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Île-de-France - Logement

 
13-10-2012 03:55
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dicto
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En même temps faut pas trop rêver, aucuns immeuble ne sortira de terre rapidement. Avant même de parler de recours il faudra déjà récupérer ces terrains et visiblement faudra pas compter sur les administration concernés pour que les choses se fassent rapidement.
Un très bon article des Echos résume la complexité de la situation.

Avis de tempête sur les terrains de l'Etat

Les grands propriétaires publics, clairement visés par la loi de Cécile Duflot sur la mobilisation des terrains publics en faveur du logement social, se préparent à entrer en résistance. Les administrations aussi.

Peau de banane ? Incompétence ? Rivalités entre administrations ? Qu'elle qu'en ait été l'origine, la fausse liste des terrains publics à vendre continue, un mois après sa publication et sa disparition des écrans radars, le lendemain, d'alimenter les railleries des opposants à la loi de Cécile Duflot, la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, sur la mobilisation du foncier public. Figuraient parmi les 931 terrains « disponibles » pour y construire des logements sociaux, des parcelles sous promesses de vente, déjà acquises par des promoteurs, sous permis de construire et même en chantier. « ça ne m'a pas choqué outre-mesure, tempère l'ancien ministre du Logement, Benoist Apparu. Tout dépend du moment où l'on fait les comptes : entre le financement d'un logement et sa livraison, il se passe au moins quatre ans. On peut barrer définitivement les terrains lorsque des habitants ont enfin une clef. C'est un débat d'experts qui ne se résume pas en une minute au "20 Heures", ni en une liste. Cette gaffe de communication, c'était du pain béni pour l'opposition. » Pour nombre de députés de la majorité aussi, trop contents de mettre en défaut une ministre un peu trop va-t-en guerre sur le sujet...

La suite ICI

27-10-2012 23:32
Lupus
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Localtis - 26/10/12

Vers une autorité organisatrice du logement en Ile-de-France ?

A l'occasion du Salon de l'habitat francilien, organisé du 23 au 25 octobre 2012, élus et experts ont cherché à savoir si les 73 gares prévues dans le cadre du Grand Paris Express seraient des déclencheurs de développement urbain. Si la réponse est plutôt positive, l'organisation à mettre en place est plus incertaine. Pour la région Ile-de-France, il faudrait créer une autorité organisatrice du logement d'Ile-de-France.

http://www.localtis.info/cs/ContentServ … 0264380611

21-12-2012 21:11
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dicto
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Bonjour,

Une récente étude remet sur le tapis la problématique des constructions neuves bureaux vs logements dans notre région. Etude très interessante:

" Les économistes d’Immogroup Consulting estiment que 60 000 logements environ pourraient être construits en Île-de-France dans les quatre prochaines années dans des bâtiments tertiaires inoccupés.

(LaVieImmo.com) - Le ministère du Logement se tromperait-il de cible ? Dans sa dernière note de recherche publiée cette semaine, le cabinet d’expertise Immogroup Consulting conseille à Cécile Duflot de laisser l’Eglise et les propriétaires de logements vacants de côté pour concentrer son attention sur « les millions de m² » d’immobilier d’entreprise actuellement vacants en Île-de-France, dont la « résidentialisation » pourrait aider à résorber la crise du logement qui frappe la région....


La suite ICI

16-01-2013 23:03
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dicto
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Bonjour,

Un extrait d'un article du Parisien du 11/01 suite à la visite de la ministre de la Réforme de l’Etat et de la Décentralisation Madame Lebranchu dans des chantiers de logements sociaux du 93 et du 95. Elle y détaille sa volonté de créer une autorité du logement en IDF notamment en fusionnant les 4 établissements foncier de la région.


« Il faut doter Paris et l’Ile-de-France d’une autorité organisatrice forte en matière de logement pour accélérer les procédures et lutter contre la spéculation », dévoile déjà Marylise Lebranchu, qui va en discuter la semaine prochaine avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et la ministre du Logement, Cécile Duflot. Cet établissement public aurait vocation à intervenir au niveau métropolitain sur toute la région Ile-de-France ou sur le périmètre plus restreint de Paris et sa petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne). Un outil qui permettrait aux 1282 maires de la région de ne pas traiter seuls les difficultés liées à la crise du logement. « Il faut traiter les problèmes des zones denses », soutient Marylise Lebranchu.


Totalité de l'article ICI

20-01-2013 16:50
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dicto
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Bonjour,

J'aimerai partager avec vous un document émis par le syndicat mixtes d'études Paris métropole et la région IDF. Il s'agit d'une étude très récente sur le logement dans la région. il permet de mieux visualiser l'ampleur de la tache pour rattraper le déficit de logements cumulé depuis des années.
Document riche en données.


"Pour une nouvelle politique du logement en faveur des habitants et du territoire de la métropole. Enquête sur les projets de logements des collectivités adhérentes de Paris Métropole. Principaux résultats et commentaires"

Format PDF

20-01-2013 19:34
Lupus
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Merci pour l'info, dicto !

22-01-2013 20:39
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dicto
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Bonjour à tous!!

Un super article des Echos ce soir qui analyse le bilan logement de la mairie de Paris, le titre "Immobilier : le bilan contesté de Bertrand Delanoë à Paris" donne le ton.

Douze ans après l'arrivée de la gauche au pouvoir, les prix des logements dans la capitale atteignent des niveaux inégalés. En augmentant le nombre de logements sociaux, la ville est accusée d'avoir indirectement encouragé la spéculation.

l'heure du bilan approchant, la ville vante sa conduite exemplaire. Paris a gagné 100.000 habitants en dix ans, certes, mais le chiffre est à mettre au crédit du solde démographique, confirme l'Insee. Car les foyers désertant la capitale, chassés notamment par le coût du logement, sont toujours plus nombreux que les entrants. Le quota de 20 % de logements sociaux sera atteint en 2014, annonce la mairie, 25 même en 2025. La ville injecte plus de 500 millions par an pour construire des résidences sociales, des foyers pour jeunes travailleurs, des logements intermédiaires pour loger à Paris ceux qui y travaillent et souhaitent y résider...

La totalité de l'article ICI

11-02-2013 17:54
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dicto
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Bonjour à tous!

La problématique du logement à Paris continue de faire parler. Encore une fois il s'agit du rapport logement / bureaux dans les programmes d'aménagement de la ville. Le journal Métro y consacre un article suite à un vote prévu ce jour à la mairie de Paris:

La majorité socialiste va voter lundi une réserve au projet régional visant à créer en Ile-de-France 3,8 logements pour un emploi. Le ratio serait trop exigeant pour la capitale, qui concentre le marché des bureaux. Le PS est soutenu par la droite parisienne… contre ses alliés de gauche.

Ce vote insolite va se jouer au conseil de Paris de lundi et mardi. La majorité socialiste va en effet émettre une "réserve" de taille au Schéma directeur de l'Ile-de-France (Sdrif) qui planifie l'urbanisation de la Région à l'horizon 2030. La Ville s'inquiète d'un projet visant à créer à l'avenir 3,8 nouveaux logements pour un emploi contre seulement 2,7 logements à l'heure actuelle. C'est à dire à favoriser le logement contre le marché de bureaux, juteux en recettes fiscales, qui prolifère dans la capitale.

Selon les élus EELV, "la Ville donne toujours le primat aux programmations de bureaux", qui représenteraient 44% des grandes opérations menées dans la capitale, contre seulement 31% pour le logement.


Totalité de l'article sur le site de Métro

Je suis totalement d'accord avec le constat des Verts, je pense qu'il faudrait totalement inversé le rapport logement/bureaux ou au moins l'équilibrer à 50/50. La crise du logement dans notre région est bien trop violente pour se permettre encore de tels aberrations.

11-02-2013 18:38
Lupus
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dicto a écrit:

Je suis totalement d'accord avec le constat des Verts, je pense qu'il faudrait totalement inversé le rapport logement/bureaux ou au moins l'équilibrer à 50/50. La crise du logement dans notre région est bien trop violente pour se permettre encore de tels aberrations.

Cela dépend quand même du type d'emplois visé. Compte tenu de la structure radiale du réseau de transports, il est plus pertinent de concentrer en partie les emplois métropolitains (dont la chalandise de main d'oeuvre recouvre toute la région) dans le centre plutôt que de les disperser en banlieue, pour ne pas multiplier les cas de personnes empruntant deux lignes radiales pour se rendre au travail, et encombrant ainsi encore un peu les réseaux.

11-02-2013 19:15
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dicto
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Lupus a écrit:

dicto a écrit:

Je suis totalement d'accord avec le constat des Verts, je pense qu'il faudrait totalement inversé le rapport logement/bureaux ou au moins l'équilibrer à 50/50. La crise du logement dans notre région est bien trop violente pour se permettre encore de tels aberrations.

Cela dépend quand même du type d'emplois visé. Compte tenu de la structure radiale du réseau de transports, il est plus pertinent de concentrer en partie les emplois métropolitains (dont la chalandise de main d'oeuvre recouvre toute la région) dans le centre plutôt que de les disperser en banlieue, pour ne pas multiplier les cas de personnes empruntant deux lignes radiales pour se rendre au travail, et encombrant ainsi encore un peu les réseaux.

Certes, mais tout cela nécessiterai une autorité forte au niveau métropolitain or nous savons tous qu'elle n'existe pas actuellement. Chaque maire fait ce qu'il veux de son coté, je doute qu'un maire sois très préoccupé de l’accessibilité en niveau régional des nouveaux bureaux qu'il installe dans sa ville...
Pour la ville de Paris le ratio global est déséquilibré, cela n'arrange pas la crise du logement et de plus ce schéma se reproduit invariablement dans toute la région.

Le problème du logement dans notre région est a mon sens l'un des plus grave qui touche notre territoire, tout cela n'est que le résultat d'un déficit lourd en construction de logement. Dans cette histoire c'est tout le monde qui est perdant. Des appartements à prix ahurissants, des loyers dans le privé à la limite de la décence et des listes d'attente pour le social interminables...

Alors oui je pense que l'ont ne peux plus se permettre le luxe d'avoir de tel déséquilibres de construction, la compétitivité de la région est en jeu. Le bien-être de monsieur tout le monde passe avant tout.

12-02-2013 15:39
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yb
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dicto a écrit:

Je suis totalement d'accord avec le constat des Verts, je pense qu'il faudrait totalement inversé le rapport logement/bureaux ou au moins l'équilibrer à 50/50. La crise du logement dans notre région est bien trop violente pour se permettre encore de tels aberrations.

Ok pour Paris et les Hauts-de-Seine.
Mais il faut aussi contrecarrer les nombreux maires qui ont transformé leur ville en cité-dortoir en construisant 100% de logement à la place des entreprises qui partent.
On n'en parle jamais, alors que ça aussi, ça sclérose l'agglomération.

Dernière modification par yb: 12-02-2013 15:40
12-02-2013 16:57
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dicto
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yb a écrit:

dicto a écrit:

Je suis totalement d'accord avec le constat des Verts, je pense qu'il faudrait totalement inversé le rapport logement/bureaux ou au moins l'équilibrer à 50/50. La crise du logement dans notre région est bien trop violente pour se permettre encore de tels aberrations.

Ok pour Paris et les Hauts-de-Seine.
Mais il faut aussi contrecarrer les nombreux maires qui ont transformé leur ville en cité-dortoir en construisant 100% de logement à la place des entreprises qui partent.
On n'en parle jamais, alors que ça aussi, ça sclérose l'agglomération.

C'est bien la première fois que j'entends celà!! Tu aurai des exemples??
Il faudrait aussi que tu nous explique ta vision de la "cité-dortoir". A partir de quel densité résidentiel tu estime que c'est invivable?? Les immense zones pavillonnaires de banlieue quasiment sans commerces tu appelle ça des cités-dortoirs?
Des entreprises qui partent?? J'imagine que tu parle des usines, tu n'est donc pas sans savoir que la France connais un très fort mouvement de désindustrialisation. Les friches industrielle ont toujours fait parti des paysages franciliens, leurs requalifications se font quasiment toujours en opérations mixtes (Dock de saint-ouen, anciennes usines renault de Boulogne, Paris Batignolles...) 

Le réel problème c'est justement l'inverse, c'est à dire que de TROP nombreux maires sont malthusiens, ils font tout pour "maitriser" la démographie de leurs villes. Ont connais tous l'adage "un maire bâtisseur est un maire battu"
Le déficit de construction de logements en IDF est un problème réel, concret et étayé par de nombreuses études, je t'invite a relire toute cette file si tu n'en es pas persuadé.

13-02-2013 00:20
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ignomo
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I
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Si tous les emplois n'étaient pas concentrés en partie à Paris, le logement serait moins un soucis. Il nous manque de grandes villes de provinces.

13-02-2013 07:59
L
lancelot
Exclu
L
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Oui l aménagement du territoire est le problème fond , en Allemagne il n y a jamais de problème de logement, et les prix y sont bien inférieurs aux notres;plutot que d avoir une capitale qui phagocyte tout ils ont plusieurs grosses agglomérations qui n ont pas d équivalent en France .
Au contraire de ses voisins la France s est urbanisée très tard,les francais étaient encore majoritairement des paysans dans les années 50 jusqu a l exode rural massif qui a provoqué l anarchie du développement urbain au profit de la capitale. La ou Londres a progressivement et tot pris son essor démographique Paris(agglo) a du construire a la va vite , comme nombre de villes du tiers monde rien n a été pensé pour faire cohabiter 10 millions d habitants  H1
Ah si une autorité du GP chapeautait tout ca ..
C est le plus frustrant en France,on sait comment on pourrait règler les problèmes mais on ne veut jamais s en donner les moyens.Les querelles de clocher prenant toujours le dessus  B10

14-02-2013 11:34
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yb
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dicto a écrit:

yb a écrit:

Mais il faut aussi contrecarrer les nombreux maires qui ont transformé leur ville en cité-dortoir en construisant 100% de logement à la place des entreprises qui partent.
On n'en parle jamais, alors que ça aussi, ça sclérose l'agglomération.

C'est bien la première fois que j'entends celà!! Tu aurai des exemples??

Chez moi à Limeil-Brévannes (94) : chaque fois qu'une entreprise ferme ou réduit sa surface, elle est remplacée par des logements (je peux lister les exemples précis, mais cela parlera peu aux membres). En quelques années, 2000 logements ont été construits, mais aucun emploi créé.
Et c'est pareil dans beaucoup d'autres villes de gauche du Val de marne comme Villeneuve Saint-Georges, Valenton, Créteil, etc : rien que des logements sur les friches industrielles. Alors qu'effectivement les villes de droite du 94, elles, freinent tout nouveau logement, surtout social : exemples biens connus de Saint-Maur, mais aussi Sucy, Ormesson, etc.
Désolé de dériver dans le débat politique, mais la principale différence droite-gauche,  elle est là : surtout dans le 94, qui est très polarisé, avec des politiques urbaines radicalement inverses selon la couleur politique de la ville, ce qui amplifie les différences sociologiques.

Les problème posés par les villes dortoir (pavillons ou collectif) :
- embouteillages et saturation des transports, vu que les gens travaillent ailleurs,
- déclin du commerce de proximité : dans les villes où il y a des bureaux, les gens font leurs courses ou vont boire un coup pendant la pause de midi. Dans les villes dortoir, il n'y a personne en journée en semaine, et le week-end, les gens font leurs courses dans les supermarchés et sortent à Paris.

Dernière modification par yb: 14-02-2013 11:40
14-02-2013 11:59
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xouxo
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Deux remarques :

1."embouteillages"
Dans une métropole , il n'y quand même pas tant de gens qui habitent et travaillent dans la même commune, quand bien même le nombre d'emploi et de logement est le même.
Exemple typique Levallois-Perret : 60 000 hab., 60 000 emploi. Et pourtant, évidement, Beaucoup y viennent ou en partent le matin et soir.
Il y a bien un équilibre emploi/logement à trouver, mais la commune n'est pas une échelle pertinente pour cela.

2. "Déclin du commerce de proximité"
Les commerce ont quand même besoin de clients. Donc des logements peuvent profiter aux commerces s'ils sont accessibles à pied depuis lesdits logements (ex : supérette, pharmacie).
A voir également le ratio entre emploi perdus vs logements gagnés quand les entreprise sont des entrepôts ou des petites usines de plain pied.

14-02-2013 12:59
mousquet
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Je rejoins le diagnostic de yb, il y a trop peu de business dans le 94. Là où j'habite aussi (Maisons-Alfort), où c'est pourtant plutôt ancré chez les libéraux je crois, il n'y a que peu d'implantation tertiaire, complètement dérisoire par rapport au pôles business du 92 qui se trouve dans la situation opposée, manquant de logements. Tout le monde le sait.

C'est à Créteil que je pense le plus. Bien sûr, il y a déjà de l'activité là-bas, mais c'est très largement dans le secteur public. Je pense que c'est là en particulier qu'il faudrait concentrer davantage de développements de nature à attirer plus d'entreprises. D'assez larges zones de Maisons-Alfort contiguës à Créteil peuvent être également exploitées, le tout étant raisonnablement desservi par les transports. D'autant que la ligne rouge du GPE marquera 2 arrêts à Créteil.


Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.

14-02-2013 19:23
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yb
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xouxo a écrit:

Deux remarques :

1."embouteillages"
Dans une métropole , il n'y quand même pas tant de gens qui habitent et travaillent dans la même commune, quand bien même le nombre d'emploi et de logement est le même.
Il y a bien un équilibre emploi/logement à trouver, mais la commune n'est pas une échelle pertinente pour cela.

2. "Déclin du commerce de proximité"
A voir également le ratio entre emploi perdus vs logements gagnés quand les entreprise sont des entrepôts ou des petites usines de plain pied.

Pour 1 : Oui,je suis d'accord c'est bien pourquoi il est stupide de ne faire que des logements dans la banlieue est et que des bureaux dans la banlieue ouest. Quand un département entier est en déficit d'emploi, ce sont des migrations à l'échelle de toute l'IDF qu'on subit.

Pour 2. Je ne suis pas sûr de comprendre. Les entrepôts apportent peu d'emploi, et c'est bien le problème du 94 : certaines zones dites "d'activité" ne sont en fait que des entrepôts : beaucoup de surface et de nuisances pour peu d'emplois. Dans le 92, sur la même surface, avec des bureaux, on crée des emplois par paquets de mille.

15-02-2013 00:53
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dicto
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yb a écrit:

Chez moi à Limeil-Brévannes (94) : chaque fois qu'une entreprise ferme ou réduit sa surface, elle est remplacée par des logements (je peux lister les exemples précis, mais cela parlera peu aux membres). En quelques années, 2000 logements ont été construits, mais aucun emploi créé.
Et c'est pareil dans beaucoup d'autres villes de gauche du Val de marne comme Villeneuve Saint-Georges, Valenton, Créteil, etc : rien que des logements sur les friches industrielles. Alors qu'effectivement les villes de droite du 94, elles, freinent tout nouveau logement, surtout social : exemples biens connus de Saint-Maur, mais aussi Sucy, Ormesson, etc.
Désolé de dériver dans le débat politique, mais la principale différence droite-gauche,  elle est là : surtout dans le 94, qui est très polarisé, avec des politiques urbaines radicalement inverses selon la couleur politique de la ville, ce qui amplifie les différences sociologiques.

Les problème posés par les villes dortoir (pavillons ou collectif) :
- embouteillages et saturation des transports, vu que les gens travaillent ailleurs,
- déclin du commerce de proximité : dans les villes où il y a des bureaux, les gens font leurs courses ou vont boire un coup pendant la pause de midi. Dans les villes dortoir, il n'y a personne en journée en semaine, et le week-end, les gens font leurs courses dans les supermarchés et sortent à Paris.

Bonjour!

Et bien tout le problème est là, encore une fois il manque une autorité très forte au niveau régional pour homogénéisé notre agglomération et éviter les dérives dans un sens comme dans l’autre.
Je ne partage pas du tout ton avis sur le clivage gauche/droite en matière de construction de logements car les contres exemples sont légions.

Ta vison de la zone résidentielle que tu appelle « cité dortoir » est à mon avis trop marqué sociologiquement et politiquement. Cette vision partagée par de très nombreux Français (et maires) qui ne voit le logement neuf que comme une nuisance, surtout que de nos jours nouveaux logements rime souvent avec logements sociaux. L’épouvantail par excellence du français moyen.

Cette vision sclérose notre région car elle entraine une pénurie de construction de logements et entretient la flambée des prix qui pénalise considérable le bien-être de tout les Franciliens. C’est un peu comme se tirer une balle dans le pied et celui de nos enfants.

Je pense que tu es conscient que l'agglomération ne sera jamais une immense zone mixte. De tout temps il y'a toujours eu des zones exclusivement industrielles, exclusivement tertiaire, exclusivement commerciale ou exclusivement résidentielle. Chacune ayant son corollaire de nuisances et de problèmes.

Les nouvelles usines à mon avis il ne doit pas s’en ouvrir assez pour que chaque commune ai sa propre zone industrielle. Idem pour les bureaux !! On arrive a un point où les spécialistes parlent de sur-offre et s’inquiètent pour les années à venir avec les milliers de m2 de bureaux qui vont sortir de terre. Faut pas rêver ont ne mettra jamais un immeuble de bureaux a chaque coin de rue car il n’y aura tout simplement personne pour les occuper à fortiori avec cette crise.

Tu fais bien de parler des bouchons et de la saturation des transports car si justement les prix et les loyers n’étaient pas aussi délirants ça permettrai aux franciliens de vivre plus près des «cités boulot»  au lieu de devoir s’exiler dans les immondes «cités dortoir»

15-02-2013 01:05
D
dicto
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lancelot a écrit:

Oui l aménagement du territoire est le problème fond , en Allemagne il n y a jamais de problème de logement, et les prix y sont bien inférieurs aux notres;plutot que d avoir une capitale qui phagocyte tout ils ont plusieurs grosses agglomérations qui n ont pas d équivalent en France .
Au contraire de ses voisins la France s est urbanisée très tard,les francais étaient encore majoritairement des paysans dans les années 50 jusqu a l exode rural massif qui a provoqué l anarchie du développement urbain au profit de la capitale. La ou Londres a progressivement et tot pris son essor démographique Paris(agglo) a du construire a la va vite , comme nombre de villes du tiers monde rien n a été pensé pour faire cohabiter 10 millions d habitants  H1
Ah si une autorité du GP chapeautait tout ca ..
C est le plus frustrant en France,on sait comment on pourrait règler les problèmes mais on ne veut jamais s en donner les moyens.Les querelles de clocher prenant toujours le dessus  B10

Et bien tu résume très bien les choses; le diagnostic est posé mais visiblement nos dirigeants ne sont pas pressés. Doucement mais surement la situation s'aggrave.

15-02-2013 09:18
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yb
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dicto a écrit:

Ta vison de la zone résidentielle que tu appelle « cité dortoir » est à mon avis trop marqué sociologiquement et politiquement. Cette vision partagée par de très nombreux Français (et maires) qui ne voit le logement neuf que comme une nuisance...

En fait, je me suis mal exprimé : par l'expression trop connoté de "cité dortoir", je voulais juste parler de villes où il n'y a que des logements, social ou pas. Ca concerne aussi les banlieues pavillonnaires à perte de vue où il faut prendre sa voiture pour faire la moindre chose.
Le problème que je soulevais n'est pas le taux de logement social, mais le ratio population / activité économique.

Le problème général du 94 c'est qu'entre les villes (de droite, pour simplifier) qui veulent tout figer, et les villes (de gauche, pour simplifier) qui construisent du logement collectif, il manque les bureaux, donc les emplois tertiaires.

Je précise avec  un exemple concret qui explique ma réticence à construire encore plus de logement dans la banlieue est :
Prenons un cadre, qui donc, travaille dans la banlieue ouest. Pour le même prix, il a le choix entre un petit appartement dans le 92 près de son boulot, et une maison loin de son bureau à Limeil-Brévannes. Il choisit la maison, car pour lui, le temps perdu en transport est compensé par un gain en qualité de vie (surface habitable, verdure).
Si maintenant le maire de sa ville décide d'augmenter sa population, et de construire plein de logement collectifs dans son quartier, mais sans faire venir la moindre activité économique (à part une superette et une pharmacie) : il va avoir les inconvénients de la ville (promiscuité, embouteillages, absence de verdure), sans ses avantages (animation, proximité).
Vous voyez le problème ? La densification, c'est bien, mais ne doit pas se faire dans les déserts économiques.
C'est pourquoi je dis que c'est une erreur de construire des milliers de logements sur les contreforts du plateau Briard, comme le font en ce moment les maires de Limeil-Brévannes  et Villeneuves Saint Georges : c'est trop loin des centres économiques et va faire des quartiers vides en semaine et des bus pleins.
Alors que densifier à Chatenay-Malabry, comme ils le font en ce moment le long de l'ex RN186, ça, c'est bien, car c'est tout près des zones d'emploi.

Enfin, j'aimerais que tu me donne tes contre-exemples du Val de Marne  sur ma vision des politiques gauche/droite. Quelle ville de droite du 94 a un plan volontariste de construction de logement ? Quelle ville de gauche du 94 bloque les constructions de logement ? Moi, je n'en vois pas.

15-02-2013 10:58
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IGH
Notre-Dame de Paris
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dicto a écrit:

lancelot a écrit:

Au contraire de ses voisins la France s est urbanisée très tard,les francais étaient encore majoritairement des paysans dans les années 50 jusqu a l exode rural massif qui a provoqué l anarchie du développement urbain au profit de la capitale. La ou Londres a progressivement et tot pris son essor démographique Paris(agglo) a du construire a la va vite , comme nombre de villes du tiers monde rien n a été pensé pour faire cohabiter 10 millions d habitants  H1

Et bien tu résume très bien les choses; le diagnostic est posé mais visiblement nos dirigeants ne sont pas pressés. Doucement mais surement la situation s'aggrave.

D'accord avec le constat que la périphérie de Paris n'est pas organisée comme elle devrait l'être, mais pas sur cette analyse rapide de ses causes.

Que la France soit resté (et soit même encore aujourd'hui) un pays rural plus tardivement que ses voisins européens, c'est un fait, pour diverses raisons d'ailleurs. Mais faire commencer l'essor démographique de Paris aux années 50 seulement en en limitant la cause à un exode rural massif est une erreur historique. L'essor démographique de Paris a été massif au XIXème, pour l'essentiel à cause de l'exode rural qui, bien que plus limité que dans d'autres pays, se concentrait pour l'essentiel sur Paris impliquant une très forte hausse de sa population :
1830 : environ 1 million d'habitants dans l'agglomération parisienne, dont 785 dans Paris IM (limites d'avant 1860)
1920 : environ 5 millions d'habitants dans l'agglo (dont 2,9 intra muros, record absolu!)
Soit x5 en 90 ans.

90 ans plus tard, la population n'a finalement "que" doublé.

J'ajoute que l'essor démographique d'après guerre avait des causes bien plus diverses que l'exode rural :
1. Le baby boom : la population française est passée de 39 millions en 1945 à 55 en 1985 (alors qu'elle n'avait quasiment pas augmenté au cours du XIXème : 33 millions en 1830)
2. Les rapatriés d'Algérie
3. Les migrants, qu'ils soient de France (exode rural) ou d'ailleurs

On a effectivement construit un peu "à la va vite" en raison de l'arrivée de ces nouveaux habitants (toutes raisons confondues) mais aussi parce qu'on n'avait plus rien construit à Paris depuis 1914. En 1945, le manque de logements était énorme à Paris et nombre de logements étaient insalubres.

15-02-2013 11:12
Garbougnat
Mod et nature
Lieu: on the road again
Date d'inscription: 10-10-2006
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Sans vouloir troller, mais juste pour le clin d'oeil : et si la bannière d'aujourd'hui pouvait inspirer ?

https://www.pss-archi.eu/images/bannieres/2013/02/15.jpg

Dernière modification par Garbougnat: 15-02-2013 11:42
15-02-2013 11:21
Chéricutz
Mode Erratum
Lieu: Chx > Tlse > Gre
Date d'inscription: 18-12-2007
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Merci IGH pour le recadrage démographique.


Architecte et urbaniste, bref, citoyen !

15-02-2013 12:01
X
xouxo
Tour Montparnasse
X
Date d'inscription: 24-11-2006
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yb a écrit:

Pour 1 : Oui,je suis d'accord c'est bien pourquoi il est stupide de ne faire que des logements dans la banlieue est et que des bureaux dans la banlieue ouest. Quand un département entier est en déficit d'emploi, ce sont des migrations à l'échelle de toute l'IDF qu'on subit.

Pour 2. Je ne suis pas sûr de comprendre. Les entrepôts apportent peu d'emploi, et c'est bien le problème du 94 : certaines zones dites "d'activité" ne sont en fait que des entrepôts : beaucoup de surface et de nuisances pour peu d'emplois. Dans le 92, sur la même surface, avec des bureaux, on crée des emplois par paquets de mille.

Sur le 2. , ce que je voulais dire, c'est que pour certains commerces, il peut être préférable d'avoir 100 logements à proximité, plutôt que 20 emploi sur la même surface (cas d'entreprise peu denses), même si, effectivement les commerces de journée/midi peuvent en pâtir.

Dernière modification par xouxo: 15-02-2013 12:02
 

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