Métropole Européenne de Lille - Actualités économiques

est ce quelqu'un a des informations concernant la restructuration des MIN de Lommes (le 2ème de France)

Voix du Nord, 15.03.06   (Extraits)

CRÉATION D’ENTREPRISES

La région toujours en progression en février.

– Les créations pures d’entreprises ont encore progressé mais légèrement (+ 0,6 %) dans la région en février 2006 par rapport à février 2005. Sur les quatre derniers mois, 3 293 entreprises ont été créées dans le Nord - Pas-de-Calais, contre 2 861 sur la même période l’an dernier. Une évolution de + 11,6 %, toujours plus favorable qu’à l’échelle nationale (+ 7,5 %).

DÉVELOPPEMENT

Appréhender le marché chinois.

– Comment s’implanter et accélérer son développement en Chine ? L’agence Ernst & Young Nord organise ce vendredi 17 mars un atelier débat où il présentera aux entreprises les différentes étapes d’un parcours réussi pour pénétrer le marché chinois en s’appuyant sur des témoignages d’entreprises régionales.

De 7 h 30 à 9 h 30 au Sofitel de Marcq-en-Baroeul, 157, av. de la Marne. Inscription gratuite mais indispensable, au 03 28 04 35 03.

Voix du Nord, 18.03.06   (Extraits)

L’entreprise lilloise est leader mondial sur son marché, réalisant 80% de son chiffre d’affaires à l’export

Micropross, profession testeur de puces

ELLES sont partout. Banque, santé, transport, téléphonie. On les compte par milliards. Des concentrés de technologie de plus en plus élaborés, complexes, miniaturisés, à qui on pardonne de moins en moins tout dysfonctionnement, toute erreur. Elles, ce sont les puces. Une entreprise lilloise, Micropross, veille depuis 1979 à leur infaillibilité. Une spécialité reconnue mondialement.



(...)

•  Quatre millions de cartes testées par jour.
– «Nous concevons à Lille et fabriquons entre 3 000 et 4000 appareils par an, que nous vendons auprès des laboratoires et grands fabricants mondiaux de cartes à puces», explique Vincent Tellier, à la tête d’une PME employant aujourd’hui 45 personnes, dont la moitié d’ingénieurs chercheurs.
Les matériels Micropross, exportés à 80% dans le monde entier (notamment en Asie, en Europe et aux États-Unis), permettent de tester 1,5milliard de cartes par an. «Notre technologie doit permettre de vérifier la carte en quelques millisecondes!»

•  Le marché des passeports biométriques.
– Aujourd’hui, Micropross a toujours soif d’innovation. Passeports biométriques, cartes à puce intégrant des thermomètres pour contrôler le respect de la chaîne du froid, puces collées sur tous les produits de grande distribution, l’entreprise lilloise est sur tous les coups.
«Aujourd’hui, nous sommes à 5millions d’euros de chiffre d’affaires, commente le PDG, convaincu que la région a un rôle majeur à jouer en électronique et compte de sérieux atouts. L’objectif est de doubler dans les trois ans, au besoin en passant par un partenariat avec un plus gros que nous, ou en rachetant une autre entreprise. Il se pourrait très bien qu’on aborde à nouveau un grand virage…» Un grand saut de puce?

Christian CANIVEZ

A propos de l'article posté par Stikyesman, j'avais lu dans la Voix il y a une quinzaine de jour, un compte rendu d'une intervention de Bonduelle qui se désolait de cette situation où le 2e main dominait le marché lillois.

C'est vrai que j'ai plusieurs fois entendu parler de sociétés qui cherchaient pour leur siège lillois des immeubles anciens, style hôtels particuliers, trouvant que ça avait plus de classe ou de prestige !

Serait-ce le bout du tunnel?

Les marques de l’enseigne qui étaient vouées à se délocaliser resteront dans un périmètre de 50 km autour de Lille
Le terrain de jeu de Décathlon : le monde


(Extraits)

VOYAGE on ne peut plus dépaysant. En Chine, à Shanghaï. Pourtant, juste là, à des milliers de kilomètres de la France, une enseigne familière. Des inscriptions blanches sur fond bleu. Mais c’est un magasin Décathlon !

•  Podium. – Le groupe originaire de la région, bien ancré dans le secteur de l’équipement des sportifs, continue de bien mener son kayak avec un chiffre d’affaires en hausse (3,741 mds €, + 9,4 %) et une rentabilité qui progresse. En France, le chiffre d’affaires de Décathlon augmente même de 1 % dans un marché qui fatigue : les estimations parlent de – 3 % en 2005.

(...)

Par ailleurs, les magasins Décathlon continuent de proposer des marques internationales mais aussi des produits « maison », qui représentent plus de 50 % du chiffre d’affaires en valeur et en volume. De nouvelles marques sont d’ailleurs apparues sur les étiquettes récemment : Kalenji pour le running, Artengo pour les sports de raquette, B’Twin pour les cycles et Fouganza pour le cheval. Elles sont désormais une dizaine dans les rayons des magasins et se veulent toujours plus techniques et innovantes. Pour ce faire, Décathlon dispose, pour chacune de ses marques, d’équipes qui mettent au point, comme Geologic, des parkas à la fois chaudes et légères ou, comme Quechua, des sacs de randonnée pratiques avec poncho intégré et des poches amovibles plus accessibles.
•  Les marques ne s’éloigneront pas du siège. – Un peu à l’étroit dans les locaux de Décathlon Campus, le siège du groupe qui se situe à Villeneuve-d’Ascq, les marques de l’enseigne prennent peu à peu leur envol. La marque Quechua, qui développe les produits dédiés aux sports de montagne, est installée dans le pays du Mont Blanc depuis 1999. En 2004, Hendaye a vu débarquer les équipes de Tribord. Chambéry devait accueillir B’Twin avant la fin de l’année. Finalement, alors que le dossier semblait bouclé, le déménagement de la marque spécialisée dans les cycles n’aura pas lieu. Pas à Chambéry en tout cas. « C’est un revirement tactique, explique-t-on chez Décathlon. Toutes les marques seront amenées à déménager dans les deux ou trois ans mais dans un rayon de 50 kilomètres autour de Lille. Les marques autres, que Quechua ou Tribord fonctionnent très bien au nord de Paris. » Une exception peut-être : Geologic, la marque dédiée à la chasse et à la pêche qui pourrait s’installer dans d’autres contrées.
Valérie SAUVAGE

Voix du Nord, 26.03.06   (Extraits)

Bon, ça fait un peu publicité... mais il y aura peut-être des éléments intéressants à glaner mercredi ?

Mercredi, avec « La Voix du Nord », un supplément spécial et gratuit
Le panorama du marché de l’immobilier dans la région


QUELS sont les prix de l’immobilier neuf et ancien dans la région ? Quels sont les prix au mètre carré des terrains à Béthune, Valenciennes, Cambrai, Lille ou sur le littoral ? Quelle évolution ont connu ces prix depuis l’an passé ?
Autant de questions auxquelles nous apporterons des réponses dans notre supplément Le Propriétaire qui sera diffusé gratuitement avec notre journal ce mercredi 29 mars.

(...)

Boom des permis
de construire

Ainsi, dans l’immobilier ancien, le prix moyen des biens (appartements et maisons) continue à progresser... mais à un rythme moins soutenu que ces précédentes années. Et 2006 devrait voir se confirmer cet infléchissement d’une hausse qui, en 2005 par rapport à 2004, avait culminé à + 15,5 %.

Dans le neuf, c’est semble-t-il l’embellie qui prédomine dans notre région. Jamais le Nord - Pas-de-Calais n’aura connu un tel volume de mise en chantier l’an passé, se situant désormais bien au-delà de la moyenne nationale.
Et la plupart des villes de notre région sont concernées.


(...)

C’est donc un panorama le plus complet possible du marché et de ses tendances actuelles (les lofts, la haute qualité environnementale, le recours aux architectes...) que nous vous présenterons dans ce supplément 2006 « Spécial immobilier dans le Nord - Pas-de-Calais ».

Ph. Sami BELLOUMI

• Supplément « Le Propriétaire », spécial immobilier, diffusion gratuite avec « La Voix du Nord » de ce mercredi 29 mars.

Depuis le temps qu'on le dit (et Martine de le répéter récemment) je me pose aussi la question ???

Aménagement

cliquez pour agrandir    par Sébastien BERGÈS (texte) et Christophe LEFÈBVRE (photo)
« Paysages », planter en beauté
Le cabinet lillois a reçu le 24 mars le trophée européen du paysage Rosa Barba pour le lagunage d’Harnes. Rencontre avec les promoteurs d’une « utopie qui dure ».




Le trophée reçu par Paysages a des airs d’amour de vacances. Comme dans une bluette, la trame se noue par le plus grand des hasards, lors d’un séjour à l’étranger. La seule différence est que la belle histoire de Paysages ne s’est pas achevée au retour à la maison.
Au départ, il y a un voyage d’étude, comme le cabinet lillois en réalise régulièrement. Cette année, ils avaient opté pour Barcelone. En préparant le déplacement, surprise, ils apprennent que la capitale catalane se prépare à accueillir la 4e biennale européenne du paysage baptisée du nom de l’architecte-paysagiste du cru, Rosa Barba. Les Lillois présentent trois projets, dans une compétition qui en rassemblent plus de quatre cent cinquante. Ils sont bien inspirés. Leur candidature rejoint la short list des dix derniers projets en lice. Jeudi dernier, ils passent leur grand oral devant le jury.

« Sans y croire »

« On a défendu ce truc sans y croire, c’était déjà génial d’être là, se souvient le fondateur de Paysages, François-Xavier Mousquet. Les autres projets étaient si beaux. Quand on connaît trop son projet, ceux des autres semblent toujours plus réussis ». Le lendemain, les juges rendent leur verdict : le lagunage d’Harnes, près de Lens, remporte le trophée. Une réalisation à l’humilité frappante, au regard de ses concurrents. « Le jury devait être fatigué des beaux gestes, des projets héroïques », avance François-Xavier Mousquet.
Le dossier de la friche industrielle s’empile sur le bureau de François-Xavier Mousquet depuis 1992. Dès les prémices, le cabinet s’est pris d’intérêt pour la question de l’eau dans une zone de pollution. Le projet va mûrir et commencer à se concrétiser à partir de 1996, avec pour viatique le lagunage.
C’est-à-dire l’épuration des eaux par les micro-organismes présents dans les bassins ou les étangs.
La friche a été creusée, des bassins se sont dessinés et des plantes aquatiques et des arbres ont été plantés. Nouvelle physionomie des lieux. Le paysage de marais a repris le dessus, tandis que des rats musqués, des oiseaux, des batraciens faisaient leur apparition. Faune et flore sont baignées par les eaux épurées à 95 % sortant de la station toute proche. Le liquide parcourt « l’intestin » de lagunes, ses impuretés progressivement aspirées par les plantes aquatiques. C’est cette requalification de friche, à la fois esthétique et écologique, qui a convaincu les jurés réunis à Barcelone.

« J’ai une sensibilité au vivant », explique simplement François-Xavier Mousquet, qui a obtenu un Deug de biologie avant d’intégrer l’École nationale supérieure du paysage. Le « vivant » fait partie de ses projets, et tant pis s’il instille l’incertitude dans le devenir des créations du cabinet. « Ça nous échappe, mais j’aime que ça m’échappe si c’est pour être plus sympa. Il n’y a pas de jardin sans jardinier. Avant la consultation des entreprises, on rencontre les jardiniers. Ils sont souvent étonnés, c’est un métier de l’ombre, alors qu’à la fin, ce sont eux qui font le paysage. »
Et le Loosois fait preuve de cohérence. Il s’applique lui-même ses préceptes. Paysages, depuis sa création en 1982, est une société coopérative de production (SCOP). Ses collègues sont ses associés. Une gestion participative plutôt inhabituelle dans le milieu, mais qui fait la fierté de François-Xavier Mousquet : « L’idée était de reconstituer l’esprit d’atelier d’école. La hiérarchie s’organise en fonction des compétences, pas de l’argent. Un homme, une voix. Je suis le fondateur, mais je n’ai pas plus de voix que les autres. C’est un peu utopique, mais une utopie qui dure. C’est pas la rentabilité qui est en haut des objectifs. » On lui fait remarquer qu’il prend des accents militants. Il opine. « C’est de la politique appliquée. À travers le prétexte du paysage, je cherche à me poser des questions de société. »
Élu pour trois ans par ses sept (bientôt huit) associés, il aura probablement passé la main quand se concrétisera le grand projet que façonne en ce moment le cabinet : la métamorphose du Champ-de-Mars. Les péripéties autour de Grimonprez-Jooris ont obligé Paysages à revoir sa copie. Avant-hier, Martine Aubry a pris connaissance de la nouvelle, en est ressortie « emballée », dixit François-Xavier Mousquet. La Citadelle devrait retrouver son « glacis » herbeux, un liseré de pelouse ressurgi du temps de sa genèse. « Le paysage, très longtemps, j’ai cru que c’était un décor, glisse le fondateur du cabinet. Mais non. Le client nous confie une partie de son identité ».

Voix du Nord, 07.04.06   (Extraits)

Dix ans de mutation industrielle dans le Nord - Pas-de-Calais à la loupe avec l’INSEE

L’adieu au tout charbon, textile et sidérurgique

NOTRE région est-elle toujours un poids lourd industriel? Nos emplois dépendent-ils de centres de décision implantés dans le Nord - Pas-de-Calais? Quel est l’impact des transferts d’entreprises sur notre économie? Autant de questions sur lesquelles l’INSEE vient de se pencher, ce à la demande du conseil régional, dans le cadre de l’élaboration du schéma régional de développement et d’aménagement du territoire. Le résultat: une étude approfondie des mutations du tissu productif régional. Avec quelques idées reçues battues en brèche…

Industrie: la région tient son rang


(...)

Le secteur tertiaire, quant à lui, profite d’un transfert progressif de certaines fonctions assurées auparavant en direct par les industries (maintenance, logistique, comptabilité). Un secteur tertiaire gourmand en intérimaires (41300 dans la région fin 2003, contre 20900 en 1995!), des intérimaires comptabilisés dans le tertiaire mais qui étaient 22200 à travailler dans l’industrie en 2003, ce qui vient relativiser de manière significative les pertes d’emplois industriels.

Tout cela s’inscrit dans un tissu productif beaucoup plus diversifié qu’avant. La région détient d’ailleurs le record national de la diversification de son industrie depuis 1990 (un indice INSEE de «spécialisation» des régions la place ainsi au 16e rang national).

C’est ainsi, le Nord - Pas-de-Calais a définitivement tourné la page du tout charbon, textile et sidérurgique…

Christian CANIVEZ

56% des salariés dépendent de centres de décision du Nord - Pas-de-Calais

Vos employeurs sont-ils des « régionaux » ?


PAS moins de 428700 salariés de la région et 133100 salariés hors région dépendaient en 2000 de centres de décision régionaux. Par ailleurs, 338800 salariés du Nord - Pas-de-Calais dépendaient d’un centre de décision basé ailleurs en France ou à l’étranger.

•  56% des salariés de la région.

– De fait, 56% des salariés du Nord - Pas-de-Calais dépendent d’un centre de décision régional, soit dans la moyenne des régions de province (56,6%). Cette proportion grimpe à 77% pour la Corse et l’Ile-de-France ; la Picardie, le Centre et la Haute-Normandie sont à l’inverse sous les 49%. Logiquement, 44% des salariés de la région dépendent d’un centre de décision hors région (31,6% d’autres régions françaises, 12,5% de l’étranger).

•  Deuxième taux de rayonnement français.

– La part des salariés extérieurs à la région parmi ceux contrôlés par un centre de décision du Nord - Pas-de-Calais s’élève à 23,7%. Un ratio qui est celui du taux de rayonnement de la région. Le Nord - Pas-de-Calais est ainsi, derrière l’Ile-de-France (et un taux de 48,2%), au 2e rang français pour le rayonnement de ses entreprises.
À noter que les centres de décision de Lille-Roubaix-Toucoing emploient à eux seuls 90% des 133100 salariés hors région. La présence des grands groupes de vente à distance et de distribution n’y est pas étrangère évidemment: cinq groupes concentrent à eux seuls 70% de ces salariés « rattachés».

•  Des emplois contrôlés à l’étranger.

– La présence dans la région de grands groupes (Arc International, Roquette, Auchan, 3 Suisses, Décathlon, Bonduelle…), entraîne un rayonnement de ces centres de décision non négligeable à l’étranger. L’INSEE estime ainsi à plus de 100000 le nombre de salariés dépendant de ces groupes régionaux hors des frontières (en 2003, Auchan employait ainsi 71540 salariés à l’étranger, Leroy Merlin 7 300, Décathlon 10000 – notre photo à Shanghai –, Arc international 6300…).

Ch.C.

Dossier complet de l'Insee :

http://www.insee.fr/fr/insee_regions/no … mmaire.pdf

Dernière modification par PaulH (16-04-2006 15:23:53)

À Lestrem, Roquette plonge dans la chimie verte   (Extraits de l'article)

QUAND le ministre délégué à l’Industrie, François Loos, était venu faire le tour de l’usine Roquette, en janvier, on l’avait vantée comme « une grande ambition». La chimie verte, c’est l’alternative d’avenir pour substituer aux produits du pétrole de nouvelles molécules tirées du blé et du maïs, via l’amidon.


L’enjeu concerne aussi bien les revêtements routiers que les biocarburants, les emballages alimentaires ou les plastiques biodégradables. Le projet BioHub, un des six programmes retenus par l’Agence de l’innovation industrielle, pourrait bien être le sésame.

96 millions d’euros

(...)
Hier, très sollicité par les médias, Jacques Pellerin, directeur administratif, situait le projet BioHub «dans la continuation de nos recherches, mais c’est un changement de rythme et d’étendue». Roquette travaillait sur le dossier depuis «le deuxième semestre 2005, avec l’AII, qui laisse l’industriel maître d’oeuvre.»
Leader, Roquette assurera la répartition des crédits entre sept autres partenaires industriels, français, allemands ou hollandais, chimistes, concepteur de routes ou spécialiste des emballages plastiques. Des universités, dont le CNRS de Lille, s’associeront aux recherches.
Pas de recrutement immédiat: «Les dépenses augmentent, mais pas les moyens, en tout cas pour l’instant, puisque nous travaillons avec des partenaires extérieurs.» Les recherches devraient démarrer «dès le prochain mois», les équipes étant tributaires d’un calendrier.

Géothermie

(...)
Surtout, Beinheim veut exploiter «l’avantage de la géothermie». L’existence de «sources sans eau» laisse entrevoir la possibilité de produire de l’électricité, mais aussi de cette vapeur essentielle aux activités de Roquette. Les premiers forages pourraient avoir lieu «avant un an».
I.M.

On devrait connaître, le 10mai, le prénom du nouveau patron du groupe de grande distribution né dans la région
Vianney plutôt qu’Arnaud à la tête d’Auchan?

SURPRISE. Arnaud Mulliez, le président d’Auchan France, ne remplacerait pas son père, Gérard, comme président du conseil de surveillance du groupe Auchan. C’est son cousin, Vianney (photo ci-contre), qui lui succéderait. Jusqu’ici, ce dernier était directeur d’Immochan, la branche immobilière de l’enseigne. Cette information, qui reste à confirmer, a été révélée hier sur le site Internet de Linéaires, un mensuel dédié à la distribution alimentaire. La direction d’Auchan n’a pas souhaité faire de commentaire: «Gérard Mulliez a prévu d’annoncer les modalités de sa succession le 10mai, à l’assemblée générale des actionnaires salariés.»

(...)
•  Un challenge à relever. – Expert comptable de formation, diplômé d’HEC, Vianney Mulliez a été directeur du développement de la branche hypermarchés et membre du conseil de surveillance d’Auchan. Auparavant, il avait travaillé chez PricewatherhouseCoopers (audit et conseil). « Arnaud n’avait peut-être pas faim pour ce poste. Et Vianney a une vision du métier, il a montré sa capacité à être un leader, même s’il est plutôt timide. Il a de vraies qualités intellectuelles pour ce challenge, qui est difficile avec la baisse des parts de marché du groupe dans l’Hexagone et un développement international moins rapide que prévu.»

Dans un entretien accordé à notre journal en décembre2005, Arnaud Mulliez déclarait: «Il n’y a pas de problème de succession, car Gérard Mulliez a fondé une génération Auchan: la famille contrôle. Je ne me suis jamais demandé ce que je ferais après. Mes relations avec Vianney sont excellentes.»
Valérie SAUVAGE
1. – Le pôle de compétitivité Industries du commerce associe une trentaine d’entreprises de la grande distribution, des centres de recherche et des instituts de formation de la région.

l'article entier est sur: http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/2006/04/28/ECONOMIE/ART1.phtml

En complément de l'article posté par lelosc sur le groupe Auchan (pour sauvegarder les données concernant le géant lillois)...

Voix du Nord, 28.04.06   (Extraits)

Repères

Le groupe, né dans la région en 1961, est devenu un géant mondial…
(...)

•  Des milliers d’employés.

– La «galaxie Auchan» emploie quelque 250000 salariés (l’équivalent de la population d’une ville comme Rennes), dont 200000 pour le seul territoire hexagonal. L’enseigne Auchan à elle seule emploie 175000 personnes dans onze pays.

•  Les Mulliez aux commandes du capital.

– Auchan n’est pas coté en Bourse, à la différence de ses principaux concurrents. Hormis les 16% détenus par les salariés, son capital est exclusivement entre les mains des membres de la famille Mulliez. Gérard Mulliez, président fondateur, détient à lui seul 9% du capital du groupe.

•  Des centaines de branches à l’arbre…

– La génération de Gérard Mulliez comptait une soixantaine de cousins, qui eurent 220 enfants. Actuellement, ce sont près de 500 personnes qui détiennent des titres maison.

•  La plus grosse fortune professionnelle.

– La famille Mulliez, par son patrimoine, est la première fortune professionnelle de France.
(...)


•  Patrimoine familial.

– En divisant le patrimoine familial des Mulliez par leur nombre, on obtient une fortune moyenne de 34 millions d’euros par bénéficiaire.

Alimentaire, habillement, déco, jardinage, etc.

L’empire de tout

LE portefeuille d’enseignes de l’empire Mulliez est sans équivalent en Europe. Seules les lunettes et les chaussures manquent pour l’instant au tableau de chasse.

(...)


«Chaque année, pour chaque foyer français, explique Bertrand Gobin dans son livre, ce sont 8 à 10% du total des dépenses d’alimentation et d’équipement qui atterrissent dans les caisses enregistreuses de la famille Mulliez. Sur les produits alimentaires, la part de marché d’Auchan et d’Atac est estimée à 13%. Sur l’habillement, l’entretien auto ou le bricolage, l’emprise des enseignes Mulliez est beaucoup plus forte et peut approcher, dans certains cas, les 40% de parts de marché.»

Y. B.

Gérard Mulliez ou la retraite d’un hypermarchand

LE président fondateur du groupe Auchan n’avait pas caché son intention de passer la main. Qui est-il? D’où vient-il? Portrait d’un visionnaire, meneur d’hommes, chef de clan.

•  Les origines.

– «Homme du Nord», comme il aime à le répéter, Gérard, Paul, Louis Mulliez naît le 13mai 1931 à Roubaix. Il est le fils de Gérard Mulliez, patron de Phildar. Ses études, il les démarre à l’institution Notre-Dame des Anges, à Dunkerque, puis au collège Jean-XXIII, à Roubaix. Après un passage au collège de Mayfield, en Angleterre, le jeune Gérard intègre l’Institut technique roubaisien.
Son premier métier ? Contremaître dans un atelier de teinture textile. Nous sommes en 1954. Deux ans après, à 23 ans, il devient directeur de fabrication chez Phildar, puis directeur des ventes. Mais le jeune homme a d’autres ambitions…

•  Voyage initiatique.

– La légende veut que lors d’un voyage aux États-Unis, Gérard Mulliez découvre «le commerce moderne». À son retour en France, il décide d’ouvrir son premier supermarché. Le papa prête le terrain, une usine désaffectée dans le quartier des Hauts-Champs, entre Roubaix et Hem. L’enseigne en tirera son nom.

•  Débuts difficiles.

– Le concept de supermarché est, en France, balbutiant lorsque Gérard Mulliez s’installe. Notre homme a beau être visionnaire, il lui faudra les conseils avisés d’un Édouard Leclerc (à l’époque, la concurrence entre distributeurs n’est pas vraiment féroce !) pour décoller. Là encore, la légende veut qu’un jour, un lot de bouteilles de whisky soit mis en tête de gondole à un prix cassé. Le bouche à oreille fait son effet. Le monde accourt de partout. La machine Auchan est en marche…
(...)

•  Chef de clan.

– On ne pourra pas dire que Gérard Mulliez n’a pas préparé sa succession. Que Vianney Mulliez soit retenu ou non en mai comme successeur du «patron», ce dernier a, au fil du temps, bâti un groupe familial, engendré une «génération Auchan», où les ambitions, et les talents, ne manquent pas. Nul doute que Gérard Mulliez, de toute façon, gardera toujours un oeil sur les affaires de cette grande maison…

Christian CANIVEZ

Dernière modification par PaulH (28-04-2006 14:39:05)