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L'ex Grand Hôtel :
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La cathédrale est juste à côté :
Au beau milieu de la rue de Metz, la place Esquirol était le centre de la ville à l'époque romaine. Ce serait par ici que saint Saturnin aurait été attaché au taureau qui le traîna jusqu'à la rue du Taur.
Toute petite, la place d'Assézat sert de parvis à l'hôtel du même nom.
Ayant fait fortune dans le pastel, Pierre d'Assézat démarra la construction de cet hôtel vers 1555. Sa qualité de protestant lui valut d'en être dépossédé avant même qu'il soit terminé.
Pendant longtemps cet hôtel est passé pour être l’œuvre de Nicolas Bachelier, le plus célèbre sculpteur et architecte de la Renaissance toulousaine.
Nicolas Bachelier ayant étudié à Rome, il n'en fallait pas plus pour qu'au 19ème siècle l'archéologue Alexandre du Mège revisite sa biographie et en fasse un élève de Michel-Ange, la production du toulousain présentant des ressemblances avec celle du Maître. C'est du Mège également qui prétendit que les plans de cet hôtel étaient dus à Nicolas Bachelier, alors que la seule chose dont on soit certain est que son fils, Antoine Bachelier, y a travaillé.
Cette double imposture de du Mège allait finalement sauver l'hôtel d'Assézat, car les premiers plans du percement de la rue de Metz prévoyaient de détruire ce magnifique bâtiment. Mais on s'avisa alors que "l’œuvre majeure" du "Michel-Ange toulousain" ne pouvait ainsi être rayée de la carte et le tracé de la rue fut modifié pour préserver l'hôtel.
Je me garderai bien de tirer la morale de cette histoire
Merci Pistolero pour cette re-découverte de la Rue de Metz.
Je viens de m'apercevoir combien cette rue quand bien même elle est "haussmannienne", elle est aussi hétérogène côté couleurs.
J'ai l'impression de voir une rue avec 2 côtés haussmannien :
-le côté Haussmann parisien de par les couleurs d'immeubles "blancs"
-et un certain style Hausmannien à la toulousaine avec les immeubles qui les jouxtent aux façades de briques "roses".
Je ne m'étais jamais posé cette question avant.
La Rue de Metz mérite un nouveau "traitement" urbain. J'espère que Busquets a prévu une requalification au sol digne de sa beauté architecturale.
invité01 a écrit:
La Rue de Metz mérite un nouveau "traitement" urbain. J'espère que Busquets a prévu une requalification au sol digne de sa beauté architecturale.
Vu ce que Busquets a fait avenue Alsace Lorraine j'éspère surtout qu'il n'interviendra pas.
Franchement l'avenue de Metz est très bien comme elle est. Elle est très animée, facile d'accès pour tout le monde (en bus, métro ou voiture). Elle irrigue toutes les rues attenantes, c'est une vraie avenue de centre ville, à l'opposé de l'ersatz de centre commercial qu'est devenu l'avenue Alsace Lorraine.
Les beaux bâtiments ne sont pas des pièces de musée juste bons à "s'exposer" ou "être mis en valeur". Ils sont la ville et bordent les voies de circulation qui doivent le rester.
C'est vrai que la rue de Metz sans lampadaires est très bien telle qu'elle est. :)
Durangaar a écrit:
Vu ce que Busquets a fait avenue Alsace Lorraine j'éspère surtout qu'il n'interviendra pas.
Il n'est surtout pas intervenu rue Alsace, puisque c'est l'oeuvre de Bruno Fortier.
En passant j'ai oublié de montrer la petite rue Montardy :
Le cinéma Utopia est une ancienne salle de concert, il en reste dans le hall d'entrée un décor réalisé par Marc Arcis, lequel fut sculpteur du Roi sous Louis XIV puis revint à Toulouse et participa à la décoration de plusieurs chapelles ainsi qu'au chœur baroque de Saint-Sernin.
Une fois aux caisses il faut se retourner et lever la tête. Le décor n'est malheureusement pas très visible, de nos jours toute sa partie haute est quasiment collée à de la maçonnerie. Il est au moins deux fois plus haut que ce que j'ai pu photographier.
J'ai aussi oublié la rue Boulbonne, du nom de la collégiale des religieux qui avait son entrée au n°21.
Ce décor en terre cuite est inspiré de celui renaissance du fronton de l'hôtel du Vieux Raisin, rue du Languedoc :
La fontaine Boulbonne symbolise la Garonne apportant l'électricité à la ville de Toulouse.
C'est pas banal de voir des fenêtres ouvertes dans le mur de la fontaine !
Passons maintenant au sud de la rue de Metz, dans le quartier de la cathédrale Saint-Etienne.
Entre vieilles façades et hôtels particuliers, la rue Croix-Baragnon est intéressante à plus d'un titre.
Commençons par l'hôtel de Fumel, bien que son adresse postale soit sise dans la partie sud de la rue Alsace. Il abrite aujourd'hui la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI). Auparavant il accueillit la demeure du premier Président du Parlement (du Languedoc) puis le palais archiépiscopal.
Pistolero quand tu dis "Au beau milieu de la rue de Metz, la place Esquirol était le centre de la ville à l'époque romaine. Ce serait par ici que saint Saturnin aurait été attaché au taureau qui le traîna jusqu'à la rue du Taur."
Je pense qu'il y a erreur, car :
Saint Saturnin fut traîné du Capitole à l'endroit ou se dresse actuellement la Basilique portant son nom, en passant par la rue devenue " Carrièra del Taur ", soit En Français " la rue du taureau", ce qui explique d'ailleurs que de l'autre côté de la place du Capitole la rue ne porte pas le même nom, mais bien la rue saint Rome.
Et encore même pour ces superbes reportages.
per tolosa totjorn mai
@Midi31 : d'après mes livres il s'agissait du capitole romain et non du capitole actuel, et ce capitole-là se situait vers la place Esquirol (c'était le temple "païen" où Saint Saturnin fut attaché au taureau). D'après mes sources le corps du martyr se serait détaché aux environs de l'église du Taur, qui était alors dans la campagne (la ville romaine s'arrêtait, au nord, vers l'actuelle place du capitole).
Quant à la basilique St-Sernin, au 11ème siècle il ne restait plus de place pour bâtir quelque chose d'aussi grand là où le corps de Saturnin s'était détaché, elle fut donc construite un peu plus loin.
Voilà tout ce que je peux en dire, merci de ton intérêt
Hôtel de Castellane, deux lions en terre cuite trônent au-dessus du portail d'entrée :
La cour n'a rien d'extraordinaire, elle a probablement été refaite.
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