Hauts-de-France - Prix de l'immobilier

C’est souvent au printemps que l’on cherche une maison ou un appartement en prévision de la rentrée. Les prix de l’immobilier ont considérablement augmenté depuis dix ans. Bien que plus stables, ils ne baisseront pas cette année. Les jeunes ont toujours du mal à accéder
à la propriété, même avec des prêts de très longue durée. Les experts en immobilier s’accordent sur un point : la demande reste forte.

De 2004 à 2005, la hausse des prix:
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« Les vendeurs doivent acquérir un peu de sagesse »

PHILIPPE DESCAMPIAUX, président de la Confédération nationale des administrateurs de biens, constate tous les jours une très nette décélération de la hausse des prix de l’immobilier.
«La hausse continue, mais à un rythme beaucoup moins important que l’an dernier. On n’est plus sur du 15%, mais plutôt à la moitié, entre 5 et 10% par an.»

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La demande reste pourtant forte dans la région mais dans le créneau des petits prix, où l’offre est faible. «Avec 150000 euros, le budget le plus courant, on ne trouve malheureusement plus grand-chose parce que le prix du foncier a explosé, constate Philippe Descampiaux.
Aujourd’hui, dans un environnement correct mais pas du tout au top, on est à 150-200 euros du mètre carré. Pour faire construire sur 600 mètres carrés, on est donc tout de suite à 100000 euros pour le terrain seul; avec la maison, le budget final est plus près de 250000 euros que de 150000… »

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« Le marché est à des hauteurs jamais atteintes »

PRÉSIDENT de la chambre régionale de la Fédération nationale de l’immobilier, Gérard De Decker a constaté un net ralentissement de la hausse des prix. «On ne peut pas dire que le marché ait atterri en douceur, précise-t-il cependant, car les prix, s’ils sont étales depuis deux ou trois mois, restent élevés. Mais on observe un peu moins de transactions; c’est le retour à la sérénité, quand même à des hauteurs jamais atteintes.»
Dans ce contexte, les vendeurs ne sont pas nécessairement les mieux lotis. «On observe des écarts importants entre les prix fixés par les vendeurs à la signature des mandats de vente à l’agence et le prix final obtenu; ce qui prouve que les vendeurs sont encore un peu trop gourmands », estime Gérard De Ricker.

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« Une part plus lourde dans le budget »

RESPONSABLE de la communication au sein de la chambre régionale des notaires, François Quecq d’Henripret récuse le terme de «bulle immobilière » pour qualifier la hausse des prix de ces dernières années. «Ce serait une bulle immobilière si cette hausse était due à la spéculation. Or, il n’y a pas eu de spéculation, il y a eu juste une hausse raisonnée, parce que la demande était plus forte que l’offre . »
Loin de la spéculation irrationnelle, le phénomène est tout à fait normal, selon Me Quecq d’Henripret: « Aujourd’hui, les prix ayant fortement augmenté, les ventes ont ralenti. Il y a plus de stock, plus de biens à présenter aux acheteurs et ceux-ci réfléchissent et comparent. De ce fait, les vendeurs sont plus enclins à négocier, surtout ceux qui veulent vendre rapidement. » Me Quecq d’Henripret n’a pas encore observé d’effets de la hausse annoncée des taux de crédit : «On trouve encore des prêts à moins de 4 %, et l’augmentation de la durée des crédits permet aux personnes à revenus plus modestes d’accéder à la propriété. Ce qu’on constate, en revanche, c’est l’augmentation de la part de l’immobilier dans le budget du foyer. En 1998-1999, le logement comptait pour 26 à 27% dans un budget moyen. En 2006, cette part est de 32 à 33%. C’est cela, et pas le taux du crédit, qui explique la difficulté à acheter aujourd’hui.»

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