais spécifiquement référence à l'Angleterre. Merci de bien lire les messages. L'Angleterre contient 84% de la population du Royaume-Uni.
C'est effectivement logique de comparer un pays à l'intérieur d'une quasi fédération à un État centralitaire.
C'est exactement ce qui se passe au niveau européen. Un président de la République se fait élire en tenant une promesse qu'il sait que la commission de Bruxelles n'acceptera pas (ou qu'il s'imagine pouvoir faire accepter par la commission de Bruxelles). Une fois élu la commission lui dit qu'il ne peut pas mettre en oeuvre sa promesse. Il se retourne alors vers ses électeurs en leur disant que ce n'est pas de sa faute mais c'est la méchante Bruxelles qui refuse.
Ce n'est évidemment et heureusement pas le cas.
La subsidiarité n'est que le principe que l'échelon d'intervention le plus efficace par défaut est l'échelon local, et uniquement pour les compétences partagées de l'UE. Ce qui veut dire qu'une mesure va d'abord être appliquée par la région/l'État puis, si et seulement si la Commission démontre au Conseil de l'UE que le niveau communautaire est incontestablement plus pertinent. Et tout ceci uniquement dans les domaines de compétence partagée définis par les traités de l'UE, donc où les État ont explicitement accepté un partage de leur souveraineté.
Ensuite la commission ne peut faire passer aucune décision sans l'aval du Conseil, qui est l'ensemble des gouvernement élus des pays membres. Et que la Commission n'a aucune légitimité élective directe. Donc sans aucune comparaison possible avec un maire de paris élu face à un exécutif national lui aussi élu par un ensemble plus vaste.
Dans les faits du reste, dans l'histoire de l'UE, jamais une seule décision n'a été prise en mettant en minorité un État membres.
organedh a écrit:
Je ne compte plus le nombre de fois où ce forumeur est borderline depuis quelques semaines. On peut ne pas être d'accord avec quelqu'un, ça ne justifie pas les insultes ou la descente en flèche systématique pour le simple plaisir.
Avec un tal ratio bruit/signal et autant de contresens dans chacun de tes posts égrenés sur le mode de l'évidence et en disqualifiant tout contre argumentaire, désolé mais tu ne laisses pas tellement le choix.
Quant à la réaction présidentielle, Paris est sa banlieue fait un assez bon tour d'horizon : http://parisbanlieue.blog.lemonde.fr/20 … e-minable/ .
organedh a écrit:
Avec un tal ratio bruit/signal et autant de contresens dans chacun de tes posts égrenés sur le mode de l'évidence et en disqualifiant tout contre argumentaire, désolé mais tu ne laisses pas tellement le choix.
C'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. Mais bon, je pense que personne n'est vraiment dupe de ton comportement, surtout les autres forumeurs que tu as aussi agressé.
wangchun a écrit:
C'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. Mais bon, je pense que personne n'est vraiment dupe de ton comportement, surtout les autres forumeurs que tu as aussi agressé.
Ce que j'aime bien chez toi, Wangchun, c'est pas que je partage les même affinités politiques que toi (loin de là), mais tu as un franc parlé qui est plus que rafraichissant !
re-pardon pour (à nouveau) cette intervention inopportune...
Ainsi passe la gloire du monde...
Metropolitan a écrit:
Ca par contre, je n'avais pas fait gaffe et c'est effectivement une très mauvaise nouvelle. Je comptais beaucoup sur la métropolitanisation des grandes villes de province pour faire pressions sur les potentats d'Ile-de-France. C'est un coup dur.
D'autant plus que c'était quand même l'un des points les plus clés de la réforme. C'était le point auquel Mauroy tenait le plus. Après, Sarkozy dit qu'il veut reprendre la formule des métropoles, mais c'est quoi une "métropole" dont les conseillers ne sont pas élus au suffrage universel, et qui reste collégiale au lieu de devenir hiérarchique ? C'est juste une communauté urbaine avec un autre nom ?
Je n'ai pas vu de lien vers ce dossier de L'Express qui résume le travail des différentes équipes et propose un diaporama avec des rendus que je n'avais j'avais vus (notamment ceux de l'équipe d'Yves Lion).
http://www.lexpress.fr/actualite/politi … 45122.html
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