Normandie Métropole

Le réseau Normandie Métropole se décide à collaborer avec les conseils régionaux


A l'occasion de la conférence métropolitaine normande qui réunissait à Caen les maires et présidents des trois villes et les trois agglomérations de Caen, Rouen et Le Havre, la présidente de Normandie Métropole, Brigitte Le Brethon, maire UMP de Caen a appelé à une collaboration avec les deux régions de Haute et Basse-Normandie et l'Etat. Ainsi les élus de Normandie Métropole souhaitent associer les régiosn à une demande de rendez-vous au ministre des Transports, Gilles de Robien et à la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, pour obtenir une "amélioration du cadencement ferroviaire entre les métropoles normandes et l'Ile de France". Plus largement, Normandie Métropole a lancé une invitation officielle aux régions, départements et préfets lors de la prochaine réunion de l'association prévue le 16 mars 2007 pour mieux faire valoir selon Brigitte Le Brethon "le juste dû à notre territoire".

Les trois villes et agglos ont élaboré un projet métropolitain destiné à renforcer "les fonctions métropolitaines normandes supérieures et améliorer sa compétitivité sur la scène européenne". Ce projet a été retenu par l'Etat en mars 2005 suite à un appel à coopération lancé en juin 2004 par la Datar. Il repose sur six chantiers "stratégiques d'attractivité et de compétitivité" (lire encadré)
En ce qui concerne la plate-forme aéroportuaire interrégionale telle que la défendent les deux régins à Deauville Saint-Gatien, les trois maires et les présidents d'agglo défendent le principe de l'aéroport de proximité. Pour Brigitte Le Brethon "l'existence de l'aéroport de Caen est la réponse à un besoin économique et social". Au Havre, Antoine Rufenacht considère que "ce sont avant tout les clients qui décident. Notre souci est de répondre à la demande et dans quinze ans, nous verrons". Le maire de Rouen, Pierre Albertini voit pour l'heure à Deauville "un aéroport virtuel". Quant au nouveau président de Normandie Métropole (voir encadré), Luc Duncombe, il suit la "logique des opérateurs aériens qui attestent que l'aéroport de proximité est une nécessité vitale". Le président de l'agglo de Caen conteste vivement par le truchement d'une concurrence géographique à Deauville la remise en cause de la desserte vers le hub de Lyon.

Luc Duncombe, président de l’agglomération Caen la Mer

Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération Caen la Mer a été élu au cours de l'assemblé générale du 24 novembre président de Normandie Métropole. Cette nomination marque une évolution dans la stratégie de l'association. "L'agglomération est plus adaptée que la sphère communale à l'échelle des bassins de vie des habitants. Et Normandie Métropole est la structure idéale pour porter le projet métropolitain", défend Luc Duncombe. "Aujourd'hui, l'enjeu n'est pas de savoir qui sera demain la capitale régionale dans l'hypothèse où les deux régions fusionneraient. La réunification n'est pas à l'ordre du jour, et surtout, elle ne doit pas conditionner l'ouverture de nos esprits".

Les six chantiers stratégiques

- La recherche et l'enseignement supérieur : politique d'accueil des étudiants et chercheurs, spécialisation de l'offre de formation supérieure.
- Culture, art, tourisme : Création d'un évènement multi-sites et la production d'une offre alliant spectacle vivant et contemporain.
- Rayonnement économique : accompagnement des pôles de compétitivité et développement d'un "nouveau champ d'activité pour la métropole" fondé sur l'éco-développement.
- Accessibilité du territoire métropolitain : développement des liaisons du système portuaire à l'Europe continentale, accessibilité interne et externe de la métropole avec notamment un soutien à l'étude d'un troisième franchissement (ferroviaire) sur la Seine.
- Localisation d'emplois publics et tertiaire dont l'une des pistes d'action est d'attirer le projet Eurisol, futur équipement de recherche de dimension européenne
- Ingénierie et coopération métropolitaine en "assurant la montée en puissance des multiples dispositifs de gouvernance (observatoires, agences, pôles de compétitivité…) sans rechercher l'institutionnalisation.


Date : 27/11/06 09:08:03
Source : ANI

peut être que les deux branches symbolisent les deux régions et le bloc central l'unitée! où un truc dans ce genre poétique et fraternisant...

Zoom du jour http://www.drakkaronline.com



Air France lance un pari sur les mois à venir à Rouen, Le Havre et Caen


' Il nous faudra quelques mois et non des années pour savoir si la réorganisation de nos lignes au départ de la Normandie fonctionne ', a résumé Alain Feitel, le directeur produit de Brit’Air lors de la présentation de la nouvelle desserte de Lyon au départ du Havre et de Rouen. Depuis le 8 janvier, la compagnie filiale d’Air France KLM a positionné un deuxième avion (ATR 42 de 48 sièges) afin de relier en direct trois fois par jour les deux villes sur le hub lyonnais, alors que jusqu’ici un seul avion assurait deux rotations quotidiennes avec escale à Rouen ou au Havre.

' C’est un gain de temps et de confort important pour la clientèle empruntant ces lignes puisque le temps de vol entre Lyon et les deux villes normandes est ramené à 1h30 en vol direct au lieu de 2h10 précédemment '. Ainsi désormais, chaque jour au départ de la Normandie, trois fois par jour (matin, midi et soir), Air France fait décoller aux mêmes heures un avion de Caen, Rouen et Le Havre vers la plate-forme lyonnaise qui offre des correspondances directes sur une quarantaine de destinations  françaises et européennes (le 1er hub euro-régional du groupe Air-France KLM).

Mais la compagnie ne cache pas que l’enjeu économique est considérable ' En alignant un avion supplémentaire, les coûts d’exploitation augmentent de 75%, il faut au moins que les recettes augmentent dans les mêmes proportions ', explique Alain Feitel qui compte sur une ' réaction rapide et forte des milieux d’affaires haut-normands '.

Si avec 80.000 passagers par an, la compagnie reconnaît gagner de l’argent à Caen, il en va tout autrement au Havre et à Rouen qui en 2006 ont comptabilisé respectivement, seulement 19.000 et 17.600 passagers : ' Ce sont des lignes à l’économie assez difficile ', reconnaît Brit Air. ' Nous avons décidé d’y mettre les moyens pour que ça marche : la nouvelle offre est attractive ', précise Nicolas Delaporte. Le directeur régional d’Air France KLM insiste sur la qualité retrouvée en termes de ponctualité et de fiabilité.

Du côté des aéroports haut-normands, on se dit prêts à relever le défi. ' Les potentiels économiques des agglomérations de Rouen et du Havre sont largement comparables à celui de Caen, il n’y pas de raison objective en offrant le même service pour que nos trafics soient différents ', défendent d’une même voix Sylvain Richon (Rouen-Boos) et Dany Blanchet (Le Havre-Octeville).

Ils reconnaissent néanmoins qu’ils auront besoin de plus que ' quelques mois ' pour relever le pari. Havrais et rouennais semblent plus enclins que leurs voisins caennais d’utiliser les aéroports parisiens. ' Notre challenge est de modifier ces habitudes et de convaincre, notamment la clientèle d’affaires, d’utiliser leurs aéroports de proximité plutôt que les plate-forme parisiennes '. ' L’affaire est à suivre ', pour reprendre les termes du directeur régional d’Air France.

' Nous travaillons avec les plates-formes existantes et il se trouve qu’il y en a trois au départ des principales agglomérations de la région : il faut donc faire avec ', explique le directeur produit de Brit’Air, Alain Feitel. Et si vous disposiez d’une plate-forme unique au départ de la Normandie pour assurer la liaison avec votre hub lyonnais ? La question, tout au moins en apparence, ne semble pas à l’ordre du jour chez Air France KLM. Si la perspective de la mise à disposition d’un seul avion au lieu de trois avec les évidentes économies que cela induit peut sembler alléchante, le directeur régional Nicolas Delaporte dit s’interroger sur le véritable intérêt de la  démarche. ' Il n’est pas certain que nous retrouvions en un seul point le trafic cumulé des trois autres aéroports '. Et sans doute, au-delà de la seule rentabilité à court terme de chaque ligne, la compagnie (1ere mondiale) choisit d’occuper le terrain et obéit une stratégie qui consiste à ne pas céder le moindre créneau d’atterrissage à Lyon que pourrait reprendre la concurrence, notamment les compagnies à coût faible.

Le Havre crois plus aux liaisons Le Havre - Amsterdam que Le Havre - Lyon.
L'aeroport d'Amsterdam est un aeroport international qui offre BEAUCOUP plus de destination que Lyon (qui n'est qu'un gros aeroport de province en fait).

Entièrement d'accord avec toi Leo. Caen-Carpiquet  a un réel potentiel de dvp qui est limité aujourd'hui par la longueur de sa piste. Le Conseil Général a tjrs freiner son DVP car son président à des attaches Deauvillaise et maintenant les Conseils Régionaux s'en mêlent mais le succès ne semble pas au rendez-vous puisque Ryanair abandonne Deauville-Londres avant même son lancement. Force est de constater que Caen-Carpiquet est le premier aéroport de Normandie car la demande y est plus forte qu'ailleurs et la concurrence avec le train moins présente (pas de liaison TGV direct avec Lyon contrairement à Rouen). J'espère que Caen La Mer qui vient de reprendre le rôle de l'état va investir sur la piste pour la faire passée à 2400m.

Dernière modification par wynopino (26-02-2007 22:24:52)

La recherche, la santé, les dessertes ferroviaires, parmi les priorités de la Conférence métropolitaine normande


La Conférence métropolitaine normande, association des trois plus grandes villes de Normandie, Caen, Le Havre et Rouen, et leurs agglomérations, qui a pour objectif de donner une dimension métropolitaine commune à l’échelle européenne devrait dans le courant de 2007 mettre en œuvre « les premières orientations » ont indiqué vendredi les maires et présidents de ces collectivités et établissements publics de coopération intercommunale (*).

Sans qu’il soit vraiment possible de discerner une évolution sensible de l’efficacité de cette association née en 1993, la conférence tenue à Rouen a dressé la liste de ce qu’elle pourrait mettre en commun : les services urbains autour de l’enseignement supérieur et de la recherche ;  la promotion de réseaux normands “droit et chiffre“ et “sciences des particules“ et leurs applications médicales et sanitaires, notamment par des coopérations entre les établissements hospitaliers ; l’aménagement numérique du territoire par le déploiement de réseaux de communication haut débit mutualisés : des stratégies d’influence pour l’amélioration des liaisons ferroviaires ; la contribution pour une offre de plates formes logistiques ; la coopération en matière artistique et culturelle ; un événement autour du développement durable ; une université d’été de la Paix.

Sur cette liste qui recoupe des domaines de compétences des Régions, les trois villes et agglomérations vont mettre particulièrement l’accent sur les sujets les plus évidents. Ainsi Antoine Rufenacht a insisté sur le « lobbying ferroviaire permanent » que doit exercer la métropole normande en raison du « handicap très sérieux » dont elle souffre. François Zimeray, président de l’Agglo. de Rouen, estime « très concrète la présence commune des trois villes au MIPIM à Cannes », salon international de l’immobilier d’entreprise. Pierre Albertini verrait bien la création d’un portail internet commun pour l’information culturelle alors que le maire et président de l’agglomération du Havre imagine l’implantation d’un pôle de recherche sur l’énergie. « Il faut se saisir de ce dossier rapidement, que les initiatives soient portées par un label Métropole normande », demande M. Rufenacht.

Depuis sa création de Normandie Métropole en 1993, cette association peine à faire entendre sa voix même si elle a parfois joué le rôle de fédérateur entre les deux régions administratives normandes. Le projet de Métropole normande lancé dans le cadre d’un appel à projets sous le gouvernement Raffarin avec des financements à la clé, s’est brisé avec la disparition de la DATAR en 2005. Les Contrats de projet signés dans les deux régions normandes et les schémas régionaux d’aménagement du territoire respectifs, recoupent les orientations de la Conférence métropolitaine. Conséquence : en octobre, le prochain rendez-vous des maires et présidents d’agglomération associera les Préfets de région et les présidents des conseils régionaux.



(*) Luc Duncombe, président UDF de l’agglomération Caen la Mer, Brigitte Le Brethon, maire UMP de Caen, Antoine Rufenacht, maire UMP du Havre et président de la communauté d’agglomération, Pierre Albertini, maire UDF de rouen, François Zimeray, président PS de l’Agglo. de Rouen.




Date : 19/03/07 09:11:14
Source : ANI

wynopino a écrit:

Première rencontre des maires de Caen et Rouen, des présidents des deux Régions et des deux agglomérations.
Métropole-Normandie. « Le réseau de villes Caen-Rouen-Le Havre fut créé en 1993. Faites le bilan. À quoi a-t-il servi ? » s'interroge Valérie Fourneyron. « On peut faire mieux. » Le nouveau maire de Rouen veut travailler avec « un vrai souci d'efficacité et d'innovation au service de nos territoires ». « C'était un réseau triple zéro » ajoute Alain Le Vern. Laurent Beauvais souhaite « plus de coopérations entre les trois universités normandes. Un Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (Pres) commun à Caen, Rouen et Le Havre semble en bonne voie. » Dans son « nouveau rôle », Philippe Duron réclame « une feuille de route très concrète pour aller vite au-delà du club de partenaires. »

http://www.caen.maville.com/Quintet-soc … _actu.html

Tiens tiens tiens, alors ca je le sentais venir gros comme une maison. Une rencontre entre les maires de Caen et de Rouen...ou plutôt devrait-on dire une recontre interne au partis Socialiste ???
C'est curieux que le Maire du Havre, Antoine Rufenacht, maire de la seule grande ville de Normandie à être resté à Droite, ne soit pas invité ???

A l'époque, Rouen, Le Havre et Caen parlaient dune seule voix puisque c'était trois villes du même bord. Aujourd'hui la donne est différente. Est-ce que selon vous NORMANDIE METROPOLE aura la même éfficassité dans l'avenir ?

Personellement je m'inquiète lorsque j'entend les sloggans du Maire de Caen "Caen en capitales" et du Maire du Havre "soyons toujours plus fier d'être Havrais"...et la/le maire de Rouen, Fournayron/Fabius qui se tourent toujours plus vers Paris.

Quand les trois métropôles Normandes comprendront enfin que leur avenir est au coeur d'une grande région réunifiée. Aujourd'hui Caen est plus tourné vers l'Ouest, Rouen vers Paris et Le Havre vers l'Etranger. Bref nous avons trois métropôles qui ne regardent pas dans le même direction. NORMANDIE METROPOLE doit avoir un rôle cataliseur et réunificateur...enfin ceci n'est que mon propre avis.