Île-de-France - Logement

Le Parisien, 29/01/2005

Vente à la découpe
La fronde des locataires s'organise malgré les pressions

«PAS DE QUARTIER ! » Le titre de la manifestation organisée cet après-midi au 39 bis, rue de Montreuil (XI e ) par l'association éponyme, donne le ton. Les locataires de cette résidence « vendue à la découpe » - comprenez cédée en bloc à un marchand de biens puis revendue appartement par appartement - ont décidé de résister. Aujourd'hui, à partir de 14 heures, ils organiseront une série de tables rondes et de débats dans leur quartier pour dénoncer cette pratique immobilière.
« Parce qu'elle a pour conséquence de chasser la plupart des locataires qui n'ont pas les moyens d'acheter leur logement », insistent les occupants du 39 bis. Emblématiques du phénomène de la vente à la découpe, les habitants de cette petite résidence, aux allures de village, ont décidé de s'associer avec d'autres locataires parisiens menacés. Des représentants des résidences Arquebusiers (III e ), square du Roule ou place des Ternes (XVII e ) - des ensembles immobiliers des beaux quartiers qui partagent avec le 39 bis le privilège d'être vendus à la découpe -
B.H.[...]
Le Parisien , samedi 29 janvier 2005

Le Parisien, 31/01/2005

Immobilier « La vente à la découpe va accélérer l'embourgeoisement » 

«NI BOBO ni gogo », clame une affichette colorée à la maison de la jeunesse de la rue Titon (XI e ). Samedi après-midi, les habitants du 39 bis, rue de Montreuil organisaient une rencontre pour dénoncer la « vente à la découpe » : un phénomène qui touche aujourd'hui une centaine d'immeubles de Paris, rachetés par des groupes financiers qui les revendent quelques mois plus tard, appartement par appartement, en encaissant une coquette plus-value. Rue de Montreuil, le mètre carré acheté 3 000 ¤ en février par la Deutsche Bank est ainsi passé à 4 600 ¤ en septembre.
 
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Radio Aligre (93.1 FM) diffuse une partie des débats ce matin, entre 8 heures et 10 heures, dans son émission « Liberté sur parole ».

Le Parisien, 3/02/2005

Et maintenant, l'appartement pour entreprises

C'EST UNE VASTE suite (sans les chambres) surmonté d'un jardin d'hiver de 110 m 2 . Le mobilier est luxueux, la décoration soignée. Dans le grand salon, habillé d'éléments conçus par un designer, un équipement vidéo et informatique a été discrètement intégré.
On pourrait se croire dans l'appartement bourgeois d'un particulier. Nous sommes pourtant au dernier étage d'un nouveau « centre d'affaires » au 48, rue la Bruyère dans le IX e arrondissement. Après avoir entièrement réaménagé ce bâtiment art déco de 7 étages, Gilles Bouigue y a ouvert Kadrance. Un hôtel pour entreprises, catégorie grand standing. « Il propose des prestations nouvelles dans le marché de la location temporaire de bureaux », assure son concepteur au nom prédestiné pour l'immobilier. « Il y a trois strates, commente t-il. Une partie représentation (salles de conférence ou de showroom) ;[...]

Batiactu, 3/02/2005

Le gouvernement va encadrer les ventes à la découpe

La pratique des ventes d'immeubles à la découpe décriée par certains locataires de grandes agglomérations françaises poussés à quitter leur logement, faute de pouvoir les racheter, va être réglementée.


Alerté, et interpellé à de nombreuses reprises à l'Assemblée nationale, le ministre délégué au Logement, Marc-Philippe Daubresse, a promis d'encadrer le phénomène et doit annoncer jeudi matin une première série de mesures.
La pratique des ventes par lots a débuté dans les années 90. Il s'agit de revendre un immeuble tranche par tranche, en opposant au locataire, qui bénéfice d'un droit préférentiel pour acheter, le congé pour vente.

Depuis plusieurs années, des investisseurs institutionnels comme les banques et les assurances se sont séparés en bloc d'une bonne part de leur patrimoine immobilier, qui est ensuite revendu appartements par appartements.
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Déborah Claude
( 03/02/2005 )

Batiactu, 10/02/2005

Vente à la découpe: Dominique Strauss-Kahn propose le droit de veto

Dominique Strauss-Kahn a proposé mercredi un arsenal de mesures pour encadrer strictement la pratique des ventes à la découpe (vente d'immeubles appartement par appartement), notamment par l'octroi aux communes d'un droit de veto.

«Aux Etats-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas, les ventes à la découpe sont impossibles. Des solutions simples existent, d'application immédiate», affirme l'ancien ministre socialiste de l'Economie et des finances dans «La lettre de socialisme et démocratie» éditée par ses amis.
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( 10/02/2005 )

Le Parisien, 18/02/2005

Les soirées très chics de vente à la découpe
L'événement

UNE LONGUE FILE D'ATTENTE remplie de mallettes en cuir et d'où s'échappent des effluves de parfum Chanel. Un homme à la mine soucieuse qui négocie en suédois au téléphone. Un couple aux airs mystérieux qui parle gros chiffres en chuchotant.
Pour faire patienter la centaine de personnes, des photos de luxueux appartements dans les XVI e et VIII e arrondissements ont été accrochées le long du couloir. Avant-hier soir, les sous-sols de l'hôtel Sofitel, près de la place de l'Etoile (VIII e ), ont accueilli une soirée spéciale « vente à la découpe ». Baptisés « Noctinvest » - pour investissement nocturne -, ces rendez-vous réguliers accueillent une clientèle triée sur le volet qui investit dans l'immobilier occupé par des locataires (voir ci-contre).
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Le Parisien, 21/02/2005

Stains
La cité-jardin sur le chemin de la réhabilitation

REPERTORIEE comme « site pittoresque », la cité-jardin de Stains sera-t-elle un jour classée au patrimoine mondial de l'humanité ? C'est le rêve que caresse Michel Beaumale, maire (PCF) de Stains, qui donnait samedi le coup d'envoi de la réhabilitation de ce bel ensemble de petits immeubles et de maisons individuelles construits entre 1921 et 1933 pour loger les familles modestes. Une idée révolutionnaire pour l'époque, qui laisse rêveur le président de l'office départemental HLM de la Seine-Saint-Denis, le socialiste Bertrand Kern. « On se demande si on ne savait pas mieux faire du logement social dans les années 1920 que dans les années 1970 », lâche-t-il en constatant la qualité architecturale de ces constructions ornées de mosaïques, bâties au milieu de la verdure.
Pour restaurer ce patrimoine de 1 641 logements dont 472 pavillons, une réhabilitation complète était devenue indispensable car il n'y a pas eu de travaux importants depuis quatre-vingts ans (à part la rénovation de quelques appartements).
[...]

LE PROJET de réhabilitation de la cité-jardin va concerner 1 145 appartements et pavillons. Le chantier doit durer six ans environ pour un coût estimé à 53 millions d'euros. La première tranche, qui vient de démarrer, représente 209 logements autour de la place Marcel-Pointet et de l'avenue Paul-Vaillant-Couturier et se monte à 9,9 millions d'euros.
ncement n'est pas bouclé.[/

Le Parisien, 8/03/2005

76 logements à la place des hangars à
Maisons-Alfort

UN IMMENSE trou béant. C'est le tableau que les passants peuvent voir à l'angle de l'avenue de la République et de la rue Jean-Jaurès dans le quartier de la mairie de Maisons-Alfort. Plusieurs hangars désaffectés ainsi qu'une pharmacie ont été démolis depuis le mois de janvier.
Le dernier pan vient de tomber la semaine dernière. Les 2 062 m 2 disponibles appartiennent à un promoteur immobilier et doivent permettre la construction prochaine d'un ensemble de 76 logements. Durée prévue du chantier : dix-huit mois. Cette démolition s'inscrit dans le plan de rénovation du centre-ville qui comprend en plus de ces nouveaux logements, la rénovation du parc attenant à l'église Saint-Rémi, la mise en lumière de cette dernière, la réhabilitation du parc de la mairie et l'implantation de nouveaux arbres avenue du Général-de-Gaulle. D'un coût de trois millions d'euros, le projet devrait bénéficier d'une subvention du conseil régional à hauteur d'un million d'euros.

20 minutes, 10/03/2005

Le Parti communiste contre « les ventes à la découpe »
Jeudi 10 mars 2005

Le PCF a présenté hier une proposition de loi pour lutter contres « les ventes à la découpe ». Pour protéger les locataires contre une expulsion lors du rachat d’immeubles par de grands propriétaires institutionnels, le Parti communiste propose de confier aux municipalités un « droit de diviser » qui obligerait les investisseurs à maintenir la fonction locative des immeubles. « A Paris, 36 000 logements ont été vendus à la découpe », dénonce le PCF.

Le Monde, 11/03/2005

L'immobilier suscite un afflux de capitaux sans précédent
LE MONDE | 11.03.05 | 13h48

Le Marché international des professionnels de l'immobilier (Mipim), qui vient de se tenir à Cannes, a connu une affluence record. Les biens à acquérir sont insuffisants par rapport aux fonds disponibles. Mais la hausse des prix met le secteur sous tension.
Cannes (Alpes-Maritimes) de notre envoyée spéciale

La seizième édition du Marché international des professionnels de l'immobilier (Mipim), à Cannes, s'est achevée, vendredi 11 mars, sur un record d'affluence : avec quelque 17 500 participants dont 4 000 investisseurs venus de 67 pays, ce Salon a quintuplé son audience depuis sa création, en 1990, et dépasse désormais l'affluence du Mip TV.  C'est une preuve supplémentaire que l'immobilier devient une industrie et attire de plus en plus de capitaux.

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Isabelle Rey-Lefebvre

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 12.03.05

Le Parisien, 16/03/2005

Logement
Des HLM dans le centre historique

LA CUISINE donne sur le Panthéon (V e ), la chambre sur Notre-Dame (IV e ). La tour Montparnasse (XIV e ) s'invite dans la salle de bains. Et la façade est inscrite aux Monuments historiques.
Cet appartement du V e arrondissement fait des envieux. Et... c'est un logement social ! Deux immeubles fraîchement réhabilités ont été livrés hier, rue des Francs-Bourgeois (IV e , en plein coeur du Marais) et rue de la Montagne-Sainte-Geneviève (V e ). Illustration de la politique municipale qui s'escrime à « rééquilibrer les logements sociaux », c'est-à-dire à en créer dans les arrondissements peu pourvus, principalement dans le centre et l'ouest de Paris (voir l'infographie ci-dessus) . [...]

Le Parisien, 17/03/2005

Polémique sur la vente des HLM
L'événement Suresnes

AVENUE DE FOUILLEUSE. D'un côté, les maisons de la cité-jardin et les petits immeubles HLM en brique rouge, de l'autre l'hippodrome de Saint-Cloud. C'est dans ce cadre idyllique que Nicolas Sarkozy a choisi de mener l'une des deux opérations pilotes (l'autre est lancée au Plessis-Robinson) de vente de logements sociaux du département.
Dans les cinq prochaines années, le président du conseil général a promis d'en mettre en vente quelque 4 000, le produit de la vente étant réinjecté dans le financement de programmes neufs. Cette opération ne concerne qu'une minorité de locataires : assez jeunes et solvables pour avoir l'envie et les moyens d'investir et pour obtenir un prêt bancaire, alors que deux tiers des habitants de cette cité ont plus de 65 ans.
40 % de logements sociaux Pour les plus âgés et les plus modestes, Nicolas Sarkozy s'est voulu rassurant : « Si vous ne voulez pas acheter votre logement, vous pourrez y rester. » Mais au moment du décès ou du départ du locataire actuel, l'appartement sélectionné (252 appartements de la cité-jardin sur un total de 3 082 logements) sera mis en vente. Le parc locatif social de la cité de brique va donc se réduire. C'est pour mieux assurer la mixité sociale voulue par Henri Sellier, assure le maire (UMP) de Suresnes, Christian Dupuy. Henri Sellier, maire de Suresnes dans les années 1930 et président de l'office public d'habitation du département de la Seine (qui fut ministre du Front populaire en 1936), fit en effet bâtir entre 1931 et 1933 cette cité dans la cité. Christian Dupuy justifie son action politique : c'est pour éviter les « ghettos ». Il n'a d'ailleurs pas attendu l'arrivée de Nicolas Sarkozy pour la mettre en oeuvre. [...]