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François Ascher, urbaniste, penseur, professeur à l''Institut français d'urbanisme, auteur notamment de Metapolis ou l'avenir des villes (1995), un de ces livres qu'on cite régulièrement dans les débats sur l'aménagement du territoire et les politiques urbaines.
Il a reçu le Grand Prix de l'urbanisme le mois dernier. Je crois que c'était la première fois qu'un théoricien recevait ce prix (attribué à des gens comme Portzamparc, Grumbach, etc.)
Il a été l'un des inspirateurs de l'idée d'un Grand Paris et des métropoles en général.
Il est décédé hier 8 juin 2009 (merci rabelaisien pour la correction)
- François Ascher sur Wikipédia
- L'annonce de son décès (Le Figaro)
- La remise du Grand Prix de l'urbanisme
(j'étais justement en train de lire Metapolis, que j'ai terminé ce matin. Il y a parfois des coïncidences. )
Il est décédé le 8 juin 2009, pas le 8 mai. J'étais en désaccord avec ses positions de défense de l'automobile, véhicule permettant aux pauvres d'accéder à l'emploi.
ADTC Est Parisien, association d'usagers des transports + dictionnaire et agenda transports http://fr.groups.yahoo.com/group/TransportsIDF/links
Nouveau : yahoogroupe sur l'eau http://fr.groups.yahoo.com/group/eaux-et-bateaux/
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Le Monde a écrit:
François Ascher, universitaire, urbaniste
Il était peu connu du grand public, pourtant son influence était considérable sur l'aménagement de nos villes comme dans les réflexions sur le Grand Paris. L'universitaire et urbaniste François Ascher est mort à 62 ans, lundi 8 juin, à Paris, des suites d'un cancer. Il avait été désigné lauréat du Grand Prix de l'urbanisme, le 13 mai, par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo.
Le texte d'une conférence qui aborde en quelques pages une bonne partie de ses thèmes (métapoles, hyperlieux, mobilité...) :
http://www.ville-en-mouvement.com/semin … dam_fr.pdf
Entre autres, une réponse à Marc Augé :
François Ascher a écrit:
(...)
Pour Marc Augé, nous assisterions à la prolifération des non-lieux et à la disparition des lieux. Par lieu, il entend un espace identitaire, relationnel et historique. Or , pour lui, notre monde « surmoderne » semble promis à une « individualité solitaire, au passage, au provisoire et à l’éphémère ». Les espaces constitués aux fins du transport, du transit, du commerce, du loisir, sont précisément les matrices spatiales dans lesquelles les individus n’interagissent plus directement.
Cette vision très pessimiste de la surmodernité et cette notion de non-lieu sont donc très liées au développement des moyens de transport et de télécommunication, aux espaces qu’ils engendrent, aux relations sociales qu’ils supprimeraient. Ces théories séduisent tout particulièrement les nostalgiques de certaines formes anciennes d’urbanité, voire s’appuient sur toute une mythologie de la ville européenne et de ses sociabilités.
Il nous semble, à l’inverse de Marc Augé, que les lieux ne se dissolvent pas dans des non-lieux, mais qu’ils se constituent de nouveaux lieux urbains et que, précisément, les espaces de la mobilité, du transit, du passage, sont particulièrement propices à la constitution de ces nouveaux lieux.
D’une part, les aéroports, les aires de services des autoroutes, les gares, les centres commerciaux, les parcs de loisirs, sont, pour reprendre la définition du lieu de Marc Augé, des espaces identitaires, relationnels voire historiques. D’autre part, émergent ou réémergent aujourd’hui toutes sortes de lieux urbains,
- dans les espaces publics traditionnels, les places, les boulevards ;
- à l’intérieur des espaces privés, comme en témoignent les aménagements récents des magasins et
des centres commerciaux, avec cafés, journaux et spectacles divers ;
- dans de nouveaux espaces éphémères, avec en particulier les raves parties, les festivals qui
s’approprient momentanément touts sortes d’endroits.
Les mobilités réelles et virtuelles ne semblent donc mettre fin ni à la ville, ni aux lieux, mais au
contraire engendrer des formes nouvelles villes et de lieux.
(...)
Le Moniteur publie ce 18 décembre une interview de deux pages de François Ascher (réalisée il y a huit ans). Où il reprend quelques-unes de ses idées phares (les nouvelles technologies de l'information n'ont pas diminué le besoin de se rencontrer physiquement...)
J'aime bien ce passage :
François Ascher a écrit:
Séparer la voirie entre transports collectifs et voitures en y construisant des murs avec des pots de fleurs dessus est aberrant. Les projets qu'on voit un peu partout de division de la voirie en bandes parallèles [piétons, vélos, voitures, bus...] représentent à mon avis la mort de l'espace public.
La solution qu'il propose ensuite (une signalétique pour réserver des voies de manière flexible selon l'horaire et non de manière fixe par un aménagement en dur) me paraît toutefois un peu complexe.
Je partage un certain malaise face au fractionnement de l'espace public (et plus généralement à la tendance à remplir l'espace public urbain d'aménagements en tous genres, du piquet interdisant le stationnement aux barrières et murets canalisant les circulations aussi bien piétonnes que mécanisées).
C'est intéressant en effet. J'avais lu un jour, je ne sais plus où (peut-être bien Ascher d'ailleurs) que contrairement aux idées reçues, le fait de séparer les flux (TC, piétons, vélos, voiture, etc.) n'augmentait pas la sécurité et qu'au contraire le nombre d'accidents progressait.
Pour ceux qui peuvent et seraient intéressés:
http://ifu.univ-mlv.fr/spip.php?article140
(Il faut s'inscrire en avance)
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