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Rennes - ZAC La Courrouze - Le Bois Habité

Ce fil de discussion concerne les immeubles suivants :

NomFonction(s)HauteurNiveauxAnnée
L'Orée du Bois Logements 21.00 m R+6 2014
C'Renity Logements 37.11 m R+11 2013
Casé Alté - Bât. A Logements 37.00 m R+11 2013
Millénium Logements 25.00 m R+8 2013
Casé Alté - Bât. B Logements 37.00 m R+11 2013
Casé Alté - Bât. C Logements 37.00 m R+11 2011
Le Bois Habité Logements 23.00 m R+6 2011
ZAC de la Courrouze - Lot BH5 Logements 37.00 m R+11 2011
BH2 - Bât. 1 Logements 36.00 m R+11 2011
BH2 - Bât. 2 Logements 24.00 m R+7 2011
Bois Habité - Îlot 4 Logements 37.00 m R+11 2009
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22-04-2013 18:22
A
armaow
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A
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en effet, il y a eu un permis modificatif.
le changement a été fait avant le démarrage des travaux (au niveau de la consultation des entreprises)
et ce n'est pas un problème de corrosion mais :
1 ) moindre coût
2 ) problème structurel pour reprendre la charpente

la première raison prédomine sur toutes les autres (bien entendu)

22-04-2013 19:00
N
Nouvelle
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Merci pour l'explication.  C10
Donc en gros, vu que La Courrouze est en construction, il faut que ses habitants campent au service des permis de construire pour savoir s'il y a des dépôts de modif de permis de construire sur les bâtiments voisins ? Ou bien il y a un autre moyen d'être informé ?
Désolée pour ma naïveté, tout cela est très nouveau pour moi...

22-04-2013 20:11
S
Seb35
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Toujours le probleme du cout.  B10

Un projet a ete vendu sur plan et il est modifié apres coup...

23-04-2013 09:49
manix_bzh
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bato a écrit:

Il ne faut quand même pas exagérer!

Les architectes et surtout les bureaux d'études ont de solides formation et savent faire des bâtiments. De toute façon c'est surtout l'expérience qui joue. Les entreprises ont certainement une meilleure connaissance de la mise en oeuvre précise de tel ou tel matériau si elles ont de l'expérience avec ce matériau précis.

Il y a d'excellents architectes et d'excellentes entreprises comme il y en a de très mauvaises, on ne peut pas en faire une généralité.

Quand à l'histoire de la corrosion de la structure métallique parce qu'il y a une piscine, ça me parait un peu gros d'écrire ça : 1/ les pieds de la structures ne plongent quand même pas dans le bassin 2/ les produits anti corrosion ça existe 3/ il y a beaucoup de piscines avec des structures métalliques... 4/ Au pire on fait un soubassement en béton et on pose la structure métallique dessus.

Manix tu as le droit de précher pour ta paroisse et je suis d'accord pour dire que les entreprises peuvent avoir une plus value sur des points très précis mais pour une structure métallique au dessus d'une piscine pas besoin de l'entreprise pour savoir si on peut le faire ou pas !!!

J'imagine que c'est tout simplement une question de coût qui a emmené à changer la structure. Des murs en parpaings c'est beaucoup moins cher qu'une verrière

Bato oui je travaille en entreprise et chiffre toute la journée des projets et sans les entreprises 90% des architectes et BET feraient des bâtiments foireux, je suis désolé que cela ne te plaise pas mais c'est la réalité.
L'acier je le connais très bien mais avant de m'attaquer faudrait que tu le connaisses mieux que moi et apparemment ce n'est pas le cas . Pour la piscine oui en effet il a des anti co, mais :
1- les vapeurs dégagées par le chlore ne permettent pas une protection a minima de 10 ans ( décennale )
2- si peinture de finition il y a , elle dégagera au bout de 6 mois

Et pour signer, je suis parfaitement d'accord avec nouvelle sur le fait que les archi ( aujourd'hui) ne sont que des artistes qui nous pondent des façade sans penser structure, pérennité du bâtiment , et le pire de tout cela sans écouter l'expérience des entreprises.
Et à voir ton discours, tu a l'attitude typique d'un architecte !

23-04-2013 11:36
N
Nouvelle
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manix_bzh a écrit:

je suis parfaitement d'accord avec nouvelle sur le fait que les archi ( aujourd'hui) ne sont que des artistes qui nous pondent des façade sans penser structure, pérennité du bâtiment , et le pire de tout cela sans écouter l'expérience des entreprises.

Euh... En fait ta réponse me faisait m'interroger sur la formation des archis, promoteurs et BE... mais je ne la connais pas donc je n'affirme rien, et surtout pas être experte... Je vous laisse argumenter entre personnes qui connaissent ces métiers ; j'essaie juste de comprendre, pas facile quand justement on n'a pas toutes les infos.

24-04-2013 14:29
bato
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Nouvelle a écrit:

Merci pour l'explication.  C10
Donc en gros, vu que La Courrouze est en construction, il faut que ses habitants campent au service des permis de construire pour savoir s'il y a des dépôts de modif de permis de construire sur les bâtiments voisins ? Ou bien il y a un autre moyen d'être informé ?
Désolée pour ma naïveté, tout cela est très nouveau pour moi...

Tous les permis sont affichés sur place pendant le délai de recours de 2 mois et ceci est vérifié par constat d'huissier 3 fois ( à la pose, au bout d'un mois et au bout de 2 mois)

24-04-2013 14:58
bato
Tour CB21
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manix_bzh a écrit:

Et à voir ton discours, tu a l'attitude typique d'un architecte !

Je suis maître d'ouvrage, de formation ingénieur structure, je travaille donc autant avec des architectes qu'avec des bureaux d'études et des entreprises. J'ai aussi été conducteur de travaux. Je connais donc assez bien tout ces milieux.

24-04-2013 15:07
N
Nouvelle
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bato a écrit:

Tous les permis sont affichés sur place pendant le délai de recours de 2 mois et ceci est vérifié par constat d'huissier 3 fois ( à la pose, au bout d'un mois et au bout de 2 mois)

Merci Bato,
alors avec le beau temps on devrait voir plus de gens autour des chantiers en train de lire les permis de construire affichés ;)

24-04-2013 16:02
Roultabille
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Nouvelle a écrit:

Alors avec le beau temps on devrait voir plus de gens autour des chantiers en train de lire les permis de construire affichés ;)

Bigrement instructif ces discussions, et aussi distrayant ! Bien que le qualificatif d'artistique appliqué aux constructions actuelles, soit quelque peu … surréalistes.

Puisque l'on parle de lecture, en voici pour après le beau temps qui s'annonce jusqu'au week-end jetez donc un œil par ici, cela parle justement des immeubles rennais.

24-04-2013 20:43
S
Seb35
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Article assez interessant.

Je le rejoins sur un gros point qui est la base de tout, le traitement du rez de chaussée. il faut des commerces, des bureaux et encore des boutiques!!!!

c'est le lien de la rue, du quartier, du village.

Qq un peut il me donner un immeuble qui a été construit recemment et qui a un bar en son rez de chaussée?

Moi je vois des agences de promoteur, des banques, des assurances....

Pour ce qui est des immeubles clos pour cause de sécurité, il faudrait juste que la population apprenne la civilité.

24-04-2013 21:22
N
Nouvelle
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Ce n'est pas un bar, mais aux Dominos il y a quelques commerces en rez-de chaussée, dont la boulangerie qui semble faire salon de thé et un petit resto il me semble. Ça serait bien que cette idée se répande... Les commerces se font attendre du côté du Bois Habité...
Pour les clôtures, en septembre à la fête du quartier, les urbanistes ont dit qu'ils n'en avaient initialement pas prévu, mais que les promoteurs en avaient imposé (donc avant l'arrivée des habitants). Sachant qu'une fois qu'elle est mise, il est difficile de la faire retirer.

27-04-2013 09:50
bato
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Le commerce est un des aspects les plus difficiles à maîtriser en urbanisme d'extension :
le commerce ne se décrète pas, ce n'est pas parce qu'on choisit de mettre un commerce à tel endroit qu'un commerçant va s'installer.

Pour qu'un commerçant s'installe il est nécessaire qu'il y ait une zone de chalandise constituée. Aujourd'hui à la courrouze il n'y a pas assez d'habitants pour installer une boulangerie qui ne tiendra pas en vendant 200 baguettes à 1euro par jour.

Le choix qui a été fait à la courrouze est le plus classique, on le retrouve à beauregard et à st jacques : constituer en fin d'opération un pôle commercial resserré au pied de plusieurs immeubles qui forment une placette ou un carrefour. C'est une méthode qui fonctionne mais qui ne donne pas satisfaction aux premiers habitants et qui bloque l'évolutivité à court terme mais pas sur le long terme qui est celui de la ville (au moins 50 ans).

A ce titre il est absolument inutile de comparer un tissu urbain de ville qui a mis des dizaines voire des centaines d'années à se constituer et à se densifier à une opération récente d'extension.

Alors comment faire autrement? Est-il possible dans les nouveaux quartier d'imposer dès le départ des locaux commerciaux. Seront ils occupés et sur quelle logique économique?

Il y ici trois acteurs : la collectivité, le promoteur et le commerçant. Qui assumera le risque économique de mettre un commerce sans zone de chalandise? Ca ne peut être que la collectivité voire les habitants :
- un commerçant n'ouvrira que s'il a des recettes, les premières années il faut donc qu'il ne paye pas de loyers et qu'il n'ait pas de frais d'installation voire qu'il soit subventionné
- le promoteur a aussi sa rentabilité à assurer donc si la collectivité lui impose des commerces il va construire son bilan en se disant qu'il ne touchera pas de loyers pendant quelques années le temps que le commerce prenne ( le local sera alors vide ou avec un commerçant qui vit sous perfusion). Le promoteur fera donc son bilan soit en reportant le manque à gagner sur le prix des logements c'est donc ici les habitants qui paieront, soit en offrant moins de charge foncière pour le terrain c'est donc ici la collectivité qui paiera. C'est un choix politique qui n'a pas de logique économique, Rennes ne fait pas ce choix et je pense que la Ville a raison.

Une autre solution est d'apporter une densité forte et équivalente à celle d'un centre ville dès le départ et en lançant tous les programmes en même temps, le commerce pourrait alors vivre dès le départ. Dans une ville de la taille de Rennes je ne suis pas sur qu'un quartier neuf d'une densité équivalente à celle d'un centre ville et sur une échelle suffisante corresponde aux  besoins en logement et bureaux et passe le stade de la concertation.

Les villes se posent cette question et sur des quartiers peu denses comme la courrouze, beauregard, la morinais, viasilva à l'avenir le seul choix rationnel est celui qui est fait par la ville : un pôle commercial central en fin d'opération. Notons au passage que ce choix est déjà meilleur que ce qui se faisait dans les années 70-80  où à l'époque la ville optait pour de petits centre commerciaux comme au blosne ou ailleurs qui vivotent et sont difficiles à gérer alors qu'aujourd'hui on est revenu au commerce en pied d'immeuble ce qui est beaucoup mieux.

D'autre villes comme paris, lyon, marseille peuvent faire le choix d'une densité forte comme sur les quartiers confluence à lyon et PRG à Paris et mettre des commerces dès le départ. Pour autant je sais que même pour ces quartiers ce choix est difficile économiquement à porter par les aménageurs qui le font pour la collectivité. Le commerce à mis plus de 10 ans à prendre à PRG et des franchises de loyers ont été accordées aux commerçants sur plusieurs années.

Un dernier aspect pour en finir et c'est celui que tu évoque Seb, la destination des commerces :
S'il n'y a pas de controle de la commercialisation par la collectivité, celui qui paiera le loyer le plus fort s'installera donc des banques et assurances qui peuvent se permettre un ratio loyer/chiffre d'affaire de 12% alors que la moyenne est de 8% et qu'une boulangerie ou un boucher ne peut aller que jusqu'à 5 voire 6%

Alors comment faire : tout ceci relève encore de la volonté politique. La solution est de créer une société d'économie mixte (sem) chargée de commercialiser et de gérer les commerces en fonction d'un plan de merchandising qui impose des commerces variés et complémentaires.
L'aménageur impose alors aux promoteurs de confier les commerces en rez-de-chaussée à cette société avec un bail emphytéotique (bail de longue durée). La sem commercialise et touche les loyers puis verse une redevance au promoteur qui lui a confié les locaux.
Pour que ça fonctionne il faut bien sûr accepter d'avoir des taux de rentabilité plus faibles que la normale et c'est donc uniquement une sem qui peut le faire et non une boite privée qui n'a pas une vocation philanthropique.

27-04-2013 11:51
Roultabille
Notre-Dame de Paris
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Cela fait 60 ans que la même politique d'urbanisation est à l'œuvre à Rennes, depuis Bourg-L'Évèque avec comme seule solution le centre commercial, il n'y a pas d'autres alternatives possibles, tout est bouclé.

Beauregard a été descendu en flamme par Télérame dans son numéro relatant l'inauguration du FRAC, et justement pour cette absence de vie, de commerces.

Une boulangerie a besoin d'une clientèle de 1.250 (INSEE - http://www.insee.fr/fr/themes/document. … _id=ip1245) à 1.800 habitants (Boulangerie.org - http://www.boulangerie.org/economie/eco … du-secteur), on y sera très vite aux Bois Habité, d'autant qu'il y a des logements qui préexistent autour et pas de boulangerie à proximité ! À La Morinais, on est déjà à plus de 3.000 habitants, 7 à 8.000 à terme ! mais où d'autres boulangeries peuvent-elles s'installer ?

S'ils en ont la possibilité, les commerçants savent où ils peuvent s'installer, mais si tout est verrouillé, évidemment, ils ne viendront pas. Au Blosne, 18.000 habitants tout de même, il y a eu des demandes de la population pour avoir un restaurant, une pizzéria ou quelque chose d'équivalent, où voulez-vous que s'installe un tel commerce ? 18.000 habitants, c'est plus que Bruz, comparez, c'est édifiant, d'autant que la densité à Bruz, on connait pas. Si l'on s'éloigne encore plus de Rennes, la comparaison devient risible.

L'explication, on s'en serait douté, est en partie donnée dans le dernier numéro du Mensuel de Rennes «À qui appartient Rennes ? » L'urbanisation et la construction de la ville sont aux mains d'une petite poignée de promoteurs, d'organismes publics et de constructeurs, un entre-soi entretenu avec la bénédiction de la municipalité.

Il est remarquable de constater que des villes reconstruites comme Brest ou Lorient, donc dans les mêmes conditions qu'à Rennes qui, elle, avait été peu détruite, sont bien plus vivable, humaine. On peut faire autrement, encore faut-il en avoir la volonté.

Dernière modification par Roultabille: 27-04-2013 11:52
27-04-2013 13:29
T
Tomtomfromrennes
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Le problème est que ces quartiers sont dessinés de manière trop fonctionnels. Un commerce ne peut pas s'installer en rez-de-chaussée d'un immeuble qui n'a pas été prévu pour, même dix ans après. L'installation progressive des commerces au fur et à mesure de la croissance et de la consolidation de leur zone de chalandise est normale. Mais caser un centre commercial en fin d'opération est un très mauvaise manière d le gérer. Il faudrait plutôt prévoir que chaque opération comprenne des espaces flexibles en rez-de-chaussée. Des espaces qui peuvent accueillir des bureaux, professions libérales, ateliers ou commerces ouverts sur la rue. Au début de la vie du quartier, ces espaces ne seront pas investis par des commerces, mais ils pourront l'être petit à petit.

C'est exactement ce qu'il se passe dans les centres anciens, et c'est reproductible dans un nouveau quartier. Cette stratégie permet justement de prendre en compte le temps long de construction du quartier et de s'adapter aux changements de conjoncture. Le quartier grandit moins vite que prévus? Pas besoin de laisser des cellules commerciales vides fautes de commerçants, il y a un besoin pour des petits espaces de bureau. Le quartier grandit plus vite? Les commerces peuvent remplacer ces espaces de bureau sur rue.

27-04-2013 13:36
S
Seb35
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tu m'as coupé l'herbe sous le pied tomtom.

Donc je ne vais pas redire ce que tu viens de dire.

Il faut en effet prevoir a ce que les rdc des immeubles puissent dans le temps evoluer en commerce.

Prenons l'exemple de la courrouze. Si en fin de programme d'un immeuble une cellule commerciale reste vide. Alors on pourrait envisager de mettre provisoirement une agence du promoteur qui vend le programme ou un autre annexe. L'espace rennes metropole plutot qu'un bungalow.

Cet espace peut etre utilisé pour une expo temporaire jusqu'a ce qu'il y ait preneur.
Utilisons le pour créer un espace convivial pour les citoyens.

Il y en a des idees; "laissons faire la nature", le commerce qui s'y mettra, répondera aux attentes des habitants du quartier.

Dernière modification par Seb35: 27-04-2013 13:38
28-04-2013 16:23
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Poyoda
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Tout à fait d'accord ... Cependant, je ne me suis pas assez intéressé à comment étaient pensés les autres secteurs de la ZAC (autres que le Bois Habité) ... aussi n'en ai-je pas de vision globale pour pouvoir imaginer des interconnections entre ceux-ci.... et ne sais pas comment sont pensés les autres ilots dans les autres secteurs (Connexions des bâtiments à l’espace public ?)  Toutefois, pour ce qui est des commerces en pied de bâtiment localement, le cahier des charges de Secchi et Vigano n'a jamais été propice à ça: il y a bien entendu des qualités à préconiser des parkings semi enterrés formant socle et délimitant un ilot sur lequel viennent s'implanter des tours ou se déployer l'ensemble de  l'opération ( les formes d'agora que sont Millenium et Bois Habité) : Par contre, implanter des commerces en transformant des parkings semi enterré n'est guère possible (qui veut revendre sa place?! + problème de niveau, d'accès), et le repli de chaque ilot sur soi ne permet pas d'ouvrir les logements en rez-de-jardin au public. Avec les clôtures qui marquent la concentration de l'entre-soi de chacun des ilots, comment imaginer une vie de quartier ?! Pour moi, je continue à penser que le Bois Habité n'a pas d'âme si la pénétration du bois à l'intérieur des îlots n'existe que sur le papier et est physiquement empêché par une grille....  Imaginez : pénétrer dans chacun des ilots pour aller faire ses courses aux pieds des immeubles, visitant chacun des jardins de chaque opération … Etait-ce vraiment utopique de penser le quartier comme cela ? D’imposer le contrôle d’accès aux pieds des tours, plutôt qu’un double contrôle d’accès d’abord à l’entrée de l’ilot puis à chaque cage ?! … Idem pour les agoras ?! Quand on écoute David Cras parler de toute l’énergie que lui et son équipe + les entreprises : Manix_bzh, je ne t’oublie pas) ont mise en œuvre pour sauver les arbres existant au centre de l’opération, on aurait aimé que tout le monde puisse continuer à jouir de leur ombre, non ? … bref ceci est un autre débat.
Aussi, n’ayant pas lu le sujet depuis plus d’une semaine, j’avais loupé ça :

manix_bzh a écrit:

Et pour signer, je suis parfaitement d'accord avec nouvelle sur le fait que les archi ( aujourd'hui) ne sont que des artistes qui nous pondent des façade sans penser structure, pérennité du bâtiment , et le pire de tout cela sans écouter l'expérience des entreprises.
Et à voir ton discours, tu a l'attitude typique d'un architecte !

Je ne peux laisser dire de telles inepties… Que va-t-on penser des architectes si aucun d’entre eux ne réagit à ça ?!  Merci Bato, quand même d’avoir commencé à rétablir un peu de vérité…
Je suis architecte… D’une des opérations du secteur Bois Habité, d’ailleurs… Et nous n’avons pas l’habitude de travailler contre les entreprises, mais plutôt avec… Lorsque l’on ne sait pas quelque chose, en cours de conception nous avons l’habitude d’interroger des entreprises… Je ne connais pas les pratiques de tous mes confrères, mais j’imagine que c’est souvent le cas quand même, tant je n’ose envisager que nos us et coutume à l’agence soient exception.
Aussi, afin de laver l'affront de la réduction de mon métier à la simple "ponte de façades sans penser structure, pérennité du bâtiment , et le pire de tout cela sans écouter l'expérience des entreprises", je vais faire un « bref » rappel du processus et de l’enchainement des tâches qui amènent à la réalisation d’un projet architectural, pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ces pratiques… Je vais prendre comme exemple le secteur du Bois Habité… ce qui permettra de maintenir cette discussion dans le topic…
Au départ, il y a une volonté politique : du logement : beaucoup : la ville de Rennes est attractive et pour éviter que des couples avec enfants ne pouvant pas se loger en hyper-centre -faute d’offres- aillent en périphérie accentuer le phénomène de mitage, la ville de Rennes a pour projet d’encourager la construction de quartiers à grande échelle à vocation principale d’habitation : la libération des anciens terrains de l’Arsenal est une opportunité : la ZAC de la Courrouze est née …. Consultation de différentes équipes d’urbanistes …. Les Italiens Secchi et Vigano sont retenus … Pensent le quartier, ses secteurs, ses ilots, ses connections avec l’existant, ses espaces publics, etc… Pour chaque secteur : un cahier des charges… pour chaque ilot spécifique de ce secteur, une fiche de lot : une parcelle… La ville de Rennes accompagne cette démarche … organise une rencontre : deux listes sont constituées : des promoteurs … et des architectes… ( sur références… donc n’importe quel architecte n’arrive pas là : tous ceux agissant sur la ZAC ont de solides références en terme de logement avant cela…) les mariages sont faits… Dusapin-Leclerc avec Nexity, David Cras avec Coop de Construction, Hamonic et Masson avec Icade, Tetrarc avec Secib, Gazeau avec SNI, etc…
Une équipe de maîtrise d’œuvre est alors constituée et « mariée » à un promoteur pour réaliser un ilot spécifique qui leur est attribué : les fameux ilots BH pour Bois Habité : BH1 pour Cras, BH2 pour Gazeau, BH3 pour Tetrarc, etc…
Un programme et alors réalisé entre les promoteurs, la ville de Rennes et les urbanistes, et ainsi donné aux architectes qui doivent penser leur projet en y incluant tous les appartements demandés ( x  T2, x T3, x T4 etc… ) et ce en étroites collaborations avec les Bureaux d’Etudes Structure, Fluides, Economistes, HQE, etc… pour arriver aux objectifs architecturaux, typologiques, économiques, environnementaux, etc… J’ai connu plus libres comme métiers artistiques !!! … De nombreuses phases d’études sont nécessaires pour mettre au point les projets : esquisse, avant-projet sommaire, avant-projet détaillé, chacun validé économiquement et techniquement pour arriver à un projet qui tiennent la route et étant validé et contrôlé par un Contrôleur Technique indépendant : si la viabilité est confirmée par ce maillage de contrôles et accepté par le client (promoteur), le projet est alors  déposé et soumis à la validation publique : le  Permis de Construire…
A ce stade, le projet a été dessiné, pensé, chiffré à une échelle intermédiaire… suffisante dans le détail pour le PC, mais pas encore assez pour consulter des entreprises…
Les phases d’études continuent donc pendant le délai d’instruction du PC. C’est la phase Projet ( PRO) puis le Dossier de Consultation d’entreprises ( DCE) : tout le projet est alors dessiné dans le détail pensé dans toute sa complexité technique, économique, fonctionnelle…
Parallèlement, Le PC est obtenu : le terrain peut être acheté par le promoteur et la commercialisation lancée : chaque logement est isolé sur un plan : les premières ventes débutent.
C’est une période assez « sportive » pour les architectes qui doivent finir donc de mener à bien leur projet (techniquement, économiquement, etc…) tout en garantissant qu’il n’y ait pas trop de modifications quant à ce qui est en train d’être vendu aux acquéreurs… !!! .
LE dossier de Consultation des Entreprises est bouclé : tout le projet a été dessiné dans le détail, chiffré par un économiste : l’enveloppe globale financière est acceptée par le promoteur : le bureau de contrôle technique passe le projet à la moulinette des normes, DTU, règlementations, etc… 
L’appel d’offres est alors lancé : la construction du projet est séparée sous forme de lots ( fondations, Gros œuvre, étanchéité, serrurier, menuisier extérieur, menuisier intérieur, plaquiste/ faux plafond, sol souples, sols durs/carrelage , électricité , plomberie, chauffage/ sanitaires, espaces verts, etc… ) et chaque entreprises est susceptible de retirer un dossier en fonction de ses compétences et références… elle étudie le dossier, travaille dessus, et remet son offre comprenant son prix, plus d’éventuelles remarques quant au dossier, qui seront discutées , le cas échéant, lors des négociations avant la signature des marchés… PARCE QUE : MALGRÉ TOUS LES GARDES FOUS (bureaux d’études spécifiques, bureaux de contrôle) et MALGRÉ les différents conseils et expériences qu’il a pu glâner auprès d’entreprises pendant ce long chemin qu’est la succession des différentes phases d’études, L’ARCHITECTE RESTE GENERALISTE !!!! ET HEUREUSEMENT QU’IL NE CONNAIT PAS MIEUX LE METIER QUE CHACUN DES ENTREPRENEURS SPECIFIQUES !!!!!
Une fois que les marchés sont signés, le chantier peut débuter… En cours de chantier, des problèmes de synthèses entre différents lots entre entreprises peuvent également survenir, remettant en cause certaines prestations, etc… Au promoteur d’en avertir suffisamment tôt les différents acquéreurs !
Maintenant, chacun à sa place ! Je remercie sincèrement Manix_bzh au nom de toute la profession, d’avoir sauvé tant de projets architecturaux ! Je l’invite à aller prendre notre place : notre métié a l’air si simple depuis sa vision très réductrice…
Pour ma part, je continuerai à aller prendre les conseils et expériences, avec toute mon humilité, auprès des entreprises sachantes, tout en espérant baser ces discussions sur le thème de l’échange et pas sur celui de la compétition entre 2 corporations tant complémentaires !

DONC : pour ce qui est des serres et de la piscine : les exemples de piscines dont la structure est métallique sont légions… Il semblerait qu’il faille juste prévoir un système de ventilation (aspiration) adéquat afin d’empêcher les fameuses vapeurs de faire leur vilaine œuvre corrosive… JE PENSE…  Aussi, la notion de coût semble la principale raison de ce soudain changement !!!
Aussi, j’encourage vivement les acquéreurs déçus à relire la notice de vente, qui décrit certes, les prestations de leur futur logement, mais aussi celles des parties communes ( normalement) … voir également les plans d’ensemble de la plaquette de vente… Si la piscine sous verrière y existe, je les encourage vivement à en discuter avec le promoteur (geste commercial ?!) ou si les négociations n’aboutissent pas, à se constituer en association, monter un petit groupe de pression avec l’aide d’un avocat… c’est le cas sur pratiquement toutes les opérations, désormais… surtout si dans les acquéreurs, il y a un juriste à la retraite ! ;)

Dernière modification par Poyoda: 28-04-2013 16:35
28-04-2013 18:09
S
Seb35
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Sans vouloir faire mon centriste, je pense que tout le monde a un peu raison.

Pour moi le gros probleme qui ressort de plus en plus c'est l'envie de cette rentabilité excessive.  Certe, un promoteur comme un entrepreneur ne fait pas du benevolat, mais le cycle d'un batiment c'est long, il y a des regles, la main d'oeuvre a un cout, les materiaux aussi.

respectons toutes ses exigences et la qualité ne sera que meilleur.

28-04-2013 18:20
N
Nouvelle
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N
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Merci à tous de vos points de vue, car chaque contribution est très instructive !
au passage, en réaction à ce passage de Poyoda (que je comprends)

Poyoda a écrit:

Avec les clôtures qui marquent la concentration de l'entre-soi de chacun des ilots, comment imaginer une vie de quartier ?! Pour moi, je continue à penser que le Bois Habité n'a pas d'âme si la pénétration du bois à l'intérieur des îlots n'existe que sur le papier et est physiquement empêché par une grille...

Je ne sais pas comment cela va évoluer mais une association de quartier de la Courrouze a été fondée hier (voir page facebook de La Courrouze)

29-04-2013 09:21
manix_bzh
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Poyoda a écrit:

Tout à fait d'accord ... Cependant, j......................ression avec l’aide d’un avocat… c’est le cas sur pratiquement toutes les opérations, désormais… surtout si dans les acquéreurs, il y a un juriste à la retraite ! ;)

On peut parler pérennité ?
http://www.gpaa.fr/gpaa_gaelle_peneau_a … es_44.html
Va voir ce projet : rideau cote de maille sur façade, sympa hein ? ben ouai sauf qu'en bas pas attaché volontairement par l'archi du coup ça va battre au vent et détériorer la peinture puis la galva des garde corps derrières ... l’intérêt ?
Sans compter que niveau entretien faudrait me dire comment il vont faire ....

Je suis rarement généraliste mais des projets comme ça j'en vois tous les jours et avec votre niveau d'études ça devrait sembler logique ce que je dis ! Vous êtes trop le nez dans le guidon pour pondre le projet le plus atypique et je me permet de généraliser car rares sont ceux qui perennité/cout d'opération pour l'acheteur.
Je me souviens d'une phrase lâchée dans une discussion entre moi et un architecte parlant de sa façade de batiment :  " ouai mais j'y est pensé le premier !" , ça m'a mis sur le cul ! on est pas dans une compétition mais on parle de l'achat sur 25 ans de personnes travaillant !

29-04-2013 09:56
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Tomtomfromrennes
Tour Montparnasse
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De quel projet parles-tu? Le lien renvoie vers la page d'accueil.

29-04-2013 09:59
manix_bzh
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nantes ZAC pre gauchet ilot A2

03-05-2013 18:38
le renard
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Installer des commerces et/ou activités en rdc des nouveaux programmes, c'est une idée que je soutiens, et j'imagine qu'elle est massivement partagée dans la population. Mais attention, il existe un vrai fossé entre la théorie et la pratique. Dans les faits, même les rdc de nouveaux quartiers pourtant bien intégrés au tissu urbain, et proches du centre-ville, mettent longtemps avant de trouver preneur ; voir par exemple ce qu'il en est sur l'île de Nantes, ou à Lyon-Confluence.

Il ne faut pas séparer cette réflexion de celle sur les pratiques de l'ensemble de la population :

De plus en plus de commerces vides en France

Des centres-villes avec de moins en moins de commerces. La tendance est bel et bien ancrée. Et elle inquiète les acteurs du secteur. Selon les calculs de Procos, la fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé, le taux de commerces vacants en France a fortement augmenté. En 2001, 6,3 % des locaux commerciaux dans les centres-villes d'agglomérations de plus de 50 000 habitants étaient vides. En 2012, on est passé à 7,1 %.

...

Le Monde, 29/04/2013
http://www.lemonde.fr/economie/article/ … _3234.html


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03-05-2013 19:05
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Tomtomfromrennes
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Merci pour le lien. C'est bien pour cela qu'il faut des locaux flexibles, et pas des cellules commerciales qui ne peuvent servir qu'à cela. Sans compter les nombreuses fois où l'on désigne ces cellules dans des endroits absurdes. Voir la Morinais par exemple, où elles sont placées bien à l'écart des axes de circulation, invisibles du passant, y compris du passant en voiture ou en TC. Des RdC flexibles permettraient aux clusters commerciaux de se caler aux meilleurs endroit au fil du temps.

03-05-2013 20:38
N
Nouvelle
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N
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Roultabille a écrit:

Une boulangerie a besoin d'une clientèle de 1.250 (INSEE - http://www.insee.fr/fr/themes/document. … _id=ip1245) à 1.800 habitants (Boulangerie.org - http://www.boulangerie.org/economie/eco … du-secteur), on y sera très vite aux Bois Habité, d'autant qu'il y a des logements qui préexistent autour et pas de boulangerie à proximité !

Je pense qu'avec Jules Vernes, le haut de la rue Claude Bernard, le Bois Habité, les maisons dans les bois, sans parler des militaires, des ouvriers et/ou de la partie mitoyenne de Cleunay (partie du boulevard de Cleunay, rue Philippe Lebon), on est déjà largement au-delà des 1800 acheteurs potentiels. La boulangerie manque !

04-05-2013 00:39
le renard
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Tomtomfromrennes a écrit:

Merci pour le lien. C'est bien pour cela qu'il faut des locaux flexibles, et pas des cellules commerciales qui ne peuvent servir qu'à cela.

J'ai quand même l'impression que le blocage, quand blocage il-y-a, est réglementaire plutôt qu'architectural. Aucun promoteur n'a intérêt à conserver des locaux vacants trop longtemps. En revanche, une ville qui souhaite voir s'établir une activité commerciale dans le quartier sera plus réticente à un changement de destination des locaux, et cela légitimement : un linéaire commerçant discontinu est également moins attractif, donc plus fragile.


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