Pakistan

Au Pakistan, le mégaprojet de Gwadar peine à sortir des sables

Conçu comme une porte sur les mers chaudes pour la Chine et l'Asie centrale, le mégaprojet du port de Gwadar, largement financé par Pékin, peine à sortir des sables du désert du Baloutchistan, la plus déshéritées des quatre provinces du Pakistan.

(...)

"Pas de réhabilitation, pas de professeurs dans les écoles, pas de médecins à l'hôpital, pas d'emploi pour les locaux", dénonce Niaz Ibrahim, de l'ONG Rural Community Development Council (RCDC).
"Le mégaprojet ne fait que créer des frustrations", renchérit le docteur Aziz Baloch de l'hôpital de district de Gwadar qui peine à subvenir aux premiers soins faute d'équipement et de personnel.
L
es travaux du port et le percement d'artères a déjà entraîné des "déplacements" de villageois, aux fortunes diverses.
Venues du quartier de Mullah Band, près du port, 37 familles ont reçu entre 500.000 et 1,5 million de roupies (6.500 à 20.000 euros) pour s'installer dix kilomètres plus au nord.
Célibataire de 26 ans, Saleh Mohammed est heureux d'avoir pu construire une maison moderne sur les 400 m2 du terrain reçu en compensation. Ses voisins Shaban Ayub, 35 ans, et Mohammed Asim, 25 ans, sont également contents de leur nouveau quartier.

(...)

"Il n'y aura plus de déplacements de villageois", affirme le patron de la GDA. "Nous espérons seulement que les gens voudront d'eux-mêmes quitter les zones congestionnées", ajoute Ahmed Baksh Lehri.
De quelque 100.000 habitants aujourd'hui, Gwadar vise 1,7 million d'habitants en 2030, selon le patron de la GDA. Dans les sables baloutches, "tout est à construire", admet-il avec sérénité.
Jean-Hervé DEILLER (AFP)

L'article entier se trouve sur:
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=3
(22/11/2006)