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Il existe déjà un sujet sur ce thème mais uniquement pour Paris : https://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic.php?id=27520
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artemis a écrit:
Vers des péages urbains aux portes des grandes villes
Par Chloé Durand-Parenti
Imaginez le centre de Paris, de Marseille ou de Lyon avec une circulation automobile réduite de 15 à 20 %, des vélos et des bus circulant sans encombre, moins de bruits de klaxon et de gaz d'échappement... Ce qui relève aujourd'hui de la fiction pourrait être la réalité de demain. Des péages urbains pourraient prochainement dissuader les véhicules individuels d'entrer dans les grandes villes françaises. Le Sénat a en effet adopté dans la nuit de lundi à mardi un amendement au projet de loi de Grenelle II, permettant l'expérimentation des péages urbains, déjà utilisés avec succès par de grandes capitales européennes, telles que Londres et Stockholm. "À l'heure actuelle, les grands centres urbains sont congestionnés, embouteillés et finalement asphyxiés", relève Louis Nègre, sénateur UMP à l'origine de cet amendement, interrogé par lepoint.fr. L'objectif est d'"éviter la thrombose" en fluidifiant le trafic, de gagner "en qualité de vie" mais aussi "en matière de santé publique".
Nijal a écrit:
Est-ce que les péages urbains ne découragent les gens habitant en périphérie ou la campagne de se rendre en centre-ville pour faire leur course ou du lèche-vitrine, les rabattant sur les zones commerciales en périphérie? Quel est la situation dans ce domaine dans les villes étrangères qui ont adopté le péage urbain?
MiKL-One a écrit:
N'est-ce pas déjà ce qui est fait ?
Las habitants de la périphérie ne viennent-ils pas plutôt dans le centre pour le loisir et la promenade que pour faire leurs courses "alimentaires" ? Si c'est pour du loisir, les transports en commun peuvent être une bonne alternative au paiement du péage urbain... Mais je verrais tout de même bien également une division des agglomérations optant pour le péage urbain en zones pour les TC... Après tout, si l'éloignement a un coût pour la collectivité par l'usage de la voiture, l'éloignement a également un coût pour la collectivité en matière de TC qui doivent aller de plus en plus loin (ou du moins que l'on fait aller de plus en plus loin).
Peut-être ça se traduira par une baisse de la fréquentation du centre, mais peut-être cela sera compensé par les gens qui verront l'économie à s'installer dans le centre (et qui dès lors fréquenteront le centre)... ? Peut-être utopiste, mais le péage urbain (et les zones) me semble être une bonne solution. Le problème, ce serait pour le découpage : le péage urbain ne risque-t-il pas de couper des villes en deux ou des secteurs liés en deux ? Et si le péage urbain correspond aux limites des intercommunalités, ça pourrait signifier que l'on avalise l'étalement de certaines d'entre elles... Ca risque d'être un casse-tête, mais j'y suis favorable.
midi.31 a écrit:
artemis a écrit:
Vers des péages urbains aux portes des grandes villes
Par Chloé Durand-Parenti
Imaginez le centre de Paris, de Marseille ou de Lyon avec une circulation automobile réduite de 15 à 20 %, des vélos et des bus circulant sans encombre, moins de bruits de klaxon et de gaz d'échappement... Ce qui relève aujourd'hui de la fiction pourrait être la réalité de demain. Des péages urbains pourraient prochainement dissuader les véhicules individuels d'entrer dans les grandes villes françaises. Le Sénat a en effet adopté dans la nuit de lundi à mardi un amendement au projet de loi de Grenelle II, permettant l'expérimentation des péages urbains, déjà utilisés avec succès par de grandes capitales européennes, telles que Londres et Stockholm. "À l'heure actuelle, les grands centres urbains sont congestionnés, embouteillés et finalement asphyxiés", relève Louis Nègre, sénateur UMP à l'origine de cet amendement, interrogé par lepoint.fr. L'objectif est d'"éviter la thrombose" en fluidifiant le trafic, de gagner "en qualité de vie" mais aussi "en matière de santé publique".voilà une fausse bonne idée, les gens qui ont pas les moyens d'être dans la ville centre, et sont dans les cités (par exemple) n'auront pas les moyens (donc le droit) d'aller dans la ville centre, par contre ceux qui ont les moyens pourront en sortir et entrer y gratuitement.
inégalité suplémentaire, la solution est peut-être de dimunier les possiblités de stationnement et de commodité d'accès dans ces quartiers.
MiKL-One a écrit:
Tu n'es pas obligé de mettre un péage urbain aux portes de la ville centre... Et les villes centres comprennent par ailleurs un certain nombre de cités... Enfin, dire que la pauvreté est aux marges de la ville n'est pas nécessairement vrai je pense... Il faut aussi un budget conséquent pour acheter sa maison et le terrain qui va avec à 20min. de la ville centre...
midi.31 a écrit:
MiKL-One a écrit:
Tu n'es pas obligé de mettre un péage urbain aux portes de la ville centre... Et les villes centres comprennent par ailleurs un certain nombre de cités... Enfin, dire que la pauvreté est aux marges de la ville n'est pas nécessairement vrai je pense... Il faut aussi un budget conséquent pour acheter sa maison et le terrain qui va avec à 20min. de la ville centre...
ça c'est vue de bordeaux ou toulouse ou la banlieue c'est surtout des maisons mais je parle en général, comme en RP, ou la banlieue c'est aussi beaucoup la misère.
mais de toute façon je donnais un exemple, un péage pour accéder en ville c'est le retour au moyen age, sinon comme fausse bonne idée aussi, il suffit de dire que par voiture achetée on met une taxe de 20 000 €? c'est aussi un moyen de faire diminuer la circulation, mais de là à dire que c'est une bonne idée.
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Deux remarques :
1) Le péage urbain contribuerait au financement des transports collectifs, qui devraient même être réalisés avant la mise en place du péage (cf. le in extenso texte complet de la disposition) :
Le péage urbain ne peut être instauré qu'après la mise en place d'infrastructures et de services de transport collectif susceptibles d'accueillir le report de trafic lié à l'instauration du péage.
La difficulté sera bien sûr de déterminer si les nouveaux modes de transport créés permettent effectivement d'accueillir le report de trafic.
2) Paris ou Bordeaux ne pourraient pas faire par elles-mêmes un péage urbain à leur frontière : c'est "l'autorité organisatrice de transports", c'est à dire la région Ile-de-France ou la communauté urbaine, qui le déciderait. On peut donc penser que les intérêts de l'agglomération dans son ensemble seraient pris en compte, et pas seulement ceux de la ville-centre. Evidemment, ça ne garantit pas qu'il n'y aura pas des injustices...
EDIT : @samussas : très juste, les usagers de la route, contrairement à ceux du train ou de l'avion, ne participent pas aux frais de réalisation et d'entretien des infrastructures (sauf autoroutes, mais elles sont souvent gratuites en milieu urbain). C'est les contribuables qui les financent en entier, indépendamment de leur utilisation effective de la route.
Moi je vois plutôt ça comme un moyen de faire sauter la gratuité factice de la route. Après tout on paye notre billet de transport en commun, pourquoi pas faire de même pour la route. On peut rêver mais de tels péages pourraient aussi permettre de re-allouer des ressources aux transports en commun.
samussas a écrit:
Moi je vois plutôt ça comme un moyen de faire sauter la gratuité factice de la route. Après tout on paye notre billet de transport en commun, pourquoi pas faire de même pour la route. On peut rêver mais de tels péages pourraient aussi permettre de re-allouer des ressources aux transports en commun.
Non mais on mélange tout là, faire payer la route, donc on sort de son garage et on paie, ou on va, en raisonnnant comme ça, au bout d'un moment les impôs ils servent à quoi ?
et les trottoirs les piétons aussi, si on va par là, ne paient pas directement alors on met un péage, faut arrêter de raisonner, sans voir la réalité et la faisabilié.
per tolosa totjorn mai
Après tout on paye notre billet de transport en commun, pourquoi pas faire de même pour la route
Les automobilistes payent aussi leurs billets en remplissant leur réservoir avec les taxes du carburant. Je crois que c'est assez suffisant. La Taxe représente plus de la moitié du prix du litre à la pompe.
Et moi, je te pries de rester poli et d'être plus mesurer dans tes propos. Merci.
Oui faire payer la route. Après tout c'est un pas un concept nouveau puisque la majorité des autoroutes sont payantes en France, de même qu'une bonne partie des villes font payer l'utilisation des places de parking. ;)
Mon propos était plutôt de souligner qu'il existe une fausse impression de gratuité (la route, on sort sa voiture de son garage et on part où veut). Or ce n'est pas si simple que ça. Comme tu le rappel les routes, tout comme les trottoirs, sont payées et entretenues par les différents impôts collectés par l'Etat. La différence étant que l'entretient d'une route coûte relativement plus chère que celui d'un trottoir.
Deuxièmement, les utilisateurs des transports en commun sont bien obligé de payer une partie du coût du service alors même que leurs impôts servent à financer l'entretient et la construction des infrastructures et du matériel roulant. Pour le coup, la route à un avantage certain. Même si je conçoit bien qu'il faut que l'utilisateur de la voirie publique paye sa voiture et l'entretienne. En plus de devoir faire son plein.
Ceci dit, au vue de la situation actuelle, du réchauffement climatique mais aussi des problèmes de santé publique découlant de la polution atmosphérique, le transport individuel sous forme de motorisation thermique devrait avoir vécu ses heures de gloire et être sur la pente descendante. Pour ça, je pense qu'il est bon que les pouvoir publique le fasse comprendre à la population générale. Avec des incitations et différentes politique pour inviter la société en générale à revoir sa façon de penser la ville et sa liberté de mouvement. Il va falloir en finir avec les sprawl à l'américaine et toulousaine ou "Marne-la-vallaine" (pour parler d'exemples plus proche de nous).
Et le péage urbain pourrait tout à fait être un des leviers de cette politique. D'autant plus si on utilisait les fonds dégagés par un tel péage pour alimenter un développement des transports en commun.
Alors je sais, on va m'opposer la futur voiture électrique ou à hydrogène. Sauf que, ce ne sont pas des modèles exploitables à long terme dans la situation actuelle. Rien que la production d'une voiture est un gâchis total sur le plan environnemental. Et ce n'est pas comme si on aura des ressources infinis de métaux pour les produire.
Tout ça pour finir par dire, je ne suis pas un "fou vert". Je pense juste que quelques changement s'imposent et que si on pouvait prendre le taureau par les cornes ça serait d'autant mieux.
Et aussi, pour (re)cadrer la discussion. N'oublions pas ici qu'on parle des villes et pas de la route en général. ;)
Et moi, je te pries de rester poli et d'être plus mesurer dans tes propos. Merci.
Que ce soit midi.31 ou moi je ne vois pas quand nous avons été mal poli ?
Et aussi, pour (re)cadrer la discussion. N'oublions pas ici qu'on parle des villes et pas de la route en général.
Mouais, sans route(rue) il n'y a pas de villes
Non, je parlais à midi. J'ai moyennement apprécier son ton et ses derniers propos. Après tout ceci est subjectif et j'ai très bien pu mal interpréter.
Bref passons...
Je viens juste de voir les propos de Thierry au post #3 (dur les posts "croisés", il est toujours possible de rater l'intervention de quelqu'un). Il résume très bien ma pensé dans son edit et apporte les précisions nécessaires au débat dans ces deux remarques.
Il faut effectivement faire attention à ce que le péage ne devienne pas un outil de discrimination supplémentaire mais je pense (et je me répète) que ça peut être un outil intéressant si il n'est pas utilisé n'importe comment.
A Paris le niveau de circulation automobile est aberrant et ne devrait clairement pas être aussi important. La ville n'est pas conçu pour. Ce qui me rappel la volonté de Delanoé de bannir, ou presque, la circulation d'une partie du centre (Marais je crois) d'ici à 2012... Je me demande si c'est toujours d'actualité.
En tout cas, pousser à une utilisation plus raisonnée de l'automobile en milieu urbain n'est pas une aberration en ce début de 21ème siècle. On n'a de toute façon jamais eu besoin de la voiture pour créer de la ville.
L'ennui a Paris c'est de savoir ou transferer ce trafic, les axes en banlieue sont clairement trop petit, les seul grands axes converge tous vers l'intra-muros.
Paris est dans un cas unique ou le centre possede des axes de taille superieur a ceux de la peripherie, c'est pas le cas a Londres par exemple.
Le seul moyen de limiter le trafic dans l'intra-muros sans rendre impossible celui en peripherie c'est des centaines de km de métro, RER et trains de banlieue (amelioré) en plus.
L'Arc Express (deja qualifier de pharaonique) n'est qu'un toute petit partie de cela.
Creteil pour le métro devrait la moyenne en distance pas le maximum comme aujourd'hui.
Banir les voiture des petites rue du Marais et du quartier Latin, oui c'est une bonne idée mais il ne faut pas les bannir des grands axes autour en tout cas tant qu'il n'y aura pas de transport suffisant en peripherie.
すみません
J’aime Paris et je veux des tours !
norteam a écrit:
Après tout on paye notre billet de transport en commun, pourquoi pas faire de même pour la route
Les automobilistes payent aussi leurs billets en remplissant leur réservoir avec les taxes du carburant. Je crois que c'est assez suffisant. La Taxe représente plus de la moitié du prix du litre à la pompe.
C'est vrai et c'est important. Cela ne permet toutefois pas de réguler le trafic en réduisant le trafic là où il y en a trop.
Un péage urbain est certes une mesure forte ; le risque, surtout en France, est qu'il soit ressenti comme pénalisant certains quartiers et non comme une mesure d'intérêt général au niveau de l'agglomération.
En tout cas, à Paris, il est clair que les TC ne sont pas à la hauteur pour supporter le report de trafic...
samussas, je vois pas où je n'ai pas été poli, mais bon.
l'argument de dire l'usager de la route ne paie pas directement, car dilué dans les impôts de tout le monde est dangereux car :
1°) c'est pareil pour un bâtiment public, même si on ne l'utilise pas on paie avec ses impôts et ceux qui l'utilisent ne s'acqitent pas d'un péage.
2°) si on fait payer que ceux qui utilisent vraiment une route, on va vers la désersification des campagnes, voir de régions entières ou il deviendra impossible de se rendre faute de routes en états.
la route à une fonction de communication et d'échange si on oublie cet aspect, tout raisonnement attif risque, de s'éloigner de cette fonction première.
3°) le péage urbain a exister, il a été supprimer, commençons déjà, à se pose la question pourquoi, et ensuite, voyons comment régler ce problème de trafic automobile urbain, la solution est peut-être de réduire les facilité d'accès, c'est une hypothèse, mais là faut réfléchir et investir et ça rapporte rien alors qu'un péage......
per tolosa totjorn mai
samussas a écrit:
Moi je vois plutôt ça comme un moyen de faire sauter la gratuité factice de la route. Après tout on paye notre billet de transport en commun, pourquoi pas faire de même pour la route. On peut rêver mais de tels péages pourraient aussi permettre de re-allouer des ressources aux transports en commun.
Vous raisonnez comme s'il n'existait aucune taxes sur la circulation des véhicules, pas besoin de rappeler que plus de 80% du prix des carburants est de l'impot.
Avouez que vous êtes contre les déplacements automobiles individuels et que vous voulez contraindre par l'argent le citoyen lambda a abandonner son véhicule.
Là l'on est dans un vrais sujet politique.
Les classes les plus aisées pourraient continuer à se déplacer en voiture de luxe à moteur à explosion pendant que les manents seraient contraints aux transports en commun.
Rassurez vous, il y en a déjà beaucoup qui par économie se déplacent en transports en commun.
Le péage urbain est avant tout un instrument de ségregation sociale, pour l'ecologie il serait plus efficace de favoriser une revolution technologique de véhicules propres.
@Diagonal: Oui, effectivement, je suis contre le déplacement automobile individuel en ville. Ils m'apparaissent de plus en plus comme anachronique et désagréable en milieu urbain dense. Puisque tu (permet moi de te tutoyer) parle de la contrainte économique, je tient à souligner que ma situation économique m'oblige à me déplacer uniquement à pied et à vélo, les transports en commun sont même devenus un luxe pour moi. Heureusement que je n'habite pas en périphérie.
Dans tout les cas, le péage urbain est un sujet hautement politique. Il suffit de voir certaines réponses offusquées pour bien comprendre qu'on est pas prêt d'en voir un en France. ;)
Pour me répéter je ne pense pas que le véhicule "propre" soit une solution à long terme. Il ne répond de toute façon qu'à une infime partie de la problématique (pollution atmosphérique mais la production d'une automobile est aussi hautement polluante) tout en permettant la survivance de la vision de la ville façon moitié du XXème siècle. Ce qui ne m'apparait pas souhaitable.
@Midi: Comme je tenais à le rappeler, le péage urbain ne serait établi qu'en ville. Pour permettre une utilisation plus raisonnée de la voirie. Il est un moyen de rendre l'accès plus difficile. Parce que, entre nous, l'accès (prenons exemple sur Paris) n'est déjà pas facile (embouteillage, problème pour ce garer) et pourtant ça n'empêche pas nombre de personnes, qui auraient des alternatives en TC, de prendre leur véhicule personnel.
Mais bon, comme l'ont souligné Thierry et Minato, les grands axes de banlieue convergent sur Paris et les TC dans la région ont parfois du mal à suivre.
Je ne pense pas qu'il faille prendre le péage urbain comme une punition mais plutôt comme un moyen de libérer de nouveaux financements pour les transports en commun.
1°) c'est pareil pour un bâtiment public, même si on ne l'utilise pas on paie avec ses impôts et ceux qui l'utilisent ne s'acqitent pas d'un péage.
Il doit y en avoir assez peu finalement... Je ne vois guère que les mairies ou le siège des organismes publics où l'utilisateur du bâtiment de paye pas...
2°) si on fait payer que ceux qui utilisent vraiment une route, on va vers la désersification des campagnes, voir de régions entières ou il deviendra impossible de se rendre faute de routes en états.
Là n'est pas la question. Ce n'est pas l'usage de toutes les routes que l'on remet en question par le péage urbain.
la route à une fonction de communication et d'échange si on oublie cet aspect, tout raisonnement attif risque, de s'éloigner de cette fonction première.
De ce point de vue, le péage urbain est moins radical que de rendre une rue piétonne... Il y a bien d'autres moyens de renforcer la communication et l'échange que de passer par le transport individuel.
le péage urbain a exister, il a été supprimer, commençons déjà, à se pose la question pourquoi
La situation n'était sans doute pas la même qu'aujourd'hui... Il n'existait sans doute pas de voitures polluantes ni de transports en commun à financer... Par ailleurs, rien n'empêche de ne pas payer le péage urbain : en prenant les TC.
ça rapporte rien alors qu'un péage......
En effet, et où est le problème ? En me mettant à la place d'un Toulousain, si le péage urbain peut permettre de financer une nouvelle ligne de métro, de nouvelles lignes de bus en site propre (et de tramway éventuellement), alors je prendrais volontiers... Parce que ce n'est pas avec les financements actuels que l'on répond véritablement à la demande, ce qui conduit à des ambitions courts termistes comme toi-même le fait souvent remarquer dès lors qu'il est question de ligne Canal en tram... Quel autre financement pour les transports ?
Avouez que vous êtes contre les déplacements automobiles individuels et que vous voulez contraindre par l'argent le citoyen lambda a abandonner son véhicule.
C'est une contrainte comme une autre, c'est aussi respectable que de l'y obliger (sans possibilité de faire autrement pour le coup) en faisant une rue piétonne... Je l'envisagerais plutôt comme une volonté de favoriser les transports en commun que "comme être contre les déplacements automobiles individuels". Je trouve qu'aujourd'hui dans nos villes, les lignes de TCSP (notamment certaines ) sont bien plus structurantes que les voies laissées aux voitures...
Les classes les plus aisées pourraient continuer à se déplacer en voiture de luxe à moteur à explosion pendant que les manents seraient contraints aux transports en commun.
N'est-ce pas une vision manichéenne du centre et de la périphérie ? Des gens aisés qui habitent à 20 min. de la ville centre mais qui s'y rendent régulièrement, ça doit bien exister et certainement sont elles plus nombreuses que les "manants" qui doivent hésiter déjà à prendre leur voiture pour se rendre au centre... Par ailleurs, pour les manants, il existe toujours la solution des transports en commun qui sont réputés moins cher que la voiture individuelle (et quand on est à ce point manant on peut même demander à bénéficier de la gratuité sur certains réseaux) et qui le sera d'autant moins que l'on ne paiera pas le péage urbain...
Enfin, il ne faudrait pas que les péages urbains soient aux portes des villes-centres.
Rassurez vous, il y en a déjà beaucoup qui par économie se déplacent en transports en commun.
Bon eh bien ce ne sont pas ceux-là que le péage urbain gênera... Et s'il y en a beaucoup que ça ne gênera pas, il devrait y en avoir peu que ça gênera finalement, non ?
Le péage urbain est avant tout un instrument de ségregation sociale
C'est ta façon de voir les choses... mais l'appel du jardinet avec piscine est peut-être un moyen beaucoup plus puissant de ségrégation sociale. Et puis l'éloignement a un coût pour la collectivité, il serait temps que cela se matérialise plus nettement (y compris certainement pour les transports en commun).
Par ailleurs, en rendant plus coûteux l'accès à un endroit souvent fréquenté, ne peut-on pas espérer rendre le centre plus compétitif que sa périphérie du point de vue des installations ? Ou est-ce que ça sera contre-productif, avec la formation d'unités périphériques sans trop de relations avec le centre ?
Mikl-One a écrit:
Par ailleurs, en rendant plus coûteux l'accès à un endroit souvent fréquenté, ne peut-on pas espérer rendre le centre plus compétitif que sa périphérie du point de vue des installations ? Ou est-ce que ça sera contre-productif, avec la formation d'unités périphériques sans trop de relations avec le centre ?
Est-ce que ça ne pourrait pas être une bonne chose que de permettre l'apparition de nouveaux centres en périphérie ? Ca permettrait certainement de rééquilibrer la répartition des installations tout en, peut-être, densifiant plus autour du centre. On aurait alors un étalement des fonctions centrales sur les périphéries avec peut-être un renforcement/intensification de la structure urbaine périphérique. Ou bien ?
Je me demande comment un tel péage urbain se concrétiserait à Paris. Serait-ce avec des barrières de péages similaires à celles des autoroutes ?
J'ai beaucoup de mal à imaginer des barrières comme celles-ci dans chacune des rues qui lient Paris au 92, 93 et 94. Je n'arrive pas à imaginer le parc des Princes cerné de barrières de péages. Je n'arrive pas non plus à imaginer la circulation sur le périph qui débouche directement à chaque porte sur des barrières de péages. Les automobilistes feraient la queue sur le périph ? Et avec le projet de tunnel qui lie Neuilly à l'avenue de la Grande Armée, avec un raccordement vers le périph, il faudra faire patienter les automobilistes dans un tunnel de deux kilomètres (avec deux autres kilomètres de tunnel déjà sous La Défense) allant de La Défense à la porte Maillot ? J'ai beaucoup de mal à imaginer tout cela...
D'autant que si cela devenait effectif, la circulation serait complètement bloquée à l'entrée de ces postes en banlieue comme à Paris. Alors viendrait la solution de l'abonnement, et tout le monde le prendrait, ce qui reviendrait exactement à la situation d'aujourd'hui, avec en plus des barrières de péage qui ne servent à rien sauf à défigurer les abords de Paris qui la plupart du temps n'en ont déjà pas besoin. Il faut prendre en compte la densité des emplois et surtout des habitats dans le centre de l'agglomération parisienne qui ne sont pas forcément comparables aux autres métropoles ayant adopté le péage urbain.
De plus, depuis quelques années il est question de tenter d'effacer la frontière physique et mentale du périphérique entre le 75 et le reste de l'agglomération. Si toutefois nous parvenions à effacer la frontière physique du périphérique, avec un tel péage la frontière physique me semble pour le coup terriblement renforcée, et la frontière mentale, n'en parlons pas. "Pour venir chez nous, ils doivent payer" ou "quel privilège n'avons-nous pas que d'être du bon côté"
D'autre part je me demandais si les départements de la petite couronne, entièrement urbanisés (en particulier celui des Hauts-de-Seine), pourraient alors avoir la légitimité d'instaurer eux aussi un péage urbain. Ces départements pâtissent également de la circulation.
EDIT : J'avais oublié une chose concernant Paris, Autolib' ! Si le péage urbain fait doublé le coup de la location des véhicules, Autolib' aura du mal à exister pour les déplacements entre le 75 et le reste de l'agglomération.
@raf: les péages urbains mis en place à Londres, Stockholm et Singapour fonctionnent avec des bornes électroniques, à la façon des radars automatiques. Pas besoin de barrières. Les plaques sont lues par un système de reconnaissance visuelle.
Pour les photos et quelques informations basiques: http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9age_urbain
samussas a écrit:
mais la production d'une automobile est aussi hautement polluante
.
Si on va sur ce terrain toutes les activités industrielles génèrent de la pollution, et indirectement l'activité tertiaire aussi( chauffage, éclairage, appareils électriques....)
partant de ce principe on arrêterait tout, retour à la case départ, ce qui n'est pas envisageable.
développer les TC ok faire diminuer la circulation automobile en ville ok, mais commençons aussi par arrêter l'étalement urbain, et voyons si ceux qui réclament ( je parle pas des intervenants du forum ), comme les verts ou autres poussent à construire plus en hauteur.
Ensuite il faudrait aussi ne pas concentrer la majorité, ou presque, des activités sur une seule région, et arrêter ce cercle infernal, c'est moins simple qu'un péage, c'est clair, mais il est pas interdit de se pencher sur le problème.
Et enfin, peut-être aussi d'arrêter de concevoir, zone d'activité et zone d'habitation, ce qui diminuerait aussi les déplacements.
A côté de tout ça, bien sûr un péage est simple à mettre en place ça rapporte, pour les TC, ça moins sûr.
Maintenant il y a pas mal d'entreprise qui fournissent, souventsans raison professionnelle, un véhicule de société qui bien entendu est forcément utilisé tous les jours pour les AR domicile travail, normal autant que le véhicule serve et ne pas avoir à payer les TC. Donc si on surtaxait, de façon a disuader les entreprise à fournir un tel véhicule sans raison professionnel établi, ça enlèverait un nombre certain de véhicules de nos routes.
Et en réfléchissant il doit bien y avoir d'autres solutions applications en dehors de nous faire mettre la main à la poche comme à chaque fois.
per tolosa totjorn mai
La Libre Belgique, 05/10/2009 :
Planète
Au seuil des péages urbains
Guillaume Launay
Mis en ligne le 05/10/2009
Le Sénat français permet de rendre payant l'accès aux plus grandes agglomérations.
Les automobilistes paieront-ils un jour pour descendre les Champs-Elysées ? On n’en est pas encore là mais l’idée du péage urbain progresse en France. Le Sénat français a adopté la semaine dernière un amendement à la loi Grenelle 2 qui permet de tester ce système (impossible jusqu’ici) "à titre expérimental", dans les agglomérations de plus de 300 000 habitants, soit une dizaine en France. Un amendement prudent, sous conditions, basé sur le volontariat des collectivités, qui n’est, selon son auteur, qu’une "première étape".
[...]
oui le bruxellois, on avait bien lu, d'ou le débat, le volontariat encore heureux.
per tolosa totjorn mai
Effectivement le débat n'en est qu'à ses débuts :
Toulouse : Centre Ville à péage c'est non !
midi.31 a écrit:
oui le bruxellois, on avait bien lu, d'ou le débat
J'avais compris. J'apporte cet article dans le débat non pas pour le lancer, mais tout simplement pour l'alimenter. Même s'il s'agit d'un article d'un quotidien belge (et donc plus global et synthétique), il soulève quelque interrogations et aborde brièvement les exemples européens.
(De plus, même si l'article n'en parle pas, la région bruxelloise réfléchit aussi à la création d'un péage urbain. Du moins, cela a été avancé par certains partis politiques en guise de piste pour financer la région... Mais bon, là je m'écarte un peu du sujet.)
Toulouse du moins la ville semble être hostile au péage urbain, j'en suis soulagé, j'espère que d'autres villes suivront.
VIVE TOULOUSE
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