Saint-Étienne - Parc Couriot

Quelles que soient les valeurs de chacun et les lectures esthétiques que l’on peut faire de cette opération, une page de l’histoire stéphanoise est en train de s’écrire avec l’aménagement de ce site emblématique.

La ville gagnerait à mon avis à capitaliser sur ce chapitre en cours de rédaction afin de faciliter la (ré)appropriation des lieux par les stéphanois : prises de photos régulières du chantier afin de réaliser une exposition et un livre, production de reportages vidéos à destination des chaines de télévision, enregistrement des commentaires des riverains et des premiers visiteurs pour des radios, etc.

L’enjeu me semble ici beaucoup plus fort que dans d’autres quartiers de la ville comme le parc François Mitterrand à la Plaine Achille, par exemple. Le Puits Couriot a une dimension identitaire majeure, les crassiers constituent un important repère visuel (dans la ville) et culturel (dans les têtes).
Encore une fois, il me paraît essentiel qu’à l’issue du réaménagement complet du parc-musée, on puisse se dire : « Saint-Etienne ne tourne plus le dos à son histoire » . L’objectif final doit être, à mon sens, de faire en sorte que les habitants se réconcilient avec les crassiers et que ces derniers ne soient plus regardés comme des étrangetés ou des témoins douloureux du passé mais comme un espace de qualité au cœur de Saint-Etienne, en lien direct avec son histoire.

Dernière modification par Lancelot42 (28-08-2013 12:16:52)

La traditionnelle fête de la Sainte-Barbe a eu lieu ce samedi 7 décembre à Saint-Etienne. A 18h30, de nombreux stéphanois se sont regroupés devant l’hôtel de ville pour assister au défilé d’anciens mineurs suivis de fanfares locales et d’élèves de l’Ecole des Mines en uniforme. Une foule compacte a ensuite accompagné le cortège jusqu’au Puits Couriot pour assister à un superbe feu d’artifice.

La ferveur des habitants et des visiteurs – bien visible sur les photos ci-dessous – témoigne à mon avis du fort caractère « identitaire » de cet évènement et, plus largement, de l’attachement au passé industriel et minier de la ville.

De nouveau, les pouvoirs publics jouent ici une carte maîtresse dans leur démarche de reconquête urbaine avec l’aménagement du parc-musée.

Dernière modification par Lancelot42 (11-12-2013 11:45:02)

L’ouverture de nouveaux espaces d’exposition place le Puits Couriot sur le devant de la scène médiatique depuis quelques jours…

Le musée achève aujourd’hui une nouvelle phase de son aménagement, et renouvelle profondément ce qu’il propose à ses visiteurs (environ 55 000 aujourd’hui), au sein d’un projet plus vaste, celui du Parc-musée, à l’échelle de l’ensemble du site minier.

À partir du 3 décembre, 20h30, 1 000 m2 d’espaces d’exposition font comprendre l’aventure minière de Saint-Étienne, et présentent des éléments phares des collections du musée, dont le grand planrelief du bassin présenté à l’Exposition universelle de 1889, tandis que le parcours patrimonial est revu et augmenté, et les conditions de visite améliorées.

Cette ouverture marque l’achèvement de la première phase d’aménagement du site.

Source : France Bleu, 05/12/2014.

Dans tout l’aménagement, celui des salles comme celui des cheminements extérieurs, la sobriété des matières comme des teintes a d’ailleurs été de mise. « Les interventions sont contemporaines mais dans des couleurs éteintes, souligne Laurent Volay, d’Archipat. L’idée est d’accompagner l’existant et de ne surtout pas fabriquer quelque chose qui n’a jamais existé. » Dominique Gautier, de Gautier + Conquet,  renchérit : « On a vu certains sites tellement transformés qu’ils en perdaient un peu de leur saveur. Au puits Couriot, nous étions aussi dans l’économie du projet. Mais en en faisant peu, nous nous sommes attachés à l’essentiel. »

D’un montant total de 10 millions d’euros TTC, la tranche de travaux qui s’achève a également permis la mise en lumière des bâtiments et, surtout, l’aménagement de 8,5 hectares de parc par Michel Corajoud. Inauguré depuis juillet 2013,  ce vaste jardin s’est lui aussi coulé, avec humilité, dans les traces de l’histoire minière.

Source : Le Moniteur, 02/12/2014.

Parmi les travaux à venir, une passerelle longue et fine desservant le parc et l’entrée du musée est à l’étude. Le parc attend également de nouveaux aménagements, notamment au niveau du coteau de Montsalson afin de le rendre plus accessible à pieds ou en vélo. Demeure enfin la question de l’accès aux deux crassiers. Les « deux mamelles de Saint-Étienne » sont aujourd’hui interdits d’accès libre, en raison des fumées qui s’échappent encore de leur sommet. Leur découverte guidée et sécurisée viendrait compléter l’ensemble singulier que constitue déjà le Parc-musée de la mine.

Source : Cyberarchi, 04/12/2014.

Deux photos pour visualiser ces nouveautés.


Source : Cyberarchi, 04/12/2014.


Source : Cyberarchi, 04/12/2014.

Je me suis rendu au musée aujourd'hui, à l'occasion d'un week-end " portes ouvertes " .

Les nouvelles salles sont à mes yeux une réussite : matériaux nobles et sobres, scénographie intelligente, pièces exposées passionnantes, montage vidéo clair et pédagogique, photos poignantes... Un éclairage sombre vous plonge dans une ambiance très singulière et parfaitement adaptée au lieu. La billetterie a également été rénovée et une boutique proposant des objets de qualité (livres, affiches...) l'a rejoint.

Côté extérieur, les bâtiments font en revanche peine à voir. Idem pour le " parc " qui à mon goût ne ressemble vraiment à rien. Je défis toute personne extérieure à la ville de comprendre que ce site vient d'être " aménagé " . On a vraiment l'impression de se rendre dans une friche. Il ne faudrait pas que sous prétexte de respecter la mémoire du site, on se contente d'une réalisation aussi frugale.

Je peux tout à fait comprendre que les acteurs publics n'aient pas, pour l'instant, les moyens d'en faire davantage, mais il faudrait alors le dire clairement et annoncer un calendrier indicatif pour la suite. Sinon, on risque de frustrer les visiteurs et les stéphanois qui auront une fois de plus l'impression que l'on s'est moqué d'eux.

Une remarque anecdotique (mais pas temps que ça) : l'expression " diamant noir " apparaît dans les textes explicatifs affichés dans les salles. J'aurais trouvé intéressant de baptiser ainsi ce nouveau parc, tout en y réalisant un aménagement plus ambitieux. Saint-Etienne aurait enfin eu " son " beau parc urbain, inscrit dans la ville et dans son histoire de manière valorisante.

Dernière modification par Lancelot42 (12-12-2014 15:10:38)

Je ne voudrais pas polémiquer mais j’ai souvenir de critiques très vives lorsque le parc François Mitterrand a été aménagé à la Plaine Achille. L’actuelle majorité parlait alors de « terrain vague » pour railler ce projet porté par la municipalité socialiste.
Sans considération politicienne aucune, je note que ce « terrain vague » se perçoit aujourd’hui bien davantage comme un parc que le site du Puits Couriot. Il s’agit d’un aménagement minimaliste et sans geste fort, certes, mais le visiteur comprend qu’il n’est plus sur un parking mais bien dans un parc, avec des plantations, des allées, du mobilier urbain, de la signalétique…
Rien de tout cela pour l’instant au Puits Couriot en dehors de la petite portion aux abords immédiats du canal, noyée dans un ensemble beaucoup plus vaste qui semble brut et désinvesti.

Quelques photos


© Garbougnat


© Garbougnat


© Garbougnat


© Garbougnat

La gare halte toute proche se voit équipée d'un parking.


© Garbougnat


© Garbougnat

Le projet de passerelle se concrétise.

Puits Couriot : Un futur pont entre le présent et le passé stéphanois

Dès 2017, piétons et cyclistes pourront rejoindre et surplomber le site du Musée de la Mine. Après l'ouverture du Nouveau Couriot en 2014, le projet de passerelle du Puits Couriot va voir le jour pour la prochaine Sainte-Barbe.

D’une longueur de 122 m et d’une largeur de 4,5 m, la passerelle du Puits Couriot va connecter la ville au Parc-Musée dès janvier 2017. Elle partira du pont de la Pareille (rue du maréchal Franchet d’Esperey) déjà existant situé au-dessus du boulevard Mendès France et de la rue du Ghetto de Varsovie, et ira enjamber la voie ferrée (ligne allant de Saint-Georges-d’Aurac à Saint-Etienne Châteaucreux) longeant le site. Son accès sera piétonnier, les vélos seront également autorisés. L’opération s’inscrit dans le cadre du réaménagement global du site du Puits Couriot,  elle coûte 2,5 M€.

Source : L'essor, 14/05/2016.

Certes, Saint-Etienne fait avec les moyens du bord (autant dire bien peu...) et rivalise de prudence, tant de précédents réaménagements de sites industriels ont été ratés, lorsqu'ils n'ont pas tout simplement été démolis dans l'indifférence quasi générale.
Mais tout de même : tout cela est bien poussif. Le parc n'est aménagé qu'à coup de micros-projets isolés. Toujours pas de grilles ni de portail monumental pour lui donner le vocabulaire d'un vrai parc urbain. La signalétique demeure discrète, l'entretien très défaillant. Quant à la programmation culturelle du site, si le musée est d'une grande qualité, les événements qui sont organisés dans le parc le sont beaucoup moins. Le festival Avatarium notamment, qui se veut " contre-culturel " et dont on pourrait débattre longuement.

Panorama 360° de l'intérieur de cette superbe cathédrale industrielle :
https://www.google.fr/maps/@45.4340345, … 704!8i4352



Ce serait criminel de la démolir pour laisser place à une ZAC. On doit bien pouvoir lui trouver un usage.

La démolition concerne le marchand de pneu, pas la halle Freycinet. Par contre je ne saurais pas vous dire si les poutres béton (pont roulant?) sont conservées ou pas.
Pas de démolition de cette halle, elle est dans le périmètre MH de Couriot, et repérée architecture remarquable au PLU. 
Il y aurait un projet de mise à disposition à un artiste local important mais je ne connais pas les conditions, notamment s'il devra y avoir des travaux.

Je vois qu'il existait jusqu'aux années 50 un monorail jouxtant les installations encore préservées, visible ici (en bas à droite) et ici.

Quelqu'un sait-il à quoi servait ce monorail ?

Installation de l'artiste Assan Smati dans la halle Freyssinet

Source : Le Progrès

Dernière modification par José (06-07-2016 10:53:24)

Malgré un aménagement de qualité et sa proximité du centre ville, le parking du clapier ne rencontre pour l'instant pas le succès escompté. Une mesure vient d'être prise pour en accroître la fréquentation.

Saint-Etienne : le bus gratuit depuis le parking du Clapier

À compter du 3 octobre, tout automobiliste se garant au parking du Clapier, boulevard Pierre-Mendès-France, pourra emprunter de manière entièrement gratuite, sur présentation de son ticket de parking (quelle que soit la durée de stationnement), la ligne de bus n° 7 qui dessert le centre-ville (terminus à l’arrêt Grand-Moulin). Et ce pour l’aller comme pour le retour.

Assurément un très bon plan quand on sait que le parking du Clapier, qui offre 472 places et qui est sécurisé par 29 caméras, propose des tarifs très attractifs

Source : Le Progrès, 20/09/2016.

Voilà à mon avis une bonne mesure qui pourrait notamment intéresser les personnes âgées extérieures à la ville, qui se rendent dans le centre le week-end mais rechignent à marcher 10 mn.