Strasbourg - Les Deux Rives - ZAC de l'Étoile

article les echos du 17.09.2008 sur la édiathèque André Malraux:

Le silo à livres de la médiathèque de Strasbourg
[ 17/09/08 ]









Les silos Seegmuller prolongés de plateaux neufs accueillent la médiathèque de l'agglomération dans des ambiances lumineuses et raffinées.
D'un silo à grains faire une médiathèque, tel fut le défi posé aux architectes par la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS), aux termes du concours organisé en 2003, pour une inauguration le 19 septembre. Stockage pour stockage, la mue était délicate, les livres exigeant une lumière que les céréales interdisent. Lauréat du concours, le tandem Ibos et Vitart renoue ici avec la réhabilitation, registre abordé au musée des Beaux-Arts de Lille, leur première réalisation unanimement saluée par la critique en 1997. Ils retrouvent ici l'ambiance portuaire rencontrée à Gennevilliers pour des entrepôts.

Beaux morceaux que ces silos à grains établis sur le port de Strasbourg ! Construits entre les deux guerres par l'armement Seegmuller, ils s'alignent entre les bassins dans une alternance de blocs verticaux et de halles horizontales à la porte sud de la ville. Seule la première séquence, en vue du pont d'Austerlitz, est concernée par l'opération, la seconde laissée en friche. Toute cette partie ancienne du port, désormais centrale, est promise à la reconquête urbaine. Les immeubles de la zone d'aménagement de l'Etoile poussent sur la berge opposée, entre le multiplexe (Valode et Pistre, arch.) et la nouvelle Cité de la musique et de la danse qui fait des pointes au pied du pont (Henri Gaudin, arch.). Point focal de cette recomposition, la nouvelle médiathèque André-Malraux donne au quartier son échelle métropolitaine.

Dressé à la tête du môle, le silo fait fonction de figure de proue, le corps de la médiathèque glissé dans son sillage. Les existants en fixent le gabarit et les alignements. Si le silo de tête reste bien lisible sous la peinture argent, la halle construite en continuité est méconnaissable sous les verrières qui habillent ses flancs et prolongent sa forme. Seuls les poteaux se devinent en transparence, vestiges d'une construction métamorphosée, toiture déposée et structures mises à nu. « Tous les appareils de briques hourdant les façades ont été tombés afin de laisser pénétrer la lumière au coeur du volume », expliquent les deux architectes, qui gardent en mémoire les critiques désamorcées par Robert Grossmann, alors président de la CUS.

Contraintes sismiques
Ces structures ainsi dégagées ont ensuite été surélevées de trois étages et prolongées d'une travée de longueur équivalente pour offrir les 18.000 mètres carrés du programme. « Les ouvrages neufs sont alignés sur l'existant, précisent les architectes, même altimétrie pour les planchers et mêmes axes pour la structure comportant deux files centrales de poteaux. » Outre l'introduction de la lumière sur des plateaux de 22 mètres de large, le projet répond aux contraintes du site et du programme. « La norme sismique du bassin de Strasbourg se combine à la réglementation incendie pour organiser la structure comme une grande étagère à taille urbaine, son linéaire bloqué par trois tours, deux en extrémités et une au milieu. »

Le silo de tête évidé sur toute la hauteur est chaîné de nouvelles poutres autour du puits central et renforcé de deux noyaux de circulation pour acquérir la performance requise. Construction neuve, le bloc central concentre les circulations réservées au public, juxtaposant batterie d'ascenseurs et escalier Chambord aux volées croisées. L'extension neuve qui s'étend au-delà vient buter sur les magasins, troisième et dernier bloc verrouillant le dispositif structurel. Les plateaux tendus entre ces trois piles approchent la limite de 1.000 mètres carrés en « open space » fixée par la réglementation. Les plateaux neufs de la seconde travée sont toutefois découpés de trémies pour dégager de la hauteur le long des façades.

Nichée entre les files centrales, la salle du Patrimoine (le fonds historique) s'établit également sur une double hauteur. Les puissants poteaux évasés en chapiteaux de la partie ancienne sont ici remplacés par d'anodins poteaux carrés de 35 centimètres en tubes d'acier remplis de béton, « optimum mécanique pour la tenue au feu et le parasismique », observe Jean-Marc Ibos. La banalité de la structure neuve est compensée par son faible encombrement et les jeux volumétriques qu'elle autorise : une ampleur d'autant plus heureuse que la hauteur d'étage dictée par l'existant s'établit à 3,45 mètres entre dalles et à 4,85 mètres au rez-de-chaussée. L'ambiance change ainsi selon les parties et les niveaux, du vertigineux puits du silo d'entrée aux salles hypostyles de la halle, d'aspect capitulaire ou cryptique selon les étages, pour devenir légère et transparente dans l'extension neuve. La transition est douce et le compartimentage atténué par des cloisons vitrées coupe-feu et des miroirs en habillage des noyaux, « produisant des effets de perspective et de lumière factices », remarque Myrto Vitart.

Verrières climatiques
Les verrières rapportées en façade dosent la lumière sur les plateaux et régulent les impacts thermiques. Identiques au nord et au sud, elles constituent une « double peau active » recoupée sur le pas de la structure. « Chaque alvéole ainsi définie est sertie d'un joint de 10 centimètres qui absorbe la dilatation et les écarts dimensionnels tout en assurant la prise d'air pour le contrôle atmosphérique du vide intérieur enserré entre une façade vitrée isolante et une peau extérieure aux écailles de verre fixées sur des rails en Inox poli miroir. » Dessinée par l'agence, cette peau a été réalisée par l'entreprise belge Portal pour 5,8 millions d'euros, soit le cinquième du coût des travaux. Des stores intégrés complètent ce système géré par ordinateur tant pour la luminosité que pour le confort thermique.

Sur ce gros oeuvre dénudé et prolongé, le second oeuvre se déploie avec précision. « La faible hauteur sous plafond a imposé l'implantation en apparent de toutes les tripes du bâtiment, dans une logique industrielle conforme à l'esprit des lieux », argumente Jean-Marc Ibos. Gaines de ventilation et luminaires courent ainsi en parallèle sur toute l'enfilade des plateaux, sans aucun négligé. Par contraste, les architectes ont déroulé un ruban rouge en zigzag du sol au plafond à travers tout le bâtiment, impactant au passage les rayonnages. « Pour rompre la rigidité de l'espace industriel et la monotonie de l'ensemble gris », commente Myrto Vitart. La signalétique conçue par Ruedi Baur s'inscrit en contrepoint sur les murs de béton vernis et les sols vitrifiés. Installée en second jour, la salle du Patrimoine se démarque par un sol de paillettes d'or redoublant de brillance sous la résine. Parois vitrées, miroirs et panneaux de caillebotis délimitent ces vastes espaces meublés du meilleur design.

Associés à ces choix, les architectes ont conçu tous les meubles fixes réalisés en acier par l'italien Unifor, notamment ceux du rez-de-chaussée : banques d'accueil, bar et bloc cafétéria, robots de tri et postes de consultation... Cet espace majeur en prise sur le hall vertical autorise un fonctionnement autonome, avec les salles d'exposition et de conférence installées en prolongement dans la partie neuve. De belles soirées culturelles en perspective.

Je suis aller me promener dans le quartier aujourd'hui.
Comme je m'y attendais l'intérieur de la nouvelle médiathèque est assez dur : structure en béton brut apparent (dont le sol simplement recouvert d'une résine transparente), une couleur rouge elle aussi omniprésente et de l'acier galvanisé.
Le centre commercial est assez décevant : pratiquement les mêmes boutiques qu'en centre-ville (Zara, Gap, Minelli, Mac Donald's...), une architecture pas à la hauteur, peu de commerces ou restaurant ouvrent sur le bassin Austerlitz.
L'avantage est que le secteur un peu délaissé (un "entre-deux") est dorénavant animé.

Dernière modification par Alvar Lavague (04-10-2008 21:03:45)

Quatre passerelles relient le môle aux deux rives : deux à chaque extrémité de la médiathèque.

bibinou a écrit:

Suite de ce gros projet d'agglomération, le programme des Rives de l'Etoile.

Ce projet comporte :

- un programme mixte de 20000 m²
- 164 logements neufs
- une galerie commerciale, des restaurants au bord de l'eau,
- deux immeubles de bureaux,
- le réaménagement de tous les espaces publics le long des quais, avec notamment la création de pontons en bois et de deux passerelles pour rejoindre la presqu'île André Malraux en face

Les immeubles de bureaux en construction (9000 m²) :

bibinou a écrit:

Le programme mixte de logements, galerie commerciale et restaurants, représentant plus de 10000 m².

Je trouve que les bâtiments présentent une très belle architecture, notamment avec l'utilisation de briques rouges rappelant l'architecture des silos réhabilités sur la presqu'île en face, et rappelant aussi un peu l'ambiance de "docks", puisque ce projet s'insère sur d'anciens terrains portuaires...





















Une ptite photo du site avant la construction des bâtiments...il s'agit d'un site portuaire dont les terrains étaient gelés durant de nombreuses décennies par le Port Autonome de Strasbourg. La superficie du site doit être d'environs 5 hectares à vue de nez

argentorum a écrit:

Pour un avant gout une petite visite virtuelle du futur centre commercial Rivétoile c'est ici, cliquez sur  vidéo:

http://www.merat-workteam.com/index.php … &id=30

Mérat Workteam est associé avec Chapman et Taylor et unibail pour la conception de ce futur centre commercial et des abords du bassin d'Austerlitz  avec en face la future médiathèque André Malraux dont l'ouverture est prévue pour mi-Juin.

Voir également les autres projets de l'agence (pas tous retenus) pour Strasbourg, avec une tour (d'env 100 m je pense), justement prévue dans le site "presqu'ile André Malraux. Ca peut donner une idée de ce à quoi pourrait ressembler le secteur dans 10 ou 15 ans, bien que je ne crois pas beaucoup en la réalisation d'une telle tour sur le site.

J'aime aussi beaucoup le projet porte de France en bord de Rhin, très vert avec semble t il des canaux, qui n'avait pas été retenu par la municpalité précédente.

Alvar Lavague a écrit:

J'espère que Rive Etoile ouvrira bien ses portes en septembre sinon je n'aurait pas le temps de le voir avant mon départ. Ça a l'air mieux que ce qu'on aurait pu imaginer en voyant les rendus et maquettes, même si je ne suis pas forcément convaincu par la disposition linéaire des boutiques. Et je ne suis pas sur que ça participera vraiment à la création du lien entre Neudorf et le centre-ville... Mais bon, il n'y pas beaucoup de centre-commerciaux à Strasbourg (Les halles et dans une moindre mesure la Maison Rouge) après on ne trouve que des commerces suburbains.
Quant à la Médiathèque, en mai dernier on nous avait dit qu'ils tiendraient les délais et qu'elle ouvrirait comme prévu en décembre 2007...

bibinou a écrit:

L'avancement des travaux de l'ensemble Rives Etoile, dont l'ouverture est prévue à la rentrée :

kyah117 a écrit:

Un gros article aujourd'hui sur les travaux qui vont débuter au niveau du parc de l'étoile!

DNA.fr a écrit:

L'Étoile recadrée

Les travaux seront engagés demain et dureront jusqu'en novembre : la reconfiguration du parc de l'Étoile, carrefour de toujours, ouvrira la voie à une continuité urbaine entre le centre de Strasbourg et le quartier de Neudorf.

Carte :
http://img829.imageshack.us/img829/4346/toile.png

Du pont d'Austerlitz à la route du Rhin en ligne droite : la route de Vienne, ancienne section d'une voie impériale cheminant vers l'Est, a été rectifiée en 2006 près du Conservatoire et de la place Dauphine. Les travaux qui démarreront lundi porteront sur la partie Sud de l'artère qui relie Neudorf et le centre-ville, destinée à être redressée à la hauteur du cimetière Saint-Urbain. Au lieu de décrire une courbe entre la route du Rhin et l'avenue Jean-Jaurès, le nouveau tracé filera tout droit, dans l'axe de la route du Polygone et de la rue de la Brigade-Alsace-Lorraine.

A double sens

Sur 170 mètres, il s'agit de construire une nouvelle voirie coupant à travers le rond-point Pierre-Mendès-France, la partie Sud du parc de l'Étoile. Le tronçon sera plus précisément implanté sur l'ancienne aire de dépose des cars de tourisme. Douze mètres de large, deux fois deux voies, des trottoirs, une piste cyclable côté cimetière. Les travaux se répercuteront ponctuellement sur la circulation. L'impact sur les plantations du parc sera limité.
L'opération conduite par la SERS, concessionnaire de la ZAC Étoile devrait être bouclée à la fin du mois de novembre. Dans l'artère ainsi alignée on circulera dans les deux sens (alors qu'on n'y roule actuellement qu'en direction du centre-ville). L'ancienne chaussée en arc de cercle sera démolie.
Dans le même mouvement sera supprimé le barreau routier qui, dans le prolongement de la route du Rhin, sépare le parc de l'Étoile stricto sensu et le rond-point Pierre-Mendès-France (depuis 2007, une bretelle permet de rejoindre directement le contournement Sud depuis l'avenue Jean-Jaurès et la route du Polygone).

Un front bâti affirmant une continuité urbaine

C'était bien là l'objet de la modification du plan d'aménagement de zone approuvée en mai dernier par le conseil de la CUS : une partie des droits à construire initialement prévus le long de la rue de Nomény et la rue du Grand-Couronné (le secteur « Lombardie ») ont été transférés vers l'îlot qui se trouvera nouvellement découpé devant le cimetière Saint-Urbain.
Entre Neudorf et le centre-ville se profile un front bâti affirmant une continuité urbaine. Sur l'espace libéré devant le cimetière par la modification du tracé de la voirie, le nouveau plan d'aménagement de zone prévoit des constructions pouvant atteindre cinq étages (côté cimetière), sept étages (au bord de la nouvelle route) et même 18 étages (à l'angle de la route du Rhin).

http://sitemap.dna.fr/articles/201007/2 … 011750.php

Une petite tour de prévue, cela fera plaisir à certains 

Thethinker a écrit:

Avoir un parc en une seule partie était selon moi une évidence. C'est une bonne chose, j'espère aussi une tour, une belle tour. 

FF67 a écrit:

ça fait quelques temps que ça circule par ci, par là, ça fait donc potentiellement une tour de 60 mètres, faut espérer qu'ils aillent jusqu'au 18 étages possibles, + la tour de 50-60 mètres qui devrait aussi se construire à côté de la tour seegmuller + sa rénovation, cela fait donc grosso modo 2-3 nouveaux IGH dans la Zac. 
Il pourrait mettre un écran géant permanent sur la place de l'étoile je pense.

Thethinker a écrit:

Pour l'écran géant, j'y avais aussi pensé mais pas sur la place de l'étoile. Mais c'est une bonne idée FF67.

invité01 a écrit:

Une tour d'activités élancée en R+18 sera plutôt de l'ordre de 70m de hauteur (19x3,5 en moyenne) soit 67,5m.

Autre projet immobilier dans cette ZAC, en tout, 4 immeubles de même gabarit sortiront de terre dans les prochains mois, on en connaît déjà 2.


http://www.strasbourg.eu/developpement- … ves/etoile

en attendant des news de la tour, voilà des photos récentes :

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la brique est pas mal à la mode en ce moment dans les projets strasbourgeois


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le star


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Fool

L'adjoint en charge de l'urbanisme a posté une photo de la tour prévue sur l'îlot ZD 6.



ADIM Est a sélectionné le groupement LAN Architecture + TOA Architectes.

Le projet LAUREAT

     

Le projet MVRDV recalé




     

Mon Dieu mais le deuxième était vachement plus beau 

Maj :
















Franchement réussi






































































































Fool

Pourrave le dernier immeuble sur la gauche...( cliquez dessus)
















Fool