Lyon au passé

LU   K a écrit:

On pourrai écrire un bouquin sur les ponts de Lyon tant leur histoire est riche...

un site plus qu'interresant : http://pagesperso-orange.fr/les-ponts-d … ccueil.htm

En effet, le parking des Ursules n'est pas d'une beauté folle. Par chance pour les Stéphanois, il sera plus simple à raser que le Centre d'échanges de Perrache, qui parasite toute l'organisation urbaine alentour...

LU   K a écrit:

Dans le même style y avait également le Pont d'Ainay, détruit lors des bombardements et non reconstruit.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c … e_1908.jpg
C'est d'ailleurs étonnant qu'aucun pont n'est été reconstruit pour relier les quartiers d'Ainay et St-Georges.

Cela ne m'étonne qu'à moitié : vu son emplacement (en dehors des grands axes, en cul-de-sac côté Saône et donnant face à la basilique d'Ainay côté Rhône), il ne devait pas être prioritaire. D'autant plus que le Vieux-Lyon déclinait sérieusement à l'époque.

A ce propos, on a échappé au pire :

[...]

Les batailles urbaines

    Quatre "batailles urbaines" marquèrent donc cette période.

    Il s'agissait d'abord de lutter vigoureusement contre les projets de percée du Vieux Lyon que Louis Pradel avait ressorti des cartons.

    Un nouveau pont, l'actuel pont Maréchal Juin, situé entre la rue Grenette et la minuscule rue de la Baleine, était destiné à remplacer les deux ponts traditionnels du Change et du Palais de Justice.

    Il était prévu de prolonger cet ouvrage par une large percée jusqu'à la montée du Chemin Neuf, entraînant de multiples démolitions rue de la Baleine, rue Saint-Jean et rue du Bœuf. Paul Dubois, secrétaire général, et tous les animateurs de la RVL prirent une part active à cette bataille.

    La création par André Malraux du secteur sauvegardé du Vieux Lyon, le 12 mai 1964 (c'était le premier créé en France) mit heureusement fin à ce projet aberrant, difficilement imaginable aujourd'hui.

    La seconde bataille fut lancée à a fin des années 60, contre la démolition des deux îlots d'habitation situés entre la cathédrale Saint-Jean et le Palais de justice : on prévoyait alors d'étendre sur place le Palais. La bataille fut perdue (partiellement), car les immeubles furent démolis. Elle fut gagnée (partiellement) puisqu'un jardin archéologique - espace vert, fut créé, avec l'appui de la RVL, là où des bureaux auraient dû être construits.

    La troisième bataille, plus souterraine, s'engagea - avec l'aide officieuse de la Direction de l'Architecture à Paris - contre les premiers projets d'André Donzet, l'architecte en chef parisien responsable du Secteur Sauvegardé. Il travaillait, depuis le début des années 60, à des projets de réhabilitation du Vieux Lyon qui ont été publiés en 1964 par le n° 4 de la revue des Monuments Historiques de la France (" Le Vieux Lyon : aménagements - restauration). Mais ses propositions, extérieurement séduisantes, aboutissaient à la démolition des deux tiers du quartier pour en restaurer un tiers et en reconstruire un autre tiers à neuf.

    Cette bataille-là fut gagnée par la RVL; mais il fallut attendre 1978 pour que soit nommé un nouvel architecte en chef, lyonnais celui-là, Jean-Gabriel Mortamet.

    La quatrième bataille fut, il faut bien le reconnaître, engagée plus mollement par la Renaissance du Vieux Lyon: c'était la bataille contre la destruction de la rue Mercière, sur la rive gauche de la Saône, que le ministre de la Culture, André Malraux avait "abandonnée" à Louis Pradel en échange du classement du Vieux Lyon.

    Certains la menèrent à titre personne ; mais pour des raisons de stratégie politique, les préoccupations de la RVL se cantonnèrent plutôt à l'époque, sur la rive droite de la Saône qu'on commençait à appeler "le Vieux Lyon". L'Hôtel Horace Cardon, rue Mercière, bénéficia pourtant de nos interventions.

[...]

source : Renaissance du Vieux-Lyon
http://lyon.rvl.free.fr/rvl_0120.htm

jujutor a écrit:

La place carnot :

http://www.visitelyon.fr/photos-ancienn … carnot.jpg

Vraiment magnifique a cette époque, l'échangeur a fait bien du mal, par contre je comprends pas pourquoi le monument de la republique n'a plus ça base aujourd'hui.

Apparemment la statue a été déplacé lors de la construction du centre d'échange. Sur la photo on voit que la statue fait face à la gare alors qu'aujourd'hui elle est sur la partie Est de la place. C'est probablement lors du déplacement que le socle inférieur n'a pas été conserver.

J'ai trouvé 2 photos sur ce site : http://dvalot.free.fr

On voit bien la différence avant/après.

http://dvalot.free.fr/pictures/places/P … _29055.jpg

http://dvalot.free.fr/pictures/places/P … CN4667.jpg

Du même genre, il y avait un énorme monument place de la république pour célébrer un évènement dont personne ne se souvenait plus, et qui a disparu.

J'ai trouvé quelques informations sur la place de la République et la place Carnot.

[...]
En effet, en 1889, à l’occasion du centenaire de la Révolution, les Lyonnais, peu rancuniers, élevèrent place Carnot, un monument grandiose à la gloire de la République et ce, à l’emplacement même où la statue équestre de Napoléon 1er fut renversée au lendemain de la défaite de Sedan.

Quelques années plus tard, le 24 juin 1894, notre cité fut le théâtre de l’assassinat du Président de la République Sadi Carnot. Le porteur du poignard n’était ni monarchiste, ni lyonnais.
Les Lyonnais prouvèrent alors leur attachement à l’esprit républicain, en participant à la souscription nationale pour élever place de la République, un monument, grandiose lui aussi, à la gloire du président assassiné.
Les monuments de la place Carnot et de la place de la République formèrent alors dans la ville un autre axe, républicain celui-là et parallèle à l’autre.

En 1957, Louis Pradel devint Maire de Lyon et entreprit de changer la ville. Les changements, nombreux, entraînèrent quelques dégâts collatéraux.
Le monument de la République fut alors réduit à l’état de tronc. Les allégories évoquant la Liberté, l’Égalité, la Fraternité, le Rhône, la Saône, et autres furent détachées et dispersées sur la place ou expédiées au fond d’un lointain parc public de la ville. D’autres disparurent définitivement.
 
Produit d’une souscription nationale, le monument à la gloire de Sadi Carnot connut lui, un pire sort. Il disparut totalement de la place de la République.
La sculpture figurant Sadi Carnot en pied fut descendue de son piédestal et installée dans un jardin public face à la préfecture et sous lequel un parking souterrain sera bâti.
Ce vandalisme officiel fut perpétré dans l’indifférence totale des Lyonnais.
Pour son oeuvre, Louis Pradel fut récompensé et honoré par ses concitoyens. Ils ornementèrent son buste érigé sur la place qui lui fut dédiée, non pas d’une couronne de lauriers mais de fleurs de lys, emblème de la monarchie, figurant il est vrai, dans les armes de la ville.
[...]

http://www.lyon-online.org/association_ … t_138.html

Une partie de l'ancien socle conservé place carnot



Source : http://www.lentrelacs.org/article.php3?id_article=113

2 autres places ayant perdu leur ornement.

La place des Celestins :

http://pierre.prince.free.fr/GaleriesPh … estins.jpg
source : http://pierre.prince.free.fr/GaleriesPh … n1914.html

Place Valmy (anciennement place de la pyramide)

http://www.visitelyon.fr/photos-ancienn … ramide.jpg
source : http://www.visitelyon.fr/vieilles-photo … s,lyon.php

Autre monument disparu : la colonne de la place des Cordeliers, elle était surmonté d'une représentation de la muse Uranie.

http://www.bm-lyon.fr/expo/07/lp/images … 47(66).jpg
Source : http://www.bm-lyon.fr

Dernière modification par LU K (01-08-2008 14:46:37)

Merci, je ne connaissais pas cette histoire d'obélisque.
On trouve une photo de son jumeau de Fontainebleau sur cette page : http://leroietmoi.free.fr/monuments.htm

Quant à la colonne de la place des Cordeliers, cette gravure m'a toujours fasciné : elle semble totalement anachronique, comme un vestige parfaitement conservé de Lugdunum

LU K a écrit:

j'ai gardé le "meilleur" pour la fin

Ah ! On a enfin pensé à traiter le débouché de l'A45 : il était temps !


Tu connais les dates de ces projets ? (et éventuellement leurs auteurs ?)

En fait le premier projet ci-dessous



fait suite à la "catastrophe de Fourvière", un effondrement de la colline qui a fait 40 morts en 1930.

http://www.lyon.fr/static/vdl/contenu/a … viere2.jpg
http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/arro … ophe_de_fo

A l'époque le maire a demandé un réaménagement de la partie sinistrée et c'est donc ce projet de fontaine monumentale de l'architecte R.Giroud (Hotel de ville de Villeurbanne) qui a été retenu. Les travaux ont débuté puis ils ont été interrompu par la 2ème guerre mondiale. Après la guerre le projet a été abandonné. Plus tard Louis Pradel a fait terminé la partie centrale de la fontaine déjà entamée afin de masqué le mur de soutènement qui est dans l'alignement de la place Saint-Jean.

Dernière modification par LU K (01-08-2008 20:12:09)

Merci pour les précisions