Joseph Ferdinand Cheval

1879-1912 :
10 mille journées
93 mille heures
33 ans d’épreuves
Plus opiniâtre que moi se mette à l’œuvre
Ferdinand Cheval (photo 1)


Joseph Ferdinand Cheval

Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom de facteur Cheval, fut un facteur français qui bâtit durant 33 années son « palais idéal », puis pendant 8 ans son tombeau. Il mourût en 1924 à l’âge 88 ans, deux ans après avoir fini ses deux œuvres.
Celles-ci sont considérées aujourd’hui comme les premières et quasi-seules représentantes de l’architecture naïve.

Sa vie

Né en avril 1836,  Joseph Ferdinand Cheval, fils de paysan, devient à l’âge de 13 ans apprenti boulanger. Il exerça cette fonction dans son village natal de Charmes-sur-l'Herbasse jusqu’en 1967. Il fut nommé ensuite facteur aux postes à Hauterives, village situé à une dizaine de kilomètres de là.
Pendant ses longues courses quotidiennes (une trentaine de kilomètres), le facteur Cheval rêve d’un palais imaginaire.
En 1879, lors d’une tournée des plus classiques, le facteur Cheval trébucha sur une pierre. La forme de cette pierre, façonnée par l’usure du temps, par la nature, l’intrigua. Le lendemain, sur cette même tournée, au même endroit, le facteur repéra et ramassa d’autres pierres aux qualités esthétiques semblables. Il décida dès lors, sur un coup de folie pour certains, de génie pour d’autres, de réaliser le palais idéal issu de ses songes.
Trente trois années de labeur plus tard, le facteur termina les travaux de son palais, trente trois années passées sous les yeux moqueurs d’un grand nombre de personnes, trente trois années passées sous les yeux admiratifs d’un plus petit nombre.
Le couple Cheval exprima alors l’intention d’être enterrés sous le palais, tels des pharaons. La mairie refusa cette requête, la loi n’autorisant cette pratique qu’en cas de crémation. Le facteur décida, en 1914, avec l’approbation municipale, de construire ce qui sera le caveau familial au cimetière municipal du village, ces derniers travaux dureront huit ans.
Deux ans plus tard, en 1924, le facteur décéda, laissant derrière lui une œuvre unique faite par les mains d’un seul homme (2).

Sa principale œuvre, le palais idéal

Les travaux débutèrent en 1879 par la façade est (3), le facteur voulait créer dans un premier temps un palais dédié à la nature, où l’eau pouvais ruisseler. Les premières formes furent donc organiques, minérales, désordonnées ; pierres, coquillages et ciment s’entremêlent (4). Il créa successivement deux cascades, la source de Vie et la source de la Sagesse. Il continua par le coté nord de la façade est par créer un temple égyptien dénommé temple de la Nature (5).

Le facteur continua par la façade nord (6), toujours dédiées à la nature. La faune et flore sont à l’honneur (7 et 8), la volonté de créer, de passer d’une « simple sculpture » à une architecture s’exprime par la genèse biblique.

La façade ouest (9) marque un tournant dan le style employé, une organisation apparaît, on peut même y déceler une forme de classicisme, le ciment modelé prédomine la pierre. Le facteur rêve des mondes lointains, exotiques, cette façade leurs sera dédiée (10). On y trouve un temple musulman (11), une maison blanche (12), un château du moyen-âge (13), une maison carrée d’Alger (14) et un temple hindou (15).

Le facteur continua par la façade sud (16), relativement dépouillée par rapport aux autres façades, celle-ci servait à entreposer le matériel et au supportage de l’escalier menant à la terrasse. Le facteur rend hommage ici au monde antédiluvien. Il termina enfin son temple par la façade Est (sur le penchant sud) où émerge trois géants (César, Vercingétorix et Archimède - 17) supportant la tour de Barbarie (18).

Le palais du facteur Cheval fut classé sous l’impulsion d’André Malraux aux monuments historiques en 1969.

PS :
Les photos sont aux postes suivants.
Certains points de vue sont subjectifs
Pour plus d’info (et il y a des tonnes d’anecdotes à découvrir), voir le site officiel et l’article issu de wikipedia ... ou encore mieux se déplacer sur le site même 

… et désolé, le texte comporte certainement des fautes d’orthographes