Madrid (Espagne) - Opération Chamartín (la "City" espagnole)

L'impression change beaucoup en fonction de la distance. Lorsque l'on est sur l'esplanade des tours, ça passe très bien, elles sont ni trop proches, ni trop éloignées les unes des autres. Lorsque l'on est très loin, elles se détachent très facilement du panorama (même si, sur plusieurs angles on en voit que trois sur quatre, car elles ne sont pas parfaitement alignées). Là où ça jure, c'est à l'échelle du quartier, qui par ailleurs n'a pas vraiment d'identité visuelle affirmée, où elles semblent effectivement hors sol et isolées, malgré leur nombre.

AZCA est différente, car elle s'intègre bien dans le quartier, mais il manque une esplanade centrale assez grande pour l'apprécier de l'intérieur. Ce rôle est tenu par le Paseo de la Castellana, mais c'est quasiment une autoroute, pas exactement un endroit appréciable pour s'arrêter et prendre des photos, flâner ou se balader. Et de loin, AZCA est assez peu marquante dans le panorama d'une ville très vallonée, qui compte par ailleurs d'autres gratte-ciels de tailles comparable. En fait, quand on veut trouver facilement AZCA dans le panorama urbain de Madrid, il faut chercher la Torre Picasso, qui est la seule à se détacher du paysage, par sa taille et sa couleur, les autres tours du quartier étant trop petites.

Pour ce nouveau quartier, c'est surtout la manière dont on le percevra de l'intérieur qui m'intrigue. Entre la végétation qui est montrée comme dense et le bâti tout autant, la question que je me pose c'est d'où pourra-t-on apprécier le quartier sans avoir à s'éloigner ou prendre de la hauteur ?