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Non, ce n'était pas dans le mauvais sujet. Ça dépasse la question du vélo et concerne l'approche des transports dans leur ensemble.
Sinon, le vélo à assistance humaine constitue tout de même une vraie alternative, pour peu qu'on l'étudie un peu. Je fais les 12 bornes qui séparent ma maison de mon boulot dans les deux sens, cinq fois par semaine en quarante minutes à chaque trajet. En transport en commun et en voiture, c'est plus long ! Et je croise de nombreux cyclistes sur le chemin.
La majorité des déplacements sont bien plus court. Autant dire qu'ils sont accessible à une majorité.
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bertrand92 a écrit:
Sinon, le vélo à assistance humaine constitue tout de même une vraie alternative, pour peu qu'on l'étudie un peu. Je fais les 12 bornes qui séparent ma maison de mon boulot dans les deux sens, cinq fois par semaine en quarante minutes à chaque trajet. En transport en commun et en voiture, c'est plus long ! Et je croise de nombreux cyclistes sur le chemin.
La majorité des déplacements sont bien plus court. Autant dire qu'ils sont accessible à une majorité.
Héhé ! Disons que l'assistance électrique au démarrage et dans les côtes me permet de faire 3 kilomètres supplémentaires dans le même temps !
Par contre, quand on enfourche un "VAE", il faut être prêt à subir les railleries des "vrais cyclistes", toujours prompts à prouver leurs suppléments de testostérone !
A prendre avec humour :)
Par contre, sérieusement, même si je n'ai rien contre les VAE, je pense que le matraquage publicitaire actuelle tend à accréditer qu'il faut un VAE pour envisager de se déplacer à vélo. Ce qui est pour l'essentiel faux. La majorité des déplacements sont parfaitement à la porté de la majorité des français avec un vélo classique.
Le vélo à assistance électrique est très utile pour les personnes qui ont des difficultés physiques ou celles qui ont de réels distances ou dénivelées à franchir. Par contre, l'assistance électrique (en France on devrait plutôt dire nucléaire :) ; au charbon en Allemagne et aux USA... ) nécessite des batteries qui sont des grosses consommatrices de ressources non renouvelables. Pour mémoire la distance moyenne par trajet est actuellement de 25Km (ça inclut le trajet pour allez s'entasser dans un camping sur la côte d'azur en partant de la banlieue Lilloise). Le trajet médian est bien plus court !
Au fond des choses, c'est comme si on voulait surtout que les français ne puissent pas comprendre que des solutions simples permettent de se déplacer sans pollution et à coûts très faible.
Dans le même ordre de choses, on a l'obsession de vouloir imposer le casque aux cyclistes ; histoire de bien faire comprendre que le vélo c'est dangereux. Alors que les stats sont claires : 17% de trauma crâniens pour les cyclistes accidentés ; 26% chez les piétons ! et vous sortez de chez vous sans casque pour aller chercher le pain ! espèce d'inconscient.
Je te suis bien dans ton raisonnement, mais je vais quand même faire part de mon expérience.
J'ai déjà fait le trajet en vélo "à assistance humaine" une fois (et une fois également avec un VAE en panne ). Je n'ai mis que 5 minutes de plus. Mais j'ai perdu quelques litres de sueur, et me suis fait pas mal de frayeurs (il est facile de redémarrer avec un VAE. On s'arrête donc plus volontiers aux feux. avec un VAH, j'ai tendance à vouloir continuer coûte que coûte, et à prendre des risques inconsidérés).
Et pour que les choses soient claires : en combinant 3 A-R de 30 km en VAE et 2 A-R de 4km de Strida (vélo pliant ultra adapté aux TC) + RER, toutes les semaines, j'ai perdu 5 kilos en un an (et pourtant, je suis déjà du genre mince). Tout ça pour dire que même le VAE, c'est du sport. C'est juste qu'on retire les efforts brutaux liés aux côtes et aux démarrages, pour ne garder que l'effort de base du plat (car au-dessus de 25km/h, c'est à dire sur l'essentiel du trajet, ce sont bien mes cuisses, et uniquement mes cuisses, qui me propulsent).
Vitesse commerciale du VAE ? 22,5 km/h pour ma part. C'est bien le mode de transport le plus rapide (un RER a une meilleure vitesse commerciale, mais il ne fait pas de porte à porte, et peut avoir des trajets plus siniueux), et bien souvent le plus sympa (on a le droit de prendre toutes les petites rues et les pistes cyclables ; je vois le soleil, les arbres et les oiseaux sur mon trajet 10 mois par an. Les 2 mois restant, il fait nuit.
Pour ma part, je pratique le vélo sur les trajet domicile travail depuis dix ans, avec des hauts et des bas en fonction des mes lieux de travail ; au delà de 20 km ou 1h00, j'abandonne ; de même si le trajet est franchement trop pénible (St Quentin en Yvelines depuis Courbevoie).
Et c'est quasi tout le temps un vrai moment de plaisir. Le matin ça motive pour aller au taf, le soir, ça fait sas détente après.
vitesse : 16 km/h sur relief modéré (Paris et environs c'est rarement plat !)
C'est le seul moyen que je trouve pour dégager un temps de pratique sportive régulier. Je suis souvent plus rapide qu'en transport en commun et en variant les itinéraires, on fait du tourisme et on découvre une agglo qu'on connaît au final assez mal. Ce matin, sur le trajet, deux écureuils et un lapin candide au milieu du chemin. C'est plus sympa que le visage blême des travailleurs dans les transports :)
France3 - 11/07/2015
A partir de cet été, le cédez le passage cycliste au feu rouge est généralisé dans Paris
En 2012, la Ville de Paris a mené une expérimentation qui a montré que le cédez-le-passage cycliste au feu rouge permettait de fluidifier la circulation des cyclistes. Ce dispositif va être généralisé progressivement entre juillet et fin septembre.
Ca aura au moins le mérite d'éviter que les vélos doublent les files de voitures aux feux, s'agglutinent devant, puis bloquent toute la circulation en roulant très doucement là où on ne peut pas les doubler.
Par contre, ma grande crainte, c'est que là où seul un "tournez à droite" est autorisé, les cyclistes iront tout droit malgré tout, et ça peut devenir très dangereux. Il faudra qu'ils soient verbalisés dans ces cas là, même si je n'y crois pas trop (les cyclistes sont dans l'ensemble assez intouchables, sauf les moins de 25 ans bourrés à qui on aime retirer le permis de conduire... Cherchez donc la logique !)
Le JDD - 05/09/2015
A Paris, une journée pour les piétons
Dimanche 27 septembre, plusieurs secteurs de la capitale seront interdits aux véhicules motorisés. Mais la préfecture de police a opté pour une Journée sans voitures "light", selon la Mairie.
http://www.lejdd.fr/JDD-Paris/A-Paris-u … bre-749581
Sinon, au sujet de cette remarque :
Par contre, ma grande crainte, c'est que là où seul un "tournez à droite" est autorisé, les cyclistes iront tout droit malgré tout, et ça peut devenir très dangereux.
La réponse classique des associations de cyclistes, c'est qu'un cycliste a une bien meilleure vision des dangers qu'un automobilistes : ses yeux sont plus hauts, et son champs de vision bien plus dégagé. Il est capable de mesurer le danger, et n'a généralement pas envie de mourir.
Quant au seul respect de la loi, rappelons juste qu'à l'origine, les feux de circulation ont pour but de partager le temps d'usage d'un espace restreint (le carrefour) entre deux usages contradictoires (les flux automobiles des différentes directions). Un vélo a un encombrement bien moins grand, qui fait qu'il est nettement moins contradictoire avec les autres usages, et peut s'aventurer à traverser le carrefour, étape par étape, quand les voitures sont assez longues à arriver.
Sans vouloir défendre les abrutis qui déboulent dans les carrefours à fond en vélo, des écouteurs dans les oreilles, je dois avouer que moi-même cycliste, il m'arrive souvent de griller des feux, à la manière d'un piéton : le feu est pour moi une indication de priorité. Quand un carrefour est vide, je le traverse, quel que soit le feu (mais je ralenti fortement s'il est rouge). Quand il y a d'autres usagers (voitures ou piétons), je laisse systématiquement le passage à qui de droit. Et par observation, je peut affirmer que c'est l'usage de la quasi-totalité des cyclistes.
Lupus a écrit:
Quand un carrefour est vide, je le traverse, quel que soit le feu (mais je ralenti fortement s'il est rouge). Quand il y a d'autres usagers (voitures ou piétons), je laisse systématiquement le passage à qui de droit. Et par observation, je peut affirmer que c'est l'usage de la quasi-totalité des cyclistes.
Pour tourner à droite, ça me semble logique, mais pour aller tout droit, on ne peut pas voir ce qui arrive à 50 km/h.
La généralisation du 30km/h pourrait rendre l'usage des feux facultatifs comme tu le souhaites Lupus, les carrefours deviennent des ronds-points (ou des "4-stops" ou des "4-cédez-le-passage", priorité à celui au milieu du carrefour) et les feux ne sont utilisés que pour réguler le trafic en heure de pointe.
Si les carrefours à feux ont besoin de 2 ou 3 voies pour bien fonctionner, les ronds-points peuvent bien fonctionner avec 1 ou 2 voies seulement. Cela dit, un carrefour à feux à 2*2 voies est plus efficace (en débit) qu'un rond-point, d'après les recommandations du "Setra".
driving down your freeways …
mais pour aller tout droit, on ne peut pas voir ce qui arrive à 50 km/h.
Ben... si ! Par contre, il faut bien ralentir avant de s'engager, histoire de prendre le temps de bien étudier la situation...
Si les carrefours à feux ont besoin de 2 ou 3 voies pour bien fonctionner, les ronds-points peuvent bien fonctionner avec 1 ou 2 voies seulement. Cela dit, un carrefour à feux à 2*2 voies est plus efficace (en débit) qu'un rond-point, d'après les recommandations du "Setra".
C'est vrai tant qu'on ne multiplie pas le nombre de voies en entrées. Au-delà d'une certaine complexité, un carrefour à feux doit avoir plus de 2 "phases" de feux, et la capacité de chacune des voies s'en trouve très largement réduite. Il est alors souvent plus performant pour l'écoulement du trafic de créer un rond-point.
Pour les cyclistes, par contre, comme il s'agit dans ce cas souvent de gros carrefours majeurs, les feux sont préférables, puisqu'ils donnent au cycliste un droit de passage à intervalle régulier, alors que ce droit leur est souvent refusé dans les ronds-points.
(un cycliste, ça déteste les feux dans les petits carrefours, mais ça les bénit dans les grands ! quand il n'y a pas de voiture, le cycliste passe, mais quand c'est blindé, le cycliste ne peut pas s'imposer aux autres comme une voiture).
Lupus a écrit:
(un cycliste, ça déteste les feux dans les petits carrefours, mais ça les bénit dans les grands ! quand il n'y a pas de voiture, le cycliste passe, mais quand c'est blindé, le cycliste ne peut pas s'imposer aux autres comme une voiture).
C'est clair !
Du coup ça me fait penser à une idée que j'avais pour Paris, limiter le nombre de grandes artères (par exemple, réserver les rues d'Alésia - Tolbiac aux bus, vélos et riverains) : plus besoin de feux dans les rues transformées.
Une manière de transformer le réseau routier du 19ème siècle en réseau routier de la fin du 20ème siècle.
driving down your freeways …
Un peu HS, mais néanmoins intéressant sur la pratique cyclable en Île de France.
Après une petite dizaine d'année de trajets domicile travail, et autres déplacement de loisir à vélo en région parisienne, j'ai eu mon premier accident vendredi. Renversé par une voiture alors que je m'étais arrêté pour laisser passer un piéton à un passage protégé.
Pas de blessure, la roue arrière est à changer :(
Ce n'est pas une statistique, mais avec une moyenne d'une vingtaine de km par jour, ça commence à faire un bon kilométrage.
Même si pas de bobo : aïe !
Je touche du bois, rien en bientôt 10 ans mais les occasions sont quasi-quotidiennes .
Ouch ! Il pleuvait, il faisait nuit ?
J'en tirerais une leçon : à vélo, s'arrêter (à un stop, à un feu, à un passage piéton, à une priorité à droite) sur le côté droit de la route.
driving down your freeways …
djakk a écrit:
Ouch ! Il pleuvait, il faisait nuit ?
J'en tirerais une leçon : à vélo, s'arrêter (à un stop, à un feu, à un passage piéton, à une priorité à droite) sur le côté droit de la route.
De jour, 8h30 du matin, beau temps, aucun problème de visibilité.
L'automobiliste n'a seulement pas imaginé que je puisse respecter la priorité du piéton !
Ensuite se garer à droite lors des arrêts aux feux et autres est une mauvaise habitude. Cela permet aux voitures de venir encombrer l'éventuel sas vélo, et cela leur permet de démarrer sans tenir compte du cycliste.
Même si j'en ai été victime à cette occasion, il faut occuper sa place sur la chaussée : à environ 1 m des véhicules en stationnement ou du bord de la chaussée. Comme cela :
- on est à l'abri des portières qui s'ouvrent et de tout ce qui se trouve sur le bas coté de la route ;
- les voitures nous voit mieux (on est à la place ou les automobilistes regardent) ;
- les voitures qui veulent doubler ont besoin qu'il y est la place de se déporter sur la voie d'à coté (ou d'en face). Du coup ils peuvent moins souvent doubler sans avoir l'espace nécessaire pour respecter les 1 m de distance.
Oui en roulant je suis d'accord, il faut éviter les portières ;)
driving down your freeways …
En roulant et aussi à l'arrêt (sauf si une seule voiture se trouve derrière toi, auquelk cas tu la laisses passer en redemarrant).
En arrêtant son vélo sur le coté, Bertrand aurait peut être vu la voiture percuter le piéton au lieu de le percuter lui.
Puisque l'on est dans le sujet :
Sur les départementales et routes de 3ème couronne, il y a beaucoup de cyclistes à certains endroits.
(Par exemple les routes entre Val d'Europe/ Bussy/ Lagny/Torcy que je connais bien)
Ce ne sont pas des cyclistes qui vont travailler mais des associations qui font leur sport.
Ils sont à 2 vélos voire à 3 vélos en ligne et ne se rabattent pas pour laisser passer les voitures.
Je trouve ce comportement incivile.
De plus, sur certaines routes, des pistes cyclables sécurisées ont été construites. Mais ces associations ne roulent pas dessus.
Ne pas rouler sur les pistes cyclables, c'est normal pour du vélo de route, aux intersections ces pistes ne sont pas prioritaires, et le revêtement est moins bon.
Rouler à plusieurs de front est interdit je crois, mais : ça oblige à ralentir et à doubler quand il n'y a pas de voiture qui arrive en face, ce qui n'est pas un mal.
En fait, sur une route large, on peut doubler un vélo sans déborder sur la voie d'en face. Mais il faut le faire à moins de 50km/h … et attention au choc frontal.
"Tuyau" : en voiture, on peut se rabattre très rapidement après avoir doublé un vélo, ça ne fait pas "queue de poisson".
(Je précise que je fais les 4 modes : voiture et vélo en ville et en campagne ;) ).
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Ce n'est pas un mal?
si. ça provoque des comportements dangereux de la part des automobilistes
Lesquels ?
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Tout le monde a déjà doublé des cyclistes ou un motocycle dans de mauvaises conditions parce que ça faisait trop longtemps qu'on attendait derrière.
Quand c'est dangereux il faut bien sûr attendre un endroit favorable pour doubler sans mettre soi-même en danger ni le cycliste, même quand c'est agaçant.
Mais il est vrai que l'on voit parfois des gens perdre patience et doubler rageusement/dangereusement des vélos/tracteur/véhicules très lents.
Au passage, un avantage des autoroute/routes pour automobile par rapport au réseau historique est qu'elles sont justement interdites au véhicules les plus lents, ce qui limite les risque liés au différentiel de vitesse entre les usagers.
Mais peut-être que cette caractéristique semblait plus essentielle à une époque ou il y avait moins d'auto et plus de cyclistes, de véhicules hippomobiles voire plus de tracteurs?
rerefr a écrit:
Tout le monde a déjà doublé des cyclistes ou un motocycle dans de mauvaises conditions parce que ça faisait trop longtemps qu'on attendait derrière.
C'est de la faute de l'automobiliste, rien - mais rien - ne l'oblige à doubler à tout prix. Si c'est une affaire urgente à 5 minutes près, ça passe par les services publics à gyrophares et sirènes.
À part sur une route large type ancienne nationale, doubler un vélo demande à mordre sur la voie d'en face, du coup que les vélos soient à la queue-leu-leu ou de de front ne change rien, il faut attendre que ça soit libre en face.
En fait, je dirais qu'il est plus facile de doubler un groupe de vélo qui roule de front qu'un groupe à la queue-leu-leu : c'est moins long ! ;)
Il n'est toujours pas permis de franchir une ligne continue pour doubler un vélo ? Le panneau "interdiction de doubler" ne s'applique pas en tout cas.
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