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zichiqou35200 a écrit:
Je suis d'accord avec toi Thierry mais je ne vois pas en quoi ces conférences tenues dans des régions totalement étrangères à la Bretagne pourraient avoir une quelconque légitimité dans la prise de décision finale. Quand on vois que même la plupart des personnes directement concernées s'abstiendraient à un possible référendum.
Je ne voulais pas dire que des Provençaux seraient interrogés sur le découpage de la Bretagne. Je pensais plutôt à ce que des personnes issues de chaque région soient, selon la méthode des conférences de consensus (donc avec une information préalable), interrogées sur le découpage de leur propre région. Avec mission ensuite au législateur de construire un projet d'ensemble cohérent.
(Mais sur le fond, je ne suis pas persuadé de la pertinence d'un redécoupage des régions : la vraie question n'est pas celle des périmètres, mais celle du manque de compétences, du manque de ressources et de l'absence de tutelle des régions sur les départements).
Je reprends juste un commentaire de Thns qu'il a posté sur un autre topic :
Thns a écrit:
juste un dernier point : ce n'est pas parce que d'autres département seraient rattachés à la Bretagne qu'ils deviendraient breton !
Bah ça dépend : si la nouvelle région garde le nom de Bretagne, ca deviendrait gênant. Si un mec de Laval ou de Saint-Jean de Mont me sort qu'il habite en Bretagne, ça ne le fera pas. Ca ira à la limite si il y a une grande région nommée Grand Ouest, et ou les bretons pourrait s'identifier. Mais je ne le souhaite pas. Soit on reste à une Bretagne à 4 départments, soit à 5 avec la LA, encore faudrait-il qu'il y ai un intérêt économique, et ça, je n'en suis pas sûr...
Vouloir plus pour Rennes, une ville sans rayonnement & renfermée sur elle-même.
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Thierry a écrit:
(Mais sur le fond, je ne suis pas persuadé de la pertinence d'un redécoupage des régions : la vraie question n'est pas celle des périmètres, mais celle du manque de compétences, du manque de ressources et de l'absence de tutelle des régions sur les départements).
Non, la vraie question, en tout cas celle posée par le gouvernement actuel, c'est comment simplifier le millefeuille territorial et faire des économies d'argent public.
Il faut la rappeler régulièrement, car ce "débat" part très rapidement dans des biais monstrueux et totalement irrationnels, ici comme ailleurs.
Agripp44 a écrit:
_ Tout d'abord, et d'un point de vue plus général, je pense qu'il ne sert pas à grand chose de s'exciter, puisque, amha, le gouvernement n'a absolument pas les ressources politiques (et je dirais même intellectuelles, même si c'est un peu méprisant) pour mener à bien cette réforme. Il suffit d'observer ce qui c'est passé lors des deux dernières années, mais aussi à l'époque Sarkozy, pour se rendre compte que les conditions ne sont absolument pas réunies pour que le bouleversement annoncé se produise... D'après moi, cette annonce n'a lieu que pour distraire dans les cafés du commerce et les repas de famille, grâce au relais de la PQR qui se jette sur ce sujet sans aucun discernement et sans aucun recul (vous me direz comme à peu près tous les sujets). Pourquoi distraire? parce que l'on annonce 50 milliards d'économie/d'austérité (comme vous préférez) et que quand on se réclame de la gauche ça fait un peu tâche...
Je suis assez d'accord avec toi, néanmoins je pense que les vents n'ont jamais été aussi favorables pour que cette fois-ci la réforme aboutisse, si ce n'est globalement du moins partiellement et ponctuellement sous forme de laboratoires*, et en particulier en Bretagne :
1. Il s'agit d'une démarche amorcée sous Sarkozy. La nomination d'André Vallini (secrétaire d’Etat à la réforme territoriale) qui fut membre du Comité Balladur, de même que la carte qui a fuité (innocemment ?) dans Challenges et s'inspire des conclusions de ce même comité, sont deux signes montrant que le projet de Hollande s'inscrit dans une certaine continuité : il trouvera des échos positifs à gauche comme à droite.
2. Le gouvernement compte trois ministres bretons (certains diront quatre en comptant Stéphane Le Foll, aux origines finistérienne et costarmoricaine), dont Le Drian, proche de Hollande et pour une Bretagne à cinq, et Lebranchu, chargée de la Décentralisation et favorable à une Bretagne à cinq voire élargie à la Mayenne et la Manche. On parle aussi de plus en plus d'une possible entrée au gouvernement d'Urvoas, proche de Valls et qui milite lui aussi ouvertement pour une Bretagne renforcée et élargie à la Loire-Atlantique. A contrario, alors que les deux précédents premiers ministres (Fillon puis Ayrault) étaient fermement opposés au démantèlement des Pays-de-la-Loire, je ne vois aujourd'hui plus de frein à la tête de l'Etat au projet d'une Bretagne à cinq. On pourrait même ajouter De Rugy au lobby "pro B5" : à deux doigts de rentrer au gouvernement (si son parti ne s'y était opposé) il demeure un des députés du 44 les plus influents auprès de Valls, en tant que président du Groupe écologiste à l'Assemblée nationale.
3. Ajoutons à cela le contexte de crise (moins dé)favorable aux chambardements, la personnalité de Valls, ou encore un récent sondage qui montre une opinion plus favorable qu'il-y-a cinq ans au "big-bang territorial" (ce dernier critère étant le plus léger étant donné la volatilité de l'opinion publique).
* les expériences isolées ou/et avant-gardistes se sont multipliées ces derniers temps : à Lyon (disparition du département du Rhône sur le territoire du Grand Lyon), Nice (Métropole Nice Côte d'Azur, première entité du genre) ou Marseille (Métropole d'Aix-Marseille-Provence, encore improbable il-y-a peu)
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ZenA4 a écrit:
Thierry a écrit:
(Mais sur le fond, je ne suis pas persuadé de la pertinence d'un redécoupage des régions : la vraie question n'est pas celle des périmètres, mais celle du manque de compétences, du manque de ressources et de l'absence de tutelle des régions sur les départements).
Non, la vraie question, en tout cas celle posée par le gouvernement actuel, c'est comment simplifier le millefeuille territorial et faire des économies d'argent public.
Il faut la rappeler régulièrement, car ce "débat" part très rapidement dans des biais monstrueux et totalement irrationnels, ici comme ailleurs.
Comme tu dis, le débat réagit à la communication du PR en janvier et du nouveau PM, mais de là à dire que c'est la "vraie question", c'est un peu péremptoire. La question c'est comment on gère des politiques publiques au niveau territorial de façon plus économique mais aussi plus performantes, démocratiques et efficaces, et donc à la bonne échelle. Tout n'est pas une question d'argent...
Diviser le nombre de conseils régionaux et supprimer les conseils départementaux n'est surement pas le meilleur moyen de faire des économies, et ne touche pas réellement à la complexité du mille-feuille.
D'abord parce que le gisement d'économie réside davantage dans le niveau inférieur, celui des 36000 communes et leurs syndicats et interco (Cf le député René Dosière), et là les dernières élections montrent que la remise en cause de l'institution communale n'est pas pour tout de suite. Il y a aussi du côté de l'Etat, qui a gardé une présence déconcentrée qui fait souvent doublon...
Ensuite parce qu'un chamboulement a un coût en lui-même, avec des dépenses de réorganisation importantes et sur plusieurs années.
Et pour reprendre le commentaire de Thns, il ne faut pas surestimer le lien entre découpage administratif et identité locale, c'est surtout un fantasme, et il faut surtout se demander si les politiques "identitaires" (tourisme, marque de territoire, culture...) peuvent être menée dans un ensemble plus vaste.
Agripp44 a écrit:
Comme tu dis, le débat réagit à la communication du PR en janvier et du nouveau PM, mais de là à dire que c'est la "vraie question", c'est un peu péremptoire. La question c'est comment on gère des politiques publiques au niveau territorial de façon plus économique mais aussi plus performantes, démocratiques et efficaces, et donc à la bonne échelle. Tout n'est pas une question d'argent...
Nope, Manuel Valls n'a rien évoqué de tout cela. C'est fou comme on part vite en biais sur ce sujet en y plaquant ses propres idées, n'est-ce pas ? (ce n'est pas une attaque personnelle, à peu près tout le monde fait la même chose)
Dans son discours de politique générale devant l'AN, il a dit très exactement :
"Notre indépendance financière passe aussi par des réformes de structures. La France est prête à ces réformes et notamment celle du "millefeuille territorial".
Je propose quatre changements majeurs susceptibles de dépasser les clivages partisans :
- Le premier concerne nos régions. Il s’inspire du rapport des Sénateurs Yves Krattinger et Jean-Pierre Raffarin. Nos régions doivent disposer d’une taille critique. Ainsi elles auront tous les leviers, toutes les compétences, pour accompagner la croissance des entreprises et encourager les initiatives locales.
Je propose de réduire de moitié le nombre de régions dans l’hexagone.
Sur la méthode, il s’agit de faire confiance à l’intelligence des élus. Les régions pourront donc proposer de fusionner par délibérations concordantes. En l’absence de propositions, après les élections départementales et régionales de mars 2015, le gouvernement proposera par la loi une nouvelle carte des régions. Elle sera établie pour le 1er janvier 2017. (...)
On ne parle pas d'identité des territoires, ni de démocratie locale, ni de bonne échelle, ni de vivre ensemble. On parle d'indépendance financière, c'est à dire, clairement, de réformes générant une baisse des dépenses d'argent public.
Etrange comme les Français sont incapables de penser rationnellement sur le sujet... alors que la plupart ne connait ni son conseiller général, ni son conseiller régional.
Nos régions ne sont pas destinées à une vente à la découpe
Il faut faire confiance aux territoires avant de vouloir les dissoudre." Jacques Auxiette, président (PS) de la Région des Pays-de-la-Loire, convoque le 13 mai prochain le Conseil régional pour une session extraordinaire ouverte aux représentants de la société civile du territoire. L'objectif étant, après les propos tenus par le Premier ministre sur la réduction du nombre de régions, de débattre de la Réforme territoriale. Dès demain, l’ensemble des groupes politiques de la collectivité seront réunis pour organiser cette séance.
" C’est l’unité des Pays de la Loire qui est aujourd’hui en jeu " estime Jacques Auxiette. " Le Premier Ministre a lancé un débat : celui de la réduction du nombre des Régions. Nous y prendrons part. Mais, nous posons un préalable : ne pas casser une dynamique qui marche, dont nous sommes acteurs, et dont nous sommes fiers. Nous participerons au débat dans l’unité des Pays de la Loire. "
J'imagine qu'être le président de la seule région a peu près certaine d'être démantelée doit légèrement influencer son discours...
ZenA4, merci d'adopter un ton un peu plus mesuré. Ce qui est dit ici, c'est les thèmes évoqués régulièrement dans les débats depuis des années.
ZenA4 a écrit:
Dans son discours de politique générale devant l'AN, il a dit très exactement :
"Notre indépendance financière passe aussi par des réformes de structures.
Tu as écouté le discours de politique générale, très bien. Mais la mention de l'indépendance financière était une transition par rapport aux propos précédents qui portaient sur la dette. Dans le débat au Sénat le lendemain, il a abordé la question de manière plus large qu'il ne pouvait le faire dans un discours de politique générale, en justifiant la réforme d'abord par un objectif d'efficacité et lisibilité de l'action publique, en plus du souhait de rationalisation des dépenses.
Il ne faut pas se baser uniquement sur quelques dizaines de secondes d'un discours pour comprendre l'ensemble d'une politique qui ne fait que reprendre un discours qui remonte au moins au rapport Balladur (et dont les lignes de fracture transcendent largement les clivages politiques).
Efficacité, lisibilité de l'action publique, rationalisation des dépenses = tout ça va dans le même sens, c'est à dire moins (ou mieux) d'administration. On est donc bien dans la thématique d'une plus grande indépendance financière face aux marchés et à l'emprunt, ce qui nécessite des réformes afin de dépenser globalement moins d'argent public.
La difficulté, comme toujours, c'est que tous ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change (et ils sont nombreux) vont brouiller les cartes et ajouter tout un tas d'aspects qui n'ont rien que peu de choses à voir avec l'objectif principal. On en a un exemple plus haut avec Auxiette : il parle de "fierté", d'"unité", de "dynamique". Tout ça c'est très bien, on pourrait même en profiter pour se faire des bisous et s'envoyer des fleurs tellement on est forts (enfin, quand on habite les PDL), mais ça ne dit pas comment on dépense moins d'argent pour plus de lisibilité et d'efficience de la dépense publique...
Quant à ce qui transcende les clivages, il est clair qu'à droite comme à gauche, ils feront tout pour que rien ne change =) C'est d'ailleurs pour ça que le Sénat a basculé dans l'opposition ces dernières années, et que l'une des premières mesures adoptées a été de revenir sur la suppression du conseiller territorial...
Et une Bretagne dans ses limites actuelles (donc à 4) sans conseils généraux, sans frontières départementales ? Une métropole à l'est et une autre à l'ouest dont les liens ne demandent qu'à être amplifiés, des communes regroupées (avec un seuil à 5000 habitants par exemple) dont les maires siègent aussi dans une grande assemblée qui prend la place du conseil régional...
C'est probablement le sens de la disparition des conseils départementaux: rassembler les compétences sur la région d'un part, et les intercommunalités d'autre part. Le département resterait une échelle purement administrative pour les politiques de l'état central, mais dés lors qu'il perd toute légitimité démocratique, on peut imaginer sa disparition plus facilement.
Je pense qu'on va vers une disparition des départements en deux temps: d'abord pour les politiques décentralisés, avec une légitimité politique locale, puis pour les politiques déconcentrées, celles qui dépendent de la légitimité nationale. Cette deuxime étape est à mon avis la plus complexe techniquement, elle nécessite de revoir les échelles locales de l'application des politiques de l'état. Mais elle sera aussi plus simple à mener une fois débarrassée de la dimension décentralisée, de la légitimité démocratique locale, redistribuée sur les régions et les EPCI.
C'est pour cela que le PM a annoncé aussi une révision de la carte des EPCI. Cela a du sens si ces EPCI correspondent aux bassins de vie, c'est à dire à peu près aux aires urbaines. Des EPCI élargis de la sorte pourraient récupérer une partie des compétences décentralisées des départements, le reste allant aux régions. En Bretagne, cela correspondrait à peu près aux actuels pays.
ZenA4 a écrit:
Nope, Manuel Valls n'a rien évoqué de tout cela. C'est fou comme on part vite en biais sur ce sujet en y plaquant ses propres idées, n'est-ce pas ? (ce n'est pas une attaque personnelle, à peu près tout le monde fait la même chose)
Tu m'as mal compris: Valls, et le nouveau gouvernement à sa suite, base effectivement sa réflexion sur des questions d'économie. Je dis juste que l'aspect "économie budgétaire" n'est pas "la vraie question" ou "l'objectif principal". La question d'organisation territoriale, qu'impliquerait une telle réforme, n'est pas juste une question d'argent, quand bien même ce serait présenté par le gouvernement de cette manière...
Je te rejoins sur un point: les blocages seront de toutes façon très fort et je suis prêt à parier que rien ne se fera: le coût politique est bien trop important...
la vraie question, en tout cas celle posée par le gouvernement actuel, c'est comment simplifier le millefeuille territorial et faire des économies d'argent public.
La question d'organisation territoriale, qu'impliquerait une telle réforme, n'est pas juste une question d'argent
Les deux questions sont inextricablement liées.
La question du sentiment d'appartenance, ou celle de la volonté de vivre ensemble sont centrales dans le redécoupage des régions, notamment justement en vue de simplifier le millefeuille territorial et mieux gerer l'argent public.
- la suppression des départements est plus évidente au sein d'une région à laquelle on s'identifie. Que la seule tentative de ce genre à ce jour ait eu lieu en Alsace me semble assez éloquent.
- une gestion de l'argent public plus efficace implique que les régions aient les moyens et les compétences pour mener les politiques publiques pour lesquelles elles sont l'echelon le plus pertinent. Ce qui suppose une volonté de vivre ensemble, un sentiment d'appartenance commun indispensables pour legitimer les délégations de pouvoir et transferts de richesse indissociables des coopérations et solidarités.
Coté Nazairien, on est prêt.
Saint-Nazaire Le Gwenn-ha-Du en débat au conseil municipal
David Samzun le nouveau maire de Saint-Nazaire a annoncé, vendredi soir, lors du Conseil municipal, l’ouverture d’une consultation sur la question bretonne. Cette décision fait suite à la demande des proches de Damien Perrotin, militant breton et décédé entre les deux tours des municipales, de maintenir le Gwenn-ha-Du en haut d’un des mâts de l’Hôtel de ville.
Seule une région serait démantelée : les Pays de la Loire. Trois de ses actuels départements – la Mayenne, la Sarthe et le Maine et Loire – seraient intégrés à une nouvelle région baptisée Vallée de la Loire. Le département Loire-Atlantique passerait, lui, dans le giron de la Bretagne, tandis que la Vendée rejoindrait le bloc Aquitaine-Poitou-Limousin.
Le démantèlement de la région PAYS DE LA LOIRE, prévu dans le projet ministériel, n'est pas acceptable.
Je rappelle que cette région a été créée principalement pour NANTES qui en cas de démantèlement se retrouverait sans rien ! Car dans ce cas je ne vois pourquoi PARIS continuerait à être capitale de l'Ile de France mais cela n'est pas remis en cause (ben voyons !).
Après l'affaire de l'aéroport, cela fait la 2ème fois qu'on porte atteinte à la prospérité, au développement et à l'avenir de notre métropole. Un peu parano peut-être, j'y vois une intention malfaisante.
Le rattachement de la VENDEE à l'Aquitaine n'a par ailleurs aucun sens et ferait une région énorme, quasiment de l'estuaire de la Loire au pays Basque.
Il est temps d'organiser la réplique rapidement.
Vali a écrit:
Je rappelle que cette région a été créée principalement pour NANTES qui en cas de démantèlement se retrouverait sans rien ! Car dans ce cas je ne vois pourquoi PARIS continuerait à être capitale de l'Ile de France mais cela n'est pas remis en cause (ben voyons !).
Après l'affaire de l'aéroport, cela fait la 2ème fois qu'on porte atteinte à la prospérité, au développement et à l'avenir de notre métropole. Un peu parano peut-être, j'y vois une intention malfaisante.
Euh, ne t'inquiète pas. La suppression d'un conseil régional, ça ne signifie pas qu'on va transformer la région en désert... Attila ne va passer par là : on va juste supprimer quelques dizaines de postes d'élus, réorganiser un peu les administrations (pas beaucoup, parce que c'est difficile sur le plan des ressources humaines et que, de toute manière, il faudra bien continuer à rendre les mêmes services à la population). Et ça sera bon pour le secteur de la construction, car il faudra encore une fois construire ou étendre les conseils régionaux.
Bref, ça ne changera rien pour la vie quotidienne de la plupart des gens, d'autant que les régions n'exercent que des compétences très limitées.
Et une ville comme Nantes (dont l'ancien maire a un bon carnet d'adresses), si elle n'obtient pas le titre de capitale de région, récupérerait bon nombre d'administrations ou d'institutions clés justifiées par son importance.
Quoi qu'il arrive, ce seront les rennais qui seront les dindons de la farce. Privés d'aéroport, privés du titre de capitale régionale, privés de conseil régionale, quid du maintien de l'académie à Rennes ? Ina ? France 3 ? Insee ? Météo France ?
Les choses semblent se précipiter, je viens d'apprendre que l'antenne régionale de ma boîte allait être transférée de Rennes à Nantes ! Je suis de plus en plus réaliste, pas fataliste mais l'avenir breton n'est plus à Rennes mais à Nantes.
L'avenir nous le dira Reality mais je serais d'avis de penser comme toi. Rennes se fait manger petit à petit par Nantes : une rotative de Ouest-France par ci, une antenne régionale par là, j'ai l'impression que dans la coopération, on perdra aux changes. Le soir, j'écoute une radio nationale avec un décrochage locale rennais et j'ai plus l'impression d'être à Nantes entre les pubs sur l'aéroport, les machines de l'île, les hôtels, les ballades sur la Loire...De même, 2 radios locales, fréquence Ille et radio Nantes, créées en 1980 fusionnent en 2001, devinez ou est le siège social et la majorité des emplois ? Dans les échanges culturels, j'ai aussi l'impression que plus de rennais vont à Nantes que l'inverse...En même temps, quels nantais iraient voir les Champs Libres ou la Vilaine ?
J'exagère grossièrement exprès mais c'est pour montrer qu'il faut pas être naïf non plus. Bon, j'espère me tromper pour le futur..mais j'ai bien peur que dans cette coopétition, ça soit de nouveau Rennes le grand perdant
Sinon, franchement, la carte à 12 régions me plait assez sauf 1 chose :
-La pseudo région Aquitaine qui va de la vendée aux pyrénées, c'est n'importe quoi et je pense qu'une révision s'imposera, parce que ce n'est pas du tout crédible. Il faut garder l'Aquitaine actuelle avec Bordeaux, et en regroupant le Poitou-Charente et le Limousin avec pour capitale soit Poitiers (je préfère) soit Limoges (moins dynamique).
Vouloir plus pour Rennes, une ville sans rayonnement & renfermée sur elle-même.
Ce que tu exprimes, c'est une domination culturelle. En soi, elle n'est pas primordiale. Le plus angoissant, c'est l'avenir de Rennes, ville dont le développement a été administré. Rennes l'est pas économiquement dynamique mais administrativement dynamique.
D'ailleurs, pourquoi ne pas ouvrir un topic sur le ralentissement économique rennais ! Il y a beaucoup à discuter. Quitte à être au fond du trou, autant prendre la pelle et creuser!
Quoi qu'il arrive, ce seront les rennais qui seront les dindons de la farce. Privés d'aéroport, privés du titre de capitale régionale, privés de conseil régionale, quid du maintien de l'académie à Rennes ? Ina ? France 3 ? Insee ? Météo France ?
Raison de plus pour maintenir une région Pays de Loire en laissant RENNES gérer la Bretagne. NANTES n'a pas de relation avec toute la Bretagne mais surtout le MORBIHAN.
reality22 a écrit:
D'ailleurs, pourquoi ne pas ouvrir un topic sur le ralentissement économique rennais ! Il y a beaucoup à discuter.
Parce que Rennes est l'une des villes les plus dynamiques de France avec un cadre de vie exceptionnel
Non, pour être moins direct, surtout parce que tout le monde va te dire que tu exagères car Rennes va très bien.
Mais moi je suis prêt à en discuter !
Vouloir plus pour Rennes, une ville sans rayonnement & renfermée sur elle-même.
Baisse de la fréquentation de la gare de 2.2% en 2013, baisse du trafic sur ses rocade en 2013, fort ralentissement de la croissance démographique, baisse du revenu moyen, explosion des allocataires au RSA et au chômage, baisse de 9% des ventes de logements neufs en 2013, baisse de 27% de la commercialisation de bureaux en 2013... Dynamique ?? Je veux bien en discuter aussi mais ici c'est hors sujet.
Floch PC 11 a écrit:
L'avenir nous le dira Reality mais je serais d'avis de penser comme toi. Rennes se fait manger petit à petit par Nantes : une rotative de Ouest-France par ci, une antenne régionale par là, j'ai l'impression que dans la coopération, on perdra aux changes. Le soir, j'écoute une radio nationale avec un décrochage locale rennais et j'ai plus l'impression d'être à Nantes entre les pubs sur l'aéroport, les machines de l'île, les hôtels, les ballades sur la Loire...De même, 2 radios locales, fréquence Ille et radio Nantes, créées en 1980 fusionnent en 2001, devinez ou est le siège social et la majorité des emplois ? Dans les échanges culturels, j'ai aussi l'impression que plus de rennais vont à Nantes que l'inverse...En même temps, quels nantais iraient voir les Champs Libres ou la Vilaine ?
Allons allons... on pourrait en faire une lecture exactement inverse : ces deux radios locales ont fusionné pour devenir Hit West... qui appartient au groupe Ouest-France. Groupe qui jouit d'un quasi monopole dans la PQR de l'Ouest : après le rachat de Presse-Océan (Nantes) et Le Courrier de l'Ouest (Angers), seul subsiste Le Télégramme. Or le siège social de Ouest-France est bien à Rennes (l'implantation d'une rotative n'obéit qu'à une logique fonctionnelle, ce n'est pas là que se prennent les décisions). Je pourrais conclure à l'écrasante domination médiatique rennaise sur Nantes... mais j'y vois seulement la conséquence d'une concentration dans un secteur économique en crise.
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Personnellement, que la Loire Atlantique fasse partie de la Bretagne, peu m'importe :
Cela ne changera - rien - à nos vies quotidiennes. Très peu connaissent les compétences des Conseils Régionaux, qui ne changeront pas si plusieurs fusionnent...
Rennes et Nantes ne sont pas dans la même région mais sont systématiquement en compétition aujourd'hui. Rien ne changera demain.
Si, peut-être qu'au delà des déclarations d'intention, le rapprochement des deux villes aura bien lieu.
Et peut être (mais je n'y crois pas) que les impôts locaux baisseront.
Ceux qui font la navette d'une ville à l'autre continueront, les non bretons continueront à croire que toutes les femmes portent des coiffes, etc.
Bon, ça fera un précédent pour l'arrivée d'autoroute payante en Bretagne, mais qu'importe.
En fait, le seul changement c'est qu'il y'aura moins d'élus (rien n'est moins sûr, d'ailleurs j'en doute fortement, seule certitude, moins de présidents-barons), et qu'il leur sera plus difficile de se caser...
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