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stoker a écrit:
Thierry a écrit:
Selon l'étude de l'AMGVF, il y a un très grand écart entre Paris (80 528 €) d'une part et Rennes (54 748 €) et Toulouse (50 864 €) d'autre part, alors que stoker proposait des chiffres presque équivalents pour ces trois zones.
Il est vrai que l'AMGVF considère apparemment les agglomérations et non les aires urbaines, mais ça ne change pas grand chose : l'unité urbaine de Paris représente plus de 80 % de son aire urbaine en population, et plusieurs autres agglomérations de la même aire urbaine (SQY, Evry, Marne-la-Vallée) apparaissent aussi dans le haut du classement. Donc la moyenne sur l'AU doit être aux alentours de 75 000 €, très loin devant Rennes et Toulouse.
Les résultats dépendent non seulement des sources statistiques retenues, mais aussi, semble-t-il, de la manière dont des données obtenues à un niveau territorial large sont réparties sur les différentes agglomérations ou aires urbaines. Je ne vois donc pas ce qu'on peut faire de ces résultats, surtout si on ne connaît pas la méthodologie. (C'est peut-être pour cela que l'INSEE ne se risque pas à publier ces chiffres ; l'AMGVF, elle, remplit son objet social en montrant la forte activité dans les grandes villes.)Je ne compare pas les mêmes territoires que l'AMGVF, J'ai étudié à l'échelle de l'aire urbaine là ou l'AMGVF se cantonne aux EPCI, donc pour Paris, à la ville de Paris... la production/habitant est proche de la moyenne française dans le reste de l'aire urbaine, hormis les Hauts de Seine qui se rapproche du niveau de Paris intra-muros.
Si l'aire urbaine de Rennes présente une richesse/habitant proche de celle de Paris, c'est parce que dans la 2nde couronne on n'y observe pas de chute de la valeur ajoutée, contrairement à Paris. Pour résumer, l'aire parisienne concentre une richesse astronomique en son centre/ouest et présente des résultats bien faiblards en 2nde et 3ème couronnes, tandis que c'est très homogène dans l'ensemble de l'aire rennaise (la périphérie y est presque aussi riche que le centre...).
En effet. Le document de l'AMGVF parle partout d'agglomération, donc je croyais qu'il s'agissait d'unité urbaine. Mais en regardant de plus près, il s'agit plutôt des communautés ou villes, ce qui rend leurs chiffres beaucoup plus compatibles avec les tiens (et beaucoup moins intéressants en soi : ils comparent des morceaux d'agglomérations définis en fonction de critères purement institutionnels, qui ne correspondent pas à la réalité urbaine et économique).
Tes résultats remettent en cause certaines idées reçues et rappellent d'autres études géographiques et sociologiques récentes qui soulignent l'importance de l'écart entre les villes centres et leur périphérie.
stoker a écrit:
Je commence sérieusement à douter de tes capacités d'abstraction et de ton éducation scientifique ! Concernant, encore, Rennes, justement il est logique, que l'aire qui concentre encore plus les emplois que la population creuse l'écart avec le reste du département pour la richesse/habitant, in fine, la concentration favorise le territoire productif au détriment de la grande périphérie, ici en l'occurrence le reste du 35.
Franchement c'est fatiguant que t'aies une fierté tellement énorme que tu sois incapable d'accepter de remettre en cause ton travail. Pourquoi venir poster ici si ce que tu as fait ne souffre d'aucune critique ??
Je vais détailler, puisque t'as l'air de me prendre pour un con.
L'Île-de-France a un PIB par habitant de 51.850 € (2011). Même en incluant les morceaux de l'aire urbaine situés hors ÎdF, le PIB de l'aire urbaine de Paris ne peut guère être en-dessous de 45.000 €.
L'Ille-et-Vilaine a un PIB par habitant de 30.559 € (2011). 70,2% des emplois en Ille-et-Vilaine sont concentrés dans l'aire urbaine de Rennes (recensement 2011).
En partant de ces chiffres, un simple calcul mathématique montre que, si l'on suppose que les 70% employés dans l'AU de Rennes produisent 2 fois plus par tête que les 30% employés dans le reste de l'Ille-et-Vilaine (hypothèse délirante, mais je prends exprès un chiffre exagéré), alors l'aire urbaine de Rennes produit 82,5% du PIB de l'Ille-et-Vilaine, et son PIB par habitant est de 37.010 €.
Si l'on prend comme hypothèse que les 70% employés dans l'AU de Rennes produisent 1,5 fois plus par tête que les 30% employés dans le reste de l'Ille-et-Vilaine (ce qui est probablement encore une exagération), alors l'aire urbaine de Rennes produit 78,0% du PIB de l'Ille-et-Vilaine, et son PIB par habitant est de 34.972 €.
Si l'on prend comme hypothèse que les 70% employés dans l'AU de Rennes produisent 1,25 fois plus par tête que les 30% employés dans le reste de l'Ille-et-Vilaine (ce qui me semble déjà beaucoup plus de l'ordre du possible), alors l'aire urbaine de Rennes produit 74,7% du PIB de l'Ille-et-Vilaine, et son PIB par habitant est de 33.497 €.
Dans tous les cas, on est très loin des plus de 45.000 € de l'aire urbaine de Paris !
Pour le détail des calculs (l'hypothèse la plus extrême) :
[ [ (2*0,702) / [(2*0,702) + (1*0,298)] ] * PIB de l'Ille-et-Vilaine fourni par Eurostat ] / population de l'AU de Rennes fournie par recensement INSEE ] = 37.010 €
Donc maintenant soit tu amènes des données chiffrées et des calculs détaillés qui montrent que j'ai tort, soit tu acceptes de te remettre un peu en question.
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stoker a écrit:
Chers amis PSS'iens, c'est avec une certaine fierté que je vous présente le fruit d'un laborieux travail accompli dans le cadre de mes études ! Voici en partage une partie des résultats d'une étude que j'ai mené pendant trois mois, et l'évaluation étant tombée, (à l'issue très favorable) je souhaite que cela contribue à la richesse de notre site favori :
Je me suis penché sur l'élaboration d'une méthodologie de calcul des produits urbains bruts en France (En gros, le PIB appliqué à un système urbain)... en voici donc le résultat "simplifié", pour les aires urbaines de plus de 200.000 habitants.
http://img4.hostingpics.net/pics/610255 … 081815.png
Je ne prétends pas à la perfection de mes résultats, mais avec une marge d'erreur estimée à 2%, il semblerait que ces données soient exploitables...
Afin de mener à bien l'objectif d'élaborer une grille d'analyse des "richesses" produites dans chaque aire urbaine, j'ai croisé plusieurs séries statistiques INSEE, récolté des statistiques auprès d'autres administrations et pris appuis sur des études émanant de cabinets privés.
Si vous avez des questions précises, je me ferai un plaisir d'y répondre.
Bonne lecture !
Perso, je suis impressionné par le travail de Stoker qui a compilé beaucoup d'informations pour traduire les PIB urbains.
L'aire urbaine est à mon avis la bonne dimension (mieux que l'unité urbaine) car il prend en compte la quasi totalité des populations qui travaillent sur l'unité urbaine et qui habitent sur les couronnes péri-urbaines qui doivent aussi compter dans le calcul.
La production de VA des coeurs d'agglos sont aussi retraduites sur les lieux d'habitat aussi dans les villages et villes de couronnes péri-urbaines qui se développent aussi grâce à la croissance démographique qui entraîne des besoins en services aux personnes, commerces .. etc etc
La fonction productive et la fonction présentielle.
La VA 2014 par /habitant me parait également conforme au lissage global par AU, y compris celle de Paris.
En reprenant la méthode de calcul ci-dessus, voici les chiffres pour l'AU de Lille (partie française seulement) en 2011, que je n'avais pas pu mettre dans le tableau des aires urbaines européennes et américaines.
Si les personnes travaillant dans l'AU de Lille produisent 2 fois plus par tête que les personnes travaillant dans le reste du 59, alors le PIB de l'AU de Lille est de 42.114 € (58.639 $US).
Si les personnes travaillant dans l'AU de Lille produisent 1,5 fois plus par tête que les personnes travaillant dans le reste du 59, alors le PIB de l'AU de Lille est de 38.106 € (53.059 $US).
Si les personnes travaillant dans l'AU de Lille produisent 1,25 fois plus par tête que les personnes travaillant dans le reste du 59, alors le PIB de l'AU de Lille est de 35.411 € (49.306 $US).
On peut noter que bien que le PIB par habitant du Nord était de seulement 27.699 € en 2011, alors que celui de l'Ille-et-Vilaine était de 30.559 €, le PIB par habitant de l'AU de Lille est supérieur à celui de l'AU de Rennes pour chaque hypothèse de différentiel de productivité avec le reste du département (ce qui ne veut pas dire que le PIB par habitant de l'AU de Lille est effectivement supérieur à celui de Rennes, par exemple si le différentiel était de 1,6 pour Rennes et seulement 1,25 pour Lille). C'est parce que seulement 52% des personnes travaillant dans le Nord travaillent dans l'AU de Lille, donc le PIB par hab départemental ne reflète qu'assez peu le PIB par hab de l'AU de Lille.
PS : l'AU de Lille c'est 45,0% de la population du Nord, mais 52,0% de l'emploi départemental. En comparaison, l'AU de Rennes c'est 68,3% de la population de l'Ille-et-Vilaine et 70,2% de l'emploi départemental. Rien qu'en comparant la différence entre les 2 pourcentages pour chaque AU (7% pour Lille, 2% pour Rennes), on se rend compte à quel point Lille sur-performe le reste de son département, ce qui explique son PIB par habitant étonnamment élevé comparé à celui du département du Nord.
Déjo Brisa nous sort du PIB/habitant en dollar 2011, alors que l'étude de Stoker est en €uro 2014.
Donc Brisa, au lieu d'aboyer, sors nous le PIB/habitant en €uro valeur 2014 pour les aires urbaines qu'on soit sur des valeurs comparables.
urbatoulousain31 a écrit:
Déjo Brisa nous sort du PIB/habitant en dollar 2011, alors que l'étude de Stoker est en €uro 2014.
Ça ne change strictement rien, puisque toutes les aires urbaines françaises utilisent... la même monnaie. Donc le taux de change n'a aucun effet ici.
Ce que tu dis aurait une influence si on comparait les aires urbaines françaises et anglaises par exemple.
urbatoulousain31 a écrit:
Donc Brisa, au lieu d'aboyer, sors nous le PIB/habitant en €uro valeur 2014 pour qu'on soit sur des valeurs comparables.
Ça n'existe pas. J'ai déjà dit qu'il n'y a pas de chiffres plus récents que 2011 (les chiffres de 2012 sortiront dans 2 mois). De toutes façons la situation ne peut pas avoir changé tellement en 3 ans que tout d'un coup Rennes serait au niveau de Paris et Toulouse devant Lyon. Ça, ça défie les lois de la gravité.
J'ai l'impression que c'est un dialogue de sourd.Brisa parle de PIB et Stoker parle de Valeur ajoutée.Il doit y avoir certainement un lien mais aussi des différences.
Par exemple, pour le raffinage du pétrole, cette activité va entraîner beaucoup de PIB, parce qu'il y a un gros volume de pétrole traité et le pétrole est une matière première ou une source d'énergie chère mais peu de valeur ajouté comparée aux nouvelles technologies.
Avec l'activité portuaire (beaucoup de PIB mais peu de VA), c'est ce qui peut expliquer les différences entre Marseille et Montpellier.
La contre performance Parisienne Pourrait s'expliquer par l'importance des administrations nationales qui génèrent peu de valeur ajoutée (revenus de redistribution).
Tableau "Stoker"
J'ai du mal aussi notamment pour Grenoble qui a pourtant des emplois à forte valeur ajoutée (elle devrait être devant Montpellier ou Rennes ).
Personnellement, j'attends de connaître les méthodes des calculs et les différentes sources pour pouvoir les prendre en compte.
Sans vouloir de précision dans les explications (je ne comprendrais rien), mais juste pour savoir si ça parait fiable ou pas.
Parce que, effectivement, si c'est Rennes métropole qui a donné par mails certains chiffres manquants, il y a très bien pu y avoir des erreurs d'écriture :)
ANDRE a écrit:
J'ai l'impression que c'est un dialogue de sourd.Brisa parle de PIB et Stoker parle de Valeur ajoutée.Il doit y avoir certainement un lien mais aussi des différences.
Par exemple, pour le raffinage du pétrole, cette activité va entraîner beaucoup de PIB, parce qu'il y a un gros volume de pétrole traité et le pétrole est une matière première ou une source d'énergie chère mais peu de valeur ajouté comparée aux nouvelles technologies.
Avec l'activité portuaire (beaucoup de PIB mais peu de VA), c'est ce qui peut expliquer les différences entre Marseille et Montpellier.
La contre performance Parisienne Pourrait s'expliquer par l'importance des administrations nationales qui génèrent peu de valeur ajoutée (revenus de redistribution).
S'il y a peu de valeur ajoutée dand le raffinage (ce dont je ne suis pas du tout sûr), il y aura peu de PIB... Le PIB n'est pas le chiffre d'affaires, mais la somme des valeurs ajoutées plus les impôts et moins les subventions (mais bon, Brisa et stoker doivent savoir cela sur le bout des doigts).
Et la valeur ajoutée des administrations est estimée par les coûts de production, qui peuvent être élevés à Paris (hauts fonctionnaires...). De plus on a vu que c'est en grande banlieue que la VA est faible, ce qui n'est guère étonnant (villes-dortoirs, dont les habitants "produisent" plutôt dans le centre de l'agglomération). Or les administrations sont au centre.
urbatoulousain31 a écrit:
J'ai du mal aussi notamment pour Grenoble qui a pourtant des emplois à forte valeur ajoutée (elle devrait être devant Montpellier ou Rennes ).
L'AU de Grenoble est proche de l'AU de Lyon. Peut être qu'un nombre significatif d'habitants de l'AU de Grenoble travaille dans l'AU de Lyon.
Oups en effet, voilà ce qui est écrit plus haut, cela concerne les EPCI
stoker a écrit:
Classement des EPCI selon leur PIB (Hors Région parisienne)
Etude: rôle économique des grandes villes et grandes agglomérations
-Estimation 2009 (populations 2008), moyenne française à 30.600 €/habitant.
1 -LYON: 54,4 milliards € ( 1.266.000 hab et 43.000 €/hab)
2 -LILLE: 38,7 milliards € ( 1.105.000 hab et 35.000 €/hab)
3 -TOULOUSE: 33,7 milliards € ( 659.000 hab et 51.000 €/hab)
4 -BORDEAUX: 31,8 milliards € ( 707.000 hab et 45.000 €/hab)
5 -MARSEILLE: 30,2 milliards € ( 1.040.000 hab et 29.000 €/hab)
6 -NANTES: 23,3 milliards € ( 581.000 hab et 41.000 €/hab)
7 -RENNES: 21,5 milliards € ( 391.000 hab et 55.000 €/hab)
8 -STRASBOURG: 18,8 milliards € ( 469.000 hab et 40.000 €/hab)
9 -AIX EN PROVENCE: 17,1 milliards € ( 357.000 hab et 48.000 €/hab)
10 -MONTPELLIER: 16 milliards € ( 409.000 hab et 39.000 €/hab)
11 -NICE: 14,2 milliards € ( 526.000 hab et 27.000 €/hab)
12 -ROUEN: 13,6 milliards € ( 486.000 hab et 28.000 €/hab)
13 -GRENOBLE: 13,1 milliards € ( 398.000 hab et 33.000 €/hab)
14 -ORLEANS: 12,5 milliards € ( 272.000 hab et 46.000 €/hab)
15 -CLERMONT FERRAND: 12 milliards € ( 280.000 hab et 43.000 €/hab)
16 -DIJON: 9,8 milliards € ( 245.000 hab et 40.000 €/hab)
17 -TOURS: 8,9 milliards € ( 278.000 hab et 32.000 €/hab)
18 -SAINT ETIENNE: 8,6 milliards € ( 375.000 hab et 23.000 €/hab)
19 -NANCY: 8,5 milliards € ( 258.000 hab et 33.000 €/hab)
20 -CAEN: 8,5 milliards € ( 218.000 hab et 39.000 €/hab)
21 -TOULON: 8,5 milliards € ( 424.000 hab et 20.000 €/hab)
22 -REIMS: 8,4 milliards € ( 209.000 hab et 40.000 €/hab)
23 -LE HAVRE: 7,5 milliards € ( 242.000 hab et 31.000 €/hab)
24 -ANGERS: 7,4 milliards € ( 263.000 hab et 28.000 €/hab)
25 -METZ: 7,3 milliards € ( 221.000 hab et 33.000 €/hab)
26 -MULHOUSE: 5,8 milliards € ( 251.000 hab et 23.000 €/hab)
27 -NÎMES: 5,7 milliards € ( 229.000 hab et 25.000 €/hab)
28 -PERPIGNAN: 5,6 milliards € ( 223.000 hab et 25.000 €/hab)
29 -BREST: 5,4 milliards € ( 208.000 hab et 26.000 €/hab)
Le problème ne concernerait que PARIS ?
Pour l'EPCI de Marseille (PIB) et l'AU de Marseille (VA) (notons le chiffre très honorable du PIB de l'EPCI d'Aix en Provence), les activités traditionnelles liées au port et à l'industrie lourde ne sont pas générateurs de PIB et VA élevés par habitant.
On voit très bien les limites du calcul avec les EPCI.
Toulouse Métropole est amputée notamment du Sicoval (technopolitaine à forte valeur ajoutée), mais aussi de tout le sud toulousain comprenant également des zones de production industrielle dans la CAM (comm agglo muretain) et axe sud.
Les Aires Urbaines prennent donc en compte la globalité de la VA.
Stoker est dans le vrai en calculant sur la population résidente de l'AU qui travaillent en coeur d'AU, là ou sont concentrés les lieux de production de VA!
Produits Intérieurs Bruts Régionaux en euros par habitant
Année 2013p
Région
Alsace 29 767
Aquitaine 28 279
Auvergne 26 260
Bourgogne 26 832
Bretagne 26 630
Centre 26 803
Champagne-Ardenne 28 355
Corse 26 887
Franche-Comté 24 547
Ile-de-France 52 729
Languedoc-Roussillon 24 556
Limousin 24 061
Lorraine 24 190
Midi-Pyrénées 28 657
Nord-Pas-de-Calais 26 137
Basse-Normandie 26 324
Haute-Normandie 27 864
Pays de la Loire 28 773
Picardie 24 637
Poitou-Charentes 25 995
Provence-Alpes-Côte d'Azur 30 800
Rhône-Alpes 32 219
France de province 27 856
France métropolitaine 32 527
Guadeloupe 20 428
Martinique 22 688
Guyane 16 210
La Réunion, yc Mayotte 16 953
DOM 18 584
France (=Métropole+Dom) 32 084
Sources : Insee , base 2010. Insee - Estimations de population (résultats provisoires arrêtés début 2015 pour 2013 et 2014).
unité euros par habitant
n. d. : non disponible
Produits Intérieurs Bruts Régionaux en euros par emploi
Année 2013p
Région
Alsace 72 777
Aquitaine 70 514
Auvergne 67 526
Bourgogne 68 226
Bretagne 66 796
Centre 69 271
Champagne-Ardenne 72 796
Corse 69 787
Franche-Comté 65 800
Ile-de-France 104 149
Languedoc-Roussillon 70 251
Limousin 63 197
Lorraine 68 524
Midi-Pyrénées 69 919
Nord-Pas-de-Calais 70 307
Basse-Normandie 67 868
Haute-Normandie 73 371
Pays de la Loire 70 183
Picardie 71 725
Poitou-Charentes 67 544
Provence-Alpes-Côte d'Azur 76 553
Rhône-Alpes 76 365
France de province 71 169
France métropolitaine 78 762
Guadeloupe 66 841
Martinique 66 146
Guyane 76 135
La Réunion, yc Mayotte 71 187
DOM 1 079 463 ???
France (=Métropole+Dom) 7 327 803 ???
Sources : Insee , base 2010. Insee - Estimations d'emploi.
unité euros par emploi
n. d. : non disponible
Voici des données que j'avais calculées il y a quelque temps mais que je n'avais pas encore postées.
J'ai calculé le PIB (taille de l'économie) 2012 (dernière année connue) des principales aires urbaines françaises en utilisant une méthode que j'avais déjà laissé entrevoir en début d'année.
Pour faire simple simple, la plus petite maille pour laquelle le PIB est publié est les NUTS-3 (en France, les NUTS-3 sont les départements). Au printemps dernier, Eurostat a publié le PIB de toutes les NUTS-3 de l'Union européenne pour l'année 2012 (les PIB 2013 seront publiés entre février et avril prochain). Il s'agit des PIB issus de la révision de la méthode et de la base de calcul du PIB (base 2010, qui sera désormais le standard pour les années à venir). Ce nouveau standard 2010 a entrainé comme changement principal par rapport à l'ancien standard le fait que la R&D est désormais incluse dans le PIB, ainsi que d'autres trucs comme la prostitution et le trafic de drogue, dont les journaux ont beaucoup parlé, même si ça reste anecdotique par rapport à la R&D (et la France, qui transmet les chiffres à Eurostat, refuse de toutes façons d'appliquer la nouvelle définition en ce qui concerne la prostitution et la drogue, à la différence notable des Anglais).
Comme les aires urbaines ne correspondent pas aux départements (soit qu'elles soient plus petites, comme Bordeaux dans la Gironde, ou plus grandes, comme l'AU de Lyon qui dépasse largement le Rhône), il faut retraiter les chiffres d'Eurostat. Schématiquement, voici la méthode que j'ai appliquée, qui n'est pas parfaite, mais qui est une assez bonne approximation de la réalité, et en tout cas la meilleure approximation qu'on puisse obtenir avec les données publiques (pour faire mieux, il faudrait connaître les valeurs ajoutées des entreprises au niveau communal, ce qui est impossible... déjà, ayez en tête que les données départementales fournies par l'INSEE à Eurostat sont elles-mêmes des approximations, et que même les données nationales, PIB de la France, de l'Allemagne, etc, sont loin d'êtres des chiffres sûrs et fiables à 100%) :
- dans un département, en prenant les bases de données d'emplois localisés au lieu de travail du recensement 2012, je compte le nombre d'emplois localisés dans le département qui se trouvent au sein de l'aire urbaine que j'étudie et je les rapporte au nombre total d'emplois du département, ce qui donne un pourcentage
- je prends ensuite le PIB de ce département, et je lui applique le pourcentage trouvé ci-dessus
- j'additionne le chiffre obtenu ci-dessus avec les chiffres de tous les autres départements sur lesquels l'aire urbaine s'étend, et j'obtiens le PIB de l'aire urbaine étudiée
Prenons l'exemple de Lyon. L'aire urbaine de Lyon s'étend sur 4 départements : le Rhône, l'Ain, l'Isère et la Loire. En regardant les bases de données du recensement de 2012, je vois que le nombre d'emplois localisés dans les communes du Rhône qui font partie de l'AU de Lyon représente 97,3% des emplois localisés dans le Rhône. Pour l'Ain c'est 34,1% (c-à-d que les communes de l'Ain qui font partie de l'AU de Lyon contiennent 34,1% des emplois totaux localisés dans l'Ain). Pour l'Isère c'est 19,6%. Pour la Loire c'est 0,2%.
Je prends donc 97,3% du PIB du Rhône auquel j'ajoute 34,1% du PIB de l'Ain plus 19,6% du PIB de l'Isère plus 0,2% du PIB de la Loire, et j'obtiens ainsi le PIB de l'AU de Lyon.
La méthode a ses limites. Elle se fonde sur l'hypothèse qu'au sein d'un département le PIB par emploi est le même partout, ce qui n'est évidemment pas le cas. (je rappelle entre parenthèses que le PIB n'est produit que par les gens ayant un emploi dans un lieu donné, donc les questions de population ne sont ici d'aucune utilité, le seul critère à observer et mesurer étant l'emploi)
Par exemple, il est possible que les 19,6% de travailleurs de l'Isère dans l'aire urbaine de Lyon produisent moins de PIB par emploi que l'Isère dans son ensemble, parce que Grenoble et son secteur high-tech sont plus productifs que les franges périurbaines iséroises de Lyon. En ce cas, prendre 19,6% du PIB de l'Isère reviendrait à surévaluer le PIB de l'AU de Lyon. Cependant, les différences au sein d'un même département ne peuvent pas être énormes non plus (on n'imagine pas un rapport de 1 à 2 dans la productivité des travailleurs entre deux parties différentes d'un même département !). Tout au plus, si on imaginait que le PIB par emploi de l'Isère dans son ensemble est de 10% ou 20% plus élevé que dans les communes de l'Isère faisant partie de l'aire urbaine de Lyon, ça ne changerait que très peu le PIB de l'aire urbaine de Lyon (19,6% du PIB de l'Isère c'est 7,35 milliards d'euros, donc vous voyez que ça ne changeraient que quelques centaines de millions d'euros au total, soit l'épaisseur du trait).
D'ailleurs à l'inverse, il est probable que c'est plus que 97,3% du PIB du Rhône qu'il faudrait attribuer à l'AU de Lyon, car si 97,3% des emplois du Rhône sont dans l'AU de Lyon, il est bien évident que ce sont des emplois plus productifs que ceux dans les 2,7% restants du Rhône.
L'un dans l'autre, tout ça doit se compenser, et la "vérité", si tant est qu'il puisse jamais y avoir une vérité en matière statistique, doit être extrêmement proche du chiffre que je vais donner ci-dessous.
La même chose s'applique aux autres aires urbaines françaises. Il y a cependant une grosse exception, c'est Lille. Ici, seuls 52,3% des emplois du Nord se trouvent dans l'AU de Lille. C'est trop peu pour qu'on puisse considérer que le PIB par emploi de l'AU de Lille est le même que dans le reste du département du Nord. Si 94% des emplois du Nord étaient dans l'AU de Lille, comme c'est le cas pour l'AU de Nice dans les Alpes-Maritimes, ça ne changerait pas grand chose, mais là avec à peine la moitié de l'emploi départemental, le différentiel de productivité entre l'AU de Lille et le reste du département peut faire fluctuer de manière significative le PIB de Lille, raison pour laquelle je n'avais jamais jusqu'ici tenté de calculer le PIB de l'AU de Lille.
Pour le première fois pour faire plaisir à un certain forumeur ( ) j'ai tenté un calcul du PIB de l'AU de Lille, en me basant sur diverses hypothèses de différentiel de productivité entre l'AU de Lille et le reste du Nord. Vous trouverez ça ci-dessous. Pour 4 autres aires urbaines, Marseille, Bordeaux, Nantes et Strasbourg, on a un cas un peu intermédiaire entre Lille, qui ne contient que la moitié de son emploi départemental, et des AU comme Toulouse, Lyon ou Nice qui contiennent quasiment tout leur emploi départemental. Pour ces 4 aires urbaines là je donnerai aussi une fourchette de chiffres en fonction des hypothèses de différentiel de productivité. Vous verrez que ça ne change pas grand chose au PIB de ces 4 aires urbaines (on parle de différences de 1,5 milliards d'euros maxi, ce qui n'est pas énorme, et qui montre bien que même en envisageant de fortes différences de productivité entre les différentes parties d'un même département, ma méthode est une très bonne approximation du PIB des aires urbaines).
Notez que plus l'aire urbaine est petite, moins la méthode marche, raison pour laquelle je ne me lancerai pas dans le calcul du PIB de plus petites aires urbaines comme Orléans, Nancy ou Montpellier, parce que là elles contiennent un pourcentage trop faible de leur emploi départemental, et on se retrouve comme Lille avec une grande incertitude, voire même pire que dans le cas de Lille.
Et maintenant les chiffres que vous attendez tous.
PIB des aires urbaines françaises en 2012 (en milliards de dollars US aux taux de change de 2012) :
- AU de Paris : 810,9 (le PIB de l'Île-de-France était de 801,2 milliards de dollars, donc vous voyez que le PIB de l'AU de Paris est à peine supérieur à celui de la région)
- AU de Lyon : 109,2
- AU de Marseille : 74,8 (74,8 milliards si le PIB/emploi dans l'AU de Marseille est le même que dans le reste des Bouches-du-Rhône ; si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Marseille est 20% supérieur à celui dans le reste des Bouches-du-Rhône, ce qui est énorme comme différentiel de productivité, alors le PIB de l'AU de Marseille serait de 76,6 milliards de dollars ; vous voyez que ça ne change pas grand chose !)
- AU de Toulouse : 59,0
- AU de Lille : entre 48,7 (si le PIB/emploi dans l'AU de Lille est le même que dans le reste du Nord) et 54,7 (si le PIB/emploi dans l'AU de Lille est 30% supérieur au reste du Nord, ce qui me paraît une hypothèse délirante) ; notez que si on ajoute Mouscron et Comines-Warneton à l'AU de Lille alors ça ajoute 2,6 milliards de dollars au PIB de l'AU de Lille
- AU de Bordeaux : 49,5 (si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Bordeaux est 20% supérieur à celui dans le reste de la Gironde, alors le PIB de l'AU de Bordeaux serait de 51,1 milliards de dollars)
- AU de Nice : 43,3
- AU de Nantes : 39,4 (si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Nantes est 20% supérieur à celui dans le reste de la Loire-Atlantique, alors le PIB de l'AU de Nantes serait de 41,3 milliards de dollars)
- AU de Strasbourg : 33,1 (si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Strasbourg est 20% supérieur à celui dans le reste du Bas-Rhin, alors le PIB de l'AU de Strasbourg serait de 34,6 milliards de dollars)
Ce qui ressort de ces chiffres, c'est que les 4 plus gros PIB métropolitains français sont Paris, Lyon, Marseille et Toulouse, dans cet ordre. Lyon domine très nettement Marseille (l'économie lyonnaise a une taille environ 45% supérieure à l'économie marseillaise), surtout quand on sait que l'aire urbaine de Marseille inclut maintenant le complexe de Fos-sur-Mer ainsi qu'Istres.
Pour la 5è place, difficile de départager Lille et Bordeaux. Ça dépend des hypothèses de différentiel de productivité que l'on retient. Cependant j'aurais tendance à mettre Lille légèrement devant Bordeaux, surtout si on inclut Mouscron et Comines-Warneton dans l'AU de Lille.
Le chiffre de Nice peut paraître assez bas, mais ne pas oublier que le PIB mesure la.... PRODUCTION, et que la production est produite par les gens ayant un emploi, pas par les retraités. Le niveau du PIB de Nice ne dit évidemment rien du niveau de vie sur la Côte d'Azur. Les retraités ne produisent rien, mais ils ont de confortables revenus dus à leurs retraites. C'est donc une région où le niveau de PIB ne reflète pas le niveau de vie réel (comme en Floride).
A présent, voici le PIB par emploi dans les aires urbaines. Le PIB par emploi n'est pas déformé par le mouvement des navetteurs, contrairement au PIB par habitant. Les mouvements pendulaires ont un effet parfaitement neutre sur le PIB par emploi. Le PIB par emploi mesure le niveau de productivité d'un territoire donné. Bien garder en mémoire que plus un territoire a un taux de chômage élevé, plus le PIB par emploi tend à grimper, puisque ce sont en général les emplois peu qualifiés et donc peu productifs qui sautent les premiers en période de fort chômage. Le PIB par emploi ne dit rien du niveau de vie de la population d'un territoire.
PIB par emploi en 2012 (en dollars US, aux taux de change de 2012) :
- AU de Paris : 140.174
- AU de Lyon : 110.201
- AU de Nice : 109.970
- AU de Marseille : 108.829 (111.400 si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Marseille est 20% supérieur à celui du reste des Bouches-du-Rhône)
- AU de Toulouse : 102.170
- AU de Lille : entre 94.849 (si le PIB/emploi de l'AU de Lille est le même dans le reste du Nord) et 106.581 (si le PIB/emploi de l'AU de Lille est 30% supérieur au reste du Nord)
- AU de Bordeaux : 97.601 (100.850 si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Bordeaux est 20% supérieur à celui du reste de la Gironde)
- AU de Strasbourg : 96.925 (101.439 si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Strasbourg est 20% supérieur à celui du reste du Bas-Rhin)
- AU de Nantes : 96.629 (101.438 si on suppose que le PIB/emploi dans l'AU de Nantes est 20% supérieur à celui du reste de la Loire-Atlantique)
....
FRANCE DE PROVINCE : 90.456 (pour le France métropolitaine entière c'est 100.150, mais Paris fait pencher la balance)
....
- Bretagne : 85.363
- Franche-Comté : 83.237
- Limousin : 80.261
Le fait que le PIB/emploi de Marseille est quasiment au même niveau que celui de Lyon, alors que l'économie lyonnaise surperforme tellement l'économie marseillaise (PIB de l'AU de Lyon supérieur de 45% à celui de l'AU de Marseille) peut surprendre, mais il s'explique facilement : il y a beaucoup de gens au chômage en région marseillaise, mais ceux qui bossent ont des emplois aussi voir plus qualifiés qu'à Lyon, ce qui est logique vu qu'il y a eu un écrémage à la base avec mise au chômage de plein de salariés marseillais peu qualifiés, et que l'économie marseillaise qui subsiste est de haut niveau, malgré les clichés.
Un chiffre un peu décevant pour Toulouse. Il faudrait creuser plus là. Comme quoi à côté de l'aéronautique et de l'aérospatial il y a pas mal d'activités à valeur ajoutée médiocre.
Pour Nice, on voit qu'on a peu de travailleurs (beaucoup de retraités), donc un PIB pas super élevé par rapport à la taille de la population, par contre ceux qui bossent ont une productivité au top, meilleure qu'à Toulouse et quasi au niveau de Lyon.
Très intéressante approche... Ce serait un énorme travail que de comparer ces chiffres avec d'autres AU européennes, voire asiatiques et américaines (nord et sud)... Merci pour ce boulot en tout cas
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^^J'ai déjà fait Londres, Manchester et Birmingham, en utilisant la définition INSEE de 40% de navetteurs. Je posterai ça sous peu.
Pour les Etats-Unis, c'est très facile, puisque le US Department of Commerce publie le PIB de toutes les aires urbaines américaines tous les ans. Les aires urbaines américaines sont calculées sur la base de 25% de navetteurs, mais ça ne change pas grand chose, parce que vu que le pays est peu dense, que l'on prenne 40% ou 25% ça ne change pas beaucoup l'étendue des aires urbaines américaines.
A part Paris, le PIB des aires urbaines françaises fait vraiment pitié. Ce sont de petits joueurs dans la compétition mondiale. Voilà comment se classent les aires urbaines françaises par rapport à leurs consœurs d'outre-Atlantique (et encore, ça serait pire aujourd'hui vu que l'euro vaut beaucoup moins de dollars qu'en 2012).
PIB en 2012 (en milliards de dollars, aux taux de change du marché) :
- AU de St. Louis : 142,0
- AU de Charlotte : 129,2
- AU de Pittsburgh : 125,1
- AU de Cleveland : 117,6
- AU de Tampa-St. Petersburg : 117,1
- AU d'Indianapolis : 116,8
- AU de Kansas City : 114,1
- AU de Cincinnati : 113,0
- AU de Lyon : 109,2
- AU de Columbus : 108,0
- AU d'Orlando : 105,1
- AU de Sacramento : 104,7
- AU d'Austin : 100,3
- AU de Nashville : 96,2
- AU de San Antonio : 93,1
- AU de Milwaukee : 91,9
- AU de Norfolk-Newport News : 87,4
- AU de Las Vegas : 86,9
- AU de La Nouvelle-Orléans : 81,5
- AU d'Hartford : 81,2
- AU de Marseille : 74,8
- AU de Providence : 70,9
- AU de Salt Lake City : 69,3
- AU de Memphis : 66,6
- AU d'Oklahoma City : 66,5
- AU de Richmond : 65,5
- AU de Raleigh : 64,4
- AU de Louisville : 62,8
- AU de Jacksonville : 60,0
- AU de Toulouse : 59,0
- AU de Birmingham (Alabama) : 58,6
- AU d'Honolulu : 55,8
- AU de Lille : entre 48,7 et 54,7 (+ 2,6 avec Mouscron et Comines-Warneton)
- AU d'Omaha : 52,7
- AU de Buffalo-Niagara Falls : 51,9
- AU de Tulsa : 51,8
- AU de Rochester : 51,6
- AU de Baton Rouge : 50,2
- AU de Bordeaux : 49,5
- AU de Grand Rapids : 46,2
- AU d'Albany : 45,8
- AU de Nice : 43,3
- AU de Des Moines : 41,8
- AU d'Albuquerque : 40,9
- AU de Madison : 40,7
- AU de Nantes : 39,4
- AU de Durham-Chapel Hill : 38,7
- AU de Bakersfield : 38,4
- AU de Little Rock : 37,0
- AU de Dayton : 36,6
- AU de Greensboro-High Point : 35,5
- AU de Knoxville : 35,4
- AU de Worcester : 35,4
- AU de Fresno : 34,6
- AU de Tucson : 34,5
- AU de Columbia : 33,7
- AU de Greenville-Anderson : 33,4
- AU de Strasbourg : 33,1
- AU d'Allentown-Bethlehem-Easton : 32,9
- AU de Charleston : 31,9
- AU de Wichita : 31,1
- AU d'Anchorage : 30,7
- AU de Harrisburg-Carlisle : 30,6
- AU d'Akron : 30,6
- AU de Syracuse : 30,2
- AU de Toledo : 30,2
Bon, on pourra toujours se consoler en se comparant aux métropoles du sud de l'Europe (je posterai celles du nord de l'Europe dans quelque temps).
Ici, j'ai utilisé les chiffres des provinces entières (on ne dispose pas du détail de l'emploi commune par commune qui permettrait de faire le calcul comme pour les aires urbaines françaises). Pour certaines aires urbaines comme Madrid ça ne pose pas beaucoup de problèmes, car la province correspond assez bien à l'aire urbaine, par contre pour d'autres le chiffre provincial est supérieur, voire très supérieur, à celui de l'aire urbaine proprement dite (par exemple la province de Valence et la province de Turin sont beaucoup plus grandes que les aires urbaines de Valence et Turin proprement dites), mais enfin ça donne déjà une idée. Si le chiffre pour toute la province est inférieur à celui d'une aire urbaine française, le chiffre de l'aire urbaine le sera d'autant plus.
PIB en milliards de dollars US en 2012 :
- AU de Paris : 810,9
- provinces de Milan, Monza e della Brianza, Varèse, Côme, Lecco, Pavie et Lodi : 326,7 (ou seulement 290,9 si on ne prend que les provinces de Milan, Monza e della Brianza, Varèse et Côme)
- province de Madrid : 255,4
- provinces de Rome, Latina et Viterbe : 220,7 (197,7 pour la province de Rome seule)
- province de Barcelone : 187,3
- AU de Lyon : 109,2
- province de Turin : 89,0
- provinces de Naples et Caserte : 87,7
- Grand Lisbonne + Péninsule de Setúbal : 81,0
- AU de Marseille : 74,8
- province de Valence : 68,3
- provinces de Florence, Prato et Pistoia : 62,3 (ou seulement 53,3 si on exclut la province de Pistoia)
- AU de Toulouse : 59,0
- AU de Lille : entre 48,7 et 54,7 (+ 2,6 avec Mouscron et Comines-Warneton)
- AU de Bordeaux : 49,5
- province de Séville : 46,0
- AU de Nice : 43,3
- province de Bilbao : 41,2
- AU de Nantes : 39,4
- Grand Porto + Entre Douro e Vouga + Tâmega : 37,2 (ou seulement 30,6 si on exclut Tâmega)
- AU de Strasbourg : 33,1
- province de Saragosse : 30,8
- province de Palerme : 28,5
Voici comparé aux aires urbaines suisses. Il n'existe pas de définitions statistiques des aires urbaines suisses (sauf pour leurs parties françaises, calculées par l'INSEE), donc pour les parties en territoire suisse et allemand des AU suisses j'ai pris des définitions non-officielles mais qui sont largement répandues, ou bien des définitions officielles/administratives qui ne s'appuient pas sur une définition statistique comme les AU françaises. Les chiffres sont donc indicatifs, mais à +/-10% près ça ne doit pas changer grand chose.
Voici les zones incluses :
- AU de Zurich : canton de Zurich moins les districts de Winterthur et Andelfingen + les districts de Baden et Bremgarten dans le canton d'Argovie + le district de Höfe dans le canton de Schwytz
- AU de Genève : canton de Genève + district de Nyon dans le canton de Vaud + partie française de l'AU définie par l'INSEE
- AU de Bâle : cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne + districts de Rheinfelden et Laufenburg dans le canton d'Argovie + districts de Thierstein et Dorneck dans le canton de Soleure + partie française de l'AU définie par l'INSEE + district allemand de Lörrach + communes de Wehr et Bad Säckingen dans le canton de Waldshut
Voici les territoires que ça recouvre (j'avais fait ça l'an dernier pour SSC) :
PIB en milliards de dollars US en 2012 :
- AU de Paris : 810,9
- provinces de Milan, Monza e della Brianza, Varèse, Côme, Lecco, Pavie et Lodi : 326,7 (ou seulement 290,9 si on ne prend que les provinces de Milan, Monza e della Brianza, Varèse et Côme)
- province de Madrid : 255,4
- provinces de Rome, Latina et Viterbe : 220,7 (197,7 pour la province de Rome seule)
- province de Barcelone : 187,3
- AU de Zurich : 145,7 (canton de Zurich : 143,5)
- AU de Lyon : 109,2
- province de Turin : 89,0
- provinces de Naples et Caserte : 87,7
- Grand Lisbonne + Péninsule de Setúbal : 81,0
- AU de Marseille : 74,8
- AU de Bâle : 71,2 (cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne seuls : 52,8)
- province de Valence : 68,3
- AU de Genève : 63,1 (canton de Genève seul : 50,7)
- provinces de Florence, Prato et Pistoia : 62,3 (ou seulement 53,3 si on exclut la province de Pistoia)
- AU de Toulouse : 59,0
- AU de Lille : entre 48,7 et 54,7 (+ 2,6 avec Mouscron et Comines-Warneton)
- AU de Bordeaux : 49,5
- province de Séville : 46,0
- AU de Nice : 43,3
- province de Bilbao : 41,2
- AU de Nantes : 39,4
- Grand Porto + Entre Douro e Vouga + Tâmega : 37,2 (ou seulement 30,6 si on exclut Tâmega)
- AU de Strasbourg : 33,1
- province de Saragosse : 30,8
- province de Palerme : 28,5
Quand on compare les 2.368 km² de l'AU de Bâle qui ont un PIB de 71,2 milliards de dollars avec les 2.198 km² de la partie française de l'AU de Strasbourg qui n'ont un PIB que de 33 à 34 milliards de dollars, ça fait pitié.
Le PIB par habitant de la partie française de l'aire urbaine de Strasbourg était de 43.000 à 45.000 dollars en 2012 (suivant les hypothèses de productivité retenue), alors que le PIB par habitant de l'aire urbaine de Bâle à cheval sur 3 pays était de... 78.000 dollars ! Pour comparaison, le PIB par habitant de l'aire urbaine de Stuttgart était de 58.600 dollars cette même année.
Concernant le PIB par emploi, on ne peut pas le calculer pour les Zurich et Bâle, parce que la façon de compter l'emploi en Suisse n'est pas la même qu'en France, mais par contre on peut le calculer pour le canton de Genève où les autorités ont publié un document qui liste précisément le nombre de travailleurs, frontaliers inclus. Dans le canton de Genève donc, le PIB par emploi était de 159.000 dollars en 2012. A comparer aux 140.000 dans l'AU de Paris (198.000 dans les Hauts-de-Seine, seulement 140.500 dans Paris intra-muros !), 110.000 et quelques dans les AU de Lyon et Marseille. A Zurich et à Bâle on est légèrement au-dessus de Genève.
A noter pour être complet que les chiffres des PIB par emploi des aires urbaines françaises sont un peu surévalués, parce que basés sur le nombre d'emplois déclarés au recensement, qui est inférieur à la réalité, alors qu'à Genève il s'agit d'un comptage des emplois issu d'un croisement de plusieurs enquêtes statistiques auprès des entreprises et non pas d'un recensement de population, donc a priori plus fiable. En France, si on prend les chiffres de l'emploi issus du recensement, on obtient un PIB par emploi de 140.174 pour l'AU de Paris et 141.110 pour l'Île-de-France (197.941 pour les Hauts-de-Seine et 140.637 pour Paris intra-muros), mais si on prend les chiffres de l'emploi issus des enquêtes auprès des entreprises et des cotisations sociales, alors le PIB par emploi de l'Île-de-France en 2012 n'était plus que de 132.677 dollars (chiffre plus comparable aux 159.297 dollars du canton de Genève), dont 178.574 pour les Hauts-de-Seine et seulement 134.621 pour Paris intra-muros.
Entre parenthèses, je ne pensais pas que le PIB par emploi dans les Hauts-de-Seine était à ce point supérieur à celui de Paris intra-muros ! On est vraiment en train d'assister à une catastrophe industrielle dans Paris intra-muros, dans l'indifférence générale.
Bonjour,
étude très intéressante.
Serait-il possible de ramener (du moins pour la partie Française) le PIB (et le PIB/h) pour des ensembles urbains de même taille?
Car les Aires Urbaines de l'INSEE limitent trop les réels territoires ou à l'inverse les agrandissent trop dans le péri-urbain.
Par exemple, si l'on prenait l'ensemble urbain de Lille de même taille que Bordeaux ou Toulouse (environ 4000km2) je pense qu'on attendrait des chiffres plus proches de la réalité sur les PIB (on aurait Lille+Douai+Valenciennes+Lens etc...). De même, Toulouse n'a pas le PIB du Sicoval, ce qui fausse les stats.
Merci d'avance pour ton travail.
Brisa a écrit:
En reprenant la méthode de calcul ci-dessus, voici les chiffres pour l'AU de Lille (partie française seulement) en 2011, que je n'avais pas pu mettre dans le tableau des aires urbaines européennes et américaines.
Si les personnes travaillant dans l'AU de Lille produisent 2 fois plus par tête que les personnes travaillant dans le reste du 59, alors le PIB de l'AU de Lille est de 42.114 € (58.639 $US).
Si les personnes travaillant dans l'AU de Lille produisent 1,5 fois plus par tête que les personnes travaillant dans le reste du 59, alors le PIB de l'AU de Lille est de 38.106 € (53.059 $US).
Si les personnes travaillant dans l'AU de Lille produisent 1,25 fois plus par tête que les personnes travaillant dans le reste du 59, alors le PIB de l'AU de Lille est de 35.411 € (49.306 $US).
On peut noter que bien que le PIB par habitant du Nord était de seulement 27.699 € en 2011, alors que celui de l'Ille-et-Vilaine était de 30.559 €, le PIB par habitant de l'AU de Lille est supérieur à celui de l'AU de Rennes pour chaque hypothèse de différentiel de productivité avec le reste du département (ce qui ne veut pas dire que le PIB par habitant de l'AU de Lille est effectivement supérieur à celui de Rennes, par exemple si le différentiel était de 1,6 pour Rennes et seulement 1,25 pour Lille). C'est parce que seulement 52% des personnes travaillant dans le Nord travaillent dans l'AU de Lille, donc le PIB par hab départemental ne reflète qu'assez peu le PIB par hab de l'AU de Lille.
PS : l'AU de Lille c'est 45,0% de la population du Nord, mais 52,0% de l'emploi départemental. En comparaison, l'AU de Rennes c'est 68,3% de la population de l'Ille-et-Vilaine et 70,2% de l'emploi départemental. Rien qu'en comparant la différence entre les 2 pourcentages pour chaque AU (7% pour Lille, 2% pour Rennes), on se rend compte à quel point Lille sur-performe le reste de son département, ce qui explique son PIB par habitant étonnamment élevé comparé à celui du département du Nord.
http://s21.postimg.org/idk01afbr/PIB_pa … 2011_2.png
salut brisa bon noel et si on classait paris-intra muros par pib aussi ?
le pib de paris-intramuros est presque 3 fois supérieur à celui de l'ile de france reunie !
Enfin des statistiques produites par un organisme officiel ! l'OCDE nous donne les PIB des "Aires Métropolitaines" et le PIB/Habitant de l'an 2000 à 2012 :
stats.oecd.org
Pour accéder aux fichiers, chercher dans les onglets de gauche : Régions et Villes => Aires Métropolitaines => PIB des villes.
Tableau des PIB métropolitains de 2000 à 2012
Tableau du PIB/Habitant de 2000 à 2012
merci pour le lien! Juste 2 impressions premières, je n'ai pas encore tout regardé en détail:
- le PIB de la Grèce est en chute libre, je n'avais jamais vu les chiffres encore, passant bien en-dessous du niveau de l'an 2000 (pas surprenant je sais)
- le PIB/hab de l'aire de Paris diminue depuis 2 ans, la seule en France, là ça me semble bizarre!
ceze a écrit:
merci pour le lien! Juste 2 impressions premières, je n'ai pas encore tout regardé en détail:
- le PIB de la Grèce est en chute libre, je n'avais jamais vu les chiffres encore, passant bien en-dessous du niveau de l'an 2000 (pas surprenant je sais)
- le PIB/hab de l'aire de Paris diminue depuis 2 ans, la seule en France, là ça me semble bizarre!
Pour Paris on voit que le PIB a très légèrement cru entre 2010 et 2012, moins que la plupart des autres villes, c'est donc la croissance démographique (plus vigoureuse que les années précédentes ?) qui explique la petite baisse du PIB/habitant sur cette période.
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