Espagne

Espagne : changement de cap économique 

Diane Cambon, Madrid
27/11/2009
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009 … mique-.php

Le gouvernement Zapatero a adopté un projet de loi destiné à changer le modèle de croissance du pays.

En finir avec un modèle économique basé sur la construction et les services, tel est l'objectif de l'avant-projet de loi de José Luis Zapatero, approuvé ce vendredi en Conseil des ministres. L'Espagne qui traverse une des pires crises économiques de son histoire cherche à relancer sa croissance pour freiner la hausse du chômage.

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Le chef du gouvernement socialiste a présenté son plan comme un «changement radical de cap». Son idée est simple : rompre avec le modèle précédent, basé sur le BTP, qui a prouvé sa fragilité. José Luis Zapatero se donne dix ans pour mettre en place un nouveau modèle qui favorise les «secteurs stratégiques en matière de développement durable du point de vue environnemental et social». Il s'agit de mettre l'accent sur les nouvelles technologies, l'innovation, la recherche et les énergies renouvelables.

Alors que le pays accumule un déficit public qui devrait atteindre les 10%

(je n'ai pas les mêmes chiffres sur les articles espagnols ? )

à la fin de l'année et une dette qui est passée de 35% à 47% du PIB en deux ans, l'exécutif entend créer un fonds de 20 milliards d'euros public-privé pour donner un coup de pouce à ce changement de modèle. L'un des principaux objectifs est de simplifier le monde de l'entreprise et le rendre plus transparent.

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En Espagne, ces villes nouvelles devenues fantômes

"Des centaines de milliers d'appartements construits en Espagne pendant le boom immobilier sont aujourd'hui vides. La crise a bloqué net l'essor de villes destinées à accueillir une population grandissante dans des blocs de standing organisés autour de vastes avenues. Visite fantôme à quelques kilomètres du centre de Madrid.

Le plus rapide pour aller chez le boulanger depuis le trottoir d'en face, c'est d'escalader le talus de graviers parsemé de restes de matériaux de construction puis de traverser un long terrain vague, avant de repartir à l'assaut d'un promontoire de terre qui s'effrite.

Seul commerce sur des centaines de mètres à la ronde, la boulangerie « El Hojaldre » fait l'angle entre une longue rue vide et une fine route flambant neuve bordant un pré d'herbes folles. C'est la frontière du gigantesque quartier qui se construit aux portes de Madrid.

L'Ensanche de Vallecas devrait à terme loger plus de 100 000 personnes dans quelque 25 000 nouveaux appartements. C'est le plus grand développement urbain de la région. Mais l'explosion de la bulle immobilière a soufflé son essor.

[...]" 

Élodie Cuzin, 29/11/2010, in Rue89.

Le TGV détrôné par un train espagnol
La ligne de train à grande vitesse Madrid-Valence va être mise en service ce dimanche.

Cette ligne va permettre à l'Espagne de doubler la France et devenir championne européenne dans ce domaine, avec l'espoir que ce coûteux chantier réveillera son économie convalescente.

Le tronçon de 438 kilomètres reliant en 90 minutes (au lieu de 4 heures) la capitale à la troisième ville du pays, sur la côté méditerranéenne, fera passer le réseau espagnol à un total de 2.056 kilomètres en service, contre 1.896 pour la France et 1.285 pour l'Allemagne.Si l'on y ajoute les lignes en construction ou programmées, le pays est déjà, virtuellement, numéro deux mondial avec 5.525 kilomètres, derrière la Chine (13.134) mais devant un autre pays pionnier des trains rapides, le Japon (3.625). Elle vise 7.000 kilomètres en 2015.

http://www.20minutes.fr/article/641421/ … n-espagnol

http://www.lecourrier.es/2011/05/trois- … r-le-pays/

Une récente étude du Sindicato de Arquitectos de España (SARQ) révèle les mauvaises conditions de travail et l’important taux de chômage dans le secteur, qui pousseraient de nombreux professionnels à s’expatrier. Explications.

Dégradation du marché espagnol

En Espagne, la crise économique de 2008 a touché de plein fouet le secteur de l’immobilier et de l’urbanisme. Deux ans après, la situation ne semble pas s’améliorer, et amène de nombreux architectes à s’interroger sur une éventuelle expatriation. Selon l’étude du SARQ, 73% d’entre eux étudient la question, tandis que 18% ont déjà franchi le pas. La destination la plus souvent évoquée est l’Allemagne, suivie de l’Angleterre, de la France et des Etats-Unis. Pour la moitié des personnes interrogées, le facteur déclencheur de l’émigration est la dégradation des conditions de travail dans le secteur en Espagne, largement aggravée par la récente crise économique

RTBF :

Madrid et Barcelone se disputent l'implantation du "Las Vegas européen"

ECONOMIE | dimanche 8 avril 2012 à 10h27

Les deux villes espagnoles rêvent d'accueillir ce paradis du jeu qui pourrait générer 260 000 emplois. De quoi faire saliver entrepreneurs et politiques alors que le pays est englué dans la récession et affiche un taux de chômage proche de 23%. Les responsables n'hésitent pas à s'engager dans des projets contraires au droit du travail, qui obligeraient même le pays à modifier sa législation, pour les beaux yeux du milliardaire Adelson.

Le chantage du milliardaire Sheldon Adelson n'a pas l'air de poser problème en Espagne où l'on est prêt à tout pour se sortir de la crise. La seizième fortune des Etats-Unis est prête à investir quelque 17 milliards d'euros dans la ville qui se montrera la plus flexible. Sheldon Adelson réclame notamment une suppression de la TVA, des cotisations sociales et de la loi sur le blanchiment d'argent. Il veut également une réforme du code du travail.

[...]

suppression de la loi sur le blanchiment d'argent

Projet d'un "Las Vegas" en Espagne: la décision reportée à septembre

La décision de construire à Madrid ou Barcelone un gigantesque complexe de casinos inspiré de Las Vegas sera finalement prise en septembre, après avoir été annoncée pour ce printemps, a déclaré mardi un responsable du projet, Michael Leven, en visite à Barcelone.
Le projet de complexe baptisé Eurovegas, censé créer plus de 260.000 emplois dans un pays où un quart des actifs est au chômage, est très bien accueilli par les milieux politiques et économiques.
Annoncée initialement pour "avril ou mai" par les responsables du projet, la décision sera finalement prise "au début du mois de septembre", a indiqué à la presse Michael Leven, directeur général de la société Las Vegas Sands, attendu mardi à Madrid.
Soulignant la difficulté à départager les deux villes, il n'a pas caché la difficulté pour la société américaine de trouver des financements.

http://www.lesechos.fr/entreprises-sect … 337456.php

Donc le projet de Gran Scala est abandonné au profit de Madrid ou Barcelone...

A savoir qu'initiallement le projet était prévu dans le mini désert qui se trouve à côté de Zaragoza (pas celui des Tabernas en Andalousie) mais celui des Monegros en Aragon qui se trouve pas trés loin de la France ...

http://elpais.com/diario/2007/11/22/opi … 50215.html

C'était complètement démesuré, des golfs, plus d'une vingtaine d'hotels ... De mon opinion, quelque chose de ridicule dans la région la plus aride du nord de l'Espagne et une des plus sèche d'Europe après le Désert d'Almeria...

Je trouve ce projet aberrant...Evidemment ces 260 000 emplois promis feraient du bien à ce pays mais il reste bien des questions :
- avec une législation et un code du travail modifié quelles conséquences pour le reste du marché du travail espagnol?
- faut-il céder modifier la loi et le marché du travail parce qu'un particulier (ou une entreprise) fait du chantage à l'emploi?
- quelles conséquences sur le territoire où ce Las Vegas européen s'implantera? (économie, infrastructures, etc) Qui financera les éventuelles infrastructures tel l'aéroport et les voies rapides? Les collectivités je suppose.
- est-ce que ce genre de projets est vraiment viable dans une Europe moribonde où les riches préféreront le luxe et la démesure de Vegas ou de Macao?
- est-ce que cela ne va pas donner des idées à d'autres sociétés pour faire pression sur les gouvernements? (espagnol tout d'abord mais aussi français, italiens etc)
- demain ne verra-t-on pas Arcelor imposer de telles choses en France sous peine de fermer toutes ses usines? (ce n'est qu'un exemple qui marche avec à peu près n'importe quelle multinationale où l'Etat n'est pas actionnaire, ça en laisse un bon paquet)

Quand je vois le Qatar qui fait ses courses en France depuis quelques mois dans tous les domaines (luxe et sport principalement) je me dis que demain c'est peut-être nous qui devrons écouter les réclamations d'investisseurs...Si l'Espagne plie je me demande quelle Europe nous auront dans 20ans..
Quand on montre une trop grosse liasse de billets il vaut mieux se demander quelles conséquences cela aura à long terme d'accepter et pas seulement à court terme.

Unlimited45 a écrit:

J
Quand je vois le Qatar qui fait ses courses en France depuis quelques mois dans tous les domaines (luxe et sport principalement) je me dis que demain c'est peut-être nous qui devrons écouter les réclamations d'investisseurs...Si l'Espagne plie je me demande quelle Europe nous auront dans 20ans..

Avant le Qatar, il y a eu la Chine, et avant le Japon (années 80) … on disait que le Japon allait racheter les États-Unis !

La Libre Belgique :

Espagne : l'aéroport fantôme de Ciudad Real mis en vente

AFP   Publié le  lundi 09 décembre 2013 à 12h39  - Mis à jour le  lundi 09 décembre 2013 à 13h06   

International Ses promoteurs souhaitaient au départ l'appeler Madrid-Sud.

Symbole des excès de l'Espagne pendant sa bulle immobilière, l'aéroport privé de Ciudad Real, qui avait coûté un milliard d'euros et n'a plus accueilli de vol commercial depuis 2011, a été mis en vente lundi à un prix de départ de 100 millions d'euros. Le processus de vente démarre "à la date d'aujourd'hui" et se terminera le 27 décembre. "Toutes les parties dans cette procédure en ont été informées", a indiqué à l'AFP un porte-parole du tribunal de commerce de Ciudad Real, commune de 75.000 habitants située à 200 kilomètres au sud de Madrid.

[...]

Espagne : la folie immobilière vue de l’espace

Le projet « Nación Rotonda » (« la nation rond-point »), créé par trois ingénieurs et un architecte, cherche à rendre visible l'impact de la bulle immobilière sur toutes les régions d'Espagne. Pour montrer comment la « folie » de la construction a transformé le territoire, ils se sont servis de Google Earth.

...

http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/28/e … ace-252465

El País :

Chinese group buys Ciudad Real ‘ghost’ airport for €10,000

Deal includes runway, control tower and hangars, but not terminal or parking areas
Tzaneen International plans to spend up to €100m on upgrading the site

CRISTINA DELGADO Madrid 17 JUL 2015 - 18:12 CEST

A group of Chinese investors has bought the abandoned airport at Ciudad Real for €10,000 after submitting the only bid for the facility at a court bankruptcy auction.

On Friday, Tzaneen International was awarded the land and buildings, including the runway, hangars and control tower at Ciudad Real Central Airport in Castilla-La Mancha – the first major airport to be built in Spain with private investment.

[...]

L'aéroport de Ciudad Real a coûté environ 450 millions d'€, pour finalement ne pas être utilisé. Il vient d'être revendu à un groupe chinois pour... 10 000 € !

Espagne : des villages abandonnés à vendre

En Espagne, des villages entiers abandonnés sont à vendre pour quelques dizaines de milliers d'euros seulement. Qui les achètent et comment sont-ils transformés ? Reportage...

Reportage vidéo : https://www.francetvinfo.fr/economie/cr … 19397.html

La Dernière Heure/Les Sports :

En Espagne, des milliers de villages ne contiennent qu'un seul habitant

Monde
Jessica Flament

Publié le 06-04-21 à 13h45 - Mis à jour le 06-04-21 à 13h45

Un véritable casse-tête pour les autorités qui doivent continuer à assurer les services minimum.

Selon les données d'un recensement national relayé par El Confidencial , il y a en Espagne 1 800 villages qui ne comportent qu'un seul habitant. Un nombre qui augmente au fil des années et de l'exode vers la ville. Selon le journal, les communautés autonomes de Galice et des Asturies sont les plus touchées par ce phénomène.

[...]

L'Avenir :

JO d’hiver 2030: l’Espagne n’est plus candidate à l’organisation

En raison de désaccord entre la Catalogne et l’Aragon, l’Espagne cède l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2030.

Belga
Publié le 21-06-2022 à 22h24 - Mis à jour le 21-06-2022 à 22h34

L’Espagne n’envisage plus d’organiser les Jeux Olympiques d’hiver de 2030 faute d’avoir trouvé un accord entre les deux régions pressenties, la Catalogne et l’Aragon, a déclaré mardi le président du Comité olympique espagnol Alejandro Blanco.

[...]

La Libre Belgique :

Un taureau métallique de 300 mètres de haut, futur emblème de l'Espagne ?

L'Espagne va-t-elle s'offrir un monument iconique à l'image de ce qu'est la tour Eiffel pour la France ou la statue de la Liberté pour les États-Unis ? C'est le pari, qui ne manque pas d'audace, de l'Académie espagnole de tauromachie, laquelle propose la construction d'un taureau métallique gigantesque de 300 mètres de haut. Rien que cela.

Xavier Ducarme
Rédacteur en chef adjoint
Publié le 06-08-2025 à 06h31

Baptisé El Toro de España, ce projet titanesque, s'il se réalise, devra devenir le nouveau symbole touristique du pays. À condition toutefois de trouver une ville prête à l'accueillir… Madrid, la capitale, a décliné l'offre. Depuis, plusieurs localités ont manifesté leur intérêt, de Guadalajara à Sahagun, en passant par Ciudad Rodrigo et Burgos. Toutes voient dans le projet une opportunité historique d'attirer les foules et de doper toute l'économie du coin. À Burgos, étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, les autorités locales s'y voient déjà : le colosse abriterait restaurants, boutiques et même un parc à thème dans les pattes et deux belvédères logés dans ses cornes, visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde.

[...]

Je ne suis pas sûr que la tauromachie soit le meilleur symbole à mettre en avant, cela dit.

Le Bruxellois a écrit:

La Libre Belgique :

Un taureau métallique de 300 mètres de haut, futur emblème de l'Espagne ?

L'Espagne va-t-elle s'offrir un monument iconique à l'image de ce qu'est la tour Eiffel pour la France ou la statue de la Liberté pour les États-Unis ? C'est le pari, qui ne manque pas d'audace, de l'Académie espagnole de tauromachie, laquelle propose la construction d'un taureau métallique gigantesque de 300 mètres de haut. Rien que cela.

Xavier Ducarme
Rédacteur en chef adjoint
Publié le 06-08-2025 à 06h31

Baptisé El Toro de España, ce projet titanesque, s'il se réalise, devra devenir le nouveau symbole touristique du pays. À condition toutefois de trouver une ville prête à l'accueillir… Madrid, la capitale, a décliné l'offre. Depuis, plusieurs localités ont manifesté leur intérêt, de Guadalajara à Sahagun, en passant par Ciudad Rodrigo et Burgos. Toutes voient dans le projet une opportunité historique d'attirer les foules et de doper toute l'économie du coin. À Burgos, étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, les autorités locales s'y voient déjà : le colosse abriterait restaurants, boutiques et même un parc à thème dans les pattes et deux belvédères logés dans ses cornes, visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde.

[...]

Je ne suis pas sûr que la tauromachie soit le meilleur symbole à mettre en avant, cela dit.

Certes, mais il faut rappeler que le taureau, en tant qu’emblème de l’Espagne, n’est pas né de la tauromachie elle-même. À l’origine, c’est une simple publicité : celle d’une marque de brandy andalouse, Osborne, dans les années 1950. Ces silhouettes de taureaux noirs, plantées un peu partout sur les collines espagnoles, ont fini par s’ancrer dans l’imaginaire collectif. Avec le temps, elles ont dépassé leur fonction commerciale pour devenir un symbole national non officiel, reconnu bien au-delà des arènes.

Quant à la tauromachie, au-delà des débats qu’elle suscite, elle reste pour beaucoup une expression culturelle ancienne, avec ses rituels, ses codes, ses fêtes, et un certain art de vivre du sud. Personne n’oblige à y assister, mais elle continue de faire partie du patrimoine vivant dans plusieurs régions. Ce projet d’« El Toro de España » ne vise pas forcément à promouvoir la corrida, mais à capitaliser sur une figure symbolique forte, fédératrice et identitaire — que chacun interprète à sa manière.

Un article de 20 Minutes parle de ce projet, visiblement, l'idée est de créer un emblème touristique, comme nous avec la Tour Eiffel, l'Atonium, Le Colisée, etc... dans chaque pays d'Europe
La volonté de l'association est de faire en sorte que ce projet puisse permettre à l'Espagne d'être devant la France en nombre de visiteurs annuel (85M contre 100M pour la France)
Pour le moment aucune ville n'est candidate, la ville de Madrid a été approché, mais n'a pas encore répondu
La tauromachie en Espagne est aussi en perte de soutien par la population locale selon l'article :
https://www.20minutes.fr/economie/41675 … cer-france