Saint-Étienne Métropole - Aéroport de Saint-Étienne-Loire

Tu as raison, je suis excessif sur ce coup. Sans doute la double déception de voir disparaître ces lignes et de n'avoir qu'un bus low-cost en lot de consolation.
Et tu as également raison sur le fait qu'il faille attendre pour voir ce que tout cela va donner.

Accrochez vos ceintures, c'est du lourd !

Aéroport d'Andrézieux-Bouthéon : l'activité maintenue coûte que coûte
Le syndicat mixte de l'aéroport de Saint-Étienne se réunissait ce lundi pour des délibérations qui ne vont pas changer son avenir. Un avenir que les élus veulent maintenir malgré le déficit, et malgré l'effondrement du trafic depuis le départ des compagnies low-cost en 2017.

Clairement, l'aéroport stéphanois tourne au ralenti. Depuis octobre dernier et le départ de la dernière compagnie low-cost, celle qui assurait les vols vers Porto, il n'y a plus aucun vol régulier au départ d'Andrézieux. [...]

Il subsiste aujourd'hui une soixantaine de vols par an contre 800 avant, à peine plus d'un par semaine, à Bouthéon. L'AS Saint-Étienne en affrète les deux tiers. Il doit donc sa survie à l'AS Saint-Étienne et au sport en général.

Source : France bleu, 26/03/2018.

Là, on touche clairement le fond.
Que St Etienne décide de cesser de financer des lignes régulières par manque de moyens (et d'ambition), admettons.
Mais que l'aéroport soit maintenu sous respirateur artificiel - c'est-à-dire avec l'argent du contribuable, ne l'oublions pas - UNIQUEMENT pour les besoins d'une équipe de foot qui brasse des millions, là, c'est clairement scandaleux.
Je suis surpris de l'absence d'émoi face à cette situation honteuse. Et inquiet de voir nos élus naviguer à un vue au regard des enjeux économiques et financiers du sujet. Y A-T-IL ENCORE UN PILOTE DANS L'AVION ?!?!

La plupart des aérodromes français sont des délires. A vue de nez, seuls 14 sont rentables, le reste n'est que l'hypertrophie de l'égo des hommes politiques locaux.
Les retombées ne sont pas loin d'être inexistantes, et le trafic, symbolique. En outre, en période de pic pétrolier, la simple survie de cette industrie à court terme est problématique.
L'aéroport d'Andrézieux était déjà mort né en 1970.

Aéroport de Saint-Etienne Loire: quand on reparle d'une ligne vers Paris

Parmi les pistes de développement on reparle d’une liaison régulière entre Saint-Etienne et Paris qui avait été supprimée au début des années 2000.

Source : Le Progrès, 10/04/2019.

Quand on sait que St Etienne est déjà reliée à Paris en 2h40 de TGV, on peut s'interroger sur le sérieux de cette perspective. A moins que l'ouverture de cette ligne aérienne ne soit un cheval de Troie pour finir de mettre à mal la liaison ferroviaire, déjà fragilisée ces dernières années par la suppression de nombreux trains et le rallongement de la durée des trajets ?

De nouveau, les grands gagnants de cette manoeuvre seront les footballeurs, les hommes d'affaires et vraisemblablement les politiques qui tous, auront les moyens d'emprunter cette ligne à coup sûr onéreuse. Le petit peuple qui utilisait les low cost devra de son côté se débrouiller par ses propres moyens pour se rendre à Lyon, tout en continuant à payer l'infrastructure à travers ses impôts.

https://region-aura.latribune.fr/territ … 00306.html

extraits

Le redécollage de l’aéroport de Saint-Etienne est-il encore possible dans un contexte de « plane bashing » ?
ENQUETE. Après sept ans d'activité extrêmement réduite, l'aéroport de Saint-Etienne Loire semble sur le point de redécoller. Les premiers frémissements sont perceptibles. Le syndicat mixte exploitant (et finançant) la structure, emmené par Saint-Etienne Métropole, poursuit le plan de développement mis sur pied en 2021. Mais est-ce vraiment raisonnable?

Avec sa piste de 2,3 kilomètres de long, l'aéroport est capable d'accueillir des moyens courriers, c'est-à-dire des avions de 200 places environ type A320. Mais ce n'est là, ni la cible privilégiée, et encore moins unique, du conseil d'exploitation. Les collectivités cofinancent le budget de la structure, avec plus ou moins d'allant. Celui-ci s'est établi à 1,846 million d'euros en 2023.

La première des briques de diversification visée reste les vols commerciaux :
- les charters ponctuels : trois vols charters ont été affrétés par des agences de voyage dès 2023. Huit sont au plan de vol de 2024. Et 12 ont déjà été validés pour 2025.
- des lignes régulières : l'aéroport a fait sa première participation au salon Connect en février dernier à Turin. Selon ses exploitants, il serait revenu avec trois compagnies potentiellement intéressées.

Autre axe de développement : l'aviation d'affaires (1.800 passagers en 2023).
- D'ici début juillet, un avion pouvant accueillir quatre passagers sera opéré par la petite compagnie savoyarde Avialpes.
- Un autre groupement d'industriels (lui aussi confidentiel...) travaille aussi sur le sujet pour un autre avion adapté à des déplacements un peu plus lointains, au niveau européen.

Outre ces oppositions, l'aéroport de Saint-Etienne Loire se prépare à affronter d'autres turbulences : celles liées à la possible (probable) perte de sa tour de contrôle [avec le départ de la DGAC, ce qui engendrerait] un surcoût financier de 350.000 euros par an.

Dans un rapport publié l'année dernière (dans lequel l'aéroport de Saint-Etienne n'était pas étudié car en deçà du seuil des 10.000 passagers pris en compte), la cour des comptes pointait un maillage dense du territoire et des fragilités structurelles des aéroports de taille intermédiaire associées à des financements publics importants.